mercredi 28 septembre 2016

Ecotrail de Bruxelles 2016 : on remet ca ?

Ecotrail de Bruxelles 2016 : on remet ca ? 


"Race day", comme d'hab je n'ai pas très bien dormi... je me lève vers 7H00 en baillant, mon fils est déjà réveillé et ...je reveille ma fille et ma femme en me levant semble t'il, bref... 
PEtit dej: omelette en sandwich , rooibos et chausson au pomme, j'ai moyennement faim.
Depart en train et tramway, je suis sur place vers 11 heures. Le site de départ n'est pas très agité a une heure du départ mais il fait déjà chaud. je laisse mon sac à la consigne avale un gel et commence a m'échauffer ...
il va faire super chaud apparemment alors je prends une casquette de vélo légère et bien aérée pour me protéger le crâne ... 

H-15 , le speaker nous sort quelques citations de circonstance: "si tu veux courir , cours un kilomètre, si tu veux changer ta vie, cours un marathon" (Emile Zatopek ou "la souffrance est temporaire et la gloire est éternelle", ca fait un peu no pain no gain! , mais ca me fait sourire. 




Première section: du bois de la cambre à Waterloo: 21 kms 

On s'entasse bientot dans le sas de départ , je suis proche de la ligne par pur hasard , il faut juste faire attention de ne pas se faire marcher dessus. 
midi, compte a rebours en français et néerlandais et c'est parti pour 80 bornes , le peloton est assez dense au départ car le 80 individuel part avec le 42 du coup ca fait un peu plus de monde sur les chemins ... 

les premiers kilomètres s'enchainent sous les frondaisons , c'est agréable d'être à l'ombre. pas de difficulté particulière pourtant le cardio affiche déjà des valeurs supérieures à ce qu'elles étaient à l'entraînement, je ne ralentis pas et continue sur mon rythme de croisière et c'est peut être là l'erreur...la chaleur a clairement joué un rôle et je ne l'ai peut être pas suffisamment prise en compte . 
je décide de marcher dans les montées un peu plus longues pour ne pas me griller. la Dame qui va finir 1ere feminine et 9eme au scratch qui courait dans les parages accélère après 5 kilometres et part a une super vitesse ...impressionnante (elle finira en moins de 8 heures ... chapeau!)!

Fin du passage sur la dreve de l'infante que j'avais repérée en vtt, on prend une bifurcation a droite, toujours dans la forêt (les RBB continueront tout droit).  le chemin se poursuit et après 10 kms il va être temps de quitter l'abri des arbres. 
On se  retrouve bientot  a decouvert en plein cagnard avec de la poussiere...ca continue , il fait vraiment chaud et on passe a travers champs sans beaucoup d'ombre. On suit une micro trace entre 2 champs . On emprunte la dreve du sanatorium pour descendre sous un pont et traverser le ring, on approche de Waterloo... 
On passe le long du ring en sous bois, ca reste moyennement glamour quand même. s'ensuivent quelques kilomètres de petites rues et de zone résidentielle... Virage a droite brutal sur la dreve d'argenteuil, on retrouve les sous bois. A un moment nous sommes sur le trottoir et je m'apprête a continuer tout droit mais vois des coureurs en sens inverse... ca sent le débalisage (déjà...).
On repart en petit groupe , les uns rattrapant leur retard en accélérant , les autres en temporisant. Perso je la joue cool, on n'est qu'au tout début de la course. 
Les pavés succèdent au bitume , puis des chemins de terre et de sable, puis le lion de waterloo apparait, on est en plein soleil et la poussière vole partout, avec le vent en sens contraire, il fait vraiment chaud là. Je serre les dents je sais qu'on approche du premier ravito.
Virage a droite pour rejoindre le premier ravito a 1,5 km on croise les premiers qui sont a bloc , j'essaye de rester cool, mais ca fout la pression de se croiser comme ca ... 
J'arrive au ravito en même temps que la première équipe du run/bike/bike qui fait une démonstration d'efficacité au ravito, ils ont  du y passer moins de 30 secondes et repartent a fond, ils finiront en 5 heures avec une moyenne de 16 kms / heure ... un autre monde quoi! 

Le premier ravito n'est pas trop blindé comme je le craignais , je trouve rapidement de l'eau pour remplir mes gourdes et les robinets permettent de se rafraichir . je fais ca un peu a l'arrache , 2eme erreur du jour (80 kms ... prendre le temps de bien boire un coup et bien remplir ses gourdes...du temps perdu là et gagné pour la suite, trop de précipitation petit scarabée), et repars avec une gourde moyennement remplie, je dois avoir en tout 1,25 litre a peu près...ce qui n'était probablement pas la meilleure option avec le recul. 


2eme section: du 21eme au 43eme km


ca repart en sens inverse , on croise des velos et des gens dans tous les sens , c'est un peu la cohue...heureusement ca ne dure pas trop longtemps et on rejoint vite une piste , toujours a decouvert et très exposée au soleil , il fait chaud ... on commence a voir quelques velos egalement qui arrivent vite. 
petite piste on se retrouve près de la Hulpe sur des chemins que je connais (notamment sur les crêtes de la Hulpe). une bonne grosse montée sur le bitume et puis le marquage disparaît subitement... ca sent le gros debalisage sauvage . 

on prend une option virage a droite (d'ou l'interet d'avoir repéré le tracé sur google maps...) . on descend en petit groupe avec des velos qui nous rejoignent et on s'embrouille avec 2 cavalieres et leurs 4 clebards (sans laisse ...) qui prennent tout le chemin et nous insultent directement, la classe a l'etat pur . Madame la chatelaine a du mal à partager ses chemins de balade avec les gueux ... pas grave on poursuit (là je pense au reglement de l'ecotrail qui nous invite etre conviviaux et courtois avec les autres usagers...,mais ca marche dans les 2 sens !). Les autres cavaliers rencontrés sur le parcours seront fort heureusement beaucoup plus sympathiques.

On se retrouve sur un de mes terrains d'entrainement, le parc de la Hulpe et on emprunte la drève la ramée , puis on remonte vers le nord et on repasse bientôt sous le ring. 
Bientôt on longe la route en bordure de la forêt de Soignes , il va bientôt être temps de quitter les camarades du 42. Arrive , l'intersection de séparation des parcours, je me tâte pour arrêter au 42 et rentrer tellement je ne suis pas en super forme... je sens mes quadriceps depuis le 20eme kilo et là j'ai des débuts de crampes , déjà, alors que je me traîne... l'hésitation ne fait pas long feu , j'embraye avec la suite du parcours en attendant le 2eme ravito. 

