mercredi 29 mai 2013

Le sac de trail du futur? : Race vest et gilets de course: le futur de la solution de portage en trail ?

Le sac de trail du futur? : Race vest et gilets de course: le futur de la solution de portage en trail ?

Lorsque l'on courre plus de 20 bornes  la question du portage vient immanquablement à se poser. Quand on doit porter de l'eau, des victuailles (des gels ou des barres ca rentre dans cette catégorie?) , quelques vetements et accessoires, la poche de la veste n'y suffit pas/ plus...
La tendance la plus récente dans le portage est l'apparition de sacs à dos qui sont un mélange de sac à dos et de vestes. Historiquement , si on en croit les nombreux modeles qui ont fleuri sur le marché, les  américains avaient une certaine avance puisque des marques comme Nathan ou ultraspire on sorti depuis queques années des modeles basés sur ce principe de "race vest" qui ressemblent à des stabilizing jackets de plongée ,en plus leger...En Europe la révolution a été portée il y a deux ans par Salomon avec ces modeles skin lab, depuis déclinés en multiples versions ...Pour un aperçu de ce qui se vend outre atlantique je conseille la visite de ce site qui a une super vitrine.
Pour ma part j'utilise depuis un an le Nathan HPL 020  qui est absolument genial pour l'usage que j'en ai : petit, compact, super leger, suffisant pour porter mon matos après l'avoir réduit au maximum. Le seul inconvenient majeur que je lui ai trouvé est d'etre équipé de base et optimisé pour un usage avec poche a eau. A l'usage le camel back j'aime moins surtout en course ou j'ai tednance a ne pas surveiller suffisamment ce que je bois, ce qui est rendu difficile lorsqu'on utilise une pipette, le reservoir etant par essence caché dans le sac...alors pour remedier a ca j'ai quelque peu modifié le sac pour attacher une bouteille devant , ca marche pas trop mal mai s ca oblige a porter l'autre bouteille a la main. Le gros avantage c'est qu'on remplit ca tres vite par rapport a une pipette, on controle beaucoup mieux ce qu'on boit et a priori on oublie moins facilement de les remplir (cf mon premier 80 km...j'avais juste oublié de remplir mon camel au dernier ravito...).autre point, le port sur l'avant du sac permet une meilleure répartition du poids global par rapport à un sac à dos.  Donc naturellement j'ai commencé à regarder ce qui existe sur le marché avec pour idée un portage de 2 bouteilles à l'avant du sac à dos et une capacité d'a peu pres 5 litres pour mettre mon matos.
passage en revue d'une liste (non exhaustive) des quelques modeles qui retiennent mon attention du moment:

Raidlight : ultra olmo 5L

400 grammes, forme sac a dos classique, joli look dans la tendance (blanc ; gris, rouge, notion relative) ; 79 euros, un prix plutot poids plume sur ce marché (tout est relatif ...) . raidlight a été un des premiers fabricants a investir le champ des bidons avant déportés et a équipé plusieurs de ses sacs avec ce concept. Produit non testé par bibi a ce jour mais definitivement a garder en tete, il remplit le cahier des charges.Existe aussi en 12 litres pour les capitaines au long cours... Sac conçu à partir des concepts testés et approuvés par MArco Olmo, une autre figure du trail.Seul truc, quand je visionne les photos sur coureur dudit sac, les flacons de 750ML paraissent vraiment enormes, peut etre que des 500 suffiraient, surtout si le nombre de ravitos est correct? Pour le reste c'est sur qu'avec 1,5 litre on a deja une bonne autonomie , quand on peut en plus rajouter une poche a eau ; là ca devient super pour les longues courses solo sans ravito. L'accessoirisation du sac a été revue à la hausse pour cette nouvelle version, on note le carquois porte batons, la ceinture porte dossard/ gels, globalement et eut egard au prix plancher, un bon sac plein de petites trouvailles sympas.

Ultimate direction: modele AK , LA veste d'Anton Krupicka himself!

