dimanche 19 août 2018

Ma semaine de charge pré 100 miles …


 Le récit d'une semaine un peu particulière, puisque consacrée à l'entrainement spécifique en vue de l'Objectif de l'année: les 100 miles du Great Escape Trail.

Après une reprise progressive suite à une méchante blessure aux ischios, je me suis focalisé sur la récupération d'un niveau de fitness correct et d'une bonne économie de course. LE mois de Mai a été l'occasion de tester le concept de WEC avec une première expérience réussie. S'en est suivie une série de semaines plus ou moins chargées, des vacances dans les alpes qui ont été l'occasion de courir en altitude et de manger du dénivelé avec ou sans bâtons.

De retour en plaine, j'ai continué à courir et à rouler en vtt avec une premiere "grosse semaine" a environ 125 kms (dont une partie à VTT en comptant une équivalence de 2kms de velo = 1 km a pied) puis un peu de fatigue , il était temps de lever le pied …

Doucement le mois d'aout s'est rapproché, les semaines ont défilé comme les kms et bientôt je me retrouvais face à LA grosse semaine du programme, à quelques semaines de la course de l'année…

La semaine d'avant les sensations étaient moyennes même si j'avais réduit le kilométrage pour récupérer donc j'étais un peu flippé à l'approche de cette semaine …

Training: demandez le programme !


Au programme :


  • Lundi: aller au taf en vélo (19,5 kms) et retour en courant (19,5)

  • Mardi: Aller au taf (19,2 kms) et retour à vélo (19,5)

  • Mercredi: footing tranquillou: 10 kms

  • Jeudi / vendredi repos 

  • Samedi: 1er jour du WEC avec environ 65 kms et 1200 D+

  • Dimanche: 50 kms et 1000 D+





L'idée de cette semaine est d'accumuler des kms et de générer une certaine fatigue tout en continuant à courir et pédaler avec en point d'orgue 2 jours de WEC et un gros kilométrage sur 2 jours incluant des sections de marche avec bâtons dans des côtes… autre point j'ai inclus des périodes repos avant le WEC afin de ne pas être trop fatigué juste avant et au final souffrir inutilement pendant ces 2 jours, voire raccourcir et louper l'objectif...Associer vtt et course est devenu une habitude car ca permet de varier un peu l'entraînement et de réduire les chocs tout en continuant à entraîner le système cardio vasculaire et les muscles. Je privilégie le VTT car déjà c'est le seul vélo que j'ai(lol) et ensuite pour le contrôle qu'il confère par rapport à un vélo de route car je roule sur des terrains variés incluant des sections moins roulantes: sous bois, chemins, pavés , boue …



Mais entre la programmation et la réalité c'est parfois un peu différent …



Lundi: pour le vélo pas de souci majeur , c'est la mi aout les routes sont moins chargées donc ca roule correctement , rien de particulier je roule cool en deca de mon max pour ne pas être entamé physiquement… le soir , place à la course à pied, un repérage sur strava 'a permis de tracer un parcours a travers bois. Depart cool du centre ville, je passe pour un huluberlu avec mon short de compression et mon sac de trail… whatever ! Je gere les trottoirs , la route, les vélos , les voitures, et enfin vient le détour vers Soignes, je plonge sous les frondaisons des arbres, la pluie qui menace a décidé de me laisser tranquille aujourd'hui, la veste restera dans le sac… dreve du comte , puis dreve des tumuli, j'enchaine a travers bois sur du bitume essentiellement c'est curieux… je récupère la route a Groenendal , puis la Hulpe et retour à la maison en finissant avec la bonne grosse cote du coin en marchant sur les pavés. Sensations de course un peu brouillées mais l'essentiel est là : j'ai claqué mes kilomètres! Récupération : pasta , yaourt soja, fruits et tarte aux fruits, j'engloutis en arrosant le tout de san pellegrino…



