lundi 22 mars 2010

Ecotrail Paris 2010: 50 bornes au soleil


Après 2 semaines d'intenses cogitations autour de thèmes comme la météo, quel t shirt choisir, faut il mettre un collant long, un short ou un string et des tongs, me voila réveillé à 6H30 en ce beau samedi 20 mars...Beau c'est vite dit il pleut, seul le mercure a décidé de pointer son nez depuis hier , au delà des 15. Bon là c'est le petit matin il fait environ 11°C.
Petit déj', je baille tant et plus mon fils a tres mal dormi et nous aussi.
Petit coup de pression avec la pendule, je me hâte quelque peu pour finaliser mon sac.
Au final je pars en short et cuissard et avec un t shirt zippé et des manchettes et un coupe vent sans manches ultra léger. Avec les booster ca donne un bon look de footeux des bois, j'adore ;o)
Metro ligne 6, je baille encore et toujours, tiens un mec en collant!
Stop à bir Hackeim, on se retrouve sur le quai du RER C, où il y a pas mal de coureurs, certains arborent leurs dossards et semblent déjà prets à en découdre...
Dans le train les conversations vont bon train, la méteo, le type de terrain, quelles baskets tu prends, combien de ravitos, quelles courses t'as faites, bref la routine du coureur. On enchaîne avec le bus, on est un peu tassé mais ca passe, direction Versailles.
Il pleuviotte un chouilla, il ya un peu de vent mais rien de catastrophique, d'ailleurs hormis les grosses averses ils ont annoncé jusqu'à 17 °C aujourd'hui, ca promet d'être chaud.
Question préparation, ca a été un peu plus juste que pour la saintelyon cette fois. 4 séances par semaine, voire 5 quand vraiment il fallait, pas de seance de renforcement musculaire, hormis les pompes (utile pour supporter le sac à dos...), et surtout gros manque de sommeil (merci mon fils chéri :o) ), bref moyen la forme.Du coup je suis pas hypra serein et même un peu stressé, alors que je grignote tranquillou mon gatosport, arrosé de larges rasades de jus de pomme/ eau. Je m'envoie un gel antioxydant 30' avant le start et rend mon sac coureur. Tiens je viens de croiser Dominique Chauvelier qui s'échauffe...ca va envoyer!
Je repasse la veste par dessus le tout car mine de rien ce petit vent te refroidi, autant être bien avant de partir. Je rentre dans le sas de départ et suis bientot rejoint par Nathalie et Jean Marc. Le briefing est assez inaudible, ca papote dans tous les sens. Re élément de stress pour un manique de la préparation mentale comme moi, je n'ai aucune idée de l'emplacement des difficultés, de la longueur des montées, de leur fréquence, des sequences de plat, bref l'inconnu total.
Musique d'ambiance je n'allume pas encore l'Ipod et me laisse bercer par la douce mélopée (hum...) puis c'est le départ, on marche dans la cohue jusqu'à l'arche puis ca pousse eton part en courant direct. Le rythme est assez rapide pour un départ c'est la grosse ambiance, on fait le tour du grand canal pour étirer le peloton et moi je perds Nathalie et ean Marc. Comme ca part fort, je décide de suivre, ce qui n'est pas forcément très malin. C'est très roulant on courre, c'est tranquille, pas de difficulté, on sort de versailles on alterne les sentiers faciles, la route et les sections (petites) en ville puis c'est les bois. Un peu de gadoue mais rien de très hardcore, globalement ca reste super roulant.
ecotrail Paris 50 kms
Les bénévoles sont super cool , ca sourit de partout, on nous encourage (merci les prenoms sur les dossards ), c'est  la fête. Les bois traversés sont vraiment sympas globalement, on se croirait vraiment très loin des villes par moment. Dans le peloton ca continue à une allure que je trouve un peu rapide pour moi, donc je lève le pied sur le plat. Je continue sur ma stratégie de base: marcher dans les montées sans perdre de temps et en profiter pour s'alimenter, accélérer dans les descentes et tranquille sur le plat. Il commence à faire déjà chaud, j'ai abaissé les manchettes et ne regrette pas mon choix de vêtements, nombre de coureurs s'arrêtent pour se changer, déjà trempés de sueur.

