lundi 27 octobre 2014

Trail de l'orneau 2014: 50 kms de trail plus verts les uns que les autres ...

Plus vert qu'ils disaient...  

En tous cas c'était l'engagement défendu par les organisateurs de la 3eme edition du trail de l'Orneau. Et du vert on en a eu mais ca ne s'est pas limité à ca ;o)
Du fait du changement d'heure j'étais un peu perdu et me suis auto programmé pour me réveiller tôt , trop tôt ,du coup au final ,je me suis rendormi pour me lever..;presque en retard , un comble.

35 minutes de route a travers champs, la campagne est paisible je croise peu de voitures.

Arrivé sur le site je trouve une place de parking nickel a 500 metres du départ.
Je m'équipe tranquillement et hésite encore un moment sur les vêtements , j'ai pris une caisse entière pour avoir toutes les options. 
Au final c'est cuissard + short , bas de compression, saucony peregrine; T shirt craft à manches longues, t shirt ; mitaines et buffs.
Je glisse mon gilet coupe vent ultra light et emporte une veste coupe vent au cas ou car il n'y a pas de pluie au programme…
LE hall de la salle omnisport est déjà bien animé, je recupere mon dossard et mon gobelet pliable  en 2 minutes , c'est top. L'ambiance est bon enfant et les gens sourient et blaguent a tout va.

S'ensuit un briefing bien foutu, complet et synthétique comme j'aime où on apprend quand meme que le parcours a été rallongé et qu'on va courir "pour de vrai" 50 bornes;o) Nous sommes une centaine de coureurs et coureuses a nous presser sur la ligne de départ, entre les champs et la route communale. La temperature est agréable et me fait presque regretter le t shirt a manches longues…
Au niveau préparation ca s'est moyennement bien passé je n'ai pas couru de longues distance depuis l'été en fait, par contre j'ai pas mal travaillé sur le fractionné (jerk). En revanche, j'ai couru le dimanche d'avant les cretes de la hulpe : 17 bornes sur un terrain valloné en guise de derniere sortie , mais a un rythme beaucoup plus élevé qu'une sortie longue , ce qui n'est probablement pas le plus intelligent…


Du départ au 1er ravito (12 kms)

Au top départ je me retrouve embarqué sur un rythme assez rapide, c'est plat et ca déroule, donc ca court. J'essaye rapidement de me freiner mais je cours entre 11 et 12 km:h dans les 15 ou 20 premiers.
Le bitume fait très rapidement place aux chemins agricoles et nous traversons des chemins glissants et rocailleux plein de flaques créées par les récentes chutes de pluie. Globablement c'est très roulant et il y a peu de difficulté, les temperatures sont agréables , on est bien. Arrive le 8eme kilomètre et une courte descente vers ce qui ressemble à une prairie. Un photographe immortalise nos grimaces et gestuelles et nous entrons de plein pied dans un infâme bourbier, ou les odeurs de boue se mêlent à celles des nombreuses bouses qui parsèment ce champ. 
Ici toutes les techniques sont bonnes on court en essayant de ne pas être freiné, on sautille de motte de terre en motte de terre en priant pour ne pas glisser et se retrouver les 4 fers en l'air, ou on marche avec de la boue (et autres…) jusqu'à mi mollet... Traverser cette prairie parait interminable et c'est avec soulagement que je retrouve un terrain plus approprié à la course , mais j'ai l'impression d'avoir laissé pas mal d'énergie dans cet exercice d'équilibriste…
Ca continue et on arrive au 1er ravito entre deux champs.

Deuxieme section du 12eme au 24,5 kilomètre

Le ravito est parfait , copieux, bien organisé, je remplis une gourde , attrape quelques cacahuetes a la volée et c'est reparti. Un petit chemin qui serpente en sous bois , c'est fort agréable et bientot on arrive a une forêt domaniale , sur un domaine privé. 
Le marquage  est exemplaire: pas de trace au sol mais des rubalises bien disposées, on court sur des sentes a peine dessinées , dans le silence. Je suis tout seul sur cette section, c'est chouette ce silence. On coupe les prairies du chateau a plusieurs reprises et finalement on fait le tour du domaine pour reboucler sur un chemin qui grimpe avec de la gadoue. Un peu de marche rapide, je me fais dépasser, je ne me sens pas en grande forme et ca ne fait que 18 bornes … ca continue sur des chemins agricoles, on enchaine avec  des portions de route , puis on repart a travers champs. Finalement apres quelques nouvelles aventures dans une prairie on remonte a proximité d'une ferme et près de la ligne de départ, le ravito est donc proche.
2H20 de course et je prends mon premier coca , pendant qu'un sympathique benevole remplit ma gourde. Je ne m'attarde pas c'est le moment de repartir.

Troisieme section 24.5 a 37 kilometres

Je repars en trottinant sur une portion de bitume, puis ca descend, toujours sur le bitume , j'ai 3 coureurs en ligne de mire, je ne me presse pas. Une montée se dessine, je marche et reprends la trotte quand mes quadri sont ok, je rattrape petit a petit les 3 coureurs aperçus plus tôt et me fais depasser par 2 autres... c'est le jeu! 
Longue portion sur de l'asphalte ca tape , je continue mon bonhomme de chemin a une allure reguliere et depasse les 3 coureurs qui me precedent, sans forcer. Je poursuis celui qui m'a dépassé mais il est beaucoup plus a l'aise sur ces sections roulantes, alors que mes jambes me font souffrir. Je prends un gel a la cafeine pour me reveiller un peu et maintenir un niveau de glycémie correct mais les sensations restent mitigées.
On retrouve les sentiers agricoles ; c'est globalement beaucoup plus roulant que les premieres sections. Je commence à ne pas être en super forme et je marche de plus en plus dans les côtes; bigre , la fin de course s'annonce difficile…
On nous avait prevenu apres le 30 eme il y a quelques surprises et bingo on a une descente assez seche , pour deboucher sur un chemin forestier. Quelques metres plus loin le chemin oblique a droite brusquement pour nous renvoyer vers la cote que nous venons de devaler. Il y a meme une corde pour aider à la progression...
Après quelques efforts, je repars en trottinant sur un single dans la foret c'est chouette . Un petit peu de route, des chemins agricoles, un peu de boue...on se rapproche du dernier ravito et mes sensations sont plus que moyennes. 
Une montée dans un champ je marche alors que tout le monde devant court ..bof , bof ca sent la déroute. Je repars cahin caha en trottant , une petite descente puis une montée et volià le dernier ravito.
Le gars est tout seul avec ses bidons et ses bouts de chocolat entre 2 champs.
Je m'arrête un peu pour remplir encore une gourde et repars en marchant, je ne suis vraiment pas frais et il reste preque 13 bornes…