Mardi: réveil matinal pour 19,2 kms de course à pied … je me décide pour un collant compressif ce matin du fait de douleurs dans les jambes . Le plus dur est de se décider à partir… je ferme la porte , allume le GPS et ...c'est parti je cours tranquillement mais sans difficulté particulière je me sens plutôt bien. Je ne force surtout pas et je cours à un rythme régulier. La hulpe, Groenendal , je passe sous le pont puis c'est reparti à travers bois , ca défile tranquille mais je cours tout le temps … une petite montée en marchant pour retrouver le boulevard de la Voluwe, du slalom entre les travaux puis l'avenue victoria super calme, ixelles, la place flagey, la rue d'Ixelles et ca y est … bonnes sensations ce matin, tranquille mais un bon rythme confirmé par le GPS et le temps à l'arrivée , ca fait du bien. Je me venge sur le petit dej au bureau (fruits + barre salée + big cappucino soja) … retour à vélo tranquille le soir , pas forcé je reste sur une allure pépère surtout dans les côtes. Re vengeance le soir sur les pates et la banane, j'ai un peu mal aux jambes et je ressens de la fatigue…



Mercredi: parti pour un footing à la cool je fais une séance au seuil, mon GPS repasse en statut d'entraînement "productif"... Je cours a bonne allure sur le plat et en côte légère mais marche dans la montée du Plagniau. Au final 11,85 kms sans trop de fatigue . Je switche en mode récup' avec collant X2U et moult eau pétillante.


Jeudi / vendredi : repos... arg... je ne prends pas le vélo , je ne cours pas ... j'ai l'impression de glander, c'est affreux ...mais ca permet de se préparer pour le weekend qui s'annonce chargé...

Samedi: premier jour du WEC, j'avais programmé un réveil a 5H00 mais je dors mal et finis par le repousser à 5H40... reveil en mode zombie, petit dej je m'équipe doucement et pars alors que le jour se lève. Premiere partie assez lente car c'est là que j'ai concentré l'essentiel du dénivelé: répétitions de côtes , faute de montagne à proximité... c'est un peu rébarbatif mais  ca permet d'engranger du D+. 
6 repet de la premiere cote, transition vers la deuxieme, 6 repet  puis 2 repet de la 3eme avant un premier ravito/ break à la maison. Je prends mon temps , change de t shirt, glandouille, je perds un peu de temps mais bon... 
c'est reparti pour 20 bornes, parcours classique vers la Hulpe puis Dreve de la meute jusqu'au passage sous terrain vers la foret de Soignes. la température est agréable , il ne fait pas trop chaud c'est impeccable. les kms defilent lentement mais j'arrive au 45eme il est temps pour un deuxième arrêt au stand. j'ai choisi le parcours en fonction des arrêts possibles et là justement il y a un supermarché! J'en profite pour acheter des compeeds a la pharmacie j'ai une ampoule sur un orteil ...pause dans un parc sur un banc au soleil, un coca et je repars à l'assaut du sentier des 2 montagnes, petit souvenir de la premiere édition de l'ecotrail de Bruxelles... demi tour a la dreve de l'infante , je repasse dans le parc cette fois avant de repartir sur le sentier. 
Puis c'est la Dreve de Lorraine que je connais bien mais qui est ... si longue (4,6 kms quand meme...)! c'est le moment pour un peu de soutien, je sors mon MP3 et c'est reparti... bilan du jour : 67 kms (65 prévus) en 8H30 dont une bonne grosse demi heure de pause (faineant!). place à la recup' ... 

Dimanche: 2eme jour du WEC et c'est plus difficile de se mettre en route en général. et ce matin là ... ca n'a pas été facile...reveil a 6H30 je m'extirpe du lit, fatigué. mon mollet ne me fait plus souffrir mais j'ai globalement mal partout et je me sens fatigué... 
petit café , je grignote 2,3 biscuits , pas faim... je me prépare pour 8 heures et c'est reparti. J'ai mis un collant long (2XU) mais pas de bas de compression ou de cuissard , le collant étant deja compressif. 
Je refais les memes 25 premiers kilometres que la veille du coup, c'est assez monotone et j'enclenche le pilote automatique. Je sens que je suis plus à la peine ce matin et  j'arrive au ravito/ maison des 25eme avec 8 min de retard par rapport à la veille... je recharge les batteries, prends un coca, mais je suis un peu en mode veille et je zappe de prendre une photo de mes notes...
Reparti vers la Hulpe puis la foret de Soignes je suis dans ma bulle, ca avance tranquille mais ca avance. j'enchaine avec la dreve Saint corneille, ca n'en finit pas (2,73 kms jusqu'à l'etang...) puis je pars sur une voie que je crois etre la bonne mais c'est super long aussi et je reviens en fait sur mes pas ou presque... Shit, va falloir rallonger alors que je commence à en avoir marre... j'improvise et repars avec la musique, j'y vais cool mais ca reste de la course... dreve Josephine, ca sent le parc de la Hulpe... petit détour pour compenser le raccourci précédent, j'attaque la montée vers le centre ville, un peu de course encore, j'ai mal aux pieds et... Stop au Quick de la Mazerine... 50 kms c'est fait !