Bon, comme beaucoup je lis tout ce qui a trait a Anton, coureur emblématique et charismatique...et quand UD a décidé de sortir ce sac, j'avoue j'ai commencé à baver. 2 bidons à l'avant (pas forcement terribles si on en lit les critiques directement sur le site d'UD) , des poches partout, forme veste/gilet enveloppant, 4,5 litres, aspect compact, poids plume (326 grammes avec le 2 bouteilles!) , tout y est : "we have a winner"...mais , mais , mais , gros bémol ce sac est quasi introuvable en europe (jen ai trouvé qqs uns encore en stock au UK...) et comme les critiques sur les tailles sont nombreuses, a essayer avant achat (90 USD). pas de bol a la grimace du grand Georges j'ai dépassé un mec qui en avait justement un il m'a regardé bizarrement quand j'ai commencé a baver sur son sac mais m'a gentiment proposé de l'essayer a l'arrivée. Mais je devais etre parti quand il est arrivé :(

Salomon advanced skin S lab Hydro 5 SET:

Derriere cette appellation complètement barbare se cache le dernier né des S lab de Salomon. Le machin qui va peut etre me faire tourner le dos à UD et au sac tant convoité d'AK! ce petit bijou de technologie devrait sortir cet été au plus tot (c'est la collection automne hiver 2013/ 2014) mais est deja en pré commande sur le net chez Castleberg. A 149 euros , le tout nouveau sac (replica de celui utilisé par Julien Chorier à l'UTMF 2013 si je ne me trompe pas...) de Salomon a de sacrés arguments: 260 grammes, forme gilet enveloppante et (enfin!) la possibilité de porter les liquides devant dans 2 flasques en plastique mou en lieu et place d'une pipette (les fameuses soft flasks qu'on a vu tous les coureurs du team salomon utiliser...), des poches améliorées, une qualité de portage top... Ce précieux va etre tres cher par rapport à la concurrence mais le premier test est assez dythirambique... Sur le papier le nec plus ultra du sac de course en ce qui me concerne à l'heure actuelle (vs le modele AK d'UD, qui est moins cher et peut etre utilisé avec des bouteilles classiques comme celles que j'utilise en général: de betes bouteilles d'aquarius en 500 ml). Pour les bourrins ou les fans de  l'ultra ultra, ce sac va aussi sortir en version 12 litres (public visé les utmbistes et autres TDS/ CCC/Diago des fous ...), en pré commande aussi chez Castelberg (décidemment  ils ont du bol!
Bref faut voir, peut etre que ultraspire ou nathan va se décider à sortir un modele non basé sur une pipette ou des gourdes à l'arriere du sac?
Edit 1/6/2013
En fait ultraspire a un modele, le kinetic,  qui pourrait se rapprocher du cahier des charges, meme si le portage des bouteilles à la taille n'est pas tout à fait la même chose. la version 2013 existe en rouge ou en noir. La portabilité a l'air excellente et le fait d'avoir lein de poches devant et accessibles est un gage d'efficacité en course, pas besoin de se tordre dans tous les sens (un point souvent reproché au UD AK , les poches de derriere etant apparemment difficiles à atteindre en courant). plein de bretelles et de ceintures dans tous les sens par contre ca alourdit l'ensemble...Mais définitivement Ultraspire est ka deuxieme marque que j'avais examinée de pres quand j'ai pris le nathan HPL020, notamment leur modele Spry, qui se rapproche pas mal du HPL en termes de fonctionnalités.

edit 22 /06/2013
Honte à moi j'ai completement oublié ce modele sorti cette année chez lafuma: le speedtrail 5: un sac à dos de 5 litres avec 2 portes gourdes (amovibles et reglables en hauteur) en frontal et des innovations çontéressantes dont le speed fit qui permet un ajustement en un clin d'oeil . 364 grammes et le tout pour 75 euros , c'est clairement un concurrent du Olmo 5...
edit 11 juillet 2013:
2 sacs qui peuvent tenir la comparaison en version 10 litres :
un autre sac qui peut tenir la comparaison mais qui n'existe pour le moment qu'en 10 L: le modele Hydragon bottles:  d'oxistis .
Ce modele est vendu 100 € sur le web et comprte une multitude de poches en frontal et sur les côtés en plus du compartiment principal. gros avantage de ce sac , ce sont  les 2 gourdes en frontal qui permettent d'emporter pas moins d'1,5 litre dans 2 gourdes, placées très basses sur le sac . Le volume le predispose plutot aux courses ou l'on a besoin de beaucoup de matos (UTMB, diago des fous ...) et son poids plume est assez intéressant : 380 grammes!
On peut intégrer une poche à eau (non fournie) et de base le sac contient un sifflet et une couverture de survie. Ce sac est destiné à un usage trail ou VTT. Plus sac a dos que typiquement race vest

autres choix: Camp et la trail vest en version normale ou light . LE modele repond tout à fait au cahier des charges  et peut aussi se trouver en europe.