Dernière étape : 37 au 50 eme …

La suite est identique, avec des sections sur la route qui sont pas forcément super intéressantes. Je marche dans les côtes, c'est clair je suis toasté et j'ai beau reprendre des gels rien n' y fait, je paye ma course du weekend passé j'ai les jambes en compote...après une descente et une traversée de route le fléchage nous conduit ..;sur un golf. J'hallucine un peu et me concentre sur le balisage... Je croise des golfeurs endimmanchés qui poussent leurs caddies alors que je traîne ma carcasse maculée de boue...comble du contraste on passe à côté du club house , je croise une ferrari , je suis mort de rire …
Je ressors du golf enfin, un bout de route , des chemins agricoles , je cours comme une tortue , c'est pas brillant. Encore une montée en ville on est proche de la fin, deux coureurs me dépassent, je ne suis pas au mieux… on poursuit en petit groupe notre cheminement , chacun demeure concentré sur ses crampes ou ses souffrances diverses et variées; une derniere prairie, certains continuent a courir , je marche, je suis cuit. 
Je relance en haut de la côte et passe devant un corps de ferme déjà croisé dans la première boucle, ca y est, c'est bientot fini. On me propose un béquet, je décline poliment...je continue  et arrive bientot sur les pavés parcourus au départ mais en sens inverse .
Je recroise une personne avec qui j'ai joué au yoyo pendant une bonne partie de la course, il n'a pas l'air au mieux de sa forme. Une voix derriere moi, qui appartient a un gars sorti de nulle part (mais par où est il passé ? , mystère…), me demande combien il reste, ca m'electrise, je repars de plus belle (après avoir répondu, suis pas un rustre total non plus !), en tentant de creuser un ecart entre ces 2 personnes. Je rattrape la concurrente devant et finis juste derriere elle. 5h08 ; 21 eme place c'est plutot mieux que ce que j'esperais compte tenu notamment de la derniere partie de course qui etait vraiment poussive et des kms complémentaires…

Matos :

Le t shirt a manches longues d'hiver etait too much , j'ai un peu souffert de la chaleur par moments , surtout sur les longues lignes droites sur l'asphalte a decouvert.
Pour le reste rien a dire, meme avec les pieds trempés et plein de boue, les chaussettes injinji ont empêché toute ampoule ou ongle en vrac..;je suis ravi! (d'ailleurs j'en ai pris une deuxieme paire…)
Le cuissard d4 m'a apporté un bon soutien sans m'ecraser les quads , c'est juste ce qu'il me faut au niveau compression.
J'etais un peu barbouillé mais les gels liquides sont encore une fois bien passés, merci overstim!
Pour une fois j'avais bien géré au niveau des quantités , ni trop ni trop peu, c'etait juste bien.

Top



  • l'organisation, globalement…
  • Les bénévoles: nombreux, souriants, sympas...bref le top, rarement vu aussi bien
  • Le fléchage: limpide, facile, quasiment aucune hesitation et le tout sans marquaage au sol
  • Rapport qualité prix : difficile à battre
  • Le respect de l'environnement: bravo pour l'initiative du gobelet ré utilisable , les sacs poubelles facilement accessibles a tous les ravitos, …et peu ou pas de dechets sur le parcours !
  • Les espaces traversés dans les forêts domaniales : superbes et préservés ...on en redemande
  • Le contraste avec le golf: priceless :p
  • l'organisation avant course : au top; les N° de dossards sont pré attribués quand on pre paye, les informations données sont utiles (mails + site internet, + page FB)...bref le top


Moins top :


  • Je cherche..? Ah si peut etre la traversée de prairie qui ressemble plus a du tough mudder qu'a du trail, mais bon , parait qu'il y a des gens qui payent pour un bain de boue?….


En definitive, certainement un des trails les plus sympas du petit échantillon que j'ai pu tester qui en plus bénéficie d'une organisation sans faille, le tout pour un prix modique. Pas de difficulté particulière si ce n'est la gadoue dans les prairies à vaches, et quelques surprises comme la montée raide avec la corde en soutien...

y avait même la télé ...

dimanche 7 septembre 2014

UTMB 2014 : que retenir ?


UTMB 2014 what's new pussy Cat ?

Alors que la grand messe du trail vient de s'éteindre doucement sur les alpes  et que Chamonix va sortir d'une semaine d'effervescence, quelques coups d'oeil dans le retro sur cette semaine et avis personnels sur ce que j'en ai retenu et perçu


Le règlement c'est pas fait pour les chiens !


Premier topic le règlement de l'UTMB qui est assez dense et disponible en multiples langues et comme tout reglement de course, un contrat que le coureur s'engage a signer explicitement lors du paiement des droits d'inscription.

Les epreuves phares de la semaine chamoniarde, l'UTMB et la CCC ont été le lieu d'applications du réglement qui ont donné lieu à quelques débats dans le microcosme de la planete trail.

Pour retenir 2 evenements, Anton Kupricka a écopé d'une pénalité d'1/4 d'heure à trient pour absence d'une deuxieme lampe , lors d'un controle des elites. Pour info , AK etait en surviving mode depuis quelques heures deja car il n'arrivait plus a s'alimenter et etait en train de descendre au classement graduellement , en etant incapable de s'alimenter , bref celui qui etait un des favoris était en mauvaise posture. Suite a ce controle il s'est arreté pour dormir 4 heures et reprendre la route un peu plus frais pour finir en 43 eme position, loin du top mais jusqu'au bout.