Bonus: motivation video : Unfuck the world / prophets of rage. 
Quand les musiciens de Rage Against the Machine s'associent aux chanteurs de Cypress hill et de Public Ennemy ca donne ...un truc ENORME! 




Chiffres de la semaine:

a priori ma plus grosse semaine de training jusque là : 
  • 169 kms de course à pied / rando course
  • 2 kms de marche (pour revenir du quick,j'avais la flemme de recourir...)
  • 39 kms de velo 
  • plus de 20 heures d'entraînement sur la semaine 

Food : le nerf de la guerre


Pour le petit dej matinal, j'ai utilisé les preparations de Decathon/ Aptonia : simple et facile à préparer . Test, en vue d'une utilisation le jour de la course. pas de nausée , ca passe . 

En dehors du WEC j'ai privilégié la banane , un truc qui fonctionne bien et déjà éprouvé pour les départs matinaux … très simple, très digeste, n'entrave pas la course!



Ravito hors maison: pour le samedi, les commerces sont généralement ouverts donc j'ai choisi une superette à la lisière de la foret de Soignes pour un arrêt express: coca , eau pour les gourdes et go ...
Pour le dimanche idem juste un peu plus loin le carrefour express est ouvert le dimanche non stop, une bonne pioche pour un pit stop pas loin des bois...pour le ravito solide, l'idée est d'embarquer tout le nécessaire directement (barres et pates de fruit + banane éventuellement) … ou de prendre une banane en plus si nécessaire (mais le coca permet en principe de palier une défaillance…), rien de nouveau, rien de fancy ,pour éviter les mauvaises surprises …



Matos :


Là aussi l'idée est plus de rôder ce qui a déjà été testé , pas de nouveauté si ce n'est le rodage des nouveaux bas de compression BVSport sur des sorties longues.
Le chaussettes stance ont bien fonctionné mis à part mes soucis d'ampoules ... difficile de savoir à quoi c'est dû mais mes 2 petits orteils amochés....


Préparation:


Pas de changement majeur, non plus j'ai ré utilisé strava pour dérouler mon WEC en privilégiant une sortie plus longue le premier jour.

Pour l'heure de départ j'ai prévu large en me laissant un max d'options en fonction de la meteo: partir tot (vers 4 ou 5 heures) pour s'entraîner dans les conditions de course et /ou échapper aux chaleurs excessives, décaler le départ si pluies , ou plus tard si difficultés à se lever ...

Bonne pioche, j'ai fait une note des enchainements des differents chemins et autres dreves pour ne pas galerer et ca a fonctionné impeccable. Gros avantage ca permet de contrôler tres précisément la distance et eviter de se taper des kms en plus quand ce n'est pas necessaire... bref ca vaut le coup de prendre 15 minutes pour preparer un peu le truc! 

LE WEC: la clé de voûte de la semaine :


Prepa des ravitos pour le WEC


Pour les ravitos j'ai distingué 2 sortes de ravitos. Comme testé en mai j'ai prévu une première boucle avec un stop à la maison: plus facile à gérer et cela présente l'avantage de pouvoir tout préparer "aux petits oignons" ...ma préférence est de tout étaler sur la table de la cuisine , avec de l'eau au frigo et un coca …là le mot d'ordre est simple, on prend ce qui fonctionne et si on teste des nouveautés c'est avec parcimonie...
Pour le deuxieme ravito, l'arrêt au supermarché s'est limité à un coca, un aquarius et une bouteille d'eau. je n'avais pas specialement faim et j'avais emporté de quoi me sustenter... 

