dimanche 27 mai 2018

20 kms de bruxelles 2018: 20 kilomètres et combien de bouteilles

Courir en ville dans la foule n'est pas la façon dont je m'éclate habituellement . trop de monde, trop de temps à attendre ... bref j'ai toujours trouvé une bonne excuse pour ne pas y aller. Mais cette année, mon collègue m'a demandé de le représenter car il était malheureusement malade. L'occasion était trop bonne de tester la course la plus célèbre de belgique. 

L'attente:

comme d'hab avec autant de monde, c'est la cohue et c'est assez inconfortable. disons a minima un quart d'heure si on se fiche de l'endroit où l'on va être. Le système de sas permet en principe de répartir les gens mais un certain nombre de personnes n'avaient visiblement pas compris le système de couleurs et de sas... S'il pleut vraiment ca peut etre pénible d'attendre 20 ou 30 minutes ...ce matin on a eu le droit a des petite gouttes... 
j'ai complètement bavé sur le drone en vol stationnaire au dessus de la foule ...énorme, le genre d'engin pro qui peut te tracter en skim !
En bon traileux je suis parti avec ma gourde et mon SJ 3.0 qui a très bien supporté l'aventure. 

La course :

sur ce sujet pas grand chose à dire , le parcours emprunte largement le chemin du marathon et semi de Bruxelles et ca reste 20 kilomètres. 
Beaucoup de points de ravitos sur le parcours de l'eau sur 6 ou 7 points et une distribution d'isostar.  
Enormement de joelettes et de fauteuils roulants poussés par des volontaires , c'est top comme évènement de ce point là. 
Je pars dans l'avant dernier sas, plutot marchant que courant et declenche mon garmin au top depart ce qui n'est pas nécessaire le temps de course n'etant lancé que 200 metres plus loin au passage des bornes , bref, je pars avec 2 minutes de decalage mais qu'importe, la foule est compacte , les gens courent partout sur les plate bandes, les trottoirs et la route... premier kilometre super poussif j'essaye de dépasser mais ca rame... une premiere montée et c'est l'occasion d'accélerer, nombre de participants choississent de marcher. 
tunnels, pavés , puis arrive le bois de la cambre ca monte là aussi et la foule reste super dense , je prends mon mal en patience et grapille un isostar au passage, nécessaire de boire sous cette chaleur. 
10e kilomètre , un DJ sur une plateforme envoie du son mais j'ai un casque pour rester dans ma bulle ... 
on redescend boulevard du souverain c'est long mais les kilomètres défilent et ca court un peu mieux. 
On reprend l'avenue de Tervueren c'est l'heure d'engager ce qu'il reste de forces dans la bataille... 
j'accélère comme je peux dans la montée , l'arche se profile , encore un kilomètre , on croise un mec sur une civiere sous perf' , ambiance ... 
l'arrivée bientôt et l'heure de rentrer ... 

 Au final, ce format de course n'est vraiment pas mon terrain d'expression favori, mais ca reste un bon exercice pour travailler la vitesse. LE slalom dans la foule ajoute encore du travail sur les relances ... 

bilan du jour: 550 interventions de la croix rouge quand même... 

Glop :
  • le parcours reste un joli parcours dans Bruxelles 
  • Le côté solidaire de la manifestation: 62% des coureurs courent dans une équipe 
  • une grosse organisation plutôt bien rodée , chapeau bas pour gérer potentiellement 40 000 personnes dans cet espace!

Pas glop :

  • le monde , mais  ca on n'y peut pas grand chose , vu le succès de la manifestation ! Agoraphobe, cette course n'est pas pour toi!
  • le rapport kilomètres / prix : 25 euros pour 20 bornes ? sérieusement ? mais bon à 70 euros le marathon de Bruxelles c'est presque idem
  • l'impact écologique de la manifestation, les bouteilles plastiques volent en tous sens et jonchent la chaussée par centaines ...c'est moche et on se demande vraiment où sont les éco citoyens ...(dans ton ...) très difficile  de trouver des gens qui jettent leurs bouteilles dans les poubelles pourtant prévues à cet effet!
  • idem pour les gels et autres barres ... c'est vraiment crade comme course ... mais apparemment tous les marathons sont comme ca aussi?


vendredi 25 mai 2018

Ton sac...customisé

Une innovation que j'avais un peu zappé mais que je trouve très sympa. En effet, Raidlight propose dans sa gamme de produits made in France de réaliser des sacs avec un graphisme personnalisé directement depuis son site. on télecharge une photo, on choisit son texte et pouf 2 semaine s plus tard on dispose d'un sac customisé ! 

