samedi 19 novembre 2016

Test de la lampe TIP 360 Nitecore

Quand on court avec une lampe, on espère qu'elle ne présente pas de défaillance et qu'on pourra l'utiliser pendant la durée de la course. 

La Wizard pro 3 XPL d'Armytek a une solide réputation en matière de fiabilité et c'est aussi pour cela que je l'utilise même si toutes mes courses ne sont pas de nuit en grande partie. 
Mais la panne peut arriver et se retrouver sans lampe peut être vraiment problématique lorsque l'on court dans des endroits où il n'y a pas d'éclairage public...
Reste alors la solution d'emporter 2 lampes avec soi pour pallier la défaillance de la première , un système simple , efficace et éprouvé qui s'appelle la redondance et que l'on retrouve dans pas mal d'activités à risque comme le parachutisme ou la plongée par exemple. 

Mais le poids étant l'ennemi du trailer , emmener une deuxième lampe peut faire monter le poids total du sac. Reste alors la solution d'une lampe plus légère, peut être moins puissante, mais qui permette de passer la partie nocturne et poursuivre sa route. 
Sur l'UTMB par exemple chaque coureur doit emporter 2 lampes et des piles de rechange pour les 2 lampes, sachant qu'un nombre important de coureurs passe 2 nuits dehors , ceci n'est pas de trop. 
Néanmoins sur des trails moins longs ou moins engagés , une petite lampe légère d'appoint peut faire la différence et nous sortir d'un mauvais pas. 

Nitecore a ainsi annoncé la TIP 360 une lampe en aluminium, ultra légère (23,5 grammes) disponible dans plusieurs couleurs et qui présente la particularité de pouvoir éclairer en mode maximal jusqu'à 360 lumens ce qui est vraiment énorme pour une lampe de cette taille.

Déballage :

la lampe est vraiment minuscule et d'un poids assez ridicule de prime abord, tant et si bien que l'on se demande si on peut voir quoique ce soit avec une lampe aussi rikiki... 
Pour l'alimentation, la batterie est incorporée et se recharge par un cable USB fourni, un pas de plus pour l'environnement! 

La lampe est livrée avec un anneau pour être accrochée a un porte clé ce qui fait du sens car c'est pour cela qu'elle a été développée de prime abord: fournir une lampe puissante et surtout ultra portable. 


Nitecore TIP 360
gros plan : un interrupteur et un sélecteur et c'est tout ! 

Performances théoriques :

Le constructeur annonce : 
  • 46 heures d'autonomie en mode survie 1 lumen (mode 1)
  • 6H30 à 35 lumens (LE mode intéressant pour la course de nuit en mode dégradé)- mode 2 
  • 1H30 à 150 lumens (mode 3) 
  • 30 minutes en mode burst / turbo, mais là ca crache du 360 lumens ...  


A l'usage :

Le mode d'emploi est restreint et le fonctionnement de la lampe plutôt simple : un bouton on / off et un sélecteur pour les 3 modes disponibles 1 lumen, 35 lumens et 150 lumens.
Pour le mode turbo , on appuie simplement une seconde sur le sélecteur pour avoir du 360 lumens directement, attention ca crache !(pour info ceci marche que la lampe soit allumée ou éteinte). 
Quand on ne sert pas de la lampe on peut le verrouiller en appuyant simultanément sur les 2 boutons . on déverrouille en répétant la même opération. 
Nitecore TIP 360

Le mode 1 lumen est certes vraiment trop faible pour marcher ou courir sauf pleine lune et /ou éclairage public. En revanche le mode 35 lumens permet deja de voir ou on met les pieds , mais si on court vite cela peut etre limité .
Idéal quand on part a une heure tardive et que l'on peut avoir besoin d'une lampe si la nuit tombe trop vite, le poids léger fait qu'on ne la sent quasiment pas. 

En lampe d'appoint en trail:

En cas de grosse défaillance de la lampe principale, cette petite lampe peut apporter une source de lumière salvatrice et permettre de poursuivre sa route , même si la lumière demeure inférieure à celle d'une wizard ... mais 35 lumens pendant 6H30 ca le fait bien et ca permet de courir pas trop vite ou de marcher en repérant les principaux obstacles. 



Au final ... 

Pour moins de 30 euros cette petite lampe peut faire de l'ombre aux lampes ultra light du marché comme la Petzl E Lite , connue pour sa légereté à 27 grammes et qui fonctionne a piles et permet 26 lumens pendant 55 heures !Sauf que le gros avantage de la TIP 360 est qu'elle est rechargeable...
Pour le trail en back up ou pour la rando, le camping ou toute  activité nocturne, quand on n'a pas envie de s'encombrer avec une lampe ,celle ci se fait parfaitement oublier jusqu'au moment ou on en a besoin! 

Glop

  • le poids 
  • le rapport poids/puissance qui est tout simplement gigantesque! 
  • le côté compact 
  • la recharge par USB 

pas Glop:

  • on cherche encore ...

vendredi 11 novembre 2016

test du maillot de VTT Gore bike wear : Power Trail

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai toujours eu un petit faible pour les produits Gore . la coupe près du corps, les couleurs flashs ou sobres , l'excellence des matériaux ... 
Reste que pour s'acheter du Gore en règle générale il faut mettre un bon coup de marteau au petit cochon, ce qui fait qu'au final j'ai peu de de produits de ce type surtout qu'on s'en sert pour aller crapahuter dans la gadoue , la pluie ... 
Mais parfois , au détour d'une promotion on se laisse tenter . 

Le maillot power trail est un maillot à manches longues tout ce qu'il y a de plus basique en apparence: col rond, pas de poches ... 

Le look est sobre , "à la Gore", et on retrouve des couleurs contrastantes rouge et noire avec une touche de blanc et de vert. 
Question de gout mais j'adore le look de ce maillot !
A priori le genre de maillot idéal pour les matins frais ou les jours d'automne voire en hiver en sous couche. 


Taille? 

Pour la taille c'est par contre plus galere. En regle generale, je suis un morphotype M, mais là les mesures au niveau du tour de poitrine sont trop justes et me poussent a prendre du L qui tombe bien. le truc est de bien se mesurer et de lire les consignes de vente du fabricant, voire d'essayer. Cela avait ét éle cas avec un autre prodfuit Gore (veste AS Windstopper) , trop juste en M au niveau de la poitrine. 