Dans ce cas la penalité est conforme au reglement , maintenant la lampe etait absente semble t'il suite à un précédent controle où sa deuxième lampe est semble t'il tombée du sac...c'est bete mais ca arrive … (les fans d'Anton peuvent être rassurés en mode nuit il porte en fait 4 lampes dont 2 e-lite, les mini lampes de petzl!). Bref a trop vouloir contrôler on arrive à des situations absurdes , mais passons…

Deuxieme cas , plus lourd, celui de Caroline Chaverot sur la CCC. Alors en tête, la concurrente (qui n'est autre que la tenante du titre 2013…)  s'est vu infliger une pénalité d'une heure pour un ravito hors zone; je ne discuterai pas le point, c'est aussi dans le reglement. En revanche là ca a eu des consequences assez dramatiques (toutes proportions gardées bien sûr...), la concurrente a alors décidé de s'arreter là et de ne pas finir la course.  Cette position lui a attiré les foudres d'un certains nombre d'internautes (/ traileurs?) , fustigeant un manque d'esprit trail (et je passe les commentaires bien moins elegants  que j'ai pu lire…)


Ces 2 cas concernent des coureurs dits Elite, qui participent à cette epreuve clairement avec des ambitions. Si de nombreux commentaires ont salué le geste d'AK de finir tranquillos (moi le premier je trouve ca vraiment chouette qu'il ait fini la course apres sa deconvenue de l'an passé, et ce, malgré son passage a vide)  ; qu'en aurait il été s'il avait été en tête ou du moins proche du lead au moment ou il a reçu une pénalité ? Sa réaction aurait  elle été la meme ? LE compte rendu de sa course est comme d'hab assez riche d'enseignements et écrit avec une certaine dose d'humour.

La décision de  Caroline d'arrêter alors qu'elle menait n'est que la consequence d'une course où le placement devient préponderant ...alors certes on peut regretter sa decision d'arreter mais en meme temps vu la pression des medias et des sponsors ca n'a malheureuseument rien d'étonnant et les athletes sont au final les victimes de ce jeu de pouvoir.


L'esprit trail!


Encore un bon gros concept repris en choeur par moult contributeurs qui sur facebook ou sur les forums , mais au juste c'est quoi l'esprit trail ? Est ce que ces centaines d'anonymes sont réellement investis de la conservation de ce concept ? Et par delà sont ils aptes à juger de la décision d'une coureuse de se retirer d'une course parce que la pénalité d'une heure qu'on lui inflige la ferait a minima retrograder à la cinquieme place? D'ailleurs , ca me fait toujours sourire de voir le nombre de commentaires vomis par toutes ces personnes dont combien sont des sportifs et connaissent la discipline en question (ca vaut aussi pour moi hein…) ?



L'entraînement spécifique ca paye grave !


Premier constat évident de cette édition , les américains n'ont pas été à la noce. l'an passé Mike Foote et Tim Olson avaient respectivement fait 5 et 4, cette année ils ont tous les deux abandonné. AK a fini loin du top après avoir vécu une course difficile, Dakota Jones  a lui aussi abandonné sur blessure et Hal Koerner a du abandonner pour ne pas aggraver une blessure du genou... bref l'élite US a  été malmenée. A la notable exception de Jason Schlarb, lequel a très finement tiré son épingle du jeu pour finir a une superbe 4eme place , derriere le trio intouchable des "Salomon boys" . Mais comme le dit J.  Schlarb dans cette video, il a passé 3 mois dans les alpes avec sa famille pour s'entraîner spécifiquement sur les chemins parcourus par l'UTMB et s'acclimater aux spécificités du trail version européenne. Et le moins qu'on puisse dire c'est que cela a été efficace. Doit on pour autant en déduire que pour réussir et glaner la couronne supreme les coureurs US devront en passer par des périodes d'acclimatation plus longues?

A l'inverse KJ avait du s'y reprendre a 2 fois pour gagner la western states (il avait quand meme fini 3eme lors de sa premiere tentative…)  et affuter son matos pour les grandes chaleurs de facon a rester hydraté au maximum (d'ou la creation des soft flasks et des gloves associés notamment…) .

Pourtant, des européens ont réussi a faire tres fort sur des courses US des leur premiere participation: KJ à la western states et cette année à la Hard rock, Tomtom Lorblanchet sur Leadville, Seb Chaigneau et Julien Chorier (auteur d'une super snde place cette année encore derriere l'innefable KJ) sur la Hard Rock


Au delà de l'entraînement spécifique, il y a également le focus sur une course en particulier. En effet, Tim Olson par exemple n'avait pas tenté de conserver sa couronne sur la WS mais avait couru la Hard Rock, pour finir a l'arrache. Est ce que le temps de recuperation entre les 2 epreuves a été suffisant?



Francois d'Haene est définitivement un sérieux client!


Vainqueur il y a deux ans d'une version raccourcie pour cause de conditions épouvantables cela avait comme un goût d'inachevé. La victoire de Francois d'Haene en 2014 ne fait aucun doute. Sa course a été rondement menée , réfléchie et performée au plus haut niveau. Il avait déjà calmé tout le monde à la Réunion l'an passé, surclassé un parterre convaincant au Japon (sur l'UTMF: je citerai de mémoire Ryan Sandes , Mike Foote ou le japonais Yoshikazu Hara ex tenant du titre  ), cet UTMB a finalement été une suite logique même si sur 100 miles les aléas sont nombreux ….

Maintenant si Francois commence a s'intéresser au circuit US il pourrait y avoir des confrontations intéressantes dans les mois / années à venir !

Prochaine étape , la Réunion où là encore la compétition sera rude : Xavier Thévenard ou Julien Chorier seront de la partie ….


Salomon a encore une fois le haut du pavé !


Cette fois c'est clair sur le podium homme de l'UTMB, 3 membres de l'équipe Salomon, ca calme … et le pire c'est que la stratégie de course a manifestement été réfléchie et discutée en amont. Les 3 hommes ont couru ensemble avant que Francois d'Haene ne fasse un effort solo après la Fouly pour finalement mener et se retrouver seul au monde en battant au passage le temps de référence sur la distance (détenu par Xavier Thevenard l'an passé …)


Le trail c'est chouette !