Nourriture:
en course, cette fois, j'ai voulu tester autre chose. Du coup j'ai tenté le combo :

  • pates de fruit pour le sucre et l'energie rapide  (Decathlon): top pour de l'energie rapide , ca marche aussi bien que les gels pour moi et je les tolère mieux. En plus le prix est bas (3 euros pour 5 pates)
  • Snickers pour la faim et l'energie , ca ou des bananes au ravito 
  • noix de cajou : 5 noix toutes les heures pour les protéines et  l'energie.
  • cachets a croquer de BCAA (overstims): un cachet toutes les heures ... 
truc; j'ai finalement mis noix de cajou et BCAA dans un meme mini sac : moins de place et efficace. 

Boisson

  • Eau: plate et petillante dans les gourdes suivant les envies 
  • Coca au ravito 
  • un aquarius (supermarché)



Lessons learned : quel bilan pour la semaine ? 


  • la préparation avec Strava ca marche au top, faut juste pas oublier de prendre ses notes...
  • les shorts a poches c'est super pour emporter de la nourriture de course ! 
  • le coca ca fait toujours du bien 
  • emporter des compeeds sur une sortie super longue est une super idée...
  • quand la motivation joue l'arlesienne...sors ta playlist!
  • changer de t shirt au ravito ca donne l'impression d'etre plus frais qu'on ne l'est! 
  • les 2 jours de repos consécutifs m'ont fait du bien et m'ont permis de ne pas subir , au moins le premier jour du WEC 
  • pour que le WEC fonctionne il faut aller assez lentement , donc, il faut du temps ... 
  • pour  ce  type de semaine , ne pas forcer , y  aller cool et respecter les rythmes programmés...ca evite d'être complètement explosé
  • simplifier ses routes sur strava ca permet de limiter les risques d'erreur!



vendredi 17 août 2018

Mises a jour du firmware Garmin de la forerunner 935

Il n'est pas toujours évident de se maintenir à jour côté firmware mais une petite page du site Garmin aide à y voir (plus) clair. 

Cette page, c'est la liste des mises à jours et téléchargements dédiée à la 935 .


L'avantage est de voir directement quelles sont les modifications qui sont opérées via la version en date. Par exemple le passage de la version 910 à la version 9.60 a apporté un changement majeur avec la possibilité d'activer un suivi satellitaire GPS+Galileo . 

dimanche 12 août 2018

Comment continuer a s'entrainer par fortes chaleurs ?

Preparer un ultra oblige a faire des sessions d'entraînement parfois longues et en tout cas d'avoir un volume d'entraînement assez conséquent sur la semaine pour pouvoir tenir sur une longue distance.

De facto cela demande de s'entraîner par un peu tous les temps pour pouvoir caser un entraînement exigeant dans un emploi du temps qui est souvent déjà bien chargé.

L'été 2018 a ajouté une composante liée à la méteo avec des temperatures  très élevées pendant des périodes longues …



L'effet de la chaleur : quel impact


Clairement la chaleur a un impact sur la performance sportive et la course à pied n'échappe pas à cette loi universelle. Maintenant, cela dépend aussi de ses habitudes dentraînement et des susceptibilités de chacun (e mais force est de constater que pour la très grande majorité , s'entraîner quand il fait super chaud devient difficile.



Quels risques pour l'organisme en période de fortes chaleurs ?




Deshydratation : le rique majeur et principal… pour ca rester au top sur son hydratation avant, pendan tet après est un minimum…

Pollution: la chaleur dans els centres urbains a des conséquences désagréables sur l'environnement en augentant le niveau de pollution qui peut être préjudiciable pour l'organisme: particules fines, CO2, Ozone , mieux vaut éviter si possible les efforts intense dans un environnement pollué...

Autres problématiquées liées à la chaleur :

Pathologies tendineuses et musculaires (risque accru)

Troubles digestifs

Coup de chaleur

Insolation

...

Comment faire alors pour contrer les effets dévastateurs de la canicule quand on veut continuer à s'entraîner ?



