jeudi 22 octobre 2015

Ultra tour de Liege : c'est pas fini ce jardinage ?

Après une première sur 100 kms je voulais me faire une course de 50 kms sur l'automne et le trail de l'Orneau semblait parfait, oui, mais ils ont changé le format et ca ne fait plus que 30 kms. Donc j'ai du chercher, et je n'ai pas cherché longtemps, L'utra tour de liege allait se dérouler cette année (ca ne se court qu'une année sur 2) donc, banco. 
Par contre clairement c'était un morceau un peu plus sérieux que ce que j'avais en tête : au final 66 kms et 1900 D+ ... 

La préparation s'est effectuée avec pas mal de VTT cette fois et au final ca a bien fonctionné. Par contre j'etais dans un etat de forme moyen, j'ai été malade les 15 derniers jours et j'abordais cette course avec une certaine appréhension... 

Arrivé à Liége la veille j'en ai profité pour assister à la pasta party et toper mes reserves de glycogène, avant de sombrer pour une courte nuit dans les bras de morphée. 
Réveil au petit matin, la meteo annoncait du froid , j'hesite encore sur le matos. Au final je mets le nez dehors et il ne fait pas si froid. Néanmoins je pars en long:collant, t shirt de compression a manches courtes + t shirt manches longues. Je prends une veste de pluie, on ne sait jamais et un mini gilet sans manches , qui coupe le vent. (au final, bon choix avec 6° en moyenne).

Un sportdej et un rooibos plus tard je suis parti avec mon barda pour le site de départ. C'est bien animé dans la cafétaria Jupiler et les arches sont montées. petit briefing sur la piste de course ou est jugé le départ (et l'arrivée) et c'est parti, j'appuie fébrilement sur tous mes bazars electroniques (GPS,ipod et cardio frequence metre...) et ca part vite... je cours assez rapidement a allure marathon même , ca descend , on file sur les pavés. grosse ambiance dans le peloton , les gens ont la banane, ca fait plaisir.  
Premiers kilomètres super roulants, il fait frais mais pas froid donc c'est agreable de courir. la longue file des coureurs s'étire peu à peu , les premiers sont partis comme des fusées, mois j'essaye de temporiser mais malgré tout en ville sur le macadam , c'est difficile de ne pas courir ...  on quitte enfin les pavés pour attaquer la gadoue, c'est très bizarre de courir presque en foret a 2 pas de la ville et des zones industrielles qu'on vient juste de quitter... 
Globalement j'avance bien et je passe le 10 eme kil en pile poil une heure après ce qui s'avérera le kilomètre le plus rapide de la course , couru en 4'56...'(une petite voix me susurre que je vais sans doute le payer...). je m'alimente correctement et ne néglige pas la boisson, ca passe et je continue à mon rythme. Globalement ces 10 kilomètres sont plus roulants, pas de grosse côte super longue, je cours et marche dans les montées. 17eme kil une bonne grosse montée, ca freine l'allure, ca redescend puis encore une nouvelle montée rude, je marche et commence à attendre ce premier ravito, pas glop. Enfin , le ravito après une grosse montée, je fais le minimum: remplissage des 2 gourdes je ne prends pas de coca, mais vide mes dechets dans la poubelle, ca fait ca en moins dans les poches. 


Cette deuxieme partie est plus technique et moins roulante globalement , c'est un peu les montagnes russes sans arrêt , on monte, on descend... je vais du coup beaucoup moins vite à force de marcher en montée (feignasse...) , puis 3 kms super roulants, c'est le moment pour envoyer, je cours raisonnablement, me forçant à ne pas me carboniser, sachant que derrière il y a encore des bornes. Mais une bosse vient vite me remettre les idées en place. Passé le 30eme je me dis que j'irai bien me poser au deuxieme ravito pour une petite bière, je suis un peu fatigué on dirait...
A un moment, surprise je tombe sur plein de coureurs qui deboule de ma droite, je me dis que je me suis planté de route mais en fait c'est un jogging du coin...on se recroise a plusieurs reprises, j'essaye de rester super concentré sur le marquage , pour ne pas me fourvoyer... un dernier passage avec la troupe, je croise un prêtre qui me chambre , puis un coureur de l'autre course qui me balance un "plus que 40 bornes"...c'est ma journée ;o) 
  on finit avec une section en montée lente, c'est pas tres drole dans cette zone industrielle , vivement que ca se termine, bon ils l'ont planqué où ce ravito ??? (en mode hantise du ravito , j'ai loupé le ravito, panique à bord...) je finis mes gourdes et voici le ravito du 42eme kilo, cool.
Arrêt express , aide au top pour remplir les gourdes, je vide un coca et c'est reparti, pour une section en ville. là je pars tout seul et forcément je commence à être moyennement lucide, je loupe la bifurcation et continue tout seul comme un guedin a jardiner dans Herstal pendant 1 moment avant de rebrousser chemin, dégoûté... (1,2 d'apres google maps , donc 2,4 kms aller retour). ils ont du m'entendre beugler jusqu'à Namur...
Je retrouve enfin mon chemin et repars plutot faché à l'assaut d'une nouvelle série de côtes en ayant perdu quelques précieuses places (et 15 minutes...). J'ai un bon coup de bambou, un peu comme sur l'ecotrail de bruxelles, tiens d'ailleurs juste après les 42emes d'ailleurs, un passage à vide, je marche , je bois et je mange : gel, pate de fruit, j'essaye de preparer la suite.
Au milieu de nulle part je m'inquiète sur mon stock d'eau , je n'ai plus qu'une gourde pas pleine et il reste dans les 10 kilomètres avant le prochain ravito...je demande a un mec sur le bord de la route qui m'encourage a combien on est du ravito , il me dit qu'il ne sait pas mais me propose un coca ! Sympa mais je refuse. Quelques dizaines de mètres plus loin j'entends des pas précipités le même mec revient avec une bouteille d'eau me demandant si je veux un refill car il y a encore 10 bornes! Incroyable j'etais mort de rire , merci pour ce soutien en tous cas ca m'a fait chaud au cœur. (et non je n'ai pas fait de ravito sauvage non autorisé!).
La suite justement c'est pas trop brillant , je commence à être bien carbonisé . Je retrouve 2 mecs que j'avais dépassé il y a quelques temps mais qui sont repassés devant après mon erreur d'aiguillage. On grimpe des escaliers , chouette panorama, mais on redescend bien vite et ils m'annoncent le truc sympa du jour : la montagne de buren: 374 marches a descendre, j'entends déjà mes quadriceps crier pitié... 
Petit virage a gauche, on débouche en haut de l'escalier et direct on voit la difficulté puisque la pente fait dans les 30%...je descends régulièrement mais sans forcer de peur de déclencher une potentielle crampe (je n'ai plus a boire et pour le coup j'ai presque soif…), ca passe tranquillement, arrivé en bas je relance , virage a droite et là , les rues , les pavés , les trottoirs de nouveau puis une bonne grosse côte où je marche... 
Passage dans un joli parc, puis une cote herbeuse, un mec est en piteux etat , faché avec son estomac, mais il va serrer les dents et repartir quelques minutes plus tard (je l'ai vu finir en courant :) , bravo) .
Encore une fameuse côte que je franchis en marchant , accueilli par un retentissant "allez marcassou!!!" provenant d'un petit groupe de personnes en marge du ravito, qui me donne instantanément le sourire. Je file au stand de ravito, on me remplit mon bidon avec de l'aquarius orange (merci madame!) , je vide direct 2 cocas , je suis assoiffé et je rajoute un peu d'eau pour diluer le dernier gel coup de fouet. Je décline la soupe , mon estomac me semble peu enclin à cette nourriture a cet instant.
Je repars en me traînant pour une petite descente herbeuse, retour sur la rue. La suite est une succession de montées descentes, le temps passe et je me fais dépasser par 3 personnes que j'avais croisées au ravito, pas de bile je continue. Je m'accroche tant bien que mal pour finir sous les 8 heures, ce qui semble encore réalisable à ce stade, moyennant le fait de courir et de marcher le moins possible. Je serre les dents et ca passe, j'envoie et les kilomètres défilent, lentement certes mais plus vite qu'en marchant.
Le boulevard Kleyer enfin, c'est monotone, long et je reste super vigilant pour ne pas louper une bifurcation impromptue.
Pas de souci ca passe , je traverse un jardin public, puis un virage a droite, je traverse la chaussée , ca y est je vais arriver au tennis club, une petite rampe (la meme qu'au depart) et me voila sur la piste , je ne pense plus , j'allonge la pas et me precipite vers l'arche. 7h59 et 55 secondes , c'était vraiment juste!
Comble du bonheur , ma famille rapplique quelques minutes plus tard, fiston est très intéressé par le buffet et s'arroge un de mes sandwiches et fifille me chipe le dernier tiers de celui que je mâchonnais péniblement… ils ont faim dirait on!
Le t shirt de finisher est en fait un gilet sans manches blanc à col orange, ca change, c'est plutôt sympa. 
Glop:

  • l'ambiance. Clairement dès le départ on  a une ambiance chaleureuse et assez intimiste (150 participants) . A refaire si possible, j'ai adoré l'ambiance sur cette course, dans les ravitos, sur les chemins …

  • l'aide au ravito: a chaque fois, j'ai été aidé comme a un stand de F1: temps minimum d'arrêt , tout est top, on est bichonné comme un cheval de course!

  • Le parcours : très bien conçu pour être un peu technique, parfois très roulant, casse pattes , un vrai casse tête pour bien gérer sa course avec notamment pas mal d'escaliers a monter et a descendre.

  • Les points de vue: globalement c'est un vrai tour de force d'etre aussi près de la ville et d'avoir autant de jolis points de vue. Mise a part, un passage en zone industrielle avant le deuxieme ravito c'est franchement dépaysant.
Moins glop

  • Le fléchage… le fléchage n'est pas complètement uniforme et je me suis perdu après le deuxieme ravito, trompé par des points de couleurs, probablement utilisés par la mairie pour des travaux ...la couleur était tres similaire et comme j'etais moyennement frais , c'etait moyen … Néanmoins ca avait aussi un côté jeu de piste qui était assez sympa par moments, notamment dans la forêt… mais on ne peut pas tout avoir!
Si c'est à refaire :
Batons ou pas batons ? Le deniv' est quand meme present mais les occasions pour utiliser pleinement les batons ne sont pas si nombreuses car il ya pas mal de chemins etroits ou ca gênerait immanquablement les autres concurrents et il y a aussi pas mal de route (donc moyennement efficace) et des escaliers … a voir mais dans certaines sections ca pourrait clairement aider.
Entrainement: j'aurai peut etre pu inclure des montées / descentes d'escaliers … mais le VTT me semble un excellent moyen de progresser avec une dimension fun en plus.
 
Pacing: encore une fois je suis parti trop vite mais les sections rapides des 20 premiers kilometres incitent a courir a bonne allure. Maintenant, c'est assez difficile d'imaginer si vraiment cela allait influer la fin de course … la fatigue est de toute manière présente et je cours moins vite…
La bande son de la course:
Une chanson en tête tout du long : Gun de Chvrches .


mercredi 30 septembre 2015

Protégeons nous de la drache ... courir sous la pluie ou pédaler sous la drache ...


Nous n'avons pas été gâtés par la météo de septembre et j'ai continué a faire du velotaf quasiment tous les jours. Mais les jours raccourcissent , les températures ont chuté , la pluie est tombée…

Quelques nouveaux accessoires pour ma panoplie de joe le biker :

Leg warmer :

LEs jambieres Velo 500 hiver ,Sous ce nom barbare se cache un concept assez sympa , très proche des manchettes que l'on utilise tant en trail qu'en velo pour se couvrir les bras. Le principe est identique pour les jambes. J'ai essayé de mettre un collant en plus de mon cuissard pour avoir un peu plus chaud mais rajouter une épaisseur crée de fait un certain inconfort sur la selle. Ce n'est pas flagrant non plus mais bon… 
Les leg warmers sont parfaits pour les matins frisquets, genre c'est humide de partout et il fait 7° C . Le confort est top et ca apporte un vrai plus au niveau chaleur , sans alourdir le bonhomme particulièrement. les avantages d'un collant en termes de confort et de chaleur et du cuissard en termes de confort sur la selle. 
Petite precaution, il faut juste respecter la consigne de port, on les enfile avant le cuissard et c'est celui ci qui les maintient en place. Sinon ca glisse. 

Veste coupe pluie: impermeable Btwin  500

LE gros problème de ces journées qui raccourcissent c'est la visibilité , surtout le matin . Les automobilistes ne sont pas tous réveillés  et je n'ai jamais assez de couleurs vives pour me signaler.
Au niveau coupe , rien à dire, en M ca correspond bien à mon morphotype. Le bas du dos ne remonte pas grâce au film spécifique qui fait le tour du bas du vêtement.
La poche arrière est bien pratique et facilement accessible tant sur le velo qu'en marchant , impec pour mettre les clés , la carte d'accès , des petites choses , voire une gourde.
Au niveau visibilité c'est top, ca flashe vraiment fort et la possibilité de clipser une diode led derrière améliore encore ce sentiment.
En termes de confort la veste fait un peu rigide et épaisse. Les poches arrieres sont globalement très pratiques et permettent  d'avoir a portée l'essentiel: téléphone, lampe, key card, clés (pour l'antivol…) . Pas besoin de se déshabiller ou d'enlever le sac pour accéder au contenu.
Revers de l'épaisseur de cette veste s'il ne pleut pas et que les températures sont clémentes on a très vite chaud , façon cocotte minute, ca ne respire pas tres bien (préférer donc une option veste plus legere qui respire façon coupe vent plutôt que coupe pluie donc dans de telles conditions)...par contre sous la pluie c'est efficace , au moins pour le temps du trajet, même sous une grosse drache on est bien protégé, sans entrée  d'eau spécifique.
Petit bémol la coupe n'est pas ultra près du corps et offre une certaine prise au vent sous la drache et le vent, mais rien de totalement rédhibitoire.
Globalement rapport qualité prix satisfaisant, avec une visibilité vraiment bonne et une étanchéité suffisante pour un trajet velotaf. Sur une sortie longue en revanche sauf a ce qu'il drache sans arrêt je pense qu'elle n'est pas suffisamment respirante pour etre confortable.  