Puisque je cite Xavier, le jeune homme a rétiré une perf' cette année en s'adjugeant la TDS, la seule course de la famille UTMB (si on omet la nouvelle OCC) qui manquait a sa collec'...Bien joué et tant pis pour les grincheux qui lui reprocheraient son manque de sportivité en ne recourant pas l'UTMB pour défendre son titre. j'ai franchement aimé son attitude quand le commentateur lui demandait s'il etait flippé de perdre son record et sa couronne… il est manifestement humble et a été très cool par rapport à la perf' que Francois etait en train de réaliser. Un bel exemple de sportivité pour le coup. Et en plus le mec il joue de laguitare !


Rory est définitivement entrée dans la légende en s'imposant a nouveau ; quelle perf' et quel état d'esprit, ca fait plaisir !


Au top des arrivées médiatiques , celle d'AK était tip top aussi, après ses mésaventures et déconvenues il finit avec la banane  ,ca fait plaisir aussi


Et pour finir, un tout grand bravo à mon poto de team, Olivier qui a dompté la bête et terminé cette superbe course, congrats man !

Test cuissard Decathlon Kanergy Kapteren


Encore un test d'été 

alors que les températures ont décidé de se parer des couleurs automnales ;o)

Fort du constat que les compressions R2 et Q for Quad de compressport me provoquaient des crampes au bout de 3 heures de port  en course (en revanche ce n’est pas le cas au repos, donc je les utilise avec bonheur pour la recup'), j'ai décidé de ré investiguer le champ des possibles en matières de compression des cuisses (pour les mollets, les manchons BV sport fonctionnent tres bien pour moi).

Cette fois j'ai décidé partir sur un cuissard aussi leger que possible.

Après quelques recherches j'ai fini par me retrouver dans mon Decathlon habituel (Wavre en l'occurrence) pour trouver en promo le Kapteren Kanergy . 

A l'essai, le cuissard parait vraiment très léger et galbe très bien les cuisses . Il descend plutôt bas et s'arrête juste au dessus du genou. Sous un short il tombe très bien et peut aussi être porté directement.

Pour tester l'animal je suis reparti pour une sortie longue de 27 bornes, en enchainant course et marche rapide en montée car une semaine après le 50 éprouvant des fantômes je craignais de ne plus avoir de jus. Pas de douleur particulière sur les muscles, au contraire une sensation de massage agréable et un soutien présent , sans être gênant (pas d'impression de rigidité). En montée ca ne gêne pas , maintenant il faut voir sur du très raide en marchant , mais en descente c'était très confortable et ca limite la vibration nocive des quadri , source de douleurs après avoir encaissé quelques kilomètres de descente… au final un test plutôt agréable . La limitation des vibrations musculaires est la qualité première de ce type de produit , car les autres mérites sont plus diffus en ce qui me concerne: amélioration du retour veineux , diminution de la fatigue musculaire.

Une petite limite sur ce modèle, le cuissard n'a pas de cordon et pourrait glisser. Ce n'a pas été le cas sur cette sortie, mais a voir sur le long terme, notamment avec l'usure des tissus et des élastiques…


En prime j'ai aussi testé le slip running kiprun kalenji sans coutures . La aussi , un big up pour un produit simple, bien conçu et très agréable à porter. Parce que, oui un bon slip, ca compte aussi ;o) !

dimanche 17 août 2014

Trail des fantomes 2014 : never give up !


Samedi 16 juin 2014, 5H15 , je suis réveillé...pas moyen de me rendormir , je tourne et retourne dans mon lit, je finis par me lever . Petit dej' , douche , le matériel est prêt de puis la veille , je n'ai pas de stress particulier, ca change. Je charge tout dans la voiture et c'est parti pour un heure et des de route, direction les Ardennes. Le temps est assez changeant, je traverse des bancs de brume et la pluie semble prête a tomber. A la roche je me gare sur un parking à l'écart et commence a m'habiller. Bientôt des Allemands viennent me voir pour me demander ou se situe le PC de course...puis des Hollandais… je ferme tout et pars a pied en ayant pris soin de passer ma veste car il ne fait pas si chaud. 15 minutes plus tard j'arrive au Floreal, je recupere mon dossard en 2 minutes il n'y a presque pas de file d'attente, c'est cool. Le welcome package est simple: un buff aux couleurs du TDF, un gobelet réutilisable et un roadbook avec la carte.
La suite  est simple , je sirote tranquillement mon aquarius, prépare mon sac et mes mixtures d'hydrixir. A H-30, un gel et un coup d'eau et je pars m'échauffer tranquillement en reconnaissant les 300 derniers mètres du parcours (la course part et arrive au même endroit…) .
10 minutes avant le départ, les gens commencent a se presser autour de l'arche de départ, pas de briefing, mais l'excitation commence a monter.
Au top la marée humaine s'engouffre sous la petite arche blanche et c'est parti pour 50 kilomètres.

Section 0/13 Kms:Temporiser

Au vu des commentaires sur le parcours, cette course est réputée difficile donc j'ai essayé de me réfréner dans les premiers kilomètres. C'est toujours difficile pour moi de ne pas céder à la tentation...j'ai tâché de me caler sur le cardio dès le départ, mais j'ai été surpris car les premiers kilomètres sont hyper roulants , on commence sur la route et il n'y a pas de difficulté particulière. Après une montée sans histoire, on oblique dans la forêt et très vite on tombe sur la première côte ou je marche très vite car ca monte sec et je veux m'économiser. La route se poursuit et arrive le kilometre 7, je cours facile dans une descente et arrive a un cours d'eau, les gens a gauche sont en train de traverser à la queue leu leu sur un mini pont, je choisis la "solution offensive" à la Podium et pars sur un tout droit à travers le ruisseau. j'ai les deux pieds trempés et ca vient juste de commencer…
Je commence à m'interroger sur la justification de course technique, car jusque là c'est du gâteau quand arrive le kilomètre 8,5 et là; directement les choses changent du tout au tout...les montées sont abruptes, les descentes super techniques et glissantes, les sections de plat ou j'avais prévu de courir se font en marchant car les racines , les troncs effondrés , les plaques de schiste et la gadoue ne rendent pas les choses aisées…, cruelle désillusion, mon allure en prend un coup et la progression entre le 9eme kilometre et le ravito est prudente. Une dernière montée et on arrive sur un parking, dans un grand espace dégagé, quelques mètres plus loin se tient le premier ravito en face d'une auberge. Je recharge une soft flask, , merci la dosette d'hydrixir , je ne m'attarde pas et repars tranquillement pour la suite.