Réduire l'intensité:


Le premier truc a faire lorsqu'il fait chaud est de réduire l'intensité de la session. Partir sur des séquences de travail en intervalles a de autes fréquences cardiaques expose le corps a des efforts qui osnt peu compatibles avec la chaleur. . De facto la chaleur fait augmenter le rythme cadiaque et le ressenti à l'effort est égalment majoré… on délaisse donc les séances super éprouvantes dans ces conditions pour se focaliser sur des séances plus cool ou en tous cas moins éprouvantes.





Adapter son habillement:


Le BABA de l'entraînement... mais par fortes chaleurs c'est on ne peut plus vrai. De jour, les textiles blancs ou clairs réfléchissent mieux le soleil et concentrent moins la chaleur. Les textiles aérées permettent de laisser la peau respirer également. Le moment pour sortir un short split bien fendu mais tellement aéré :p ou un débardeur . Tant pis pour look on privilégie le confort et la possibilité pour le corps de transpirer et ainsi optimiser autant que faire se peut la thermo régulation...

S'il fait jour la casquette et les lunettes de soleil sont plus que bienvenues…

Courir aéré pour laisser l'air circuler mais courir habillé pour se protéger des rayons du soleil...la Western states a popularisé l'utilisation de t shirts troués pour garantir une aération optimale... Jim Walmsley c'est aussi un total look! Même Tom Tom Lorblanchet avait sacrifié à cette tradition! Sur ce point d'ailleurs des marques ont créé des modèles avec aérations incluses quand d'autres l'ont fait à l'arrache ;).



Courir mouillé?


Ca peut paraitre extrême mais quand il fait super chaud on peut facilement tremper ses vetements (notamment la casquette / bandeau et le t shirt) ou s'asperger d'eau pour courir. Fontaine, riviere , tout est bon...le seul point est d'eviter de mouiller ses chaussettes pour eviter les cloques…

Sur certaines courses l'humidification des coureurs fait partie intégrante de la stratégie: la Western states (a ce sujet, Pam Smith qui avait gagné en 2013 raconte ici l'usage qu'elle a fait d'un t shirt en coton oversize pour être sûre de garder de l'humidité tout au long de la course, d'ailleurs le récit complet vaut son pesant de cacahuètes puisqu'elle y parle aussi de son entraînement de ce qu'elle a mangé...) ou la badwater en sont de bons exemple (pour la badwater on est dans de l'extrême , les coureurs pouvant bénéficier d'une aide exterieure , il n'est pas rare de voir des coureurs accompagnés par une voiture transportant des bacs de glacons dans lesquels les coureurs se plongent avec délice!)

Ryan Sandes quand il a gagné la Western avait une casquette (Salomon?) spéciale qui comprenait une espèce de poche sur le dessus du crâne dans  laquelle il mettait des glacons aux arrêts ...top pour se maintenir au frais !

Si on en croit Pam Smiths le bon vieux t shirt en coton qu'on évite en règle générale comme la peste quand on court peut cependant présenter un intérêt dans des conditions extrêmes de chaleur car il garde l'humidité qui manque justement dans ces cas là… .



Stratégie d'hydratation


Partir avec une bouteille systématiquement même pour une séance courte, encore plus que d'ordinaire... Boire correctement en amont et en aval mais aussi pendant la séance d'entraînement...là aussi rien de très sorcier mais c'est plus que jamais nécessaire, ne pas hésiter pour une séance longue à partir avec plus de liquide que d'ordinaire (plus il fait chaud plus on a envie de boire…) .Bref là encore c'est du basique mais c'est hallucinant le nombre de personnes qu'on peut croiser faire un footing sans bouteille d'eau!

Décaler ses horaires d'entraînement:


Un truc simple et efficace, on évite les heures les plus chaudes de la journée pour s'entraîner et on s'adapte en fonction des températures . Courir tôt le matin permet de profiter d'une fraîcheur salutaire quand il va faire plus de 30 degrés dans la journée…Idem le soir mais il faut souvent attendre 21 heures pour voir une baisse suffisamment significative de la température, ce qui oblige a partir avec une lampe. Un bon moyen de concilier entraînement et entraînement spécifique car nombre de trails en ultra notamment impliquent une partie de course en nocturne. Petit bémol quand même s'il fait super chaud la différence de temrature a 21 heures pourra être limitée (par exemple 31° au lieu de 35...mais même si ca reste limité cela reste plus agréable!