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lundi 20 mai 2013

Georges fait la grimace...et moi aussi !trail à marche en Famenne

la grimace du grand Georges récit...

Cet hiver je m'étais programmé un trail à côté de la maison: un 62 kms qui avait donné son lot de mauvaises blagues (2 fois perdu...) , de conditions climatiques rigoureuses (-3°C...) et bizarrement une certaine fraîcheur à l'arrivée que je n'avais jamais connue jusque là. D'ailleurs je ne sais toujours pas à quoi c'est dû, l'entraînement, l'habitude ou le fait d'utiliser des chaussures avec un drop moindre (6mm)...

Bref, le printemps est arrivé et je me suis penché sur une nouvelle course. Les hasards du calendrier font que j’ai voulu me programmer une course avant juin et j’ai fini par tomber sur la grimace du grand georges, un joli trail en Ardennes, à une heure de la maison, avec 3 parcours, 28, 55 et 80 kms (78,22, pour être exact). En principe pour chacune de mes courses j’ai suivi un entraînement super planifié sur au moins 3 mois (le plus court je crois que c’était l’ecotrail 50kms de paris…) voire beaucoup plus. Là en regardant le calendrier , je m’aperçois qu’il reste 5 semaines… 

Si j’avais été complètement raisonnable et sensé je me serai probablement dirigé vers le 55 kms / 1500 D+, mais j’aime les longues distances et j’avais envie de me refaire un 80kms… après quelques hésitations je m’inscris en ligne et je sors mes tableurs excel pour  programmer 5 semaines de folie… j’ai peu couru proportionnellement ces derniers temps et très peu de sorties longues depuis la mazerine…les 4 semaines d’entrainement sont assez intensives, je mange de la borne avec en point d’orgue une semaine à 100 kms (course et marche) dont une sortie de 3H30, je suis fourbu… une semaine à 50% de charge et une seance d’ostheopathie plus tard je rentre dans la derniere semaine : seance VMA puis pates à donf ….

Samedi soir, apres 2 heures et quelques de train et 2 changements, je debarque enfin à Marche en Famenne, une petite seance de hiking, ca fait les jarrets , et me voilà arrivé au camping Paola. Pas de souci je pose a tente et repars manger… des pâtes en ville. S’ensuit une nuit courte entre coupée de reveils provoquées par les hurlements de mes voisins bruyants, pas cool, l’avantage, je suis réveillé à 4H15 sans reveil. 
Je me traîne,  à moitié gelé dans ma tente quechua bien humide de condensation,  et me prépare. Après 12 milliards de reflexions et hesitations je me decide a opter pour le duo short / cuissard plutot qu’un collant 3/4 , il ne fait finalement pas si froid (bon c’est pas l’été non plus). Pour le haut j’utilise la technique éprouvée de l’oignon : t shirt et manchettes, gilet coupe vent et un t shirt manches longues chaud par dessus, car il fait dans le 6°C…je descends jusqu’au lieu de départ et débarque avec tout mon barda, suscitant rires et interrogations chez nombre de mes interlocuteurs. Faut vraiment être malade pour camper a cette periode et surtout la veille d’une course apparemment ... 


L’inscription est super rapide, les organisateurs sont aux petits soins, c’est chouette. Je dépose mes sacs, rempli les gourdes et me dirige vers l’arche. Il fait un peu frisquet et le jour se lève, petit briefing éclair en 3 langues  et c’est parti, pas le temps de revasser, ca part cool. On enchaine petite montées et single tracks dans la foret c’est chouette et on court tout le temps , c’est sympa me dis je. 