ecotrail Paris 50 kms
2H24 de course, je sors de ma rêverie (l'ipod ca isole pas mal quand mêle) pour constater que j'arrive au premier ravito. Au vu du timing, j'ai l'impression de m'être complètement emballé sur la première moitié du parcours, il ya peu de monde au ravito je remplis mon camel a bloc (aouch 2 litres) en me demandant ce qui c'est passé, le speaker annonçant la 4eme féminine qui arrive au ravito. Gloups, je suis vraiment parti vite. Je retire la veste coupe vent et repars tranquillou.
La deuxieme partie m'a semblé plus difficile que la premiere, plus de sentes en single, plus d'enchaînements montées descentes, ca y est je commence a sentir mes cuisses. J'ai un peu de mal à manger, suis un peu écoeuré par le sucré on dirait. 2eme gel antioxydant, dans la montée, larges rasades d'eau , je continue à avancer. A un moment des mecs me dépassent, je continue à les suivre de vue, me retourne et là surprise y a plus personne derriere...un peu de bouillasse, de jolies descentes en lacets, des clairieres, c'est vraiment sympa. 

Le 2eme et dernier ravito arrive comme le premier, de maniere surprenante, comme un cheveu sur la soupe. Je m'arrete pour remplir un verre d'eau pétillante et repars en marchant en me disant que la mesure du tracé est probablement erronée et sur estimée. Ilf ait de plus en plus chaud et j'ai mal aux cannes, j'ai l'impression de me trâiner depuis le 30ème, shit ca me rappelle le coup du mur des 30 au marathon, j'ai du trop forcer sur la premiere moitié et maintenant je vais prendre cher. Pas tres optimiste le gars...Qu'à cela ne tienne je finis mon verre et repars en trottinant légèrement. Nouveaux sentiers, petite descente et là soudain, j'apercois la tour Eiffel, déjà.
Maintenant j'imagine ce qui m'attend, quelques 9 kilometres de plat et faux plats sur les quais, le truc interminable ou il faut garder du mental pour finir. Je trottine toujours, a peu pres a 10KMS/heure, ca passe encore, je discute avec un mec au passage qui a l'air de souffrir plus que moi, il s'arrete pour marcher, je continue...Ca y est on est en ville on croise des voitures partout, des bénévoles (merci encore à eux) aux carrefours, ca klaxonne dans tous les sens, ils sont énervés ces parisiens ;o)
Plus j'avance, plus ca devient difficile, cette fin de parcours se transforme lentement mais sûrement en galère...gloups, va falloir tenir. Je sors le truc qui m'avais sauvé à la saintelyon, le gel red tonic sprint air au bon gout mentholé...Là ca fait pas le meme effet, je suis cuit, je relance pas plus et je marche meme dans les petites côtes. Je m'accroche et continue, je commence à en avoir marre c'est pas bon signe. On change de rive, je sors un gel coup de fouet pour finir, ca passe mais je suis pas en grande forme. Escalier, je marche, on rechange de rive, je continue a courir vaille que vaille, il fait super chaud et là je me dis que j'ai bien fait de finalement ne pas prendre mon maillot noir ;o). Les gens sur les bords de route sourient et m'encouragent ca aide pour finir, bientôt enfin, je vois les fanions de l'arrivée, j'allonge le pas et franchis l'arche en 4H 38min 55 secondes.
ecotrail Paris 50 kms
je suis très content d'en avoir fini, j'ai mal aux jambes et suis vidé, peut être une petite hypo sur la fin...Les pâtes sont les bienvenues pour retaper le bonhomme.
Que retenir?