Si l'idée de la customisation n'est pas nouvelle et plutot en vogue, en revanche elle est assez unique en matière de sacs de trail. 

  • 174,95 euros le sac responsiv 10 litres personnalisé
  • 199,95 euros le modele 18 litres

Pour les groupes raidlight propose également de realiser un buff personnalisé a partir de 10 unités , plutot sympa aussi. Sur le même principe , on telecharge sa photo et ...go !


Solutions de portage en trail que prendre et pour quel usage ?


Grand sujet ouvert à moult débats , la question du portage en course à pied et plus particulièrement en trail soulève de nombreuses questions et des choix d'équipements différents, et c'est tant mieux.

Que prendre comme support pour emmener son matériel, quels modèles, quelles marques, autant de questions sans fin car disons le d'emblée, le choix du matériel reste d'abord et avant tout dépendant des préférences personnelles…et rien ne remplacera le test in situ!

Course courte (jusqu'au semi)


Pour les petites sorties , l'entraînement en général et jusque 20 kilomètres environ le portage peut rester light et faire appel à des solutions variées :



La ceinture porte gourde


Issue directement des années 80/90 et du "fameux sac banane", la ceinture porte gourde trouve toujours ses adeptes.

Elle permet d'emmener une gourde, et souvent des gels ou barres , voire un téléphone pour les plus grandes.

Trouvable a tous les prix , cette solution de portage est plutôt simple et permet de gérer la majorité des courses d'entraînement. l'accès à la boisson est simple et la recharge aux ravitos facilitée. 

En course plus longues je la trouve plutot inconfortable et le ballotement de la bouteille , meme si la ceinture est bien ajustée ne me convient pas franchement en termes de sensations.



La ceinture élastique


Version moderne de la banane, la ceinture en tissu élastique a fait son entrée dans les solutions de portage avec différents modèles qui proposent le même principe: une ceinture de type élastique qui épouse le corps et permet de garder ses objets près de soi. L'inconvenient de ces solutions est la capacité souvent limitée de ces ceintures qui ne permettent d'emporter qu'un minimum de matériel. Pour les plus grands modèles, les GS modernes entreront mais resteront difficilement accessibles. Autre inconvénient cette ceinture étant très proche du corps elle va s'imprégner de l'humidité issue de la transpiration. S'il fait chaud , cela risque d'empirer.

le modele Flip Belt .

Le maillot ou le short  à poches


L'idée derrière ce concept est de reporter le port de charge sur les vêtements plutôt que sur un sac. WAA a particulièrement développé ce concept avec ses maillots manches courtes ou longues et autorisent le port de charge pour des courses courtes ou plus longues , pourvu qu'il y ait des ravitos.

Outre le prix, ces maillots doivent être bien ajustés avant achat pour une bonne utilisation, car trop grand , le maillot risque de balloter et de créer des points de frictions.

Pour les shorts , on trouve là aussi de tout...des modèles haut de gamme comme le raidlight ou le salomon à des modèles plus abordables comme chez Decathlon.

Clairement si on charge le short il faut que la ceinture supporte la charge au risque de voir le short glisser et descendre, ce qui peut s'avérer fâcheux … si le principe de pouvoir porter son gsm, une flasque (voire 2 , des barres dans son short est intéressant je trouve que cela manque cependant de confort et que l'appui sur la partie ventrale n'est pas confortable…

Le mini sac à dos


Le sac à dos reste la solution la plus simple à mettre en oeuvre pour porter ses affaires et garder les mains libres. En revanche , avoir un sac à dos est somme toute assez encombrant, quand on veut faire une sortie rapide ou travailler sur des intervalles, le sac peut s'avérer gênant même si léger.

Dernièrement, Fitly,  un nouveau venu, a proposé  un concept de mini sac à dos assez intéressant car il se focalise sur le port de quelques effets personnels très limités (une mini flasque , des clés , une cb, le téléphone …) et réparti le poids entre le haut du dos (le téléphone notamment) et la partie pectorale en ajoutant des sangles pectorales latérales pour avoir a porter de main des petits objets qui seront sécurisés et ne bougeront que peu (un badge d'accès par exemple , des clés ou une CB…)

L'avantage serait de permettre un port de charge légère en minimisant l'encombrement ce qui pourrait être tout à fait intéressant pour des sorties rapides pendant la pause déjeuner pour courir avec son téléphone sans l'avoir à la main ou dans la poche.