J'ai un peu foiré mon hydratation au premier ravito et là je m'apercois que je n'ai plus des masses de liquide...Au vu de la chaleur , je balise un peu. 

On traverse la N5 pour quelques centaines de metres sur le trottoir, avant d'obliquer a gauche dans une petite drève ombragée. On poursuit sur l'avenue de casonier au bout de laquelle on emprunte un chemin caché qui nous conduit a travers les propriétés .
par rapport à la premiere édition, je trouve que cette partie est vraiment mieux, on traverse des champs , ca reste très campagnard et pourtant nous sommes toujours a 2 pas de Bruxelles, incroyable! 

Bientôt, je retrouve des rues repérées sur maps , ca sert ...on s'approche du marathon et je n'ai quasi plus d'eau, là je flippe parce que j'ai presque soif...derniers kilomètres de la section, il fait toujours aussi chaud et on approche du quartier de Stalle. Ca y est, vient le chemin pavé tant attendu qui amène au deuxieme ravito, je vais pouvoir souffler et surtout recharger les batteries et les gourdes...
Beaucoup de monde sur le ravito, des individuels et surtout des RBB, les organismes sont marqués et on voit la fatigue se lire sur les traits tirés des coureurs...
un gel au café, 3 coca et un verre d'eau, plus tard ca va beaucoup mieux . je recharge les 2 flasques en hydrixir et je trempe la casquette et m'octroie une petite douche sur le crane, je suis trempé mais ca fait un bien fou...je me pousse à repartir, car là j'ai vraiment pris mon temps, mais c'était plus que nécessaire. 

3eme section: du 43e au 57e : là où en général ca coince 

Cette partie de course est un peu ma bête noire... après le marathon j'ai souvent un passage à vide , que je maîtrise plus ou moins bien... et cette course n'a pas fait exception. je repars dans les rues de stalle tranquillement en trottinant , sous les regards éberlués et limite horrifiés d'habitants du quartier (oui quand tu fais une remarque , je l'entends...et je sais que je dégouline , je viens de mettre la tête sous un jet d'eau:p) mais qu'importe , je continue. 

Quelques petits chemins plus tard, une intersection et là encore un gros debalisage...je couine, et prends une option gauche avec un autre coureur, coup de bol c'est la bonne et on finit par retrouver une rubalise, mais vraiment ca , c'est pas cool. 
encore des champs , encore des petits chemins, vraiment cette deuxième partie est plus sympa que la première version, ils ont fait du bon boulot!

La "descente aux enfers" (toutes proportions gardées hein...) continue je marche dans des petites montées et me traîne le reste du temps, ca sent un peu la défaite... On traverse le canal Bruxelles Charleroi sur un pont je suis  toujours à la poursuite du même bonhomme depuis un moment... on poursuit sur le bitume en zone d'habitation puis il faut traverser la N6 , il y a pas mal de voitures mais nous sommes plusieurs donc on traverse à la cool au vert...

bientôt je reconnais les chemins qui mènent au ravito d'Erasme, là je suis presque extatique, on arrive au 57eme kilometre il ne restera donc plus que 24 kil à parcourir (si pas de jardinage...), le moral remonte, mais les jambes renâclent à avancer... bientot , le chemin de pavés qui mène à Erasme, c'est cool . un vélo me dépasse et voila j'arrive en vue du ravito, petite escalade de trottoir, petite marche tranquille et j'arrive aux tables du ravito.

L'arrêt au ravito est réglé selon le rituel habituel, un gel, un verre d'eau, 2 verres de coca et un troisieme pour la route... je rempli les 2 flasques et repars avec mon coca en marchant, je suis quand même pas très frais là. je marche d'ailleurs un moment et repars en trottinant mais ce n'est pas hyper convaincant, qu'à cela ne tienne , maintenant il faut avancer et finir . 

Section 4  du 57ème au 73eme: et vint la nuit... 

Je repars vers 6H30, il reste donc une bonne grosse heure de lumière. On reprend la promenade verte et les petits chemins succèdent aux parcs. le jour baisse et les températures diminuent quelque peu, mais lfait toujourss super chaud en fait. je range la casquette et sors un buff pour la suite (le buff est plus confortable pour la lampe, je trouve). 

Les kilometres défilent peu à peu mais mon allure est vraiment lente. au 63eme j'echange avec une equipe de RBB, mais ils me distancent au bout de quelques kilometres... on coupe a travers champs , toujours sur la promenade verte et les rues s'enchainent, les kilometres aussi mais c'est lent. 

le jour baisse et je sors la lampe sur la tête, prêt pour la nuit... je m'engage dans un parc, dans une allée sombre , j'allume la lampe, pour l'éteindre quelques centaines de mètres plus loin. Nous arrivons aux alentours de Ganshoren , le long de la voie ferrée et je me rappelle avoir galéré a ce niveau là pour retrouver le chemin. 

Il fait nuit maintenant et la lampe tourne en continu. je rejoins 2 autres coureurs, un petit escalier (ouch les quads..;) et nous partons a gauche, on cherche un peu les balises mais ca avance. Je ne connais pas cette partie non  plus et là dans le noir, ca devient particulier. 

C'est super sombre en sous bois et je suis bien content d'avoir l'armytek. l'éclairage est puissant et me permet de progresser sans encombre. j'arrive à côté d'une bâtisse que je crois etre le ravito (en fait oui mais il faut d'abord faire le tour via un parcours sympa...) mais un benevole me fait signe de continuer tout droit. la section suivante est pleine de surprise: escaliers en sous bois ca monte , ca descend et les RBB ne sont pas à la fête... on tourne en rond et toujours pas de ravito? C'est sans doute la seule partie du parcours qui soit un peu technique entre les racines et les multiples marches qui s'avèrent une certaine souffrance dans mon état de décrépitude du moment. 
Le temps passe et la distance augmente et j'en viens a me demander si ô "horreur indicible et innommable" je n'ai pas loupé le dernier ravito et je viens d'ailleurs de passer la marque des 73 kilomètres , je flippe car je croyais que le ravito était au 72?
Mais au détour d'un chemin, ca y est, le voilà ce ravito, quelques tables posées sur des tréteaux, des bénévoles au top, je remplis mes 2 flasques (on ne sait jamais...) avec de l'hydrixir et de l'isostar (qui passe tres bien soit dit en passant..) et m'envoie une gel coup de fouet et un gel red tonic sprint air pour finir avec un peu plus d'energie. 

Derniere section du 73 au 80eme kilometre: pour finir...

