Après quelques jours de récupération, je reviens sur cette course qui a été mon premier 100 kilomètres sur route , couru dans des conditions météorologiques particulièrement éprouvantes : soleil de plomb ...
Que retenir donc, après une petite récupération?
le spécifique ca paye....
Finalement, sur l'ensemble des préparations de course que j'ai pu realiser, j'ai assez peu focalisé mon attention sur le spécifique, proportionnellement . Ainsi, courir a des vitesses assez lentes pendant longtemps n'est pas toujours ni plaisant, ni faisable pour la seance longue. cette fois je me suis bien calé des seances de 20/ 22 kms voire de 30 en semaine haute et j'ai couru plus que les années précédentes ou je faisais du velo, qui est certes utile pour faire du volume mais pas pour remplacer les seances de course a pied. Donc finalement avoir couru assez lentement, en regardant bien le cardio a l'entrainement m'a permis de répéter en course sur près de 11 heures ce pacing et ca, c'est une découverte...
les séances dures ca fait progresser
Le fractionné j'en mets quasi tout le temps dans mes préparations. la différence ici est que j'ai pas mal insisté sur les séance de fractionné long plus que sur des efforts intenses et courts type 30/30. en fait j'ai fait les 2, plutot court et intense en debut de preparation et plutot allongé en 2eme phase. le souvenir de ces séances et l'effort fourni, m'a permis de continuer a courir quand j'etais fatigué sur le 100 Kms. Donc oui, faire des séances ou on a l'impression d'en baver, ca fait aussi progresser.
L'alimentation en course peut etre faite d'autres choses que de barres et de gels energetiques hors de prix
Après des années de gels liquides ou non et de barres hors de prix , j'ai voulu essayé de courir plus naturel et au final j'ai emmené des barres (4 barres vegan et 2 barres isostar ) et 2 gels en back up .
apres 2 barres (quinoa/ cranberries) et quelques heures de course, j'ai voulu prendre une barre isostar, mais j'ai eu la nausée... j'ai fini du coup 2 gels et passé 50 bornes je n'avais plus de gels et je n'ai utilisé que des des bananes , et beaucoup de liquides divers et variés sur les ravitos (eau plate ou pétillante, solution glucosée et pas mal de coca). bilan: pas de coup de fringale ou de gros coup de mou , de l'energie tout le temps meme si une certaine lassitude s'installe après quelques kilomètres . le tout est de continuer a manger meme par petites quantités et de boire et encore boire. J'ignore combien de litres j'ai pu boire mais ca doit juste etre délirant en termes de quantités... mais totalement nécessaire vu la chaleur.
Le soleil, il faut s'en protéger correctement...
l'an passé sur le 80 kms de l'ecotrail de Bruxelles , la chaleur avait été assez forte également, j'avais négligé l'hydratation et j'avais 2 t shirts là ou un seul aurait largement suffi...bref, là je n'ai pas fait la meme erreur je suis parti en debardeur ultra light (salomon slab) et j'ai été très bien, sauf que le debardeur est tellemnt light que les rayons solaires passaient partiellement a travers car je me suis retrouvé avec un joli bronzage agricole...
Big fail du jour , j'ai un peu zappé de mettre de la creme solaire partout sur les épaules et j'ai bien cramé...
Par contre, j'avais bien anticipé le plan casquette/ lunettes de soleil, meme si c'est vraiment space de mettre des lunettes de kéké des bois a 6 heures du mat' alors que tu sors du lit et que le jour commence a poindre. tu ne regrettes pas du tout le choix, quand la lumiere est deja vive a 8 heures.. et encore moins en plein cagnard!
le petit truc qui m'a sauvé, c'est le buff, trempé a chaque ravito quand il a commencé a faire chaud et mis sur la tete sous la casquette. ca degouline sur la tete et t'as un look bien naze, mais c'est efficace.
Garder du jus
Ca peut paraitre idiot mais courir 100 kms c’est assez différent de courir une course de 20 ou 30 kms voire 50. Pourquoi ?, parce que quand on rentre « dans le dur « ,ce qui arrive immanquablement, il reste encore pas mal de kilomètres.Sur cette itération, j’ai eu comme d’habitude un passage a vide après le 45 eme et là clairement j’ai cherché a ne pas forcer , j’ai même ralenti l’allure , le soleil tapant fort et je n’ai pensé qu’à une seule chose : avancer régulièrement tout en m’alimentant et en buvant encore et toujours.
Je me suis surpris a continuer a courir meme apres des dizaines de kilomètres, certes la vitesse avait décru mais j’étais encore capable de courir, en tous cas plus vite que sur des trails précédents ou j’avais fini complètement carbonisé et bien mal en point .
La gestion de course s’est donc avérée primordiale et ce plus particulièrement du fait des chaleurs importantes. Je me souviens de l’apres marathon vers le 50eme ou je subissais la chaleur et je me forçais a conserver un rythme permettant au cardio de ne pas s’emballer alors que certains de mes compagnons continuaient sur le meme rythme ou accéléraient. Certains ont arrêté prématurément et j’en ai repris d’autres sur les 20 derniers kilomètres.
En effet force est de constater que sur toute la course les dépassements globalement se sont fait assez rares et se sont en fait multipliés dans le dernier tour et de manière sensible après le 75eme kilomètre. Là où nombre de coureurs marchaient au moins par intermittence , j’ai réussi a maintenir un rythme de course certes lent mais en tous cas plus rapide ce qui m’a permis de reprendre 8 places sur cette fin de parcours, ce qui était plutôt jouissif ! Moralité, passé le 75eme si tu peux encore courir c’est tout bon… mais c’est là toute la difficulté de se réfréner quand on part et qu’on est très frais , plein de glycogène et pas encore endolori car les kilomètres lents des premiers tours permettront de sauvegarder l’énergie nécessaire pour continuer a avancer sur les 20 derniers kilomètres.
Courir sans musique n’est pas une hérésie
Pour la première fois j’ai fait une course longue sans musique par choix. J’avais mon crypto dans la poche mais je ne l’ai pas du tout utilisé. En fait sous le soleil , je n’avais pas spécialement envie d’écouter de musique et surtout je ne voulais pas me priver des conversations des gens autour de moi ou des encouragements dans les rues ou aux ravitos. Donc au final , je me dis que ne pas prendre de MP3 pour une course longue n’est pas forcément un problème d’autant que ca m’a permis d’etre pleinement conscient du cardio , du pacing et de mes efforts, ce qui m’a probablement aidé a bien finir .Au final pas de regret de ne pas avoir écouté de musique ça ne m’a pas du tout manqué. Note pour le futur, ça peut faire ça de moins a transporter le cas échéant ;).
On a aimé
- Les rencontres et parler avec des tas de personnes pendant des heures , comme en trail c'est sympa et ca fait passer le temps
- Saluer des tas d'inconnu(e)s sur le chemin en leur souhaitant bon courage
On a moins aimé
- les gobelets et autres déchets qui jonchent le sol... oui c'est une course sur route mais il y a des poubelles aux ravitos , voire dans la rue ! par ailleurs au vu du nombre de gobelets éparpillés , la solution de faire courir tout le monde avec un gobelet réutilisable pourrait être une bonne idée et véhiculer une image un peu plus éco.