En test:

le maillot est très confortable et assez fin, facile a enfiler, on s'y sent bien de suite. Parfait pour les matins un peu frisquets ou sous une veste quand il fait frais. 


Prix:

de base le maillot est à 80 euros ce qui fait cher pour un t shirt même a manches longues. en revanche on peut le trouver facilement en promotion aux alentours de 45 euros voire moins (35 dans mon cas). 


Glop:

  • le look sobre à la Gore 
  • la technicité du tissu  
  • les couleurs contrastantes qui augmentent la visibilité 


PAs Glop 

  • le prix 



mercredi 19 octobre 2016

les nouveaux gilets d'hydratation Salomon 2017

Après le succès de ses collections successives de Slab Advanced skin puis de la collection sense, Salomon a retravaillé sa collection de sac à dos de trail en travaillant sur les matières. 
Apparemment (a confirmer...) la collection Slab va continuer à être produite et cohabitera avec une nouvelle collection de sacs , ultra légers la nouvelle collection sense. 
Salomon a déjà dévoilé 2 nouveaux sacs , un de 2 litres pour les petites courses et un de 8 litres , un nouveau volume intermédiaire entre les sacs de 5 litres et de 12 qui se côtoyaient dans la collection slb advanced skin. Ces sacs feront partie d'une collection de 3 sacs taillés en S, M, L et XL, comme les vêtements pour des capacités de  2, 5 et 8 litres.


le site Trailrunning review a eu l'occasion de filmer ces nouveaux sacs  au SS17 (les veinards!):

le 8 litres : Salomon S lab sens Ultra 8 




Premier constat le sac de 8 litres est annoncé à 125 grammes , soit à peu de choses près le poids du gilet d'hydratation Kalenji d'environ 5 litres ! Salomon repousse encore les limites du léger !
Pour parvenir à ce résultat, on note des fermetures ultra allégées avec 2 lacets pour fermer le sac et une coupe encore plus inspirée des vêtements. 
le sac de 8 litres va présenter un volume conséquent sur l'avant qui va constituer la grosse nouveauté. 2 poches sont en effet présentes sur la face avant avec un tissu très extensible permettant de charger plein de choses. Ceci va également permettre une meilleure répartition du poids entre l'avant et l'arrière et faciliter encore l'accès aux ressources, déjà excellent sur la série des adaanced skin Slab. 
2 poches sur les bretelles comme précédemment, dont une avec une fermeture a glissière pour sécuriser des petits objets voire un téléphone. 
2 autres poches sur les côtés avec des fermetures à glissière également. 

Dans le dos on retrouve une grande poche extensible pour charger une veste et ou une poche à eau et 3 poches non fermées pour glisser du petit matériel ou une nouvelle gourde. Reste a savoir si ces 3 poches seront facilement accessibles sans retirer le sac... 

Nouveauté également du côté de l'hydratation, Salomon a revisité ses soft flasks avec un modèle a goulot large , une très bonne nouvelle pour faciliter le remplissage au ravito ou le nettoyage des flasques. la forme a elle aussi été modifiée sur le bas de la flasque pour faciliter l'insertion dans la poche du sac , la matière du fond de la flasque est elle aussi semi rigide pour plus de tenue (on reprochait souvent aux flasques de s'effondrer quand elles étaient a moitié vides...). le bouchon à vis intègre une couronne facilitant la préhension avec des crans, pratiques quand on a les mains humides ou avec des gants. 

Côté look, on retrouve une palette bleu/noir qui rappelle la robe de la serie 3.0 des ultimate direction. 

Salomon S lab sens Ultra 2

pour les courses rapides avec peu de matos, ou l'entrainement, la série sense intègrera un modèle en 2 litres pour un poids record de 90 grammes (soit le poids d'une veste coupe vent légère!)!





et pour finir :

le 5 litres, le Salomon S lab sens Ultra 5

le volume passe partout pour la majorité des courses qui fera certainement de l'ombre à l'advanced skin slab 5 litres s'il ne le supplante pas... a 110 grammes c'est encore de l'ultra leger . 
Assez proche en design du 8 litres il a cependant moins de volume dans la poche principale dans le dos comme on pouvait s'y attendre.


A priori donc, encore des produits super innovants signés Salomon avec une robe sobre et une finition soignée , le tout dans un package ultra léger. Reste a voir comment ces produits vont cohabiter avec le reste de la gamme ,seront ils appelés a remplacer les actuels sense et sense ultra et les gilets de 5 et 12 litres advanced skin? 
Autre inconnue, on ne connaît pas encore le prix définitif de ces petits bijoux mais on parle de 200 euros pour le 8 litres (gloups...). là encore il faudra mettre une sacrée claque au petit cochon pour arborer le dernier-né de Salomon... 

Disponibles mi 2017, ces gilets feront très certainement parler d'eux.

edit : bon les gilets sont deja disponibles a la commande (mars 2017). le 8 litres est à 170 euros , le 5 litres a 150 euros et le ouveau 2 litres a 130 euros ... 
les modeles adv skins sont reconduits en 5 et 12 litres et s'appellent dorenavant adv skin NH. 

Re edit : en fait les modeles advanced skin en 5 et 12 litres existent en 2 declinaisons et sont livrés avec ou sans flasques pour les modeles NH . 


mercredi 28 septembre 2016

Ecotrail de Bruxelles 2016 : on remet ca ?

Ecotrail de Bruxelles 2016 : on remet ca ? 


"Race day", comme d'hab je n'ai pas très bien dormi... je me lève vers 7H00 en baillant, mon fils est déjà réveillé et ...je reveille ma fille et ma femme en me levant semble t'il, bref... 
PEtit dej: omelette en sandwich , rooibos et chausson au pomme, j'ai moyennement faim.
Depart en train et tramway, je suis sur place vers 11 heures. Le site de départ n'est pas très agité a une heure du départ mais il fait déjà chaud. je laisse mon sac à la consigne avale un gel et commence a m'échauffer ...
il va faire super chaud apparemment alors je prends une casquette de vélo légère et bien aérée pour me protéger le crâne ... 