Pantalon de pluie vs short de pluie.

La précédente version que j'avais présente l'inconvénient d'etre particulièrement baggy en bas de pantalon ce qui est un problème quand on court ou quand on pedale , car le bas de pantalon peut se prendre dans la chaine et ou trainer dans la boue ou la vegetation environnante. De même une coupe ample si elle est confortable, offre plus de prise au vent ce qui peut s'averer gênant.
Pour remédier a cet etat de fait j'ai donc donc pris un nouveau pantalon plus etroit, le surpantalon ville 700 (quel nom...).  L'accessoirisation est globalement meilleure et la coupe plus haute garantissant une meilleure étanchéité . Il n'y a pas de braguette mais un scratch et un bouton pression. Le bas de pantalon est plus reserré et le soufflet d'aisance permet de le mettre même avec des chaussures. Le côté jaune fluo augmente la visibilité ce qui n'est pas un mal sous la pluie  et on retrouve un passant spécifique pour attacher un led D4 qui va bien.
2 fermetures à glissières dans le haut du pantalon permettent de gérer le trop plein de chaleur . On pédale tranquillement sans craindre de se prendre la chaîne ou la végétation ambiante. Globalement le confort est correct avec un cuissard en dessous on ne glisse pas excessivement sur la selle et on est très correctement protégé.

Et maintenant le short ...

Pour l'ancien modèle j'ai décidé de le reconvertir en short , parfait pour le VTT quand les conditions sont mauvaises ou pour la course quand ca "drache" vraiment fort (en plus ca permet d'emporter une version allégée d'un pantalon de pluie, sans se charger a outrance et en offrant une protection fort appréciable) .
Pour une fois c'est super simple, la toile se coupe aux ciseaux a l'arrache et ca ne peluche pas , ca ne s'effiloche pas ...a voir comment ca resiste à l'usage maintenant!
Idem j'ai pensé qu'un tel short pouvait etre tres interessant en course a pied et particulierement en tril pour l'hiver quand il fait froid et q'uil pleut abondamment. En complement d'un collant ca pourrait etre une bonne solution. A tester !
edit janvier 2016: à l'usage c'est plutot pas mal . j'ai raccourci la premiere version pour être plus confortable en courant. avec un collant leger on peut affronter les conditions humides. le short tient assez chaud mais respire pas mal donc ca s'equilibre plutot bien. je pourrai augmenter la respirabilité en percant des trous sur les cotés des jambes , a voir. une bonne option quad il ya de la gadoue partout et qu'il pleut... 

lundi 31 août 2015

Nouvelle veste Hurricane Compressport

Du nouveau dans les vestes de trail ? après les innovations de la s lab Hybrid Jacket de Salomon je 'avais pas vraiment vu de super nouveauté en matière de vestes de course. Compressport , spécialisé dans la compression sportive a récemment décidé d'introduire un nouveau modèle de veste à sa collection avec la veste Hurricane. 
A 139 euros on est dans le haut de la fourchette pour les modeles coupe vent, car cette veste est vendue comme telle meme si elle est pourvue d'une jolie capuche avec une coupe spécifique pour la pluie . 
Petit detail egalement, la fermeture eclair n'est pas droite mais en diagonale pour en principe faciliter le fait d'enelever ou remettre la veste. 
La veste est entierement compactable dans une poche incluse (au bas du dos ) et peut ensuite etre portée repliée autour du bras grace a un lien de serrage inclus. 
Mais le gros detail de cette veste en ailleurs ;) en effet la vraie innovation technique tient ici au dos particulierement elastique de cette veste (ce qu'on ne voit pas malheureusement sur la video ci dessous) . En fait , cette veste a été conçue pour être portée par dessus un sac à dos , ce qui prend tout son sens avec les race vest notamment. Le dos elastique permet de s'adapter aux formes du sac et de ne pas trop comprimer le torse du coureur. 
a voir donc mais ca pourrait etre tout a fait interessant (si on omet le coté coupe vent plutot que waterproof), en cas de rafraichissement ou pour commencer une course et se deshabiller en un clin d'oeil sans avoir a oter le sac. 



dimanche 30 août 2015

Ultimate Direction va sortir la race vest de Timothy Olson ! Race vest Utimate Direction TO

Prochaine addition à la signatures series de Ultimate Direction la TO , pour Tim Olson. on a vu de nombreux clichés de Tim à l'entrainement avec une veste super legere et celle ci va sortir au printemps 2016 ... 




Petite nouveauté la possibilité de porter des batons devant, a voir ce que vaut ce système mais je trouve ca intéressant ;o) 

Avec 4 litres  de capacité Ma question est: est ce que ce produit ne risque pas de cannibaliser la AK ? ou est ce que cette veste est destinée à remplacer le fleuron de la marque us? 
2 poches dans le dos accessibles par zip latéral, le sac a l'air d'etre bien pensé . 
Conçu de façon minimaliste , les gourdes UD qui avaient été fortement décriées dans de nombreux commentaires sont remplacées par des gourdes souples... tant et si bien que ce modèle se rapproche de plus en plus du modèle de Salomon Slab Sens 5 set, y compris en termes de look (la coupe est enveloppante comme sur les gilets salomon, avec une matière élastique proche du corps.  

mercredi 26 août 2015

velotaf en vtt/ MTB : les petits trucs qui changent tout


Le velotaf : un moyen complementaire de parfaire son entrainement

Après avoir testé différentes approches de l'entraînement je me suis aperçu qu'introduire du vélo permettait de réduire les chocs sur le squelette tout en gardant du kilométrage . Gros avantage on peut faire ca tous les jours ou presque et on dépend assez peu de facteurs externes (a part la meteo …)
Par contre pour inclure ca de manière structurelle dans l'entrainement ca demande comme toujours un peu d'organisation personnelle.

Distance , parcours dénivelé, timing …

J'ai la chance de travailler à faible distance. Mes parcours de velotaf font de 13 à 18 kilometres environ suivant l'itineraire et l'envie du moment. En termes de dénivelé , le Brabant Wallon est riche en côte et on arrive à 200/ 250 metres de déniv' sur un trajet, pas énorme mais en cumul sur la semaine c'est très intéressant.
En termes de timing je me suis aperçu que le temps passé a velo était finalement très proche du temps passé en train et tramway.  Au pire je perds 10 minutes (10 minutes qu'on perd fréquemment avec un retard de train…) par rapport à un trajet optimal en train et tramway (genre pas de retard du train, et correspondance immédiate sans attente avec le tram' ce qui n'arrive jamais), on est même plus proche des 5 minutes max de difference, voire identique si je prends le plus court (full speed sur la route…).
En clair en train / tram: 35 minutes minimum, en velo c'est 37 minutes au plus court (en fait 33 minutes si j'en crois mon dernier chrono...). Mais faut compter le temps de la douche après!