Varier son entraînement:


Pour s'entraîner a courir rien ne vaut... la course mais parfois on peut aussi choisir un autre support pour continuer à s'entraîner et à développer son endurance, ses capcités respiratoires … tout en bénéficiant d'un environnement moins agressif :

La natation: top en été quand il fait chaud , le fait d'être  dans l'eau est relaxant et permet de moins souffrir de la chaleur

Le vélo: le déplacement de l'air même chaud est supérieur par rapport à la course à pied et la sensation de chaleur est moindre mais là encore en termes de perception à l'effort adapter son allure et ses efforts à la chaleur s'avèrent souvent nécessaire.



Autres solutions :


Courir en salle de fitness: particulièrement efficace pour les séances de fractionnés, la climatisation de la salle de fitness peut être salutaire pour faire une séance dure même par temps chaud ...mais c'est moins top pour l'environnement (et il faut aussi apprécier courir sur un tapis …). Testé en Turquie , au Maroc en été ou en Republiqque Dominicaine, cette solution demeure une option, surtout si le décalage horaire vous fait sortir tot , il y a en général moins de monde a courir a 6 heures du mat' en vacances … 

Courir en altitude: idéal en été quand il fait chaud , le séjour en altitude permet aussi de bénéficier de conditions plus fraîches . Idéal pour travailler le dénivelé en plus !

Anticiper : les périodes de fortes chaleurs ne sont pas forcément légions (ca dépend du pays où on habite…) et on peut prévoir une semaine plus cool dans son plan d'entrainement . Ca suppose dans ce cas une préparation minutieuse et quasi millimétrique de son plan d'entraînement et la nécessité de gérér les orages qui suivent très fréquemment les périodes de forte chaleur …

Le coureur et la chaleur


En conclusion si la chaleur n'est pas l'ennemi  juré du coureur elle ne contribue pas forcément à sa performance. En revanche s'entraîner par temps chaud permet aussi de mieux gérer ce type de conditions si ellles arrivent el jour de la compétition (cf 100 kms de Steenwerck 2017: j'avais été confronté à des chaleurs élevées qui avaient eu un effet dévastateur sur nombre de coureurs…)


S'entraîner par tous les temps permet aussi de renforcer le moral. En affrontant des conditions difficiles (chaleur importante, neige, pluie et vent , froid…) on se forge aussi un moral de battant qui est un plus non négligeable pour continuer à avancer en ultra quand el corps renâcle et qu'on a qu'une envie c'est de se poser et de boire un coca et dormir...Maintenant il ne faut pas non plus être complètement stakhanoviste et se forcer a courir si on n'en a que très peu envie… savoir s'écouter demeure primordial pour préparer un ultra et Pam Smith  en parle d'ailleurs très bien quand elle arrête ses 3 semaines de folie à 287 miles là où elle en avait programmé 300 et l'avenir lui avait donné raison.

jeudi 2 août 2018

Test du brassard cardio optique Scosche Rhythm +

Quand on parle cardio frequence metre, on pense soit au cardio optique intégré à la montre comme sur la plupart des modèles vendus aujourd'hui, comme c'est le cas sur ma Forerunner 935, soit à la ceinture thoracique qui encombre nombre de runners. 
Le cardio intégré est certes moins embarassant, mais a une fiabilité souvent battue en brèche , on lui reproche surtout son manque de précision et sa latence qui est préjudiciable en cas d'interval training ou les changements de rapides sont rapides et multipes...Autre point négatif, le cardio au poignet n'est pas franchement utilisable à vélo pour avoir des données fiables et utilisables.

Dès lors, on doit bien souvent revenir vers cet accessoire honni par beaucoup: la ceinture thoracique.

Celle ci, si elle procure de meilleures données et reste fiable pour l'interval training et à vélo présente en revanche un confort limité qui peut etre gênant sur du long… par ailleurs ces capteurs fonctionnent quasiment tous avec des piles boutons , ce qui, d'un  point de vue impact environnemental , n'est pas l'idéal…

Oui mais... il existe d'autres solutions. Dernièrement Polar a sorti un brassard OH1 qui se fixe sur l'avant bras ou au niveau du biceps et qui permet une meilleure fiabilité proche de la ceinture thoracique sans son encombrement. Autre player sur le marché, Scosche a plusieurs modèles du même genre. Après quelques tergiversations et discussions ...avec moi même je me suis laissé tenté par le modele Scosche Rhythm+ qui est rechargeable et assure une autonomie suffisante pour la très large majorité des entrainements, voire pour nombre de courses (8 heures quand même!). 