H-15 , le speaker nous sort quelques citations de circonstance: "si tu veux courir , cours un kilomètre, si tu veux changer ta vie, cours un marathon" (Emile Zatopek ou "la souffrance est temporaire et la gloire est éternelle", ca fait un peu no pain no gain! , mais ca me fait sourire. 




Première section: du bois de la cambre à Waterloo: 21 kms 

On s'entasse bientot dans le sas de départ , je suis proche de la ligne par pur hasard , il faut juste faire attention de ne pas se faire marcher dessus. 
midi, compte a rebours en français et néerlandais et c'est parti pour 80 bornes , le peloton est assez dense au départ car le 80 individuel part avec le 42 du coup ca fait un peu plus de monde sur les chemins ... 

les premiers kilomètres s'enchainent sous les frondaisons , c'est agréable d'être à l'ombre. pas de difficulté particulière pourtant le cardio affiche déjà des valeurs supérieures à ce qu'elles étaient à l'entraînement, je ne ralentis pas et continue sur mon rythme de croisière et c'est peut être là l'erreur...la chaleur a clairement joué un rôle et je ne l'ai peut être pas suffisamment prise en compte . 
je décide de marcher dans les montées un peu plus longues pour ne pas me griller. la Dame qui va finir 1ere feminine et 9eme au scratch qui courait dans les parages accélère après 5 kilometres et part a une super vitesse ...impressionnante (elle finira en moins de 8 heures ... chapeau!)!

Fin du passage sur la dreve de l'infante que j'avais repérée en vtt, on prend une bifurcation a droite, toujours dans la forêt (les RBB continueront tout droit).  le chemin se poursuit et après 10 kms il va être temps de quitter l'abri des arbres. 
On se  retrouve bientot  a decouvert en plein cagnard avec de la poussiere...ca continue , il fait vraiment chaud et on passe a travers champs sans beaucoup d'ombre. On suit une micro trace entre 2 champs . On emprunte la dreve du sanatorium pour descendre sous un pont et traverser le ring, on approche de Waterloo... 
On passe le long du ring en sous bois, ca reste moyennement glamour quand même. s'ensuivent quelques kilomètres de petites rues et de zone résidentielle... Virage a droite brutal sur la dreve d'argenteuil, on retrouve les sous bois. A un moment nous sommes sur le trottoir et je m'apprête a continuer tout droit mais vois des coureurs en sens inverse... ca sent le débalisage (déjà...).
On repart en petit groupe , les uns rattrapant leur retard en accélérant , les autres en temporisant. Perso je la joue cool, on n'est qu'au tout début de la course. 
Les pavés succèdent au bitume , puis des chemins de terre et de sable, puis le lion de waterloo apparait, on est en plein soleil et la poussière vole partout, avec le vent en sens contraire, il fait vraiment chaud là. Je serre les dents je sais qu'on approche du premier ravito.
Virage a droite pour rejoindre le premier ravito a 1,5 km on croise les premiers qui sont a bloc , j'essaye de rester cool, mais ca fout la pression de se croiser comme ca ... 
J'arrive au ravito en même temps que la première équipe du run/bike/bike qui fait une démonstration d'efficacité au ravito, ils ont  du y passer moins de 30 secondes et repartent a fond, ils finiront en 5 heures avec une moyenne de 16 kms / heure ... un autre monde quoi! 

Le premier ravito n'est pas trop blindé comme je le craignais , je trouve rapidement de l'eau pour remplir mes gourdes et les robinets permettent de se rafraichir . je fais ca un peu a l'arrache , 2eme erreur du jour (80 kms ... prendre le temps de bien boire un coup et bien remplir ses gourdes...du temps perdu là et gagné pour la suite, trop de précipitation petit scarabée), et repars avec une gourde moyennement remplie, je dois avoir en tout 1,25 litre a peu près...ce qui n'était probablement pas la meilleure option avec le recul. 


2eme section: du 21eme au 43eme km


ca repart en sens inverse , on croise des velos et des gens dans tous les sens , c'est un peu la cohue...heureusement ca ne dure pas trop longtemps et on rejoint vite une piste , toujours a decouvert et très exposée au soleil , il fait chaud ... on commence a voir quelques velos egalement qui arrivent vite. 
petite piste on se retrouve près de la Hulpe sur des chemins que je connais (notamment sur les crêtes de la Hulpe). une bonne grosse montée sur le bitume et puis le marquage disparaît subitement... ca sent le gros debalisage sauvage . 

on prend une option virage a droite (d'ou l'interet d'avoir repéré le tracé sur google maps...) . on descend en petit groupe avec des velos qui nous rejoignent et on s'embrouille avec 2 cavalieres et leurs 4 clebards (sans laisse ...) qui prennent tout le chemin et nous insultent directement, la classe a l'etat pur . Madame la chatelaine a du mal à partager ses chemins de balade avec les gueux ... pas grave on poursuit (là je pense au reglement de l'ecotrail qui nous invite etre conviviaux et courtois avec les autres usagers...,mais ca marche dans les 2 sens !). Les autres cavaliers rencontrés sur le parcours seront fort heureusement beaucoup plus sympathiques.

On se retrouve sur un de mes terrains d'entrainement, le parc de la Hulpe et on emprunte la drève la ramée , puis on remonte vers le nord et on repasse bientôt sous le ring. 
Bientôt on longe la route en bordure de la forêt de Soignes , il va bientôt être temps de quitter les camarades du 42. Arrive , l'intersection de séparation des parcours, je me tâte pour arrêter au 42 et rentrer tellement je ne suis pas en super forme... je sens mes quadriceps depuis le 20eme kilo et là j'ai des débuts de crampes , déjà, alors que je me traîne... l'hésitation ne fait pas long feu , j'embraye avec la suite du parcours en attendant le 2eme ravito. 

J'ai un peu foiré mon hydratation au premier ravito et là je m'apercois que je n'ai plus des masses de liquide...Au vu de la chaleur , je balise un peu. 