Matos

Après l'achat d'un nouveau vélo plus performant (cf Scott Scale 760) j'ai aussi et surtout investi dans des accessoires nécessaires pour garantir un trajet au quotidien qui soit optimisé et plus confortable:
  • Le cuissard qui va bien: B twin 520 : un deuxieme cuissard ca permet de changer et de ne pas sentir le renard toute la semaine …
  • Un garde boue arriere: indispensable car meme si je me  change intégralement j'apprécie moyennement d'arriver couvert de boue. Facile a mettre  en place et super cheap avec une efficacité correcte : 1,5 euro en soldes chez D4
  • Un système d'éclairage : là aussi c'est du D4 et j'ai trouvé avec plaisir des produits qui se rechargent via USB : simple, efficace et abordable en termes de prix , rien a dire. Indispensable pour assurer un niveau de sécurité minimum en conditions de visibilité imparfaite…a l'avant et à l'arriere
  • La housse de sac à dos… porter un sac à dos est une nécessité en velotaf sur un MTB/VTT. Pas de place pour une sacoche (pas de garde boue…) . Là encore D4 est présent et j'ai pris l'option d'un sac de 20 litres (donc petit) , leger et peu encombrant ou je glisse mon PC , le câblage  et quelques vêtements (l'avantage d'avoir une armoire disponible au bureau) . la housse permet de garder tout ca au sec  et gros avantage de mon point de vue , d'augmenter la visibilité (couleur fluo + pipping réfléchissant). Comme ca au taf j'ai un sac qui reste presque clean et je laisse la housse crado a sécher . 
  • Autres accessoires: chambre a air de secours , pompe et demonte pneu. Un flat c'est toujours embetant et sans matos ca devient vite un drame (testé il y a peu , tu finis a pied …).


dimanche 2 août 2015

test scott SCALE 760 2016

Bon, autant le noter tout de suite , à la base le vélo c'est pas vraiment ma discipline de prédilection. Pendant un  bon moment je ne faisais plus que courir , courir  et faire du renforcement musculaire et des sports de glisse en vacances. Force est de constater que lorsque l'on augmente le kilométrage à l'entraînement on a plus de chance de se blesser. Lors de la préparation du trail des fous furieux , j'avais intégré du vélotaf dans mes longues semaines pour augmenter le kilométrage et varier un peu l'entraînement. ca m'a plutot bien réussi en fait et j'ai décidé d'aller plus loin. je lorgnais depuis un moment sur les vtt et notre séjour à Serre che au club med a été l'occasion de refaire du vtt...tant de choses qui ont fait que je me suis précipité dans le magasin scott a côté du boulot pour jeter mon dévolu sur la dernière mouture du scale 760, un 27,5 pouces semi rigide (hard tail) avec une fourche Rock Shox. 


Equipement/ look

le moins qu'on puisse dire est que Scott n'a pas fait complètement dans la sobriété avec ce modèle. la robe est gris/ noir mate avec des déco jaune fluo super voyantes. Pas sûr de pouvoir passer inaperçu...en même temps en conditions de visibilité moyenne sur la route ca peut être utile. 
Passé ce premier abord purement graphique, la machine est équipée en shimano et Syncros (qui reprend les mêmes codes couleurs partout , sur la selle, les jantes , les poignées...). La fourche est une rock shox 30 avec 100 de débattement (classique pour un modèle XC). 
Petite surprise pour le néophyte que je suis il n'y a que deux plateaux (pour les puristes il s'agit d'un 22 et d'un 30 . Du coup la cassette a plus de pignons puisqu'on en compte pas moins de 10 soit en théorie 20 vitesses, largement suffisant pour couvrir la plupart des situations parait il (moi là j'en sais trop rien...). 
Petite amélioration, le passage interne des câbles est partiel cette année et les câbles de dérailleur passent a l'intérieur du cadre. Ca fait moins de trucs qui dépassent...
Petite surprise aussi il y a une commande supplémentaire sur la manette de gauche qui permet de bloquer/ débloquer la fourche. Pas encore vraiment compris a quoi ça pouvait servir mais on va tester...
Petite mesquinerie habituelle les pédales ne sont quand même pas super top... Suffisantes, pour pédaler mais pas top. Comme en plus je ne suis pas en pédales automatiques, j'utilise mes runnings. MAis ça glisse moins que des modèles en plastique en tous cas. 

A l'essai, les test en vrai quoi : 

Dès les premiers tours de pédales j'ai eu l'impression d'être sur un 29 pouces. j'ai bien relu les références et les indications sur les jantes, non c'est bien du 27,5... l'impression  est vite gommée quand on cherche à piloter le vélo sur un singletrack, ca réagit très bien et on n'a jamais l'impression d'avoir un truc difficile à tourner. les capacités de franchissement sont sensées être proches d'un 29 pouces et je dois dire que le vélo a littéralement avalé toutes les racines ou trous qui se sont présentés sur les petits sentiers de la forêt de Soignes, sans que je souffre particulièrement. On trouve vite ses marques et on ne pense qu'à une seule chose, envoyer... 

A la première petite montée (boue, ornières et pente ) j'ai switché sur le petit plateau machinalement enclenché une vitesse facile et ... traversé l'obstacle comme si de rien n'était... étonnant de facilité ce vélo me suis je dit. j'ai donc réitéré quelques kilomètres plus loin sur une pente assez glissante ou je fais toujours attention en courant, même verdict , ça passe tout seul, tu moulines tranquille ou pas , le vélo avance , il suffit juste de continuer à pédaler. 
Sur les racines successives , les capacité de franchissement m'ont semblé plus aisées  que sur les 26 pouces que j'ai utilisés dernièrement, pas de risque de s'arrêter, le vélo avale les bosses et avance. 
En descente, pas de temps d'adaptation ça se pilote facilement et j'ai directement sauté des marches avec aisance sans craindre pour l'atterrissage. 
Dans tout ça clairement la fourche fait un travail de malade et gomme la plupart des aspérités ...
Bref, un premier test super concluant. 
Pour compléter j'ai remis ça avec  cette fois des portions de route pour accéder aux chemins. sur la route , on avionne tranquille sans nécessairement avoir l'impression de forcer. sur les chemins j'ai commencé par de la côte pas trop méchante en single, ça passe tout seul. 
Premières descentes un peu plus engagées avec plus de pente et un sol inégal avec bosses , marches, cailloux et creux; là encore ça passe tout seul et j'hallucine sur le confort général je me fais 3 pentes d'affilée que je remonte dans l'autre sens et je ne souffre pas trop... 
sur une pente plus forte je me dis que je vais trop vite, un trou dans la route je  reste cool mais m'attends a un soleil...la fourche absorbe ça sans broncher et je passe tranquille...en fait clairement ce matos redéfinit la perception du possible :p 
Petit constat, le grip des poignées est assez agressif pour mes petites mains et j'ai un  début d'ampoules après une heure à bloc. la prochaine fois je mets des gants !


vendredi 31 juillet 2015

Test matos : Da Kine: short Derail et gants traverse ; sous short decathlon B twin 700


Test matos : DA Kine: short Derail et gants traverse ; sous short decathlon B twin 700

Autant le dire tout de suite je ne suis pas un spécialiste du vélo. j'utilise un VTC pas top pour me rendre au boulot et je pratique le VTT quand je peux.
Mais une chose est sure, j'avais souvent mal aux fessiers après usage d'une bicyclette. La solution toute trouvée a ce problème est l'amorti, aussi me suis je décidé à investir juste avant une semaine intensive de VTT.