Je repars bientot dans le noir et accompagné d'une equipe de RBB nous croisons ...un bon gros boeuf au milieu du chemin! Moment hors du temps , nous retenons notre souffle et regardons la grosse bête passer dans le rayon des lampes, puis ca repart. Que faisait elle là , mystère....?

Encore des petites ruelles et des parcs , j'avance vraiment lentement, les jambes raides et à 2 doigts de déclencher une crampe en permanence. Encore un tour en ville, dans les méandres des ruelles , puis un parc , une petite montée et un bénévole qui m'annonce la dernière difficulté du parcours (après ca descend..;cool non? ). je marche dans la côte, pas au mieux , j'ai vraiment les jambes en compote, mais là je sais que j'approche. je me plante a une intersection et pars tout droit, mais je suis rappelé par des rbb (merci!), donc demi tour illico, je peste mais repars , décidé a en finir...
je manque de m'étaler de tout mon long dans un parc (et là le choc a vraiment massacré l'ongle de mon gros orteil...), je suis vraiment fatigué. Au détour d'une rue, j'aperçois les projecteurs d'un stade, ca commence a sentir bon ca !

Bientôt, une grosse rue très passante (avenue Hooba Strooper) et le stade Roi Baudoin, l'occasion de parcourir quelques mètres dans la splendide enceinte, déserte à cette heure, nous sommes 3 à trottiner sur la piste. C'est super impressionnant mais l'heure n'est pas tout à fait à la contemplation béate, il faut finir cette course...
Je relance tant bien que mal, carrefour, les bénévoles nous indiquent le chemin, il ne reste quasiment rien. Encore une ligne droite sous les arbres et je sais que l'Atomium est juste après ... la circulation est fermée aux voitures (merci la police) au carrefour, je me retrouve seul, face à l'Atomium tout illuminé, pour finir, encouragé de toutes parts. je pousse sur les jambes et ca y est me voici sous l'arche d'arrivée en un peu plus de 9H20... 

Je suis super content et partage cette joie au micro du speaker (l'occasion de remercier les bénévoles!). Je marche quelques pas , un peu désorienté mais déjà on m'interpelle : "va chercher ton  t shirt" ... comme en 2012 j'ai un peu zappé cette partie!

Allez hop, plus que 222 marches a franchir , je grimpe en mode automatique et débouche enfin dans la lumière de la sphère d'acier. Nouveau t shirt de finisher (toujours dans les mêmes coloris rouge sur blanc), photo souvenir , je prends le temps d'un coca, car il faut bientôt repartir pour aller prendre mon train! 

Clairement par rapport à 2012 la chaleur a eu un gros impact : 9H21 vs 8 h46 ... 

Si c'etait à refaire:


A froid, je vois 3 choses qui auraient pu etre faites différemment:
  • l'habillement:
Au vu des températures hyper élevées j'ai probablement mis un t shirt de trop (j'avais pris un sous vetement de cyclisme et un t shirt sans manches) et je n'avais pas besoin des manchettes , elles ont fini roulées sur les avants bras (pas les aisselles hein...) toute la course... côté veste j'aurai pu faire l'économie du gilet... un t shirt sans manches était sans doute suffisant. 

  • le pacing:

S'entraîner au pacing c'est bien, mais l'adapter en fonction des conditions c'est  probablement plus intelligent... là, j'ai maintenu mon rythme sur la premiere partie , là où j'aurai probablement dû courir plus cool encore, de manière à m'économiser...
D'ailleurs la température a, de facto, un impact sur la performance physique si on en croit cette étude sur 10 ans... 
  • l'hydratation:

la deuxième section est toujours une section sur laquelle j'ai soif et souvent je finis a sec ou presque... un truc bête comme chou en somme...boire en amont et partir a bloc de liquide est nécessaire...(peu etre pas suffisamment bu en premiere partie non plus en fait...)... a mediter!
Pour la boisson, j'aurai pu éviter d'emporter les doses d'hydrixir et ne prendre que de l'isostar sur les ravitos en fait: gain de place et de poids!

Organisation du sac :

  • Dans le dos : la veste et le sac avec le matos obligatoire
  • Poches avec fermeture coté: les gels et barres d'un coté , la lampe et les hydrixir de l'autre
  • Poches devant: les premieres doses d'hydrixir , les 2 barres , les gels pour la prochaine section et les BCAA (que je transporte dans une capsule de kinder surprise...) et les flasques
  • A la main: la gourde (une fois vidée peut etre mise dans la poche dorsale du sac a dos.


Matos :
  • T shirt btwin 500 de velo  et un maillot sans manches voire un seul des 2 s'il fait super mega chaud…(23 à 24° annoncés)
  • Manchettes btwin (encore du matos de vélo!)
  • Short Salomon
  • Cuissard compression nike pro performance
  • Bas de compression BV sport
  • Chaussettes injinji
  • Chaussures Challenger ATR Hoka One One
  • Buff: bandeau et foulard (dans le sac)
  • Casquette Btwin (décidément…)

les trucs qui ont bien  fonctionné

La lampe armytek wizard pro 3 xpl
Déjà testée en course de nuit elle a parfaitement rempli son office dès que la luminosité s'est avérée insuffisante, notamment en sous bois. le mode turbo était bien utile pour éclairer une rubalise éloignée... Soit dit en passant on sent le poids de la lampe mais celui ci est compensé par la puissance d'éclairage , rapport poids puissance du tonnerre en somme!

la forerunner 230:
globalement le tracé GP est plutot clean et très proche du tracé des cartes du parcours. L'autonomie de la batterie a été correcte, parti avec 96% de batterie je suis arrivé avec encore 19% de batterie disponible (mode GPS only, mais je n'avais pas coupé le bluetooth).
le poids ultra light fait que la montre est vraiment super agréable a porter, on ne la sent presque pas....

Pas de Malto, gros dodo? : pas de sensation de manque d'energie particuliere, a priori les pates avec beaucoup d'eau ca a bien marché... (parait que la patate douce c'est top...). 


LA récup':
bizarrement je recupère sensiblement plus vite que sur d'autres courses et les courbatures se sont rapidement estompées pour me permettre de descendre normalement les escaliers après 3 jours, sans faire des grimaces. Miracle? utilisation des BCAA et Spiruline, entraînement plus qualitatif??? en tous cas ca 
fait plaisir de récupérer vite!

le repérage du parcours sur google maps en amont m' a permis d'eviter quelques sequences de jardinage! 

Si j'ai été fatigué et endolori je n'ai pas senti de vrai moment de manque de lucidité, l'alimentation a été correcte tout au long de l'évènement (bien gérer sa bouffe ca fait aussi plaisir!). 