On traverse la N5 pour quelques centaines de metres sur le trottoir, avant d'obliquer a gauche dans une petite drève ombragée. On poursuit sur l'avenue de casonier au bout de laquelle on emprunte un chemin caché qui nous conduit a travers les propriétés .
par rapport à la premiere édition, je trouve que cette partie est vraiment mieux, on traverse des champs , ca reste très campagnard et pourtant nous sommes toujours a 2 pas de Bruxelles, incroyable! 

Bientôt, je retrouve des rues repérées sur maps , ca sert ...on s'approche du marathon et je n'ai quasi plus d'eau, là je flippe parce que j'ai presque soif...derniers kilomètres de la section, il fait toujours aussi chaud et on approche du quartier de Stalle. Ca y est, vient le chemin pavé tant attendu qui amène au deuxieme ravito, je vais pouvoir souffler et surtout recharger les batteries et les gourdes...
Beaucoup de monde sur le ravito, des individuels et surtout des RBB, les organismes sont marqués et on voit la fatigue se lire sur les traits tirés des coureurs...
un gel au café, 3 coca et un verre d'eau, plus tard ca va beaucoup mieux . je recharge les 2 flasques en hydrixir et je trempe la casquette et m'octroie une petite douche sur le crane, je suis trempé mais ca fait un bien fou...je me pousse à repartir, car là j'ai vraiment pris mon temps, mais c'était plus que nécessaire. 

3eme section: du 43e au 57e : là où en général ca coince 

Cette partie de course est un peu ma bête noire... après le marathon j'ai souvent un passage à vide , que je maîtrise plus ou moins bien... et cette course n'a pas fait exception. je repars dans les rues de stalle tranquillement en trottinant , sous les regards éberlués et limite horrifiés d'habitants du quartier (oui quand tu fais une remarque , je l'entends...et je sais que je dégouline , je viens de mettre la tête sous un jet d'eau:p) mais qu'importe , je continue. 

Quelques petits chemins plus tard, une intersection et là encore un gros debalisage...je couine, et prends une option gauche avec un autre coureur, coup de bol c'est la bonne et on finit par retrouver une rubalise, mais vraiment ca , c'est pas cool. 
encore des champs , encore des petits chemins, vraiment cette deuxième partie est plus sympa que la première version, ils ont fait du bon boulot!

La "descente aux enfers" (toutes proportions gardées hein...) continue je marche dans des petites montées et me traîne le reste du temps, ca sent un peu la défaite... On traverse le canal Bruxelles Charleroi sur un pont je suis  toujours à la poursuite du même bonhomme depuis un moment... on poursuit sur le bitume en zone d'habitation puis il faut traverser la N6 , il y a pas mal de voitures mais nous sommes plusieurs donc on traverse à la cool au vert...

bientôt je reconnais les chemins qui mènent au ravito d'Erasme, là je suis presque extatique, on arrive au 57eme kilometre il ne restera donc plus que 24 kil à parcourir (si pas de jardinage...), le moral remonte, mais les jambes renâclent à avancer... bientot , le chemin de pavés qui mène à Erasme, c'est cool . un vélo me dépasse et voila j'arrive en vue du ravito, petite escalade de trottoir, petite marche tranquille et j'arrive aux tables du ravito.

L'arrêt au ravito est réglé selon le rituel habituel, un gel, un verre d'eau, 2 verres de coca et un troisieme pour la route... je rempli les 2 flasques et repars avec mon coca en marchant, je suis quand même pas très frais là. je marche d'ailleurs un moment et repars en trottinant mais ce n'est pas hyper convaincant, qu'à cela ne tienne , maintenant il faut avancer et finir . 

Section 4  du 57ème au 73eme: et vint la nuit... 

Je repars vers 6H30, il reste donc une bonne grosse heure de lumière. On reprend la promenade verte et les petits chemins succèdent aux parcs. le jour baisse et les températures diminuent quelque peu, mais lfait toujourss super chaud en fait. je range la casquette et sors un buff pour la suite (le buff est plus confortable pour la lampe, je trouve). 

Les kilometres défilent peu à peu mais mon allure est vraiment lente. au 63eme j'echange avec une equipe de RBB, mais ils me distancent au bout de quelques kilometres... on coupe a travers champs , toujours sur la promenade verte et les rues s'enchainent, les kilometres aussi mais c'est lent. 

le jour baisse et je sors la lampe sur la tête, prêt pour la nuit... je m'engage dans un parc, dans une allée sombre , j'allume la lampe, pour l'éteindre quelques centaines de mètres plus loin. Nous arrivons aux alentours de Ganshoren , le long de la voie ferrée et je me rappelle avoir galéré a ce niveau là pour retrouver le chemin. 

Il fait nuit maintenant et la lampe tourne en continu. je rejoins 2 autres coureurs, un petit escalier (ouch les quads..;) et nous partons a gauche, on cherche un peu les balises mais ca avance. Je ne connais pas cette partie non  plus et là dans le noir, ca devient particulier. 

C'est super sombre en sous bois et je suis bien content d'avoir l'armytek. l'éclairage est puissant et me permet de progresser sans encombre. j'arrive à côté d'une bâtisse que je crois etre le ravito (en fait oui mais il faut d'abord faire le tour via un parcours sympa...) mais un benevole me fait signe de continuer tout droit. la section suivante est pleine de surprise: escaliers en sous bois ca monte , ca descend et les RBB ne sont pas à la fête... on tourne en rond et toujours pas de ravito? C'est sans doute la seule partie du parcours qui soit un peu technique entre les racines et les multiples marches qui s'avèrent une certaine souffrance dans mon état de décrépitude du moment. 
Le temps passe et la distance augmente et j'en viens a me demander si ô "horreur indicible et innommable" je n'ai pas loupé le dernier ravito et je viens d'ailleurs de passer la marque des 73 kilomètres , je flippe car je croyais que le ravito était au 72?
Mais au détour d'un chemin, ca y est, le voilà ce ravito, quelques tables posées sur des tréteaux, des bénévoles au top, je remplis mes 2 flasques (on ne sait jamais...) avec de l'hydrixir et de l'isostar (qui passe tres bien soit dit en passant..) et m'envoie une gel coup de fouet et un gel red tonic sprint air pour finir avec un peu plus d'energie. 

Derniere section du 73 au 80eme kilometre: pour finir...