Section 13/ 25 Assumer

On attaque bien vite une descente très raide, les gens finissent generalement par glisser sur les fesses et sur les mains, j'improvise une glissade facon skimboard, ca marche plus ou moins bien, mais je reste debout. En bas on repart le long de l'ourthe et bientot arrive une forte montée sur un massif de cailloux , on s'aide d'une chaine accrochée à la roche… la suite est identique, cette section est longue et usante, je progresse lentement, les sections le long de l'ourthe sont tres techniques, on passe sous ou sur de nombreux troncs et la boue est omniprésente. 16eme kilometre c'est l'heure de la blague du jour, la premiere traversée à gué. En principe on a de l'eau jusqu'au genou mais tres vite mon slip est trempé … ca doit etre mesuré par un géant du coin ;o) je repars trempé mais tranquillement pour enchainer de nouvelles sections techniques  , c'est tres long et ca use physiquement. Au 20eme je commence a avoir serieusement mal aux cuisses et aux mollets je sens des crampes qui se profilent, ca ne me rassure guere… mais je continue.
Arrive une sapiniere et une montée "dré dans l'pentu", là je commence a réellement souffrir, j'essaye d'enlever les compressions qui compriment mes qaudri, ca soulage un peu mais cette montée est longue et j'en bave. Je repars en clopinant quand ca redevient plat pour recourir sur une descente boueuse.
Autour de moi je vois que les gens commencent à être physiquement usés également, cette section est vraiment difficile. On enchaîne une montée boueuse et arrive le deuxieme ravito. Premier coca de la journée ca fait du bien, je vide mes poches des différents déchets, rempli les 2 flasques (j'ai beaucoup bu dans la section précédente…). La plupart des gens qui arrivent ont le visage marqué et beaucoup s'assoient sur les bancs , c'est tentant me dis je, mais si je m'assoie j'ai peur de repartir difficilement… aussi je continue .

Section 25/33: Tenir

Je repars cahin caha en marchant ca descend cool , je poursuis , je ne me sens pas super bien, au delà des crampes , je prends un gel à la caféine pour récupérer du sucre , je crains un début d'hypoglycémie. Cette section est la plus courte de la course (seulement 8 kms) mais elle me semble décisive, du fait des bosses à gérer et de la fatigue accumulée sur la section précédente. D'ailleurs en choisissant de repartir directement, j'ai laissé quelques unes des personnes avec qui j'avais jusque là couru et je ne les ai pas revues par la suite…
Les 29 et 30 eme kilometres sont assez éprouvants, je progresse lentement aux alentours de 5 kms / heure, pas terrible, mais j'ai franchement mal...j'abaisse les manchons de compression sur mes mollets ca diminue la douleur et je continue. Encore 2 bosses et voilà le ravito du 33eme kilometre. Surprise, ce ravito est situé dans une maison particulière. Les tables sont devant le garage, je fais une pause un peu plus longue pour boire un coca, vider mes déchets, remplir les 2 gourdes , souffler…

Section 33/45 : Gérer

la section qui vient, fait 12 kilometres, de quoi souffrir un chouilla… je repars en trottinant, sans chercher a force, ca decend en pente douce . On rejoint la forêt et les sapins je cours avec un groupe de 4 personnes qui ont l'air plus frais que moi… il reste moins de 20 bornes, il faut  juste y aller tranquillement me dis je, et ne pas déclencher de crampes… je cours doucement et ca fonctionne , sauf qu'à un moment je fais un pas un peu sautillant et mon mollet droit se bloque  j'étouffe un cri mais une personne s'arrete pour m'aider à soulager cette vilaine crampe qui me cloue litteralement (un tout grand merci au passage !) … c'est la cata j'ai super mal et je crains de ne pouvoir repartir… il reste litteralement 15 kilometres et en marchant ca va etre super long. Je decide de serrer les dents et de repartir asap en marchant nons sans avoir completement abaisser les manchons de cuisses et de mollets sur les chevilles...le look est horrible mais là je m'en fiche complètement...je marche 200 mètres, c'est tout plat et le terrain est praticable je recommence à courir doucement , en guettant le moindre signe de défaillance des mollets, mais bizarrement ca passe… Je continue doucement et me dis que finalement comme ca ca devrait tenir jusqu'au prochain ravito après quoi ce sera Maboge, la côte la plus méchante du coin. JE trotinne toujours et je finis par rattraper les gens avec qui je courrais avant. Un à un ils ont aussi semble t'il souffert de crampes ou de mésaventures similaires et sont passés en mode survie. On continue tous avec des airs de zombie jusqu'au prochain ravito, je tape la discute avec un mec , ca fait passer le temps et ca me permet de ne pas me focaliser sur mes douleurs. La pluie commence vaguement a tomber je sors la veste pour la ranger quelques centaines de metres plus loin, fausse alerte. Avec la race vest c'est un jeu d'enfant et ca evite de devoir tout enlever pour tout remettre. Par moment j'ai quand meme un peu froid et remonte les manchettes. Je continue a boire sans difficulté, c'est déjà ca . Une bonne hydratation ca previent les crampes , mais je ne sais pas si ca les soulage!
40 eme kilometre, je retire l'ipod, j'en ai assez de la musique, j'ai besoin d'entendre la nature autour de moi.
C'est vraiment bizarre, petit à petit mes jambes reprennent du tonus musculaire et répondent de mieux en mieux, ca descend doucement et les chemins sont larges et presque plat je recommence a courir presque correctement, 7 minutes au km sur le 42 eme puis 6 min 08 au 43 , je continue a pousser jusqu'au ravito (5 minutes 47 , j'ai l'impression de renaitre). Je me fais régulierement doubler par des coureurs engagés sur le 13 ou le 26 kms ils sont beaucoup plus frais , je ne me prends pas la tete.
Le ravito est dans un creux de chemin, j'ai dejà mon plan en tête, j'enchaîne rapidement la séquence que j'avais programmée : je remplis un bidon avec de l'hydrixir, je bois un coca et je me prends 2 gels: un coup de fouet et un boost, ca ne sera pas de trop pour affronter Maboge!   