Glop:


  • le parcours revisité , globalement c'est vraiment mieux que lors de la première édition, notamment la deuxième partie, beaucoup plus verte. 
  • les ravitos : au top avec des super bénévoles et du bon matos. le 4eme ravito est finalement le bienvenu et pas de trop...
  • les bénévoles : une équipe au top!
  • le final dans l'atomium: on a beau s'y attendre, ca reste un joli moment
  • le roadbook distribué à chaque participant: pas inutile, quand on voit l'importance du débalisage...



PAs glop:


  • le balisage un peu trop light, sur certaines sections alors qu'il est complètement "délirant" (disproportionné en fait) sur d'autres (dans le parc après le dernier ravito c'est juste hallucinant par endroits, du rubalise au kilometre, des barrieres de sécurité...)
  • le débalisage :là, clairement, il y a un problème et peu ou pas de solution (la bêtise humaine, c'est difficile à gérer...)
  • le côté discourtois (et là c'est un euphémisme!) de certaines personnes sur les chemins ... 
  • le Premier ravito et le croisement entre les RBB et les 2 autres courses dans des chemins assez étroits , pas idéal
  • mes pieds... là j'ai un peu morflé par rapport a d'autres courses ...la faute à la chaleur , mes chaussures , le manque de NOK ? a voir 

Ressources photo, videos ... 

Ecotrail de Bruxelles 2016 , cogitations d'avant course ...

Cette histoire commence … il y a quelques années , 4 pour être plus précis. En effet, en 2012 , Bruxelles avait inauguré la première version de l'Ecotrail dans sa version Belge, après celle de Paris. Cette première version m'avait laissé le souvenir d'une course mitigée. L'arrivée dans l'Atomium était magique , avec le scintillement des leds dans la nuit. Le parcours en forêt de Soignes était très chouette lui aussi et recoupait une partie de mes terrains d'entrainement. 
Par contre le parcours au delà du 45eme avait été fort bitumé et le souvenir de ma galère le long du canal avaient fait que je n'avais pas réitéré l'année suivante , bien que le parcours ait été changé  ce qui aurait pu être un facteur me poussant à revenir.

Mais cette année, après un hiver compliqué en termes d'entrainement, j'ai finalement décidé de me retaper physiquement correctement avant de repartir sur un ultra et j'ai visé septembre ou octobre pour un objectif et là, tout naturellement, l'Ecotrail s'est vite imposé comme le choix , même si courir en ville n'est pas ma tasse de thé. L'ultra tour de Liege (qui n'est programmé que tous les 2 ans …)  m'avait en tous cas réconcilié avec ce type de format (même si je me suis égaré …) et l'envie de découvrir ce nouveau parcours était bien là. 

Pour passer directement au récit de la course et ainsi éviter de lire le passionnant préambule c'est par ici .

Bon et sinon qu'est ce qui change ? Avant


Le parcours

Basiquement on pourrait séparer la course en deux avec une première partie très verdoyante en foret de Soignes puis sur des terres que je pratique régulièrement (les environs de la hulpe) tant à vélo qu'en courant, avec une incursion vers Waterloo près du Lion ou se situe le premier ravito au 21 e kilometre.
La seconde partie , pour finir dans l'atomium, s'annonce moins fun pusique courue en zone peri urbaine voire carrément urbaine. Néanmoins, l'organisation a trouvé quelques points remarquables qui mettront du piment à la viste :
Le Château-fort de Beersel, la maison communale de Dilbeek et , en ce qui me concerne, un ravito supplémentaire au alentours du Chalet de Laerbeek au 75e km ou il ne va pas falloir s'arreter trop longtemps pour finir … En sus , juste avant l'arrivée , il est prévu un détour par ...le stade Roi Baudoin et sa piste d'athlétisme , avant de finir le parcours dans une boule de l'atomium…

Ca c'est pour le côté touristique…
Pour la preparation, l'organisation a diffusé un roadbook en 2 pages avec le parcours complet : http://www.ecotrailbrussels.com/documents/FEUILLE_DE_ROUTE_2016_BD.pdf

Puis la feuille de route elle même:


Autre changement et non des moindres c'est une course … qui n'est en fait pas / plus tout à fait une course si on en croit le site :

"
Classement

Suite à une réunion entre l’organisation de l’Ecotrail de Bruxelles et les différents services de police concernés par le parcours, il a été décidé, pour raison de sécurité, que l’organisation ne pouvait procéder à un chronométrage officiel des épreuves. D'après les autorités, la mesure du temps et la notion de compétition qu'elle induit est susceptible d'encourager des comportements à risques lors de la traversée de grands axes routiers (notamment en vue de l’Atomium). Ce qui serait en contradiction avec l'engagement pris par les participants de se comporter en toute occasion comme des piétons (ou des cyclistes) respectueux des règles du code de la route.

Pour le coureur, cela ne change pas grand-chose. Il porte toujours un dossard à puce et reste évidemment tenu de respecter les barrières horaires aux différents « check point » du parcours. A la fin de la course, un classement par distances reprenant le nom de tous les « finishers » sera établi sur base alphabétique en laissant la liberté à chacun de demander que son temps pris individuellement soit mentionné à côté de son nom."

Donc il y a bien un chronométrage chrono race en bonne et due forme mais ,il compte" pour du beurre". Ca, on dira que c'est une premiere… la course canada dry en somme. On verra à l'usage (pour rappel, la  première Edition a laquelle j'ai participé avait un chrono officiel et un classement en fin de parcours)...Ca aussi c'est plutôt surprenant car , à ma connaissance, des différentes courses labellisées "Ecotrail" , celle de Bruxelles est la seule a avoir cette particularité.
Cette particularité n'empêche en tous cas pas la presse de qualifier cette course d'"incontournable du calendrier"...

l'ecotrail de Bruxelles en est a sa cinquième édition mais Madrid et Stockhom rejoignent le club des villes organisant de telles courses:
http://www.ecotrail-events.com/, ce qui portera à 6 les villes européennes organisant une telle course labellisée "Ecotrail" ®

J-1 , le blues de la tapering zone

Un peu marre de manger des féculents tous les jours a tous les repas et besoin d'en découdre...en résumé ce qu'on ressent après avoir ingurgité des quantités industrielles de pâtes et fortement réduit sa charge d'entraînement (quasi nulle la dernière semaine avant l'event…).
Comme toujours c'est une période de consultation fébrile des bulletins méteo pour savoir comment accommoder au mieux l'équipement et ne prendre que le strict nécessaire pour ne pas se surcharger.
Les news tombent sur facebook et sur le site de l'organisation de l'évènement , je recois les mails de confirmation, le N° de dossard… y a plus qu'à en somme.
La remise des dossards commence a J-1 de 16 à 19 heures , l'occasion de pouvoir récupérer son dossard tranquillou et eviter le rush du samedi matin, juste avant la course. La possibilité de rester encore un peu plus longtemps dans sa bulle avant de commencer a gambader…
Pas de mega sponsor equipement cette année pour la course , New Balance n'a pas renouvelé le partenariat et Petzl reste avec Isostar, Lampiris et la Mutualité Chretienne les principaux sponsors de l'épreuve.