Je repars bientot dans le noir et accompagné d'une equipe de RBB nous croisons ...un bon gros boeuf au milieu du chemin! Moment hors du temps , nous retenons notre souffle et regardons la grosse bête passer dans le rayon des lampes, puis ca repart. Que faisait elle là , mystère....?

Encore des petites ruelles et des parcs , j'avance vraiment lentement, les jambes raides et à 2 doigts de déclencher une crampe en permanence. Encore un tour en ville, dans les méandres des ruelles , puis un parc , une petite montée et un bénévole qui m'annonce la dernière difficulté du parcours (après ca descend..;cool non? ). je marche dans la côte, pas au mieux , j'ai vraiment les jambes en compote, mais là je sais que j'approche. je me plante a une intersection et pars tout droit, mais je suis rappelé par des rbb (merci!), donc demi tour illico, je peste mais repars , décidé a en finir...
je manque de m'étaler de tout mon long dans un parc (et là le choc a vraiment massacré l'ongle de mon gros orteil...), je suis vraiment fatigué. Au détour d'une rue, j'aperçois les projecteurs d'un stade, ca commence a sentir bon ca !

Bientôt, une grosse rue très passante (avenue Hooba Strooper) et le stade Roi Baudoin, l'occasion de parcourir quelques mètres dans la splendide enceinte, déserte à cette heure, nous sommes 3 à trottiner sur la piste. C'est super impressionnant mais l'heure n'est pas tout à fait à la contemplation béate, il faut finir cette course...
Je relance tant bien que mal, carrefour, les bénévoles nous indiquent le chemin, il ne reste quasiment rien. Encore une ligne droite sous les arbres et je sais que l'Atomium est juste après ... la circulation est fermée aux voitures (merci la police) au carrefour, je me retrouve seul, face à l'Atomium tout illuminé, pour finir, encouragé de toutes parts. je pousse sur les jambes et ca y est me voici sous l'arche d'arrivée en un peu plus de 9H20... 

Je suis super content et partage cette joie au micro du speaker (l'occasion de remercier les bénévoles!). Je marche quelques pas , un peu désorienté mais déjà on m'interpelle : "va chercher ton  t shirt" ... comme en 2012 j'ai un peu zappé cette partie!

Allez hop, plus que 222 marches a franchir , je grimpe en mode automatique et débouche enfin dans la lumière de la sphère d'acier. Nouveau t shirt de finisher (toujours dans les mêmes coloris rouge sur blanc), photo souvenir , je prends le temps d'un coca, car il faut bientôt repartir pour aller prendre mon train! 

Clairement par rapport à 2012 la chaleur a eu un gros impact : 9H21 vs 8 h46 ... 

Si c'etait à refaire:


A froid, je vois 3 choses qui auraient pu etre faites différemment:
  • l'habillement:
Au vu des températures hyper élevées j'ai probablement mis un t shirt de trop (j'avais pris un sous vetement de cyclisme et un t shirt sans manches) et je n'avais pas besoin des manchettes , elles ont fini roulées sur les avants bras (pas les aisselles hein...) toute la course... côté veste j'aurai pu faire l'économie du gilet... un t shirt sans manches était sans doute suffisant. 

  • le pacing:

S'entraîner au pacing c'est bien, mais l'adapter en fonction des conditions c'est  probablement plus intelligent... là, j'ai maintenu mon rythme sur la premiere partie , là où j'aurai probablement dû courir plus cool encore, de manière à m'économiser...
D'ailleurs la température a, de facto, un impact sur la performance physique si on en croit cette étude sur 10 ans... 
  • l'hydratation:

la deuxième section est toujours une section sur laquelle j'ai soif et souvent je finis a sec ou presque... un truc bête comme chou en somme...boire en amont et partir a bloc de liquide est nécessaire...(peu etre pas suffisamment bu en premiere partie non plus en fait...)... a mediter!
Pour la boisson, j'aurai pu éviter d'emporter les doses d'hydrixir et ne prendre que de l'isostar sur les ravitos en fait: gain de place et de poids!

Organisation du sac :

  • Dans le dos : la veste et le sac avec le matos obligatoire
  • Poches avec fermeture coté: les gels et barres d'un coté , la lampe et les hydrixir de l'autre
  • Poches devant: les premieres doses d'hydrixir , les 2 barres , les gels pour la prochaine section et les BCAA (que je transporte dans une capsule de kinder surprise...) et les flasques
  • A la main: la gourde (une fois vidée peut etre mise dans la poche dorsale du sac a dos.


Matos :
  • T shirt btwin 500 de velo  et un maillot sans manches voire un seul des 2 s'il fait super mega chaud…(23 à 24° annoncés)
  • Manchettes btwin (encore du matos de vélo!)
  • Short Salomon
  • Cuissard compression nike pro performance
  • Bas de compression BV sport
  • Chaussettes injinji
  • Chaussures Challenger ATR Hoka One One
  • Buff: bandeau et foulard (dans le sac)
  • Casquette Btwin (décidément…)

les trucs qui ont bien  fonctionné

La lampe armytek wizard pro 3 xpl
Déjà testée en course de nuit elle a parfaitement rempli son office dès que la luminosité s'est avérée insuffisante, notamment en sous bois. le mode turbo était bien utile pour éclairer une rubalise éloignée... Soit dit en passant on sent le poids de la lampe mais celui ci est compensé par la puissance d'éclairage , rapport poids puissance du tonnerre en somme!

la forerunner 230:
globalement le tracé GP est plutot clean et très proche du tracé des cartes du parcours. L'autonomie de la batterie a été correcte, parti avec 96% de batterie je suis arrivé avec encore 19% de batterie disponible (mode GPS only, mais je n'avais pas coupé le bluetooth).
le poids ultra light fait que la montre est vraiment super agréable a porter, on ne la sent presque pas....

Pas de Malto, gros dodo? : pas de sensation de manque d'energie particuliere, a priori les pates avec beaucoup d'eau ca a bien marché... (parait que la patate douce c'est top...). 


LA récup':
bizarrement je recupère sensiblement plus vite que sur d'autres courses et les courbatures se sont rapidement estompées pour me permettre de descendre normalement les escaliers après 3 jours, sans faire des grimaces. Miracle? utilisation des BCAA et Spiruline, entraînement plus qualitatif??? en tous cas ca 
fait plaisir de récupérer vite!

le repérage du parcours sur google maps en amont m' a permis d'eviter quelques sequences de jardinage! 