Section 45/ 50 : Finir

Revigoré par le retour de meilleures sensations, je repars en trottant du ravito pour recommencer à marcher quelques mètres plus loin car nous sommes déjà au pied de l'imposante côte. Je jauge la situation et respire profondément en marchant. La route est relativement large et même si elle est assez abrupte (on s'en doutait!) elle n'est pas glissante, il y a plein de cailloux on dirait un sentier de Gr des alpes , ca m'aide franchement a continuer. Je m'accroche et poursuitsma progression tranquillement à un rythme régulier, cette montée va durer un bon bout de temps et il me faudra 15 minutes et quelques pour venir à bout du 45 eme kilometre (dont arret au stand), le haut de la côte arrive enfin j'apercois devant une des personnes avec laquelle j'ai joué au yoyo pendant toute la course, il a l'air encore frais et cours déjà,  je trottine, ca passe et commence a accelerer doucement et regulierement, poussé par les concurrents du 13 et du 26 qui eux ne se posent pas de question et courent. Virage à droite et ca y est on est sur le plateau, maintenant c'est de la descente littéralement jusque l'arrivée. 
J'accélère encore, ca passe, mes jambes répondent bien, ca descend, je pousse et le 47eme kilometre je le fais en 5minutes 17… tout va bien je dépasse des concurrents y compris le monsieur yoyo de toute a l'heure, je suis franchement extatique. Le 48eme kilometre est avalé en 4minutes 58, j'hallucine d'arriver a continuer a ce rythme, ca descend toujours j'augmente le rythme et m'accroche aux basques d'un concurrent du 26 . Bientot un grand panneau nous indique qu'ils reste un peu plus d'un kilometre avant l'arrivée, c'est l'occasion d'une derniere descente en lacets avec un peu de boue, qu'à cela ne tienne je vole et finis aux pieds de la pente, prêt pour la derniere vacherie du jour: une petite traversée de rivière. Je me jette à l'eau directement et là, bad trip, mes mollets couinent et moi je grince des dents. Un pas, puis un autre, je souffre et avance exhorté par tous les spectateurs amassés sur la berge d'en face. Au milieu du gué une mini crampe me fait grimacer, je perds l'équilibre, me rattrape et continue a progresser pour sortir ruisselant sur la berge d'en face.
Je recommence a courir, ca passe alors j'envoie il ne reste que 500 mètres , je me relache un peu a un moment mais entend une charge derriere, dans un sursaut d'orgueil je résiste et pars en sprint pour finalement doubler encore une autre personne et finir cette fichue course…
Je m'effondre sur un fauteuil j'ai un peu mal partout  et besoin de souffler. Je suis super content en tous cas! Bien content de ne pas avoir baissé les bras, d'avoir attendu que ca revienne et d'avoir reussi a finir en courant …
Deux quartiers de pastèque et de l'hydrixir plus tard, c'est déjà l'heure de rentrer.

Quelques chiffres :

  • 3H13 pour arriver au premier ravito
  • 15 minutes 21 pour venir a bout de Maboge
  • 6,5 doses d'hydrixir
  • 8 gels
  • 2 barres salées overstims
  • 6h52 ; 53eme classé

Matos:

  • Debardeur s Lab Salomon
  • T shirt sans manches
  • Cuissard D4
  • Short Salomon trail
  • Chaussettes Injinji
  • Sac slab 5
  • GPS + Cardio
  • peregrine 4 Saucony

Tops et flops (preparation et matos)

  • La plus grosse satisfaction coté matos c'etait l'utilisation des chaussettes injinji ,d'ordinaire je finis souvent avec des ampoules et un ou deux voire trois ongles en moins et là , rien, pas de souci. Clairement une solution qui fonctionne bien pour moi. (ca plus la nok)
  • Le ravito a été grandement facilité grace aux dosettes Hydrixir. Le gout peche est top et ne m'a pas écoeuré meme après 6 heures . Ca passait juste bien (idem pour les gels liquides et les barres salées).
  • Le truc qui le fait bien: la paire de mitaines, ca protege suffisamment sans donner trop chaud et c'etait bien utile pour gerer les troncs d'arbres, les cailloux ou la boue...
  • Grosse désillusion par contre côté compression. j'imaginais que ca pouvait m'aider et m'éviter d'avoir mal trop vite et c'est l'inverse qui s'est produit. Après 3 heures c'etait douloureux et apres 4 , c'etait devenu insupportable :(  a voir donc. voir le test preliminaire ici qui n'a malheureusement pas été transformé en course... 
  • Mon plan de marche: je l'avais cogité et peaufiné avec soin, j'avais juste omis un détail: la difficulté du terrain...big fail ...

Glop:

  • Le côté eco de la manifestation: chacun recoit un gobelet re utilisable , ca limite les dechets . Par contre le gobelet etait moyennement efficace, heureusement j'avais embarqué le mien (eco tasse raidlight) …
  • Les paysages , particulierement dans la premiere partie etaient somptueux, les traversées de riviere sur les petits ponts ou le barrage de Nisramont de toute beauté
  • l'ambiance etait globalement super chaleureuse, c'etait sympa de voir des spectateurs, même au milieu de nulle part !
  • Le marquage: globalement satisfaisant, on se retrouve toujours avant de se sentir perdu …
Pas glop
  • Le prix : 37 euros c'est vraiment cher et je ne vois pas ce qui le justifie (ravitos normaux, pas de t shirt , il est où le truc?) si ce n'est la recherche du profit?
  • La pasta party payante : encore 15 euros a sortir en sus … je trouve ca un peu abusé
  • Les trailers pas vraiment soucieux de l'environnement: je n'ai jamais vu autant de dechets par terre (d'ailleurs au passage, proposer des balistos au ravito c'est sympa mais quand on voit le nombre d'etuis qui jonchaient les chemins , on a de quoi s'interroger…) . Ca casse un peu le mythe du trailer ecolo...