DC Rainmaker qui reste une des meilleures , sinon la meilleure référence en matière de geekerie sportive , a désigné le Rhythm + comme son capteur de référence pour la plupart des cas, un argument de plus pour se laisser tenter!

Comment ca marche ?


De base, le scosche rhythm + est un lecteur cardio optique, donc il émet un faisceau lumineux qui capte les variations de pulsations via le réseau sanguin.

Le top, est que cet appareil fonctionne a la fois sur le protocole Ant + (Garmin) et Bluetooth (Sunnto, Polar …) ce qui permet une longévité a ce capteur si on change d'appareil notamment. Comparé au OH1, par exemple, celui-ci ne fonctionne que via bluetooth et sera incompatible avec certaines montres Garmin par exemple.

Petite différence en termes de hardware, avec d'autres appareils similaires, le scosche utilise des faisceaux de lumière verte et jaune et non pas seulement verte afin de s'adapter au mieux à la couleur de la peau. Plus celle ci est sombre, plus le capteur a de difficulté  à passer au travers de la peau.

D'un point de vue hardware, le capteur utilisé par Scosche est un performtek de Valancell qui est le fournisseur des capteurs cardio de ...Suunto !

Dans la boite :

LE scosche est fourni avec 2 bracelets de taille différente: un mini et un maxi en fonction de l'endroit où on attache le capteur et de la taille du bras, tout simplement.
Par ailleurs, il y a également un chargeur USB en plastique (je le trouve assez cheap au niveau qualité des matériaux ...) mais il fait le job et s'avère très léger. 


2 brassards fournis 

le câble de recharge, simple et fonctionnel

gros plan sur le chargeur

le scosche 

les capteurs 

sur l'avant bras ...

Batterie et mise en marche.


La batterie est réputée pouvoir fonctionner pour 8 heures (données constructeur), ce qui est suffisant pour la majorité des entrainements même longs. Néanmoins, c'est pas non plus le Pérou et il faudra encore penser a recharger la bestiole les semaines ou il ya plusieurs sessions programmées.

Sorti de la boite, il faut recharger la batterie du capteur via l'adaptateur USB fourni, simple et facile.

Une fois chargé, on allume le capteur en pressant le "one button" au milieu pendant 2 secondes . Pour l'éteindre, idem pendant 3 secondes.



Appairage:


Je ne sais pas pour vous, mais moi l'appairage ca fait partie des trucs qui me gavent vite. Si le capteur n'est pas détecté , si le couplage a tendance a se defaire ...ceci a une furieuse tendance a m'enerver et a réduire sensiblement mon expérience client. Quid du scosche Rhythm+ ?

Pas de panique, côté Scosche ils ont prévu le coup, avec un système de leds qui indiquent le statut :

  • Une alternance de leds Bleu/ rouge indique une attente de connection
  • 3 leds bleus clignotants : indication d'une connection réussie
  • Lorsque le capteur est opérationnel et en marche le clignotement est plus lent … good to go !



Ca c'est la theorie; En pratique , qu'en est il vraiment?
Et bien fort heureusement Scosche s'en tire très bien. l'appairage avec la 935 est quasi immédiat, c'est top. Une fois enregistré et au départ d'une nouvelle séance, le capteur pré enregistré s'affiche sur l'écran dès qu'il est détecté. 






Position du capteur


LA grosse différence par rapport à une ceinture thoracique, c'est le positionnement de l'appareil. De base, il  y a 3 positions possibles : soit sur l'avant bras soit le biceps (en haut) soit sur le triceps (en bas) comme le montre le schéma de Scosche :



Là, il faut un peu tâtonner au début et essayer ce qui convient le mieux, pour être gêné le moins possible. Notons que la recommandation dans le manuel (des castors juniors) de l'utilisateur, indique uniquement la position sur l'avant bras, à proximité du coude, mais la position sur le biceps me convient mieux à l'usage. 