Limite de cette solution: le prix qui est plutôt élevé pour un mini sac (79 €…) et l'encombrement qui reste une limite pour les courses courtes et intenses ou je recherche un maximum de liberté. Par ailleurs le petit nom de ce sac c'est "sub 45" car il est prévu pour les sorties inférieures de 45 minutes max ... 

Mais les tests de la bestiole sont plutot encourageants et je trouve cette solution très intéressante pour les sorties "lunch time" où avoir son téléphone à portée peut être intéressant (appel urgent notamment…) voire pour l'entrainement tout court afin d'avoir toujours le telephone avec soi ce qui reste un gage de sécurité…

Quelques liens vers des tests du Fitly :


Rien de tout ça … l'approche minimaliste


Courir les mains dans les poches ou presque ca reste possibe sur des distances courtes… quand on a besoin d'un peu d'eau (une bouteille de 500 ml …) et basta a quoi bon prendre un sac? Pour ca, soit on peut partir avec une bouteille à la main, avec un bouchon sport pour boire facilement en cours de route, soit opter pour un porte bouteille de type grip, une solution peu utilisée en Europe mais très prisée outre atlantique.

L'avantage est le poids et l'encombrement très faible de ces solutions, avec l'inconvénient majeur de devoir apprendre à courir avec une gourde à la main (certains ne supportent pas…) . Autre inconvénient, on fait derechef le tri dans ses petites affaires et on se focalise sur l'absolu nécessaire et le téléphone passe à la trappe… 

Mon choix perso


Adepte du courir léger , je pars en général avec une bouteille à la main sur mes entraînements courts éventuellement une pate de fruit dans la poche (généralement jusque 20 kms je ne prends que de l'eau), une clé, un billet ou une CB… pour la musique , j'utilise un MP3 super leger qui se clipse directement sur le short.  Cette solution ne nécessite pas un investissement particulier (sauf à utiliser une bouteille particulière), seulement un peu d'entraînement pour courir avec une bouteille à la main. Pas de téléphone non plus en règle générale, ce qui n'est pas forcément très malin...cette organisation me permet de gérer toutes les sorties jusque 15 kms, voire 20 si pas trop chaud (soif). 



Course longue (jusque 50 kms avec ravitos )


A partir du moment où on rentre sur une course de moyenne distance (ou longue distance , tout est question de perspective…) le port du sac à dos s'impose. Si la météo est super stable et pour les plus rapides, il sera sans doute inutile de se surcharger en matos et on peut envisager de faire la course ou la sortie sans sac à dos , en s'appuyant principalement sur les ravitos. Cela nécessite d'avoir des ravitos assez rapprochés car porter plus d'un litre sans sac est fatigant (soit 2 flasques  ou 2 bouteilles de 500 ml à la main…).



Pour les plus aventureux , on peut mixer porte bouteille et maillot ou short a poches pour porter ce qu'il faut avec les limites de ne pouvoir emporter de veste suffisamment prtectrice en cas de changement de meteo…

La ceinture banane / porte bidon reste une option si on court léger , certaines autorisant des poches plus grandes pour glisser une petite veste.

Sinon le recours  au sac devient alors une quasi nécessité…

Du sac de course …


Pour le sac , là aussi les options se sont multipliées… de sac à dos classique, le sac de course et en particulier le sac à destination des traileurs de tout poil, est devenu l'objet d'un marketing intensifié et les gammes proposées sont aujourdhui aussi larges que profondes…

Volume


Pour le volume, l'idéal, notamment en course est de courir en focntion du volume nécessaire qui ne sera pas le même suivant la durée de la course et le matériel nécessaire, des ravitos sur la course .

Ainsi, par beau temps stable un sac de 2 litres peut être suffisant si on emporte le strict nécessaire : gels , barres , telephone, couverture de survie (obligatoire sur pas mal de courses) et de l'eau, 1 litre environ.

Pour la plupart des courses un volume de 5 litres permet de gérer confortablement la plupart des situations sans pour autant avoir l'impression de traîner un âne mort lorsque le sac est vide (parce qu'avoir une collection de sacs , c'est bien beau mais ca coute cher, ca pollue et ca prend de la place…).

Si la course, ou les conditions imposent un peu plus de matos (un pantalon et une veste imperméables, de la nourriture en plus , un vêtement plus chaud ….), le 5 litres pourra cependant s'avérer juste et il faudra envisager la catégorie supérieure, 8 à12 litres .