Les gants traverse DA Kine.

Pris en taille M , la préhension est excellente, les gants sont très près des doigts, faciles a enfiler et offre une capacité de manipulation tres bonne pour des gants.
La protection est plutôt légère, destinée a un usage en conditions chaudes , là c'est très efficace, les mains respirent très correctement et on n'a jamais l'impression d'avoir les mains moites.
Rien à redire c'est le top, à l'exception de l'aspect fragilité. Du fait de leur légèreté et de leur finesse , ils ne sont pas très solides et après 3 semaines d'usage quotidiens, des petites déchirures apparaissent  entre les doigts, sans que cela soit pénalisant pour le moment...

Le short Derail Da Kine

J'aime moyennement le look cuissard et face aux branches c'est souvent très fragile et vu que je me bats régulièrement avec les aubépiniers et autres ronces , je préférais un modèle un peu solide. De prime abord ce short est très simple, voire simpliste. Les lignes sont comme j'aime , épurées avec un look classique. J'ai été surpris par sa légèreté, une fois enfilé on ne le sent presque plus. La coupe est large mais pas baggy, ca n'entrave pas du tout les mouvements on est vraiment hyper a l'aise pour pédaler , courir, marcher ou s'asseoir. Le genre de short qu'on peut porter toute la journée ;o)  .
Le traitement DWR est déperlant, suffisant pour éviter les gouttes d'eau , par contre en cas de grosse drache ca protège moyennement (les rain shorts sont faits pour ce genre de cas :p)
Contrairement a la plupart des modèles, l'ajustement de la taille par velcro se fait de l'intérieur (et pas de l'extérieur) ca fait ca en moins qui dépasse . Ce modèle est prévu pour être porté avec des genouillères et le fait est que ca fonctionne bien, je n'ai jamais été gêné par les genouillères justement. Comme les lignes sont basiques, on a juste 2 poches pratiques en mode statique ou quand on marche et une poche sécurisée avec un zip qui est parfaite pour le téléphone (pas trop lourd), la clé ou la carte bancaire.
Au final un excellent achat avec un look sympa (ca ressemble a un short en jean de loin…et c'est beaucoup plus confortable!)  qui rend le short portable en dehors d'une utilisation "all mountain" (perso je le trouve aussi confortable qu'un boardshort).


Le sous short décathlon B Twin 700

Ce sous short est la version gel du sous short chez decathlon avec un rapport qualité prix difficile a égaler. On l'enfile facilement et on ne le sent pas autant que d'autres modèles. Le cuissard n'est pas hyper compressif et est suffisamment long pour protéger les cuisses sans dépasser du short . Le transfert d'humidité est assez remarquable , on reste au sec et ca évacue bien sauf quand il fait vraiment super chaud (testé par plus de 35°…) , ou là l'extérieur reste humide. En termes de confort j'ai tout simplement halluciné, finies les douleurs même sur des selles dures et minimalistes, on est bien, l'insert en gel fait vraiment bien le boulot.
Essayé avec plusieurs shorts , dont des modèles pas prévus pour le cyclisme (basket ou casual) ca fonctionne aussi. En clair une grosse réussite de Decath, bravo.

vendredi 12 juin 2015

GTLC 2015: le 105 kms des fous furieux ...

GTLC 2015 :le trail des fous furieux, compte rendu 


Avec un nom pareil on s'attend forcément à un truc de malade. Et bien c'est le cas! 
Ce trail a été élu plus beau trail de Belgique donc il fait clairement partie de la bucket list, par contre, tout ca se mérite...retour sur la course, sa préparation et tout ce qu'il a fallu faire avant!


mon premier trail de 100 kms :

Ca faisait un moment  que ca me trottait dans la tete, depuis la grimace du grand Georges en fait : à l'arrivée des 80 kms je me serai bien vu continuer encore un peu. MAis courir 100 bornes ca ne s'improvise pas, à moins d'être super doué, ce qui n'est pas mon cas. il a fallu une préparation longue et minutieuse , des sacrifices, de la sueur, des kilomètres dans la boue, sous la pluie, dans le froid , la nuit à la frontale ... tout ça et une bonne dose de motivation. 

De la motivation il en fallait pour arriver jusqu'à Surister, lieu d'arrivée de la course et endroit ou j'allais être hébergé pour la (courte) nuit précédant le départ. Parti de Bruxelles  en train , j'ai enchaîné avec un bus , pour finir à pied, sac au dos au milieu des petites routes de campagne. 
Le gîte rural du petit Fagnard  m'attendait dans un nuage de verdure au long d'une petite route. Installation rapide je choisis un lit, dépose mon barda et commence alors l'attente : un petit appel à la famille, une courte balade pour repérer les 500 derniers mètres du parcours (tiens c'est ballot ca finit avec une méchante côte...) , des pâtes (servies à table directement, la grande classe!), certains de mes collègues sont déjà en tain d'attaquer le bar à bières spéciales, je reste prudemment au Malto, une préparation de sac et au dodo a 21H30, un record... mais le départ est matinal : je programme le réveil à 2H10 ...


ca commence moyennement bien: retour sur un avant course pas trop maîtrisé ...