Si j'ai été fatigué et endolori je n'ai pas senti de vrai moment de manque de lucidité, l'alimentation a été correcte tout au long de l'évènement (bien gérer sa bouffe ca fait aussi plaisir!). 

Glop:


  • le parcours revisité , globalement c'est vraiment mieux que lors de la première édition, notamment la deuxième partie, beaucoup plus verte. 
  • les ravitos : au top avec des super bénévoles et du bon matos. le 4eme ravito est finalement le bienvenu et pas de trop...
  • les bénévoles : une équipe au top!
  • le final dans l'atomium: on a beau s'y attendre, ca reste un joli moment
  • le roadbook distribué à chaque participant: pas inutile, quand on voit l'importance du débalisage...



PAs glop:


  • le balisage un peu trop light, sur certaines sections alors qu'il est complètement "délirant" (disproportionné en fait) sur d'autres (dans le parc après le dernier ravito c'est juste hallucinant par endroits, du rubalise au kilometre, des barrieres de sécurité...)
  • le débalisage :là, clairement, il y a un problème et peu ou pas de solution (la bêtise humaine, c'est difficile à gérer...)
  • le côté discourtois (et là c'est un euphémisme!) de certaines personnes sur les chemins ... 
  • le Premier ravito et le croisement entre les RBB et les 2 autres courses dans des chemins assez étroits , pas idéal
  • mes pieds... là j'ai un peu morflé par rapport a d'autres courses ...la faute à la chaleur , mes chaussures , le manque de NOK ? a voir 

Ressources photo, videos ... 

Ecotrail de Bruxelles 2016 , cogitations d'avant course ...

Cette histoire commence … il y a quelques années , 4 pour être plus précis. En effet, en 2012 , Bruxelles avait inauguré la première version de l'Ecotrail dans sa version Belge, après celle de Paris. Cette première version m'avait laissé le souvenir d'une course mitigée. L'arrivée dans l'Atomium était magique , avec le scintillement des leds dans la nuit. Le parcours en forêt de Soignes était très chouette lui aussi et recoupait une partie de mes terrains d'entrainement. 
Par contre le parcours au delà du 45eme avait été fort bitumé et le souvenir de ma galère le long du canal avaient fait que je n'avais pas réitéré l'année suivante , bien que le parcours ait été changé  ce qui aurait pu être un facteur me poussant à revenir.

Mais cette année, après un hiver compliqué en termes d'entrainement, j'ai finalement décidé de me retaper physiquement correctement avant de repartir sur un ultra et j'ai visé septembre ou octobre pour un objectif et là, tout naturellement, l'Ecotrail s'est vite imposé comme le choix , même si courir en ville n'est pas ma tasse de thé. L'ultra tour de Liege (qui n'est programmé que tous les 2 ans …)  m'avait en tous cas réconcilié avec ce type de format (même si je me suis égaré …) et l'envie de découvrir ce nouveau parcours était bien là. 

Pour passer directement au récit de la course et ainsi éviter de lire le passionnant préambule c'est par ici .

Bon et sinon qu'est ce qui change ? Avant


Le parcours

Basiquement on pourrait séparer la course en deux avec une première partie très verdoyante en foret de Soignes puis sur des terres que je pratique régulièrement (les environs de la hulpe) tant à vélo qu'en courant, avec une incursion vers Waterloo près du Lion ou se situe le premier ravito au 21 e kilometre.
La seconde partie , pour finir dans l'atomium, s'annonce moins fun pusique courue en zone peri urbaine voire carrément urbaine. Néanmoins, l'organisation a trouvé quelques points remarquables qui mettront du piment à la viste :
Le Château-fort de Beersel, la maison communale de Dilbeek et , en ce qui me concerne, un ravito supplémentaire au alentours du Chalet de Laerbeek au 75e km ou il ne va pas falloir s'arreter trop longtemps pour finir … En sus , juste avant l'arrivée , il est prévu un détour par ...le stade Roi Baudoin et sa piste d'athlétisme , avant de finir le parcours dans une boule de l'atomium…

Ca c'est pour le côté touristique…
Pour la preparation, l'organisation a diffusé un roadbook en 2 pages avec le parcours complet : http://www.ecotrailbrussels.com/documents/FEUILLE_DE_ROUTE_2016_BD.pdf

Puis la feuille de route elle même:


Autre changement et non des moindres c'est une course … qui n'est en fait pas / plus tout à fait une course si on en croit le site :

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Classement

Suite à une réunion entre l’organisation de l’Ecotrail de Bruxelles et les différents services de police concernés par le parcours, il a été décidé, pour raison de sécurité, que l’organisation ne pouvait procéder à un chronométrage officiel des épreuves. D'après les autorités, la mesure du temps et la notion de compétition qu'elle induit est susceptible d'encourager des comportements à risques lors de la traversée de grands axes routiers (notamment en vue de l’Atomium). Ce qui serait en contradiction avec l'engagement pris par les participants de se comporter en toute occasion comme des piétons (ou des cyclistes) respectueux des règles du code de la route.

Pour le coureur, cela ne change pas grand-chose. Il porte toujours un dossard à puce et reste évidemment tenu de respecter les barrières horaires aux différents « check point » du parcours. A la fin de la course, un classement par distances reprenant le nom de tous les « finishers » sera établi sur base alphabétique en laissant la liberté à chacun de demander que son temps pris individuellement soit mentionné à côté de son nom."