Les ravitos et la bouffe

Côté ravitos donc, 4 points de ravitaillement au 21, 45 (stalle, 43 eme selon le roadbook…)), 59 (Erasme, 57 eme selon roadbook) ) et 75 (72 selon roadbook).  Lors de la première édition le tracé était différent et ne passait pas par les 2 premiers ravitos et le 4eme n'existait pas. La distance entre le 1er et le deuxième ravito fait qu'il faut prévoir suffisamment de liquide pour ne pas être a sec entre les 2 points et pour le coup le règlement imposant un litre et demi par participant a du sens particulièrement pour cette partie (soit pour moi 2 flasques et une bouteille à la main).

Fort de mes expériences précédentes j'ai cherché à optimiser l'aspect ravito en étant comme toujours sur les trails en autosuffisance alimentaire en emportant : 
Pour le start: une collation decathlon a base de chocolat (c'est bon, c'est léger et ca se mange très facilement et c'est bourré d'énergie) et un gel liquide
Pour la course : 6 gels liquide antioxydants, 6 dosettes d'hydrixir-la potion magique, une bouteille d'aquarius a boire sur la première partie puis comme gourde pour de l'eau, 4 gels coups de fouet (toujours utile un bon CDF…), un gel au café , un gel patator (au bon gout de menthol avec du café …), 3 barres salées.
Sur les ravitos donc , principalement de l'eau pour remplir gourde et flasques mais aussi du coca ou autre selon envie du moment et température.

Plan de ravito prévu

Avant le départ: hydratation + collation et gel 30 minutes avant le start

  • 0 à 21 : départ 2 flasques plus gourde (aquarius), 2 gels et une barre , BCAA
  • 21 à 43 : remplir tout , 2 gels et une barre, BCAA
  • 43 à 57 : 2 flasques suffisent , prendre gel caféine ravito, 1 gel, une barre, BCAA
  • 57 à 72 :2 flasques , sortir la lampe, 2 gels , BCAA
  • 72 à 81 Gourde , gel tonic sprint air + gel coup de fouet & goooooo ! , un gel en secours
  • Arrivée: boire, boire , boire et BCAA / spiruline

A priori donc avec ce plan le premier et le second ravito sont sensés être les plus longs. Temps moyen prévu par ravito: 3minutes 30 secondes (a voir en pratique…) . La chaleur peut avoir un impact car manger des barres ou des gels n'est pas forcement super agreable quand il fait chaud.

Le matos obligatoire quel impact?

Côté matos , je me laisse toujours jusqu'au dernier moment pour finaliser mon sac, en fonction des prévisions météo du jour , sachant que le matériel obligatoire est très léger et n'oblige pas a avoir une veste de pluie par exemple (auquel cas le sac serait plus simple a préparer en fait …)
En effet la liste du matos obligatoire est assez light compte tenu du format :
"
•une réserve d'eau d'1,5 litre minimum
•une réserve alimentaire
•un gobelet personnel 15cl minimum (bidons exclus)
•une lampe frontale, en bon état de marche avec piles de rechange
•un brassard réfléchissant
•une couverture de survie
•un téléphone portable dans lequel seront inscrits les différents numéros de sécurité de l'organisation
•une pièce d'identité
"

Au final, le seul domaine ou j'ai spécifiquement investi pour cette course (et pour les autres…) a été l'éclairage en faisant l'acquisition d'une Armytek (cf test ici). Lors de la première version en 2012 , il y a eu plusieurs moments ou malgré l'éclairage de la ville, j'ai du chercher mon chemin pour trouver les rubalises … avec l'armytek et sa possibilité d'éclairer très fort, ce type de risque est plus réduit et on peut meme avoir la quasi sensation de courir comme en plein jour… petite info ° en passant, l'éphéméride annonce un coucher de soleil à 19H35 , la lampe devra donc être à portée de main au niveau du ravitaillement d'Erasme.

Petit truc pour le matos obligatoire, je glisse tout dans une pochette plastique transparente. En cas  de contrôle, je n'ai que ca a sortir et en plus le matos est protégé en cas de pluie… un petit truc archi connu mais qui fonctionne bien.

Lessons learn:
lors de mon premier 80kms qui était justement l'ecotrail de Bruxelles, j'avais pris 2 vestes, un t shirt manches longues et un gilet coupe vent ...tout ca s'était avéré de trop et le gilet coupe vent aurait suffit, avec une petite veste en back up (mais il n'avait pas plu). Donc pour cette édition, le gilet north face est de retour (il est vieux et usé mais encore fonctionnel et tellement léger …), restait a trouver la veste, en fonction des conditions : la Salomon Bonatti en cas de potentielle grosse drache, la gore AS … en cas de pluie legere et ou de refroidissement, la north face ultra legere en cas de  temps  sec pour gérer un petit coup de froid …

Pas de dilemme particulier hormis le choix de la veste donc…
Le principe est d'utiliser un t shirt de velo pour évacuer la sueur (polypropylene) et un maillot sans manches + des manchettes . En cas de refroidissement le gilet sans manches et ou la veste. S'il fait super chaud , option un seul t shirt et gilet en back up avec les manchettes.
Comme je porte des lentilles de contact en course , j'emporte également une paire de lunettes et back up ainsi qu'une paire de lentilles de rechange et une dose de serum physiologique pour nettoyer si besoin et des larmes artificielles.
Crème nok sur les pieds, un classique et sparadrap aux endroits ou des frictions sont possibles. Puis des chaussettes injinji a orteils pré formés, comme des gants.


La programmation de la course (oui c'est bien de la théorie...)