Utilisation, quid du confort?


En course à pied


l'inconfort de la ceinture se fait majoritairement sentir en course à pied. Cette sensation de désagrément est majorée en hiver quand on doit re ajuster la ceinture en farfouillant sous les multiples couches de vêtements (imagine il fait moins 5°, tu dois re ajuster la ceinture alors qu'il commence a flotter ...le bonheur…)

Avec un t shirt ou un debardeur c'est là que l'on apprécie le plus la différence car le capteur est moins sensible qu'une ceinture traditionnelle. 
Sur le biceps en serrant raisonnablement on finit par l'oublier.
la sangle permet un ajustement très précis et le velcro garantit une bonne tenue, ca ne bouge pas et c'est confortable!

À Vélo

A vélo la ceinture thoracique est moins  genant en général sauf si on porte un sac à dos avec des sangles pectorales, ca peut frotter parfois... 
Sur le velo, on ne le sent pratiquement pas non plus. Top confort! 




Precision et réactivité


Difficile d'égaler la précision d'une ceinture thoracique notamment dans 2 cas :  les interval trainings ou les variations de rythme sont rapides et fréquentes et à vélo où la position assise et les mains sur le guidon, empêchent une bonne lecture via le poignet.
Sur ce point la ceinture thoracique restera pour le moment imbattable, notamment sur les intervalles courts type 30/30. 

Bonus track: le Scosche Rhythm +  et la gente féminine

Décriée par moult representantes de la gente féminine, la ceinture thoracique est généralement rarement appréciée des femmes sportives qui lui reprochent notamment son inconfort. Quand j'ai commandé le scosche , ma chérie a montré un certain intérêt pour un gadget qui lui éviterait l'inconfort de la ceinture thoracique.

En toute neutralité, je lui ai donc demandé un avis objectif sur le sujet à l'entrainement , voici le feedback (le risque étant que si elle l'aime trop elle ne me le rende pas !) A voir dans un prochain test! 



Conclusion:


Alors faut il craquer pour ce capteur ? Pour le sportif assidu qui a besoin de données fiables , le Scosche Rhythm + est assez bluffant en termes de précision et se rapproche d'une ceinture thoracique traditionnelle, l'encombrement en moins. Néanmoins sur des intervall trainings il y aura toujours un temps de latence par rapport à une ceinture traditionnelle. D'un point de vue strictement fonctionnel le scosche n'apporte rien de plus que ce qu'une (bonne) ceinture peut faire. Du coup, c'est ici plus une question de confort et d'autres arguments qui entrent en ligne de compte: la possibilité de recharger le capteur sans changer de pile,  la réduction de l'encombrement et le confort et … le budget car ce capteur reste sensiblement plus cher que la plupart mais il a une compatiblité ant + / Bluetooth que finalement peu de capteurs ont!).
Pour un cycliste qui n'est pas gêné par une ceinture ce sera juste un investissement gadget. pour un coureur en revanche, c'est nettement plus discutable, fonction de la dose d'exaspération que l'on a vis à vis des ceintures et du besoin absolu que l'on peut avoir en termes de précision.

Glop

  • Plus de ceinture thoracique !
  • Gain de confort important notamment pour les femmes
  • La double compatibilité ant + / Bluetooth, ils est dommage qu'il n 'y ait pas plus de modèles créés de la sorte de facon a garantir une polyvalence dans l'utilisation… (l'OH1 de polar, se coupe d'une partie du marché…)
  • Le poids et l'encombrement: c'est très léger et confortable
  • La batterie rechargeable !


Moins glop:

  • Le prix: il reste assez élevé
  • l'autonomie pour les sorties très longues (mais dans ce cas la faible intensité fait que le cardio intégré a la montre est suffisant…) et la nécessité de recharger l'appareil relativement fréquemment
  • Le systeme n'est pas étanche et ne peut etre immergé au delà d'un metre et maximum 30 minutes… du coup moyen pour les triathletes …mais ca resiste en principe aux averses!
  • Quand tu cours en été, ca va encore faire des marques de bronzage bizarres… (deja que c'est pas gagné entre les bas de compression, le short de compression, le short , le boardshort, le t shirt ou le debardeur tu as vite des allures de zebre!)