Au delà on passe sur un gros volume qui sera réservé aux ultras, mais pas mal de coureurs aiment courir avec des sacs plus volumineux meme sur des courses de 50kms pour plus de confort et de facilité (comme avec le AK mountain vest par exemple qui propose pas mal de poches en accès direct, plus que la race vest de 10 litres). Là c'est vraiment une question de préférences personnelles et de confort.

Race vest ou sac à dos ? Du confort en course …


S'il y a quelques années les race vests demeuraient relativement marginales sur le marché du sac de trail (les premières itérations ont été introduites par raidlight puis Salomon et UD ), aujourdh'ui force est de constater que le marché offre pléthore de modèles.

l'offre s'est développée et c'est tant mieux pour le consommateur qui aura le choix entre pas mal de marques et de gammes de prix de 25 €pour le modele Decathlon de base à plus de 150 € pour les modèles les plus onéreux.

La vraie différence, au delà du prix, à mon sens,  se fera sur le confort de course, notamment après des heures et des heures d'utilisation, le poids du produit (encore que le modèle de Decathlon à 25 € soit l'un des plus légers qui soient…) , l'accessoirisation (les petits plus qui font la différence entre un bon sac et un excellent sac…), le ou les systèmes d'hydratation possibles (voir infra)

La marque reste comme dans d'autres domaines un critère de choix mais force est de constater qu'aujourd'hui il est très rare de trouver de mauvais produits sur le marché. Cependant l'hyper spécialisation que l'on peut rencontrer dans certains domaines, appelle a une certaine étude de marché perso avant d'acquérir un sac qui pourra potentiellement s'avérer indapté à la pratique de la personne (par exemple et pour caricaturer un sac de 15 litres pour faire des courses de 20 ks ne sera sans doute pas le plus léger et à l'inverse un sac de 2 litres sera sans doute trop limité pour une personne souhaitant se faire un off de 80 kms sans ravito…)

Ici, pas de recommandation particulière, si ce n'est de bien analyser son besoin avant de regarder les options, ne pas craquer juste pour la couleur, la marque  ou un accessoire particulier. L'idéal est encore d'essayer, ou a minima de lire les critiques que l'on peut trouver sur tel ou tel modèle (le web regorge de tests variés!)

Par ailleurs, un essai sur 20 kms ne suffit généralement pas pour apprécier pleinement le confort d'un sac, rien ne remplace une bonne course d'au moins 50 bornes … ca permet aussi d'essayer le sac avec les variations de volumes qui interviennent en course , un facteur non négligeable sur le confort.


Système d'hydratation


Le monde se divise en deux quand il s'agit d'hydratation, ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent t, les flasques / gourdes vs les poches a eau.

Si les flasques et gourdes facilitent le remplissage permettent d'équilibrer la charge notamment en permettant le port sur l'avant (comme sur les race vests/ gilets de course) elles sont en revanche plus fragiles que les poches a eau qui ont pour principal incovenient de mettre la charge dans le dos. Autre intéret des flasques a mon sens c'est de savoir ce que je bois en course ; contrairement à la poche à eau. 

Après c'est typiquement le genre de truc qui dépend des habitudes de chacun et des préférences en course.

Pour varier entre boisson isotonique et eau claire par exemple les flasques sont plus simples (meme s'il existe des poches à eau avec 2 tuyaux pour avoir les deux à porter et un robinet pour chnager de tuyau).



Mon choix perso :


S'il ya un domaine où j'ai investi (mis a part les chaussures ou la forcement j'ai plusieurs paires…) c'est bien le sac à dos .

Mon premier sac était un salomon que j'utilise encoe pour de la balade ou le VTT.

Pour le trail plus spécifiquement j'ai un Nathal HPL 020 qui est un peu un ancêtre des sacs de type race vest puisque le harnais du sac est très proche des race vests mais moins confortable.

Pour la race vest justement j'ai un salomon adv slab 5 litres qui a deja pas mal de bornes a son actif et la race vest d'ultimate Direction SJ 3.0 . J'ai par ailleurs la veste de course de Decathlon.

De ces 3 modèles, difficile de dire si j'en préfère un (plutôt 2 en fait). Le D4 est très bien pour l'entraînement au delà de 20 kms mais je le trouve moins confortable et moins  pratique en course que mon Salomon ou UD. 
Le salomon a pour lui un confort top et une poche kangourou sur l'arrière du sac qui est tout simplement géniale pour y glisser une veste ou une gourde en cours de course sans avoir a enlever le sac, un sacré gain de confort et de temps … la limite de ce sac vient peut etre de son volume qui est petit (meme si le tissu est super extensible) et de sa relative fragilité , par ailleurs les poches sur les cotés sont relativement petites et pas toujours super accessibles.