Quelques kilomètres plus loin je fais connaissance avec la gadoue et les chemins creusés de profondes ornières remplies d’eau…mes pieds sont deja a moitié trempés et j’ai a peine fait 5 kms … au detour d’un chemin je ramasse un dossard perdu par concurrent puis une veste tombée au milieu du chemin, je me balade avec le paquet pendant quelques kilometres, attendant le premier ravito, mais retrouve finalement son proprietaire , tout heureux de recuperer sa gore tex ;o) , les premieres côtes apparaissent et je marche tranquille , c’est l’occasion de taper la discute avec des concurrents, c’est plutot sympa, je ne regarde pas le chrono et profite du moment, les paysages sont superbes et magnifiés par un soleil, certes voilé, mais présent. 
Après un bon gros passage boueux, j’enchaîne sur une descente au milieu des sapins dans l’herbe, puis une montée et une autre descente et voilà le premier ravito (17 kms). Je remplis mes bidons d’eau , remets un cachet d’isostar et c’est reparti je n’ai pas touché au buffet (coca, eau, chocolat, oranges et bananes). Encore une côte et en arrivant en haut une petite surprise, on coupe par une sapinière, il faut marcher/ sauter par dessus les branches de sapins qui jonchent le sol… les montagnes russes recommencent, montées et descentes s’enchainent sans s’arrêt, je marche beaucoup, j’ai décidé de ne pas trop me griller sur cette section qui est la plus longue (19 kms) les paysages sont là aussi splendides, j’en prends plein les mirettes. 
Les single tracks sont particulièrement magiques, les descentes s’enchaînent et je reste au frein à main pour éviter de me fatiguer plus qu’il n’en faut, je veux profiter de cette course au maximum. 

Une longue descente plus tard, un virage et voilà le deuxieme ravito, posé sur un trottoir sur une petite route. Je refais le plein  des gourdes et vide un verre de coca, je bois énormément (par rapport a d’habitude) et j’etais a sec depuis 300 metres. Petit escalier, on longe le canal de la roche en ardennes et puis c’est reparti pour la forêt, ca fait un petit moment que je cours tout seul mais voilà un coureur qui me rattrape, je le suis encore quelques temps puis de nouveau le silence…je grignote frequemment et gels et barrres passent très bien, ca me rassure, car l’alimentation est toujours primordiale . 

Probablement la section la plus fun et la plus sauvage, on passe dans de jolis endroits , mais ca glisse avec toutes cette boue et je me ramasse une bonne gamelle sur une pente boueuse mais fort heureusement sans gravité, je repars un peu tremblant …passage de ponts, franchissement de troncs effondrés, rien ne nous est épargné…
au detour d’un chemin je debouche sur une route et traverse un petit village, le fléchage me ramène vers la forêt et je ne suis plus très loin du Troisième ravito, je me détends c’est cool et… bing me volià face à un brusque changement de direction…les flèches indiquent la gauche, je regarde et vois effectivement des rubalises et marques sur ce talus qui monte de façon abrupte, c’est la sale blague du coin…je monte à 4 pattes en m’aidant des mains et de branches mortes que j’utilise comme des mini piolets, mes chaussures glissent, c’est pas franchement facile… je peste et gravis la bosse sous les yeux effarés de promeneurs avant de poursuivre sur une longue ascension qui m’amène directement au CP 3. 

j’en profite pour récupérer les victuailles que j’avais déposées et laisser le t shirt a manches longues ca fait ca de moins a porter…la section qui suit est sensée etre la plus courte : 13 kms. Ca commence par une montée, puis des descentes qui s’enchainent, toujours dans de jolies forêts . C’est un peu moins  boueux , mes pieds sont presques secs, les jambes commencent a etre lourdes , je continue a marcher en montée et trottiner en descente . Arrivé au 62 km je me fais un bon coup de flip, je pense avoir loupé le dernier ravito, je n’ai plus d’eau, j’ai un passage à vide. Arrive un passage dans les rochers , un photographe me dit : t’es a 500 metres du ravito…en fait je suis pas très frais , j’ai zappé que c’était au 65eme et pas au 62eme…je respire et repars finir ces 500 metres entre 2 glissades . 