Glop:
- Les bénévoles , ils sont nombreux et ont été tip top tout au long du parcours, à nous encourager ou nous fournir de l'eau , de la nourriture
- la logistique de l'épreuve: pas d'attente au retrait des dossards
- Le côté écolo de la manifestation. Perso j'y suis très sensible et ca colle vraiment bien avec l'esprit de la course: utilisation des transports en commun, pas de gobelets dans les ravitos, la charte éthique, la petite poche à déchet (ca c'est vraiment bien vu en plus c'est franchement utile)
- Le t Shirt finisher + le sac à chaussure Mizuno
- L'esprit trail dans la semi autonomie avec un premier ravito à mi parcours


Moins glop:
- La mesure du parcours: les distances complètement faussées rendant très difficile la gestion de l'effort
- Le manque d'information sur le parcours: dénivelé, emplacements des difficultés...(encore que là ca laisse place à la surprise et à l'improvisation), dommage pour le briefing
- Le chrono déclenché au même  moment pour tout le monde quelque soit la distance qui sépare de l'arche de départ (mais bon au vu du faible nombre d'inscrits c'est pas trop grave)
En résumé: une course à découvrir , l'occasion de courir dans des endroits sympas, au milieu des bois, avec des passages en ville et un finish (long...) au pied de la tour Eiffel.

Entraînement:

Comme le boulot était particulièrement intense ces derniers mois et que mes nuits sont courtes, la récupération n'était pas aisée.
Apres la Saintelyon, j'avais donc décidé de partir sur un plan d'entraînement plus light. Plan d'entraînement sur 11 semaines dont 3 premières semaines consacrées a des séances plutôt rapides.  Séances de côtes, de la VMA et du seuil.  Plan en 8 semaines, facon plan marathon (4 seances par semaine) avec des footings rallongés et des seances longues, et des seances en côte à allure tranquille, voire des marches en continu dans les escaliers: montées descentes.
EN plus deux blocs le samedi dimanche avec 35 kms en 2 seances a S-3 et S-2.
A modifier: les séances de renforcement musculaire a remettre...LEs sequences de chaise m'ont fait défaut sur la fin du parcours ;o)
Côté alimentation, je  ne sais si c'est la chaleur, mais j'eprouvais des difficultés pour m'alimenter normalement, un certain degout du sucré. Je pense ne pas avoir bu suffisamment au regard des temperatures, du coup la fin de parcours a été d'autant plus dure: petite déshydratation et probablement un début d'hypoglycémie. A mediter...

dimanche 14 février 2010

A propos



Bonjour et bienvenue sur ce blog dédié à la course à pied et au trail. 


j'ai commencé à courir régulièrement après 30 ans, pour me maintenir en forme et parce que je trouvais que ce sport est très facile à mettre en œuvre dans sa simplicité: pas besoin d'infrastructure, on court seul , comme on veut, quand on veut…


De fil en aiguille j'ai couru un marathon , puis la saintleyon et ca y est j'étais "accroc…". Du footing de 20 minutes à l'ultra trail de 100 miles le trajet est long mais passionnant. 


Depuis mon plus jeune âge, j'ai tenu des "carnets de voyage" ou je consignais mes souvenirs. Tout naturellement , raconter mes courses de l'intérieur mais aussi et surtout, le voyage parcouru pour y arriver me plaisait d'où l'idée du blog.

Un peu geek et passionné par le matos quelque soit la discipline, j'ai trouvé dans le trail moult matière pour réfléchir. Tester et comparer le matériel est également un aspect important de ma vie de coureur, tout comme la "science de l'entraînement" ou au contraire l'absence de structuration de l'entraînement.



En marge du trail, je m'adonne à différentes disciplines: kite, windsurf, surf , skimboard,VTT, plongée …




et parce qu'il faut rendre a Cesar ce qui lui appartient :