Donc il y a bien un chronométrage chrono race en bonne et due forme mais ,il compte" pour du beurre". Ca, on dira que c'est une premiere… la course canada dry en somme. On verra à l'usage (pour rappel, la  première Edition a laquelle j'ai participé avait un chrono officiel et un classement en fin de parcours)...Ca aussi c'est plutôt surprenant car , à ma connaissance, des différentes courses labellisées "Ecotrail" , celle de Bruxelles est la seule a avoir cette particularité.
Cette particularité n'empêche en tous cas pas la presse de qualifier cette course d'"incontournable du calendrier"...

l'ecotrail de Bruxelles en est a sa cinquième édition mais Madrid et Stockhom rejoignent le club des villes organisant de telles courses:
http://www.ecotrail-events.com/, ce qui portera à 6 les villes européennes organisant une telle course labellisée "Ecotrail" ®

J-1 , le blues de la tapering zone

Un peu marre de manger des féculents tous les jours a tous les repas et besoin d'en découdre...en résumé ce qu'on ressent après avoir ingurgité des quantités industrielles de pâtes et fortement réduit sa charge d'entraînement (quasi nulle la dernière semaine avant l'event…).
Comme toujours c'est une période de consultation fébrile des bulletins méteo pour savoir comment accommoder au mieux l'équipement et ne prendre que le strict nécessaire pour ne pas se surcharger.
Les news tombent sur facebook et sur le site de l'organisation de l'évènement , je recois les mails de confirmation, le N° de dossard… y a plus qu'à en somme.
La remise des dossards commence a J-1 de 16 à 19 heures , l'occasion de pouvoir récupérer son dossard tranquillou et eviter le rush du samedi matin, juste avant la course. La possibilité de rester encore un peu plus longtemps dans sa bulle avant de commencer a gambader…
Pas de mega sponsor equipement cette année pour la course , New Balance n'a pas renouvelé le partenariat et Petzl reste avec Isostar, Lampiris et la Mutualité Chretienne les principaux sponsors de l'épreuve.

Les ravitos et la bouffe

Côté ravitos donc, 4 points de ravitaillement au 21, 45 (stalle, 43 eme selon le roadbook…)), 59 (Erasme, 57 eme selon roadbook) ) et 75 (72 selon roadbook).  Lors de la première édition le tracé était différent et ne passait pas par les 2 premiers ravitos et le 4eme n'existait pas. La distance entre le 1er et le deuxième ravito fait qu'il faut prévoir suffisamment de liquide pour ne pas être a sec entre les 2 points et pour le coup le règlement imposant un litre et demi par participant a du sens particulièrement pour cette partie (soit pour moi 2 flasques et une bouteille à la main).

Fort de mes expériences précédentes j'ai cherché à optimiser l'aspect ravito en étant comme toujours sur les trails en autosuffisance alimentaire en emportant : 
Pour le start: une collation decathlon a base de chocolat (c'est bon, c'est léger et ca se mange très facilement et c'est bourré d'énergie) et un gel liquide
Pour la course : 6 gels liquide antioxydants, 6 dosettes d'hydrixir-la potion magique, une bouteille d'aquarius a boire sur la première partie puis comme gourde pour de l'eau, 4 gels coups de fouet (toujours utile un bon CDF…), un gel au café , un gel patator (au bon gout de menthol avec du café …), 3 barres salées.
Sur les ravitos donc , principalement de l'eau pour remplir gourde et flasques mais aussi du coca ou autre selon envie du moment et température.

Plan de ravito prévu

Avant le départ: hydratation + collation et gel 30 minutes avant le start

  • 0 à 21 : départ 2 flasques plus gourde (aquarius), 2 gels et une barre , BCAA
  • 21 à 43 : remplir tout , 2 gels et une barre, BCAA
  • 43 à 57 : 2 flasques suffisent , prendre gel caféine ravito, 1 gel, une barre, BCAA
  • 57 à 72 :2 flasques , sortir la lampe, 2 gels , BCAA
  • 72 à 81 Gourde , gel tonic sprint air + gel coup de fouet & goooooo ! , un gel en secours
  • Arrivée: boire, boire , boire et BCAA / spiruline

A priori donc avec ce plan le premier et le second ravito sont sensés être les plus longs. Temps moyen prévu par ravito: 3minutes 30 secondes (a voir en pratique…) . La chaleur peut avoir un impact car manger des barres ou des gels n'est pas forcement super agreable quand il fait chaud.

Le matos obligatoire quel impact?

Côté matos , je me laisse toujours jusqu'au dernier moment pour finaliser mon sac, en fonction des prévisions météo du jour , sachant que le matériel obligatoire est très léger et n'oblige pas a avoir une veste de pluie par exemple (auquel cas le sac serait plus simple a préparer en fait …)
En effet la liste du matos obligatoire est assez light compte tenu du format :
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•une réserve d'eau d'1,5 litre minimum
•une réserve alimentaire
•un gobelet personnel 15cl minimum (bidons exclus)
•une lampe frontale, en bon état de marche avec piles de rechange
•un brassard réfléchissant
•une couverture de survie
•un téléphone portable dans lequel seront inscrits les différents numéros de sécurité de l'organisation
•une pièce d'identité
"

Au final, le seul domaine ou j'ai spécifiquement investi pour cette course (et pour les autres…) a été l'éclairage en faisant l'acquisition d'une Armytek (cf test ici). Lors de la première version en 2012 , il y a eu plusieurs moments ou malgré l'éclairage de la ville, j'ai du chercher mon chemin pour trouver les rubalises … avec l'armytek et sa possibilité d'éclairer très fort, ce type de risque est plus réduit et on peut meme avoir la quasi sensation de courir comme en plein jour… petite info ° en passant, l'éphéméride annonce un coucher de soleil à 19H35 , la lampe devra donc être à portée de main au niveau du ravitaillement d'Erasme.

Petit truc pour le matos obligatoire, je glisse tout dans une pochette plastique transparente. En cas  de contrôle, je n'ai que ca a sortir et en plus le matos est protégé en cas de pluie… un petit truc archi connu mais qui fonctionne bien.