Sujet qui hante toute personne anticipant une course , l'allure , le temps sont autant de paramètres difficiles a maîtriser … j'ai donc préparé des temps de passage basés sur mes experiences précedentes sur ce type de distance, mon état de forme du moment et différentes options… ya plus qu'à hein …
Néanmoins voici quelques unes des phases prévues pour le déroulé de la course (ca c'est de la théorie, à voir donc en pratique:p)

  • Depart au 1er ravito: partir cool, respecter son rythme te ne pas se laisser entrainer par les coureurs du 50 qui partent en meme temsp …
  • Gerer le premier ravito et bien remplir les 2 flasques et la gourde pour la section suivante (24 kms)
  • 2 eme section : la plus longue du parcours , ne pas se cramer , essayer de bien s'alimenter pour eviter le coup de bambou du post marathon , du coup, gérer les derniers kilometres avant le ravito (au 45eme) prendre le temps de se ravitailler , coca si souhaité … Gerer la chaleur .
  • 3eme section: remplir les flasques et la gourde a fond , sortir la frontale en prévision du jour décroissant , courir au max jusqu'au dernier ravito
  • 4eme section: dernier ravito : prendre le combo magique coup de fouet / gel menthol et boire un coup, s'arreter le moins possible et ne pas eblouir les benevoles a coups d'armytek (mode firefly needed…). Repartir asap et gerer, ne pas sprinter dans le stade et bien faire attention aux marches dans l'Atomium... :)

Risk management : les pieges à éviter
  • Partir trop vite avec les gars et les filles du 42 …(IE fin de course difficile a gerer ou trou noir apres le marathon…)
  • Galerer au premier ravito entre les 80 individuels , le RBB et le 40 … là , pas de plan miracle , on espere juste que c'est bien organisé  et correctement dimensionné. Mais en principe avec l'écart de 45 minutes au départ , il ne devrait pas y avoir trop de Run/ bike/ bike sur ce ravito .
  • Louper le remplissage des gourdes au ravito: c'est idiot mais ca m'avait bien démoralisé sur mon premier ecotrail de Bruxelles
  • Galèrer avec l'emplacement des ravitos : a priori facile a memoriser … 21,45 , 59 et 75 (website) … ou 21,43, 57 et 72 (Feuille de route) selon les documents :p; là quand même on peut dire que la communication n'est pas très uniforme, même la distance totale varie d'un support à l'autre
  • Perdre trop de temps au ravito: la preuve sur le GTLC le deuxieme ravito avait été super long…là c'est plus une question d'auto discipline...
  • Se paumer : ma hantise perso: rallonger la course ca fait mal au moral, ca rajoute du temps et des kms et ca arrive, surtout de nuit …  donc bien manger pour rester a peu près lucide (cf sur l'utra tour de liege , j'avais loupé une porte et fais au moins deux kilometres dans la brousse …) et allumer la frontale a donf si necessaire pour se reperer dans le noir…
  • Pester sur la deuxieme moitié du parcours qui sera de toutes manieres en ville : raler ca sert pas a grand chose et ca consomme de l'energie…
  • Sous estimer la difficulté de la course: même si elle n'est pas technique et s'il y a relativement peu de dénivelé , ca reste une course difficile de par la gestion de l'allure . Partir trop vite comme ce fut mon cas en 2012 , c'est s'exposer à une défaillance et une fin de course potentiellement difficile (gros trou noir entre le 45 et le 60eme puis lucidité altérée au dernier ravito et oubli de remplissage de la poche à eau…)
  • Bien partir avec suffisament de liquide des ravitos sur les sections les plus longues : 2eme section et avant derniere section (dans le cas notamment ou on peut faire l'impasse sur le dernier ravito ou en tous cas le raccourcir fortement).
  • Subir un trou noir aux alentours du 45eme: j'ai souvent un vide sur les courses longues apres le 45eme, c'est plus ou moins prononcé en fonction de la vitesse sur les kms précédents et l'alimentation: là pas de solution miracle si ce n'est courir cool et s'alimenter correctement. J'ia aussi prévu l'utilisation d'un gel caféiné au 2eme ravito (43e kilo) pour aider à gérer ce passage à vide…
  • s'il fait super chaud (23° annoncés quand meme) la casquette mouillée reste le truc absolu pour se refroidir vite. Boire suffisamment reste en tous cas la priorité number one en termes d'alimentation.
  • Manger malgré tout… s'il fait chaud , les gels et les barres ca passe moyennement bien. Heureusement, les gels liquides se consomment facilement, ca passe toujours avec de l'eau…




Preparation:

Pour ce qui doit être ma seule épreuve d'ultra de l'année , je n'ai pas lésiné sur la préparation. comme pour les ourses plus récentes j'ai utilisé le VTT (et plus particulièrement le velotaf) comme support de préparation à part entière pour rajouter du volume d'entraînement et reposer mes articulations.
L'été m'a permis de faire de la course en conditions chaudes voire très chaudes en Ardèche , j'ai aussi fait beaucoup plus de travail de VMA que j'avais un peu délaissé ces dernières années, par fainéantise. là j'ai essayé de me rentrer dedans et de travailler mes points faibles... 

Côté alimentation, je n'ai pas pris de Malto en avant course comme habituellement car cela me provoquait des céphalées et un certain inconfort digestif. en revanche, ca a été pasta party pendant 5 jours :) 



Mais toutes ces cogitations ont elles résisté au test de terrain? la réponse ici ...

mercredi 21 septembre 2016

Ecotrail bruxelles 2016 les dernieres infos

Cette année je repars sur le 80 de l'ecotrail de Bruxelles :) : voici les dernieres news disponibles avant la course. 

la feuille de route de la course est deja disponible sur le site de l'ecotrail.  PEtite remarque en passant le 40 et le 80 partent en meme temps a 12 heures du bois de la cambre , j'espere juste que le premier ravito au 21 eme km sera géré correctement et que ce ne sera pas trop la cohue... 
edit 21sept: la feuille de route est telechargeable en meilleure qualité sur le site de l'ecotrail 

Les roadbooks  ont été mis en ligne sur Facebook :
a J-3 la meteo annoncée semble clemente , voire chaude avec des temperatures comprises en theorie entre 17 et 22 au plus chaud de l'apres midi, temps sec annoncé. 

Et la liste des pre inscrits a été rajoutée a J-3

dimanche 11 septembre 2016

Armytek Wizard Pro 3 XP L : la revue

Après ce titre digne du prochain Rambo , autorisons nous un aphorisme saintelyonesque: "Courir de nuit, ca n'a rien à voir"  , mais en ce qui me concerne c'est un plaisir qui demande un peu plus de matos que d'ordinaire.

Souvent en hiver , je m'entraîne de nuit , sous la pluie ou non , dans le froid . Et la lampe est forcément la pièce d'équipement névralgique pour se faire.
Pour la saintelyon 2009, mon tout premier trail , j'avais fait l'acquisition d'une aujourdhui vénérable Petzl Tikka xp . Modèle simple et léger , tout a fait adapté pour courir de nuit lorsque la nuit est claire ou qu'il y a un eclairage public ou d'autres lampes. Mais seul dans le noir :), c'est un peu juste et pas adapté pour le vélo par exemple.