En règle générale je suis un total control freak sur ma préparation de course , je vérifie et contre reverifie x fois mon matos, tout est compté et soigneusement empaqueté, mais là, alors que mon sursaut organisationnel aurait du atteindre son paroxysme , que nenni  , j'ai lamentablement foiré...
Déjà j'ai un peu zappé qu'on pouvait déposer du matos pour les ravitos, ca m'aurait évité de courir avec un frigo sur le dos. ensuite j'ai quand même réussi a oublier mon ipod, moi qui cours systématiquement en musique ... J'ai même failli louper le bus dans tout ça (heureusement il restait des places dans le  mini van ;o) ) et j'ai préparé mes flasques de boisson isotonique sur le parking à l'arrache, pendant le briefing, la très grande classe quoi... tout ça parce que j'étais complètement dans le pâté, la faute à un méchant coup de fatigue.  
Bref, je me retrouve avec tout mon barda moins l'ipod et la pochette à déchets super pratique sur un parking a 4 heures du mat' avec une petite pluie qui menace de tomber et l'organisateur après nous avoir expliqué les différentes couleurs des signaux divers nous lâche sans préambule , "bon les gars on y va , allez go c'est parti"... j'appuie précipitamment sur le chrono, puis le GPS et pars en trottinant en suivant la horde qui déjà s'agglutine à l'entrée du parcours , je cours paisiblement a 10 kms/ heure mais clairement mon corps n'est pas à la fête, il renâcle et me fait bien comprendre que c'est du grand n'importe quoi de partir cavaler à une heure pareille...
le peloton commence à s'étirer, le parcours est hyper roulant et ca court bien devant. Je reste à mon rythme pépère et avance tranquillement. Le tour du lac  passe bien vite et déjà le jour commence à poindre. On continue sur un parcours très roulant , pas de difficulté particulière si ce n'est quelques marches par ci par là ou des singles sur des terrains un peu glissants. seules les racines apparentes doivent être gérées avec précaution, rendues glissantes par l'humidité ambiante. 

gtlc trail
Peu de temps avant le premier ravito, la lampe n'est déjà plus necessaire...







Après 2 heures pile de course j'arrive au 1er ravito situé au 20 eme kilomètre. Je retire le sac, la frontale , la veste, recharge les flasques et réorganise le barda ... 



Deuxieme section du parcours : une envie de ski? (20eme km au 41eme km)


je repars tranquillos , les vraies difficultés ne vont pas tarder. ET déjà les premières côtes se profilent, on arrive bientôt à proximité des pistes de ski et nous avons l'occasion de gravir la piste du téléski...à pied! ca passe tout seul avec les bâtons, je pousse ca avance , que demande le peuple ? 
En haut de la piste de ski c'est reparti pour une descente à travers bois puis on débouche sur une autre piste et ca continue. Il fait moins froid mais ce n'est pas encore la température estivale, je supporte bien mes 2 t shirts ... les bois font place aux fagnes et je fais connaissance avec les caillebotis posés sur les terrains marécageux et humides, quand on courre ca provoque un retour d'énergie assez bizarre, on rebondit ...
le balisage est plus limité sur cette section du parcours et à plusieurs reprises je m'interroge sur le chemin et crains de m'être fourvoyé mais non, un bout de rubalise ou une pancarte apparaît quand je commence à douter...

un long faux plat je continue à courir en restant à une vitesse constante mais tranquille , puis les fagnes et de nouveau les bois. J'avance difficilement par moments, certains sentiers sont assez techniques et il est malaisé de courir , même si c'est plat, tu marches. 
Je tombe sur un caillebotis cassé et me voilà avec les chaussures trempées et un beau bleu sur l'avant bras, qu'importe il faut continuer... au détour des sentiers j'entends des voix, puis repère des véhicules et là au milieu de la forêt comme sorti de nulle part arrive le deuxième ravito. Il est tenu par une bande  de joyeux drilles qui blaguent à tout va, jupiler en mains. on passe un bon moment à rigoler en rechargeant nos gourdes, mais il faut repartir pour une section courte (17 kms)  mais pas forcément facile...bon, côté électronique c'est moyennement la fiesta , j'ai semble t'il mis mon GPS en pause ...ca va faire un écart d'environ 43 minutes et quelques kilomètres de différence ... je râle mais passe bien vite à autre chose. Premier coca de la journée , il n'est que 9 heures du mat' en fait ...


3eme section du parcours : le VTT de descente c'est cool, mais la remontée, un peu moins (41 au 58eme km)


Cette section serpente dans les bois et nous conduit sur des sentes techniques qu'il faut gérer, ne pas se focaliser sur le timing qui défile, rester calme et attendre les sections plus roulantes pour courir. je fais un bout de route avec un mec qui prépare la TDS et enchaîne le 100 de la bouillonnante et le GTLC un mois après, faut avoir les jambes en forme ! au détour d'une méchante montée il ralentit, je continue ... 
je parcours d'autres sentiers , les paysages sont splendides, je regrette presque de ne pas m'arrêter pour admirer , mais il ne fait pas très chaud ... je continue à m'alimenter sans difficulté , c'est plutôt bon signe, je bois et bois encore,  tant et si bien que les 2 flasques vont y passer me laissant un peu à sec en fin de parcours... nous arrivons dans un bike park que nous allons gravir à pattes , on croise des vtt qui descendent à fond , moi je pousse sur les bâtons. franchement, une section pas évidente , j'en bave un peu par moments. C'est sensé être la section la plus courte du parcours mais ca dure super longtemps...je fais le yoyo avec différents coureurs, un coup je te dépasse, un coup tu me dépasses ... 
un nouvel enchaînement de côtes et une pente de malade mais courte, je m'accroche et plante les bâtons dans le sol, ca passe tout seul ou presque. Une dernière montée et le voilà ce ravito avec son petit détour culturel qui va bien ... je m'arrête un peu plus longtemps pour souffler et récupérer un chouilla et boire correctement car j'étais à sec depuis 2 kilomètres (pas bien...). je recharge les batteries et il est déjà temps de repartir à l'assaut de la prochaine section qui est la plus longue, sensément, avec ses 21 kms.  Cette fois je remplis une gourde supplémentaire avec de l'eau pour ne pas être à court. 

Acte 4 scène 1 : et maintenant on court … (du 58 au 79)



La bonne nouvelle du jour, on a dépassé la moitié de la distance. La moins bonne, il faut encore courir plus d'un marathon :p

Je suis un peu piqué au vif car toutes les personnes qui etaient au ravito en meme temps que moi sont déjà reparties et je suis encore emmêlé dans mes affaires a remplir mes gourdes , à retirer mon t shirt a manches longues (il commence a faire presque bon)…


Je repars donc gonflé à bloc mais prudemment car ca descend pas mal sur ce parcours  et les longues descentes ca finit par faire mal aux quadriceps si on y va trop fort et après ca devient très difficile de courir… je rejoins bientot Cedric avec qui j'avais fait un bout de chemin sur le tronçon précédent,qui connaît bien le parcours. Nous passons un long moment a progresser de concert en se relayant selon les parties du parcours, on avance tranquillement mais très régulièrement sur un long faux plat remontant avec de multiples cailloux qui entravent notre progression. On marche, on court, on marche, on court, ca n'en finit pas et les kilomètres défilent. Bizarrement je me sens de mieux en mieux , certes mes quads me font mal mais globalement je suis bien, prêt à continuer encore et encore…mais pas trop vite !

 Après ces chemins de caillasse en faux plat on retrouve les Fagnes et ce paysage si particulier. On repart avec Cédric pour un énième caillebotis et je relance en courant mais m'arrete après 50 mètres car il reste en retrait a manger une banane...il me dit de continuer, qu'il me ratrappe… je repars de plus belle et cours a allure régulière, pour rejoindre une nouvelle section appelée "le pierrier" où je croise de drôles d'assemblages de cailloux . Je poursuis et Cédric ne me rejoint toujours pas, j'espère qu'il est OK.