Lessons learn:
lors de mon premier 80kms qui était justement l'ecotrail de Bruxelles, j'avais pris 2 vestes, un t shirt manches longues et un gilet coupe vent ...tout ca s'était avéré de trop et le gilet coupe vent aurait suffit, avec une petite veste en back up (mais il n'avait pas plu). Donc pour cette édition, le gilet north face est de retour (il est vieux et usé mais encore fonctionnel et tellement léger …), restait a trouver la veste, en fonction des conditions : la Salomon Bonatti en cas de potentielle grosse drache, la gore AS … en cas de pluie legere et ou de refroidissement, la north face ultra legere en cas de  temps  sec pour gérer un petit coup de froid …

Pas de dilemme particulier hormis le choix de la veste donc…
Le principe est d'utiliser un t shirt de velo pour évacuer la sueur (polypropylene) et un maillot sans manches + des manchettes . En cas de refroidissement le gilet sans manches et ou la veste. S'il fait super chaud , option un seul t shirt et gilet en back up avec les manchettes.
Comme je porte des lentilles de contact en course , j'emporte également une paire de lunettes et back up ainsi qu'une paire de lentilles de rechange et une dose de serum physiologique pour nettoyer si besoin et des larmes artificielles.
Crème nok sur les pieds, un classique et sparadrap aux endroits ou des frictions sont possibles. Puis des chaussettes injinji a orteils pré formés, comme des gants.


La programmation de la course (oui c'est bien de la théorie...)

Sujet qui hante toute personne anticipant une course , l'allure , le temps sont autant de paramètres difficiles a maîtriser … j'ai donc préparé des temps de passage basés sur mes experiences précedentes sur ce type de distance, mon état de forme du moment et différentes options… ya plus qu'à hein …
Néanmoins voici quelques unes des phases prévues pour le déroulé de la course (ca c'est de la théorie, à voir donc en pratique:p)

  • Depart au 1er ravito: partir cool, respecter son rythme te ne pas se laisser entrainer par les coureurs du 50 qui partent en meme temsp …
  • Gerer le premier ravito et bien remplir les 2 flasques et la gourde pour la section suivante (24 kms)
  • 2 eme section : la plus longue du parcours , ne pas se cramer , essayer de bien s'alimenter pour eviter le coup de bambou du post marathon , du coup, gérer les derniers kilometres avant le ravito (au 45eme) prendre le temps de se ravitailler , coca si souhaité … Gerer la chaleur .
  • 3eme section: remplir les flasques et la gourde a fond , sortir la frontale en prévision du jour décroissant , courir au max jusqu'au dernier ravito
  • 4eme section: dernier ravito : prendre le combo magique coup de fouet / gel menthol et boire un coup, s'arreter le moins possible et ne pas eblouir les benevoles a coups d'armytek (mode firefly needed…). Repartir asap et gerer, ne pas sprinter dans le stade et bien faire attention aux marches dans l'Atomium... :)

Risk management : les pieges à éviter
  • Partir trop vite avec les gars et les filles du 42 …(IE fin de course difficile a gerer ou trou noir apres le marathon…)
  • Galerer au premier ravito entre les 80 individuels , le RBB et le 40 … là , pas de plan miracle , on espere juste que c'est bien organisé  et correctement dimensionné. Mais en principe avec l'écart de 45 minutes au départ , il ne devrait pas y avoir trop de Run/ bike/ bike sur ce ravito .
  • Louper le remplissage des gourdes au ravito: c'est idiot mais ca m'avait bien démoralisé sur mon premier ecotrail de Bruxelles
  • Galèrer avec l'emplacement des ravitos : a priori facile a memoriser … 21,45 , 59 et 75 (website) … ou 21,43, 57 et 72 (Feuille de route) selon les documents :p; là quand même on peut dire que la communication n'est pas très uniforme, même la distance totale varie d'un support à l'autre
  • Perdre trop de temps au ravito: la preuve sur le GTLC le deuxieme ravito avait été super long…là c'est plus une question d'auto discipline...
  • Se paumer : ma hantise perso: rallonger la course ca fait mal au moral, ca rajoute du temps et des kms et ca arrive, surtout de nuit …  donc bien manger pour rester a peu près lucide (cf sur l'utra tour de liege , j'avais loupé une porte et fais au moins deux kilometres dans la brousse …) et allumer la frontale a donf si necessaire pour se reperer dans le noir…
  • Pester sur la deuxieme moitié du parcours qui sera de toutes manieres en ville : raler ca sert pas a grand chose et ca consomme de l'energie…
  • Sous estimer la difficulté de la course: même si elle n'est pas technique et s'il y a relativement peu de dénivelé , ca reste une course difficile de par la gestion de l'allure . Partir trop vite comme ce fut mon cas en 2012 , c'est s'exposer à une défaillance et une fin de course potentiellement difficile (gros trou noir entre le 45 et le 60eme puis lucidité altérée au dernier ravito et oubli de remplissage de la poche à eau…)
  • Bien partir avec suffisament de liquide des ravitos sur les sections les plus longues : 2eme section et avant derniere section (dans le cas notamment ou on peut faire l'impasse sur le dernier ravito ou en tous cas le raccourcir fortement).
  • Subir un trou noir aux alentours du 45eme: j'ai souvent un vide sur les courses longues apres le 45eme, c'est plus ou moins prononcé en fonction de la vitesse sur les kms précédents et l'alimentation: là pas de solution miracle si ce n'est courir cool et s'alimenter correctement. J'ia aussi prévu l'utilisation d'un gel caféiné au 2eme ravito (43e kilo) pour aider à gérer ce passage à vide…
  • s'il fait super chaud (23° annoncés quand meme) la casquette mouillée reste le truc absolu pour se refroidir vite. Boire suffisamment reste en tous cas la priorité number one en termes d'alimentation.
  • Manger malgré tout… s'il fait chaud , les gels et les barres ca passe moyennement bien. Heureusement, les gels liquides se consomment facilement, ca passe toujours avec de l'eau…




Preparation:

Pour ce qui doit être ma seule épreuve d'ultra de l'année , je n'ai pas lésiné sur la préparation. comme pour les ourses plus récentes j'ai utilisé le VTT (et plus particulièrement le velotaf) comme support de préparation à part entière pour rajouter du volume d'entraînement et reposer mes articulations.
L'été m'a permis de faire de la course en conditions chaudes voire très chaudes en Ardèche , j'ai aussi fait beaucoup plus de travail de VMA que j'avais un peu délaissé ces dernières années, par fainéantise. là j'ai essayé de me rentrer dedans et de travailler mes points faibles... 

Côté alimentation, je n'ai pas pris de Malto en avant course comme habituellement car cela me provoquait des céphalées et un certain inconfort digestif. en revanche, ca a été pasta party pendant 5 jours :) 



Mais toutes ces cogitations ont elles résisté au test de terrain? la réponse ici ...