La pluie commence a tomber je decide de sortir la veste et range le reste dans le sac. Dernier remplissage de bidons je retrouve des concurrents du 55. tout le monde repart en marchant, je trottine, un escalier un petit bout de route et de nouveau la forêt. Pour cette dernière partie il ya encore un bosse à négocier, une ascension longue. Il me reste encore des forces et 13 bornes. La montée commence sur une route goudronnée, ca monte facile j’en profite pour marcher rapidement, puis ca monte moins, je cours, je reprends un gel, j’ai la gniak, j’ai envie de finir… derniere montée ou presque du parcours, je marche vite et je rebois , la pluie s’est calmée, j’ouvre la veste. Ca y est la derniere montée est finie , je me relâche et cours , j’arrive même à accélérer, il reste encore 7 kms , je sors un gel à la caféine, ca passe et ca me revigore, j’envoie. J’ai la pêche, ca descend tranquillement c’est parfait pour courir. Je remouille mes chaussures./ chaussettes dans un passage boueux, qu’importe, je continue. Un petit passage goudronné et une derniere montée, je marche, pour repartir de plus belle. Derniers kilomètres j’accélère, un randonneur me dit qu’il reste 500 mètres j’appuie un peu plus, passe le viaduc et accélère encore pour franchir l’arrivée après 9H55 d ‘efforts…Quelle balade !





alimentation :

Les gels liquides overstims, le top 
le gel à la caféine : parfait pour finir 
les barres salées : impeccable meme a 6 heures du mat’, ca passe. 

Matos :


  • Short et cuissard + booster 
  • T shirt, manchettes et gilet hydrogen north face 
  • T short ML craft 
  • Veste hybrid trajectory 
  • Buffs X2 
  • Brooks pure grit (note le grip de ces chaussures est quand meme limite.. ;a voir si la V2 a corrigé ce point)


Super glop :

- l’équipe organisatrice : ils ont été adorables et nous ont choyé comme des poneys de course ;o) 
- le balisage : certainement le meilleur balisage que j'ai vu sur un trail, dès que j’avais un doute un pannonceau ou une fleche à la chaux me rappelait la bonne direction (meme si un certain nombre de pannonceaux ont été arrachés … force est de constater que le debalisage est un sport assez répandu...)
- la course elle même, certainement le trail qui ressemble le plus à un trail dans tout ce que j’ai couru jusqu’à présent ! 

moins glop :

- les passages bien techniques et glissants : certes ca rajoute du fun et un côté baroudeur au truc, mais est ce vraiment nécessaire quand t’as couru 60 bornes et que tu risques de te planter méchamment ? 
- le debalisage sauvage..une chose est sure , y a des  c**ns partout...pas cool 

lundi 13 mai 2013

Minimalisme, drop et ultra trail ...humbles considérations sur la course à pied et le minimalisme


La premiere fois que j'ai fais un ultra (nb pour autant que ca rentre dans la categorie ultra avec 80 kms et 1600 D+, mais ca c'est un autre débat...) , l'ecotrail de bruxelles, j'ai décidé de courir avec mes bonnes vieilles nike pegasus , réputées pour leur amorti et leur confort, même sur du long. Au final, j'ai eu mal aux jambes pendant 3 jours et j'ai eu suffisamment mal pour descendre les escaliers en marche arrière et marcher comme robocop, je m'étais dit qu'il y avait certainement un truc:
soit je manque d'entraînement et il va falloir augmenter encore mon volume d'entraînement (arg...)
soit j'agis sur d'autres paramètres comme les chaussures par exemple...

L'an passé c'est le moment où j'ai aussi commencé à m'intéresser au minimalisme. Après la lecture de born to run et le visionnage de différentes videos, la lecture du blog d'Anton Krupicka , j'ai commencé à me dire que ma vision de la course à pied avait peut être été faussée. "Less is more" dit l'expression, appliquée à la course à pied, moins d'amorti pourrait être bénéfique pour le corps sur le long terme (voir à ce propos ce blog en particulier pour ces nombreux posts sur le sujet)... bref, en pleine crise existentielle je me suis penché sur la question minimaliste et j'ai commencé à recourir pieds nus sur la plage, mais aussi à tester d'autres modeles de chaussures: minimus MR 00 (zero drop , zero amorti...), MT 110 de new balance (les pompes d'Anton...) , pure Flow et Pure grit (les pompes de Scott Jurek cette fois...) : 6 mm de drop et un peu plus d'amorti, sans rentrer dans la case coussin d'air/gel/ ressort ou autre.