 Question :

Et si c'etait a refaire? : une paire de batons pourrait etre la bienvenue….au vu du nombre de cotes a grimper, ca peut etre une bonne option. Idem pour les descentes pour freiner:)
Peut etre retravailler sur les squats et la chaise pour muscler les quadri et travailler les enchainements marcher en côte et recourir derriere. 

Ressources :

Le site de l'organisation.


le reportage de TV Lux 




une video du 26 ;  qui reprend je trouve assez bien quelques unes des jolies difficultés du coin:




et encore une video du 100 qui etait forcement, la distance reine (bravo Steven au passage !). 


jeudi 14 août 2014

Et voici.... la veste Salomon S Lab Hybrid Jacket



La veste du futur est de retour (toute ressemblance avec retour vers le futur serait purement fortuite…). 

La sortie d'une nouvelle veste ultra light m'intéresse toujours autant et quand c'est signé Salomon, on peut s'attendre à un produit particulièrement innovant, avec une esthétique particulièrement aboutie. 


Le S Lab de Salomon a encore fait très fort et le produit est sorti cet été est désormais disponible à la vente. Castelberg outdoor en a déjà en stock à 198,95 livres sterlings., 250 € en regle general partout ailleurs sauf chez Scarabbee qui la propose d'ores et deja à 224,95 €






Mais quel est donc ce nouvel ovni?




Apparence:



La livrée est noire et rouge (version uniquement disponible au UK apparemment?) , ou noire super sobre et classe de devant (noir avec liseré rouge) et franchement visible de dos en rouge (ya bon le rouge flashy !, mais en noir c'est tres chouette aussi) , cette veste ne passera pas inapercue. Les versions semblent differentes au UK et en France/ belgique , sauf a ce qu'il y ait plusieurs codes couleurs proposés (option non confirmée pour le moment…)?


Le zip central est un 3/4 (ou un 9/10 suivants les sites …)  , donc on a une veste a mi chemin entre la veste justement et le pull over.


Au delà du look que je trouve tres reussi, mais ca c'est vraiment une question de preference, cette veste presente des caracteristiques assez différentes de ce qui se vend habituellement sur le marché. Le but est d'allier la légèreté d'un coupe vent a la protection d'une veste waterproof avec un ingrédient complémentaire: la facilité d'enfilage et la possibilité d'enlever/ remettre la veste sans arrêter sa progression.




Poids et matériaux :



D'abord le poids. 120 grammes, c'est le poids d'une veste coupe vent comme la nouvelle S lab light par exemple de chez Salomon justement , (bien qu'on trouve des produits coupe vents a 70 grammes…) . Sauf qu'ici la veste est au moins partiellement waterproof et comporte une capuche bien technique.


Les materiaux de cette precieuse sont en effet multiples: Advanced skin dry 10/10 (pour une resistance de 10 000  et une evacuation de 10 K par 24 heures) et   le  tissu advanced skin shield .


Apparemment la coupe est ajustée mais reste super confort du fait d'une caractéristique stretch bien éprouvée (cf les empiecements stretch autour du cou) ce qui s'avère particulièrement nécessaire eut égard au fait qu'on peut enlever/ remettre la veste en un clin d'oeil si on en croit la description ;o)
edit: le descriptif technique est désormais disponible ne ligne chez Salomon.


Etanchéité :



Ce point devient forcément la quadrature du cercle quand on conçoit un produit de ce type : comment faire un produit qui soit le plus léger possible sans pour autant sacrifier à la protection nécessaire? A cela s'ajoute la néecessité d'une respirabilité maximale car la course à pied fait que el corps génère de la chaleur et de l'hulmidité, source d'inconfort potentiel (cf le sketch de Dany Boon sur le k way...si c'est aussi mouillé dedans que dehors a quoi bon?)


Pour l'étanchéité , si on en croit le dossier de presse du produit , la capuche, les épaules et la partie avant de la veste sont waterproof et pourvues de coutures thermocollées, renforcant l'étanchéité. La partie arriere est en revanche simplement coupe vent et ultra legere (en meme temps pour arriver à 120 grammes …) . Ce type de conception me rappelle directement la veste North Face Hybridtrajectory (veste que j'utilise encore aujourdhui d'ailleurs;o) ) qui comportait ce type de panneaux différenciés. Le concept n'avait aps été reconduit par the North Face  et on ne trouve plus ce modèle dans la gamme. LA différence majeure est que l'hybrid trajectory fait dans les plus de 200 grammes.


cf press release .





LA capuche !



La capuche est très technique et pourvue d'un serre tete specifique qui maitient celle ci en place  et eponge la sueur. Ca semble tout a fait interessant car bien souvent les capuches sont assez peu confortables en courant et l'eau qui ruisselle sur le visage c'est moyen… Cette innovation pourrait paraître peu signifiante mais je la trouve prticulièrement intéressante, eut égard à l'incofrt d'une capuche en général. (pour paliier ce point gore a par exemple commercialisé des vestes avec capuche attenante plutot qu'intégrée).




Aeration :



là ce n'est pas révolutionnaire puisque ca existe depuis un bout de temps : des aerations sont perforées au laser sous les aisselles et les bras pour eviter le trop plein de chaleur...bien vu avec en plus le zip on peut ventiler efficacement. Ca permet aussi une coupe plus minimaliste et on evite els zips supplementaires qui alourdissent.