Les Fagnes font bientot place a de nouveaux sous bois et de très jolis ruisseaux que l'on traverse sur des petites passerelles , ca n'en finit pas , mais c'est une section vraiment agréable et très jolie, peut etre la plus belle du parcours a mon sens. j'ai l'impression de courir au milieu de brocéliande  et je m'attends à croiser Lancelot ou Merlin au détour d'un arbre. Le sol est couvert de racines apparentes il faut donc bien faire attention où on met les pieds.

Le temps semble suspendu et je franchis moult ruisseaux , marche , cours , ma réserve d'eau diminue , j'ai abaissé les manchettes il fait bon , c'est un très agréable moment malgré les douleurs aux quads …

Je croise des accompagnateurs qui m'encouragent de la voix et m'annoncent le ravito à un kilomètre, chouette je continue le coeur léger et vide le reste de ma gourde. Ca y est le voila le ravito du 79 ème kilomètre au bord d'un ruisseau , près d'un resto , au soleil ou presque. l'assistance est royale on me remplit mes gourdes pendant que je vide 2 verres de coca . Je jette mes déchets et me remotive pour poursuivre je l'espere à bon rythme quand arrivent 2 personnes que je n'avais pas encore croisées jusque là. Ils courent à vive allure (plus vite que je ne le faisais ) ca me force à vite repartir. On me dit que le vainqueur est arrivé à 14 heures en ayant couru à une moyenne de 10Km / heure...il l'a fait en mobilette le parcours ? Whaouh ca c'est la classe, quel temps!



Section 5 : encore 18 bornes avant le dernier ravito… (du 79eme au 97 eme)



Et hop, c'est reparti je trottine a nouveau sur les chemins, longeant une riviere , montant des marches, passant des passerelles , guettant le bruit de pas précipités derrière moi, mais ca ne revient pas , je reste seul. Je continue à courir , ça c'est une super nouvelle. Je m'alimente toujours régulièrement surtout avec des gels manifestement, le choix était bon ca passe toujours et j'ai fini mes shots power bar avant le precedent ravito. Je me force a manger car je sais que c'est encore long avant le finish et je reste sur une possibilité de finir autour de 14 heures. Ca me galvanise car ma famille devrait être là dans ces temps pour m'accueillir. j'ai hâte de les voir en fait!

Au détour d'un bois on sort pour une section sur la route, c'est moins drôle mais on croise de jolis tags a la bombe sur la route aux couleurs du GTLC, non dénués d'humour. Je remonte une côte en marchant, j'aimerai bien courir mais je me dis que ce n'est pas forcément une bonne idée car ca pourrait me nuire pour la suite si je laisse trop d'énergie dans l'exercice...je poursuis patiemment et régulièrement, toujours personne derrière , personne devant … on rejoint enfin une nouvelle section forestière , ca descend , je cours à allure régulière, c'est parfait. 
Une longue ligne  droite se profile bientôt j'aperçois 2 formes dans le lointain, ca devient mon prochain objectif , rattraper ces coureurs là bas dans la brume (non ce ne sont pas des gorilles !). La pluie commence a menacer et je recois quelques gouttes...je commence a pester, pret a sortir la veste, mais c'est une fausse alerte, la pluie se fige... et je continue.





gtlc trail
fin de parcours, je ne suis plus totalement frais ...

Mais qu'il est long ce faux plat, d'ailleurs j'arrete de courir pour empoigner les bâtons et marcher à bonne allure. J'ai l'impression que le gap diminue mais peut être n'est ce qu'une impression , je suis un peu toasté à ce stade! Je me retourne et aperçois un coureur derrière, certes à bonne distance , mais bon, ca me remotive pour avancer. Enfin, arrive le bout de cette montée, un virage a gauche sur un nouveau chemin forestier, on retrouve les fagnes et la bouillasse, une longue descente, je cours . Je ne me pose pas de question à ce stade, il faut que j'envoie le pâté si je veux arriver vers 18 heures pour retrouver les miens… ca passe pas trop mal à ce stade , j'avance bien. Après un temps indéfini je rattrape enfin 2 coureurs dans la foret , ils me proposent de passer devant, je dis OK (ce qui se traduit par un grognement a ce stade...) et repars en courant en leur disant que normalement le ravito devrait être là dans 2 kilomètres si mes estimations / GPS sont exactes. 2 kms encore et arrivera le 97eme me dis je , raison de plus pour poursuivre.


Une petite descente et ca y est le voilà ce dernier ravito!


Mince, c'est presque déjà fini : derniere section du 97eme au 105eme kilometre




Le plan ici était simple du moins en théorie : manger, sortir le telephone pour appeler cherie cherie et repartir…

Mais bon, comme d'habitude, il y a toujours des imprevus.

Je me ravitaille un peu differemment cette fois je n'ouvre pas mon sac pour prendre de l'hydrixir et prends une gourde d'eau et une de coca. J'avale 2 gels : un coup de fouet et un booster qui met la ouache avec un gout de menthe (moyen a ce moment là) reprends un coca en discutant avec une concurrente du 60 qui repart et revoila les 2 personnes que j'ai dépassées il ya quelques minutes … Zut...

Je me fais traiter de "Rambo" avec mon rituel et mon matos (je suis tout en noir nike pro Combat et avec un buff noir dans les cheveux …) et je repars à l'assaut des chemins pour les derniers kilometres. Ca re grimpe de nouveau je pousse sur les batons et je donne tout ce que j'ai . Les routes du 60 et du 105 se rejoignent ici donc je m'attends à voir un peu plus de monde mais ce n'est pas trop le cas. Ca y est les kilometres défilent et je cours encore, ca passe , je pousse. Je croise un concurrent du 105, tout de salomon vêtu, qui marche , apparemment plus en forme. Je continue et entends bientot des pas rapides derriere moi et vois passer en trombe le mec que je viens juste de dépasser qui court vraiment vite ...et ben, quelle patate il a . Ca me galvanise mais je n'essaye pas de forcer outre mesure il reste encore 5 kilometres… des chemins, de la boue, des chemins ca monte et tiens voila 3 coureurs qui marchent , fatigués dans cette côte technique. Je reste au même rythme mais avance plus vite donc je les rattrape en haut de la cote au moment de basculer sur une nouvelle descente. Je relance  et les dépasse, ils ont l'air un peu moins frais que moi… je poursuis et voila ca y est je vois le clocher de l'eglise , j'y suis presque! J'essaye encore d'accélerer mais là ca devient assez difficile , il faut bien le dire. Une traversée de route, un petit tour sur la route et je replonge dans un petit chemin et apercois une concurrente devant. Je repars de plus belle. On traverse un champ, elle est toujours devant mais je finis par la ratrapper dans un petit chemin , elle finit le 60. une nouvelle descente, il fait bon , j'ai mal aux cuisses mais je continue a courir. 
Je croise une petite fille qui me dit bravo, ca semble un peu incongru mais je dois etre vraiment proche de l'arrivée. En effet, je reconnais bientot la derniere côte que j'avais repérée la veille, je marche en appuyant bien sur les bâtons avec un concurrent du 60 qui m'emboîte le pas  alors que je le dépasse. Quelques pas encore et volia le denier faux plat , je cours , j'envoie, je vole , ...derniere ligne droite je passe entre des voitures garées et des gens qui applaudissent, je vois l'arche et  soudain devant moi une voiture au milieu de la route,  la plaque me dit vaguement quelque chose , mais oui ... c'est ma femme et les enfants ! Je passe avec un grand sourire en criant un : "je finis et j'arrive" et je lance tout dans ces derniers 20 mètres.