Bilan: j'ai eu mal aux mollets en voulant aller trop vite (trop de kms trop vite) et fini par adorer courir en brooks : flow pour la route et les jsentiers cool et grit pour mon usage trail de tous les jours. En revanche quand je me suis inscrit à l'ecotrail j'ai recommencé à courir en nike en parallele, me disant que ces chaussures sans sur amorti seraient insuffisantes pour parcourir 80 kms sans bobo...
force est de constater que j'ai de toutes facons eu mal aux jambes en arrivant...d'où ré interrogation, re questionnement métaphysique. Quand on lit born to run on ne peut qu'etre impressionné par les distances parcourues par les indiens de la mesa qui utilisent des sandales bricolées a partir de vieux pneus... sans éprouver de douleur particuliere , ni lésions particulieres sur le long terme...
Pour le trail de la mazerine de cet hiver (février, -3°C, 62/67 kms ...distance variable en fonction du nombre de fois ou on se perd :p)j'ai voulu tester les grit sur du long. je n'ai couru qu'avec ce genre de chaussures depuis l'ecotrail et je n'avais aucune envie de recommencer avec des chaussures sensiblement plus lourdes. Donc j'ai couru tous mes entrainements avec mes brooks (flow ou grit) et utilisé les grit pour des sorties de plus en plus longues juqu'a 2H30 dans els 3 semaines qui ont précédé la course. O surprise, pas de douleur particuliere, pas d'ongle particulierement noire, pas d'ampoules et grosso modo une recuperation qui semble plus facile...arrive le jour de la course, le sol est gelé, il fait super froid (cf compte rendu de course) , je cours en 6H54, sans jamais me mettre dans le rouge, je finis certes fatigué, mais globalement en bon état, sans jamais avoir eu l'impression que l'amorti était insuffisant. course le samedi, je scrute attentivement les effets sur mon corps les jours suivants, j'ai mal aux jambes pendant 3 jours mais je descends les escaliers en marche avant et je marche à peu près normalement, avec certes quelques raideurs mais rien d'alarmant...fin de semaine je suis de nouveau d'attaque, juste un peu fatigué. J'ai recommencé à courir rapidement , sans souffrir plus que de raison...
Lorsque j'ai décidé de m'aligner sur le 80 kms de Marche en Famenne je n'ai pas réfléchi sur les chaussures, j'ai directement opté pour les grit (avec le recul la meme chose avec du grip aurait sans doute été un meilleur choix ;o) ). Une semaine après la course, le constat est le même que précedemment j'ai beaucoup moins mal, je récupère plus vite (je suis allé courir hier soir pour voir...pas de souci, je ne suis pas encore complètement remis mais je peux courir cool sans être particulièrement en souffrance).
Note: ces deux dernieres courses j'ai couru à un rythme moins élevé que sur d 'autres, notamment la derniere car le profil plus cassant que mes parcours habituels m'ont fortement freiné;o) mais j'ai pu finir en courant, nettement plus vite qu'à mon 80 k précédent ou après les 46 premiers kilometres ca s'etait reduit a passer en mode survie, donc a priori une gestion de course plus raisonnée aussi (l'expérience aidant)

En synthèse, je suis persuadé que le fait de courir avec moins d'amorti et moins de drop a influencé ma pose de pied, j'attaque beaucoup plus par la partie mediane que le talon et j'ai l'impression que ma foulée est plus légère et engendre moins de chocs.La fatigue reste quasi identique soit dit en passant, courir reste toujours un effort et un ultra ce n'est pas tout à fait une balade ;o)
Ca ne m'empêche pas de courir vite en descente dans els cailloux ou sur des pavés, du moment que ce n'est pas trop technique jen'ai pas vu de différence marquante .
La récupération est plus rapide et moins douloureuse
l'usage des chaussures de ce type doit se faire proggressivement dans le temps et de manière raisonnée (cf une petite recherche sur google donne plein de résultats, autant de lectures a parcourir avant de s'y mettre pour éviter d'avoir mal aux mollets...) , sans quoi on risque de se blesser ou à tout le moins d'avoir mal partout, surtout aux mollets en ce qui me concerne
N'est pas Anton Krupicka ou un tarahumara  qui veut, il faut savoir rester réaliste par rapport à sa propre pratique et sans cesse se rappeler le mot