Jusque là j'avais repoussé cet investissement ne le jugeant pas nécessaire. Mais en recommencant a m'entraîner pour une partie de course spécifiquement de nuit je me suis retrouvé en pleine campagne dans une nuit d'encre a avancer prudemment , limité par les capacités d'éclairage de la Tikka. Il était donc temps de passer à un modèle plus costaud et avec des meilleures capacités d'éclairage (pas envie de me balader avec une torche à la main tel le fils de crao hein…). D'autant que le marché a pas mal évolué avec l'arrivée des LED crees qui permettent des puissances importantes tout en restant dans des formats très portables.

Et là, forcément, arrive la problématique habituelle du trailer de base: le meilleur équilibre entre le poids, l'efficacité et le prix , car un bijou de haute technologie super light risque bien souvent de couter un pont. A ces critères s'ajoutent également la fiabilité , la durée de vie des batteries , la résistance à la pluie, le confort sur la tête (lié au poids mais pas seulement) . J'y ajoute également une perspective environnementale , je souhaitais des accus rechargeables en USB.

Autant de critères qui font que choisir une lampe s'avère donc bien moins évident qu'il n'y parait.
Après avoir investigué le net je regardais le modèle Reactik de Petzl comme une alternative credible a la tikka pour environ 90 €.
Mais dans cette gamme de prix là, il existe aussi d'autres modèles qui produisent des lampes non plus en plastique mais en alliage ou alu avec des efficacités supérieures.
En consultant mon forum kikourou préféré on trouve 2 alternatives du moment, les armytek (firme canadienne) et les stoots (firme et production francaises). En fouillant un peu j'ai aussi trouvé une alternative chinoise Xtar Warboy H3 que l'on trouve a moins de 50 € et qui présente des qualités assez approchantes aux armytek (meme forme) en 2 fois moins cher.
Mais après diverses tergiversations, une promo Armytek à 50% a fini par me faire basculer du côté du canada pour XPL Wizard 3 Pro (sachant que cette lampe a un bug software connu et reconnu…).
D'ailleurs le Canada immanquablement ca me fait penser à l'humour totalement déjanté et immature de Terrence et Philippe :


Mais passons sur les blagues potaches des 2 zouaves de South Park pour nous pencher sur l'essence même de ce post : la Wizard Pro 3 XP L (encore un truc imprononçable…)

Premières impressions et questions d'avant test

Armytek s'est taillé une solide réputation sur le marché des frontales en équipant pas mal de coureurs élites dans les pelotons (je pense notamment a Antoine Guillon ou Christophe le Saux, le Jaguar).

Au delà de ces "considérations people", ces lampes répondent à des normes assez strictes de solidité et d'étanchéité. Le marketing est plutot agressif avec un slogan" born to exceed " , on attend donc des merveilles ... 
Dans la catégorie frontales , Armytek produit la Tiara , et la Wizard toutes 2 dans différentes itérations (notamment pour la Wizard la possibilité de choisir entre lumière blanche et jaune). 

Pour le coup, le critère construction/solidité/ résistance à la pluie: Check (la lampe répond en effet a la norme IP 8 qui garantit sa resistance en immersion accidentelle jusque 10 mètres sous l'eau, de quoi supporter meme une grosse drache !)

Le corps en alu fait assez massif et confère à la lampe un caractère robuste.
Côté poids, la lampe fait 48 grammes a vide , le bandeau complet 50 grammes et autant pour l'accu soit un total d'environ 150 grammes ce qui est un peu plus lourd qu'une Tikka…on arrive a 144 en retirant l'aimant situé dans le culot de la lampe. 
armytek wizard pro 3 XPL review test

One button to rule them all

Là aussi la fée simplicité a frappé car l'interface est limitée à un seul bouton. Reste a maitriser les appuis longs , court et multiples pour accéder aux différents modes , pas forcément super facile en pleine nuit a 4 heures du mat'...

mais ces doutes ont été dissipés après un premier test qu'on trouve ici.

L'alimentation
Cette lampe présente la particularité de pouvoir fonctionner avec différents accus (1x18650 Li-Ion / 2x18350 Li-ion / 2xRCR123 Li-ion / 2xCR123A ) .
+ 1 pour le côté versatile car c'est toujours frustrant de devoir acheter des accus spécifiques pour un objet spécifique.  Pas de batteries au format propriétaire (ce qui est un des inconvénients des stoots à mon sens), j'ai opté pour la mono batterie en format 18650 . 
On peut ensuite spécifier à la lampe le type d'accus choisi avec une petite manipulation explicitée dans le mode d'emploi. 


Le portage
Armytek a bien fait les choses avec cette petite frontale en prévoyant plusieurs possibilités de portage en fonction de l'usage et des habitude de chacun.
À la main, la préhension est facile grace à la forme , on doit s'habituer a porter la lampe en mode vertical , c'est tout.
Avec un clip: le clip peut etre attaché a la ceinture ou a une bretelle de sac a dos par exemple. Après un test, j'ai pu constater que la solution n'etait pas ideale en trail (attachée a la race vest) car le faisceau a tendance a bouger.

Autre solution, le portage en frontale: on place la lampe en position horizontale cette fois dans un serre tete a trois bandes , ajustable. C'est cette solution que j'utilise pour le trail car simple et permettant de laisser les mains libres. 


Fonctionnement de la lampe

Là clairement j'espérais quelque chose de simple car il n'y a rien de plus énervant que de chercher le bon mode en courant de nuit quand on est fatigué , qu'on a les doigts gourds et/ ou mouillés. Par ailleurs , la fatigue aidant , rien de pire qu'une lampe compliquée a manipuler.
Cette lampe a plusieurs modes incorporés, répartis en 4 sections :

Le mode Firefly (section 1) :

Ce mode se subdivise en 3 sous modes : 0,4 lumen (lm), 2,3 et 7,5 lm. Ici on parle de mode survie , le but etant d'avoir un petit eclairage mais qui dure longtemps, le mode 1 à 0,4 lumen etant sensé pouvoir durer 100 jours avec une batterie de 3400 mah.