Je passe l'arche, ca y est c'est fait … quelle sensation!

14 heures , une minute et environ 30 secondes … tout ce temps que je n'ai pas vu défiler , j'etais encore pret a courir quelques kilometres ;o)

A peine arrivé j'échange quelques mots de remerciement avec le staff, quelle course et quel plaisir! Merci à tous c'etait vraiment génial!


Je repars en  sens inverse pour récupérer ma petite famille c'est aussi un chouette moment de savourer cette arrivée avec ceux qu'on aime…




Matos :


Pour une course aussi longue j'avais fait le choix de partir avec pas mal d'options car je craignais notamment le froid et une possible pluie.

j'ai tout utilisé au final et me suis senti plutot bien :

  • Haut: Nike pro combat t shirt + manchettes, t shirt ML craft et veste sans manche north face  + veste de pluie hybrid trajectory north face

  • Bas: cuissard nike pro combat, collant 3/4 trail quechua ; short Salomon trail MIII
  • Accessoires : sac salomon advanced skin 5 , manchettes decathlon, bas de compression booster, chaussettes injinji



Nourriture:


Comme j'avais un peu zappé les sacs de depose intermédiaire j'ai tout porté … c'etait un peu lourd et j'ai mal aux épaules meme 3 jours après :p

  • Hydrixir en dosettes= 8 doses (coca et eau au dernier ravito)
  • 7 gels anti oxydants : pomme et citron
  • 2 barres salées
  • 2 gels coups de fouet
  • 1 gel à la caféine (en milieu de parcours)
  • 1 gel de finisher
  • 1 sachet de shots gout coca (power bar)


Je n'ai rien mangé sur les ravitos cette fois… pas envie et le sucré passait toujours sans dégout particulier. Par contre le soir en me reposant je n'ai quasiment rien pu manger, je me suis contenté de boire de 'leau pétillante en fait et un bout de quiche home made…

La course en quelques chiffres :


  • Distance : 105 kms : a priori le GPS même arrêté a permis de donner une distance corrigée de cet ordre
  • Dénivelé : là c'est du délire: annoncé initialement à 3300 D+ on l'a ramené a 2200 sur open runner (??? WTF?) et mon GPS même arrêté pendant 43 minutes indique un dénivelé positif de 2950 D+ … on peut donc raisonnablement penser que ca tournait aux alentours de 3000 D+ et plus en D- (profil descendant de la course cf open runner)

Conclusion:




Ce que j'ai particulièrement aimé :

  • l'ambiance dans les ravitos : les gens étaient chaleureux et disponibles, toujours prêts à nous aider. Merci à tous les bénévoles !
  • Globalement l'organisation: c'est organisé par des amateurs mais c'est du semi pro vu le niveau de qualité et la complexité de gestion pour un évènement pareil...je n'ai qu'un mot , Bravo Christophe (c'est valable pour toute l'équipe hein, pas de jaloux!) !
  • Les paysages: clairement on en prend plein les mirettes. La réputation de plus beau trail ne me semble pas usurpée

Des trucs à changer :


  • Rappeler aux gens que jeter des étuis de barre ou des gels vides dans la nature c'est pas terrible ? Même les peaux de banane ou les quartiers d'orange en soit, même si c'est biodégradable, je trouve ca pas terrible personnellement…
  • Mettre du vrai coca au ravito et pas un ersatz ? Mais bon c'est vraiment pour chercher la petite bête …
  • Améliorer le balisage : autant je n'ai rien trouvé a redire sur ce point sur la première , la 4eme et la 5eme section, autant j'ai quand même flippé grave sur la snde et la troisième a plusieurs reprises en me demandant si j'allais devoir me taper en remontant le single que je venais de descendre … mais sur les dernières sections c'est nickel surtout qu'on commence a être fatigué…

Le niveau de difficulté :




Là c'est du hautement subjectif bien sûr… sur cette course j'ai eu l'impression de courir un truc à mi chemin entre le trail des fantômes et la grimace du grand Georges. Le trail des fantômes dans sa version 50 kms me semblait plus dur car plus de gros dénivelé et notamment de descentes super raides et glissantes. Mais c'était nettement plus difficile que la grimace car les sentiers sont vraiment techniques je trouve par moments et ca empêche de courir (ou alors faut être super fort ou sur coussins d'air…). Il y a moins de troncs d'arbres a négocier en passant dessous ou dessus aussi, on peut plus facilement contourner… mais bref, sortir ce truc sans entrainement ca me semble difficile quand même…

D'après des coureurs croisés ici et là la bouillonnante ou la version xl des fantômes est plus difficile, moins roulante et plus technique encore… (y a au moins 1000 D+ en prime d'ailleurs). Perso je trouve que pour un premier 100 kms c'etait parfait et je suis très content d'avoir jeté mon dévolu sur cette course!


Le truc qui a fait la différence …


  • Là je dirai l'entraînement et les bâtons. Ca m'a clairement aidé en montée et même en marche rapide sur terrain technique ou gras . Ca ne m'a pas pour autant empêche de glisser d'un caillebotis et de finir les pieds dans l'eau.
  • Le truc qui sauve : les saucony peregrine qui drainent super bien et les chaussettes injinji. Même avec les pieds trempés , pas une ampoule en 14 heures ! Et aucun ongle de tombé pour le moment…

Si c'est à refaire :


  • Penser a délester dans les sacs de ravito , a mon sens faire un sac pour le ravito N°3 au 58 eme kilomètres c'est bien…
  • Mieux préparer le sac en amont et les sacs de délestage pour éviter le rush du petit matin …(pourtant j'avais préparer ca pas trop mal … )
  • Vérifier le GPS pour qu'il ne se stoppe pas bêtement
  • Partir en short ou en 3/4 mais pas forcément les 2 (en plus du cuissard de compression)… il fait pas chaud le matin mais c'est le mois de mai quand même (enfin là on pouvait se poser des questions…)
  • Ne pas oublier l'ipod (encore que finalement ce n'était pas un drame)
  • Pour la frontale , pas forcément besoin de prendre le mega phare on court en groupe et le jour se lève tôt , mais là c'est vraiment une question de préférence (et de poids aussi car la frontale on se la trimballe tout du long sauf en cas de delestage …)