"PROGRESSIVITE"...

on peut parocurir des distances importantes avec des chaussures minimalistes, tout dépend de son entraînement. Pour preuve, la première femme (Ruby Muir) sur les 100 kms de la tarawera trail  a couru l'intégralité du parcours en five fingers... dans un temps de 10H30 soit le 7eme temps au scratch...ca laisse songeur !
un truc qu'on évoque finalement peu sur le sujet, courir avec des chaussures moins amorties est aussi source de plaisir, puisqu'on a l'impression de continuer à progresser en s'adaptant à une nouvelle façon de courir , perso ca a renforcé mon envie de courir !

mardi 7 mai 2013

Anton Krupicka la super star du trail? de l'influence du marketing sur nos achats


La reconnaissance dans le monde du sport passe bien souvent par le sonsoring. On se souvient avec emotion d'Andre Agassi dans les années 90 qui avec Nike avait fait un veritable tabac , les short en jean et fluo se vendant comme des petits pains... aujourdhui Nadal ou Federer ont leurs lignes dédiées  idem pour les chaussures Nike a même remis au goût du jour les anciennes air jordan et revend des modeles anciens à des prix sky rocket...idem en kite avec par exemple  Ruben Lenten  ou en windsurf avec le harnais série spéciale de Gollito Estredo.

Jusque là le marketing avait , un peu, épargné le monde du trail, pas assez visible, donc pas suffisamment rémunérateur. l'arrivée de Kilian Jornet a un peu changé la donne, du moins en europe, avec une exposition médiatique intense et des défis retransmis sur des médias nationaux (UTMB, Kilian Quest ...). Outre atlantique des évènements comme la western states ou  la badwater ont aussi attiré l'exposition médiatique, quoi de plus normal. Au coeur de cette petite communauté du trail et de l'ultra, Anton Krupicka apparaissait un peu comme un ovni: palmarès éloquent, look beatnik/ sauvage des bois ce coureur exceptionnel s'est attiré une popularité internationale importante, tout le monde, ou presque a vu ces photos de lui courant torse poil dans les bois avec des chaussures super fines.

Et le marketing s'en est mêlé, d'abord avec les chaussures d'Anton , New Balance ayant lancé les MT 110 avec l'aide du gourou (chaussures que j'ai d'ailleurs et que j'adore...), des modeles low profile , avec un drop de 4 mm, puis toute la série des minimus qu'Anton a largement promue au 4 coins du globe.
L'engouement pour le coureur barbu ne s'est pas arrêté là puisque Ultimate direction a fait un véritable carton avec sa signature serie...le modele de tonio est aujourdhui en rupture de stock au grand dam de ses fans  et de ceux qui ont bien envie de le tester (j'en fais partie!, ultimate direction si tu m'entends je testerai bien ce sac! ;o) )
D'ailleurs UD n'y est pas allé de main morte pour la lancement de ces produits puisqu'ils ont lancé pas moins de 3 sacs avec chacun une signature différente (Scott Jurek himself et Peter Bawkin complétant les rangs)...et ils ne se sont pas arrêtés là puisque la marque américaine vient de lancer la Jurek collection !
Ce matin je check le blog d'anton et paf voila qu'il a signé un partenariat avec Buff qui vient de lancer...la collection Anton Krupicka ! une série de 9 produits qui vont du bandeau au buff classique en passant par  le short et le tank top AK. a ce propos je me demande si vendre des t shirts (et plus largement des vetements) sous la signature d'un mec qui court les 3/4 du temps a poil ou presque ca a du sens? :o)

bref quelques petites réflexions sur le marketing et l'influence que cela a sur nos habitudes de consommation meme dans un petit univers comme le trail et l'ultra trail...