Le mode Principal (ou main mode):

 là on rentre dans le vif du sujet avec plusieurs modes pré programmés à 60,180 ou 390 lm pour des durées théoriques de respectivement 18, 8,5 et 3,5 heures . Ce mode est a priori celui qu'on est le plus susceptible d'être utilisé en course a pied de nuit. 180 lumen pendant 8 heures et demi c'est top, par comparaison, cela reviendrait a utiliser le mode boost (mode maximal utilisable de manière temporaire pendant 10 secondes…) d'une tikka XP …

Les 2 autres modes sont un mode strobe (3 possibilités) utile pour etre repéré , le mode minimal permettant un strobe a 180 lm pendant 42 heures.

l'autre mode est un mode turbo qui permet un "burst " d'éclairage dans des situations le nécessitant (en trail de nuit la recherche d'une rubalise dans le noir ou un eclairage puissant vers la piste au devant ou une descente potentiellement dangereuse….) et là ca crache des watts …. Ou des lumens ;) puisque le mode turbo permet d'eclairer a 720 lumen ou a 1000 lm max (1,3 heure d'autonomie supposée …)

La lampe fonctionne avec un mono bouton qu'on actionne en touche longue ou courte suivant l'option désirée. Cela demande un peu de patience pour maîtriser le mode et passer aisément d'un mode à l'autre.
Petit truc en passant quand on court avec un max  de lumière et qu'on ne veut pas éblouir quelqu'un arrivant en face, un double click permet de passer du mode principal au mode firefly (cette manip' est aussi valable pour repasser du mode turbo vers le mode principal).

Si je compte bien cela fait quand même 11 modes d'éclairages différents … ca change de la lampe de base ouvert/ fermé, jour/ nuit. :p





 LE mode d'emploi est disponible en pdf sur le site d'Armytek ici



En test :


Le port sur la tête


Alors le premier challenge en fait avant même d'essayer la lampe est de comprendre comment monter le bandeau frontal , composé de 3 éléments qu'il faut assembler. Après quelques tâtonnements et en suivant là encore la notice d'utilisation on obtient un système simple et efficace qui peut se serrer en 2 endroits : autour de la tête et au dessus car le bandeau a aussi un axe vertical qui aide a stabiliser l'ensemble et à mieux supporter le poids. 
PAs de souci ca ne bouge pas et c'est très confortable meme sans buff.  
Une fois en place , ca fait un petit peu bizarre au début comme forme , on a l'impression d'avoir des antennes d'alien... 

l'utilisation : est ce si facile de passer d'un mode à l'autre sans s'emmêler les pinceaux ?

Contrairement à mes appréhensions d'avant test, la lampe est plutôt facile à utiliser en action et on trouve très vite ses repères entre les differents modes et je me suis meme surpris a adapter le faisceau en fonction des moments : faisceau plus leger en ville, plus intense en descente technique , en mode firefly quand on croise une voiture ... 
bon évidemment comme pour tout ca demande un peu de pratique mais je trouve que globalement ca reste assez intuitif. 

Le mode principal : quel mode adapté pour la course ?

Alors au final ce Army machin ca éclaire comment ?
Quand on bénéficie d'un éclairage d'appoint (lampadaires, ville, lune...) , on n'a pas forcement besoin de beaucoup de lumière. le mode 1 du mode principal suffit donc. 
En conditions normales le mode 2 est parfait pour bien voir son chemin et les embûches rencontrées. En fait le mode 3 n'est utile que lorsqu'on veut avoir une vision optimale des racines, trous et cailloux . là c'est magique, on augmente fortement la visibilité d'un coup... 

Pour eteindre la lampe en arrivant au ravito , un clic court et c'est fait , pas de risque d'éblouir les bénévoles... pour repartir pleine  balle , idem, un clic court et la lampe se rallume dans le même mode que lorsqu'elle a été éteinte. 

Turbo ca sert en trail ?

Comme mentionné plus haut, le mode turbo, boost, burst ou autre est un mode qui peut avoir son utilité pour éclairer fortement un passage difficile ou incertain, rechercher une rubalise ou simplement voir ce qu'il y a plus loin.
Le mode turbo permet d'éclairer jusque 120 mètres en aval, de quoi voir venir ,(arf) même à vélo (faudra tester...). Maintenant, le point touchy est de pouvoir utiliser ce mode facilement. De manière générale le mode 3 du mode principal suffira à éclairer suffisamment pour retrouver son chemin ou la rubalise perdue / cachée.   
Mais en cas de doute , 3 clicks a suivre et on entre dans le mode turbo 1... 

Conclusion:


D'aspect massif , cette petite lampe canadienne a un look assez hardcore qui ne dépareillerait pas dans la panoplie d'un Rambo des bois (en même temps la firme s'appelle Armytek, on ne les voit pas faire des lampes en forme de licorne…). Alors certes l'aspect esthétique peut rebuter par rapport à d'autres lampes du marché plus fun mais la qualité de fabrication et l'efficacité de lampe font vite oublier qu'on a des "antennes sur la tête"...et on se concentre uniquement sur sa trajectoire et les obstacles. 

C'est bien du solide et on apprécie de pouvoir sortir, même dans des conditions épouvantables (a tester...) avec une lampe qui ne nous laissera pas tomber. Même si le trail n'est pas en général de la survie, on apprécie d'avoir un équipement robuste sur lequel on  peut compter même dans les conditions difficiles que l'on rencontre parfois : pluie, neige, boue, immersion inopinée (vous tombez jamais dans l'eau ?), froid…

Glop


  • La visibilité que la lampe procure: confort et sécurité 
  • Le rapport poids / puissance qui est tout simplement hallucinant 
  • la solidité et l'étanchéité 
  • l'aspect massif et simple (pas de chichi en plastoc , c'est du solide ...) 
  • Dans la boîte à gants, en balade, a velo , la nuit... une lampe qui a de la ressource ...



Moins Glop 


  • le poids 

En plus :


Le bug software

Alors oui, cette lampe marche bien mais elle est vendue avec un bug…qui est très clairement annoncé et expliqué, ce qui explique peut être la baisse subite du prix (50% sur de l'armytek c'est plutot élevé…). Le bug en lui même concerne le mode turbo. En mode turbo, lorsque la lampe chauffe trop, elle passe en mode Firefly par sécurité pour ne pas créer de surchauffe. Le bug est que la lampe reste en mode firefly et ne revient pas en boost ou normal, ceci doit être fait manuellement. Un bug mineur donc en principe, surtout si on n'utilise que très peu le mode turbo (ce qui est en principe le cas en trail). 

La commande

Pour commander une Armytek le plus simple reste le magasin HTMOI à la réunion qui a un bon stock et upload quantité d'information sur cette lampe :) . 

Pour ma part, j'ai profité d'une promo chez NKON . Si les stoots vous intéressent (super legeres, fabrication francaise, concept novateur et couleurs sympas…), le site est par .

Et pour finir le test tip top de Chrisrjones de la wizard 3 (vous avez une question sur une lampe il l'a probablement testée ;o) )




pour un petit test de nuit :