Côté ventilation, les ingenieurs du S lab ont egalement prevu un clip qui permet de garder le zip completement ouvert et de maintenir la veste en place. Pratique quand il fait un peu chaud mais qu'il continue a pleuvoir, ca permet de respirer sans etre trempé…




La coupe est dite "motion fit" et est sensée s'adapter à la morphologie du coureur en mouvement




Le quick stach , stach !: (couroucoucou?)



Mais l'innovation majeure de ce produit se situe ailleurs. En fait au niveau de la ceinture plus exactement. Baptisée "quick Stach ", c'est en fait une  large bande de tissu élastique qui rappelle ce qu'on a vu sur les shorts haut de gamme de salomon comme le twin skin.


Ici la ceinture est destinée à recevoir l'intégralité de la veste, car le propre de celle ci est de pouvoir etre enlevée sans ...etre enlevée justement ;o) Je m'explique.  Ici quand la pluie a cessé ou qu'il fait trop chaud … on ouvre le zip, on enleve les bras des manches et… on roule la veste dans la ceinture…


Comme une bonne démo vaut certainement mieux qu'une longue explication je vous invite à consulter cette demo assurée de main de maître par un des contributeurs detrail running review (en espagnol) ; qui donne un bon aperçu de la veste elle même et de cette possibilité novatrice de roulage / pliage de veste



Prix, la douloureuse:



Malheureusement l'innovation ca se paye. Le prix : environ 250€… c'est evidemment un peu cher pour une veste (surtout pour aller courir dans la gadoue, les ronces , ce genre de trucs;o) ), ca fait plus de 2 euros le gramme ;o)




Quelques questions liées à ce produit qui demeurent en suspens...



Je n'ai pas encore trouvé  de test disponible de cette veste mais déjà quelques questions se profilent :


  • Quelle est la durabilité des matériaux dans le temps ?


  • Est ce que c'est fragile? Parce que quand on courre et suivant l'état de fatigue on est moyennement habile surtout avec les mains mouillées et passer au travers d'une  veste avec les doigts ca le fait moyen ...



  • Quid de l'étancheité reelle ?  Est ce qu'on finit trempé ou est ce que ca suffit  vraiment pour affronter les intemperies? Le produit est destiné a la course en montagne dans le tres mauvais temps (il est  d'ailleurs proposé en ensemble avec un pantalon assorti, l'hybrid pant qui est coupe vent derriere, etanche sur le devant et ultra light…) . J'attends vraiment de voir les tests in situ pour voir comment ce produit se situe par rapport aux autres modèles de la gamme comme la GTX (membrane gore tex), la S lab light (windstopper ultra leger) ou encore la Bonatti (membrane imperméable , modèle homologué UTMB et courses au long cours). Au delà de ces questions c'est bien le rapport qualité / prix , car le risque est d'avoir un produit certes super technique mais dont finalement l'utilité serait relative : soit il drache vraiment et on a besoin d'une protection adequate qui maitienne un niveau d'étanchéité suffisant, soit on est proche du coupe vent pas impermeable qui ne sert a rien quand les éléments se dechainent, ou pour une course au delà d'une heure (ce qui serait franchement surprenant ici et d'autant plus dommage que que la capuche a l'air super technique).
  • Ce produit n'etant pas 100% waterproof il ne sera pas autorisé sur une course comme l'UTMB , dommage car même si l'UTMB n'est pas nécessairement une fin en soit , c'est une course de référence qui, au fil du temps, a imposé des standards au niveau matériel qu'on voit souvent cité en référence et qui de fait a conditionné une partie de l'innovation...


  • Comme j'adore les race vests de Salomon je me demande si on peut porter une "race vest"  sous une telle veste. Si oui ca pourrait etre une super option par temps frais avec toujours la possibilité de se couvrir en quelques secondes… Sans cela etre obligé de retirer la race vest pour enfiler la veste retirerait a mon sens beaucoup d'interet au concept pour les sorties longues nécessitant un sac à dos. D'ailleurs on a vu de plus en plus de coureurs utiliser l'option race vest en cours de longue durée et utiliser une veste par dessus le sac , plutot que l'usage plus classqiue d'une veste sous le sac. Gros avantage on perd moins de temps en habillage/ deshabillage et on protege le sac a dos et son contenu des intemperies (trainer un sac mouillé c'est trainer du poids en plus , pour rien…). Revers de la médaille suivant l'etat de charge du sac a dos on peut avoir un drole de look et toutes les vestes ne sont pas compatibles (une veste trop près du corps ne laisse pas suffisament de mobilité, notamment au niveau des épaules, et se sentir engoncé en courant est assez desagreable…).  Etant donné que je courre avec une version 5 litres, le sac est generalement peu chargé (le volume principal est occupé devant par les 2 gourdes), donc tres pres du corps ce qui rend l'usage de veste par dessus plus aisé.


En conclusion:



A priori ce produit est très technique et destiné à un usage assez engagé, plutôt pour des coureurs qui partent light, voire ultralight.


Je reste  assez sceptique quant à l'efficacité de l'étanchéité sur du long (quid d'une sortie de 2 heures sous la pluie battante?) , mais suis séduit par le concept novateur et la volonté de proposer un produit super léger, techniquement abouti et réellement adapté à la pratique du trail.


Le prix de cette veste est tout de même assez prohibitif , notamment comparé aux autres produits de la gamme Salomon comme la bonatti  qui elle est fully waterproof pour 100 € de moins  (et quelques 90 grammes de plus, il est vrai ..) .


Maintenant il faudrait que je mette la main sur cette veste pour vérifier :)

edit 7/9/14: une sympathique revue (la 1ere que j'ai trouvée !) est en ligne ici et les commentaires sur l'étanchéité du produit sont plutot encourageants !  



edit: 


alors apres avoir essayé la veste en magasin,je puis dire que le poids est juste hallucinant, on ne sent pas la veste. La coupe est assez proche du corps et en M je ne pourrai pas passer de sac dessous sauf a avoir des bosses partout et un confort moyen...la capuche est tip top et tient super bien en place mais ne protege pas les lunettes (pour les porteurs de lunettes rien ne vaut une casquette sous la pluie ...) .LE coté strech est sympa car on sent vraiment la veste bouger avec soi, c'est hyper confortable ...