Pour le SJ 3.0 , le premier point fort reste le confort , on le sent très peu et même après des heures de port je n'ai pas éprouvé de douleur ou de sensation de frottement comme avec le salomon. La qualité de construction est également supérieure a ce que j'ai vu sur d'autres marques, même si c'est un peu moins léger que d'autres sacs (salomon notamment). L'accès aux poches avant est top et la poche arrière permet d'emporter une flasque additionnelle ce qui est top lorsqu'on est sur etape longue ou il faut pas al de liquide… Seul point faible de mon point de vue c'est l'absence de l'équivalent de la poche kangourou arrière du Salomon (que l'on trouve par contre sur le sac decathlon de 10 litres dans sa version de 2018). 


Ultra (+50 kms) et au delà...


Pour l'ultra le sac devient indispensable même pour Killian Jornet qui avait pourtant gagné l'UTMB avec un sac banane en poussant à l'extrême son raisonnement du minimalisme et de l'optimisation du matos  (courant en ski alpinisme). D'ailleurs , dans les réglements de course on voit de plus en plus une liste de matériel conséquente et l'obligation d'avoir un sac à dos.

Ici le confort demeure une priorité absolue et prend le pas sur la légèreté ou le look. On doit d'abord être à l'aise et ne pas avoir de bobo occasionné par le sac , au risque de souffrir sur quelques kilomètres (échauffements, douleurs, frottements …). tester la bestiole sur un nombre important de kilomètres dans différentes situations s'avère donc indispensable avant de tenter l'aventure (sous la pluie , le soleil , a plein, a vide, par dessus un t shirt , par dessus une veste ...)

Au niveau volume, du fait du matériel obligatoire parfois conséquent , le volume des sacs a tendance a augmenter . Un 10/12 litres apparait comme un minimum bien souvent, en deçà ca risque d'etre trop juste voire inconfortable. Par ailleurs si le sac est petit et rempli il est plus difficile d'y retrouver quelque chose notamment en cas de controle inopiné (la technique du zip lock avec le matos obligatoire est alors un bon truc..

Au niveau testing il est intéressant de courir avec le sac bien plein (si on envisage d'emporter plein de vêtements par exemple) mais aussi quasi a vide, car le volume du sac va varier au sein d'une meme course notamment en fonction des ravitos (les gourdes sont pleines en sortant et souvent vides an arrivant…) ou de la nécessité d'emmener telle ou telle piece d'équipement (exemple une veste de pluie sur une section ou la meteo s'annonce cata…)


En conclusion ... 



En résumé, rien ne remplacera le test in situ des différentes solutions de portage pour voir celles qui conviennent le mieux et sont le plus adaptées à sa pratique. Par ailleurs, il s'agira de bien cibler son choix en fonction de ses objectifs persos pour avoir le matériel le plus adapté possible (ni trop , ni trop peu…). Après c'est aussi une question de gout, de couleurs et … de budget.

lundi 21 mai 2018

10 trucs pour l'ultra ...

Une panoplie de 10 trucs simples pour survivre en ultra en course ou à l'entraînement ou tout simplement apporter un peu plus de confiance et de sérénité et aller au bout du voyage dans les meilleures conditions possibles…




1 laçer ses chaussures comme un pro


Rien de plus rageant que de devoir s'arrêter pour refaire les laçets sur une course… bon d'accord ca prend 10 secondes mais ça énerve …

Pour éviter ça la meilleure solution que j'ai testée ereste le double nœud mai pas dans sa forme classique (un nœud puis un autre). Il s'agira alors de faire un nœud normal en repasant la boucle deux fois au lieu d'une. Simple et super efficace!


2 changer de T shirt en cours de route


Ca paraît bête comme chou mais ca apporte un certain regain de fraîcheur notamment quand il fait chaud ou lorsqu'il pleut et ca permet de repartir un peu ragaillardi. Marche aussi avec les chaussettes / chaussures (a condition qu'elles soient bien faites au pied)


3 decouper la course en sections


Un grand classique qui ne demande pas beaucoup d'entraînement. Le jeu est simple, plutôt que de considérer la course dans son entièreté et s'infliger un hoc psychologique non nécessaire , je découpe la course en sections et d'un coup ca va mieux : 25 bornes jusqu'au prochain ravito c'est comme ma sortie de dimanche sous le soleil… A l'inverse je me souviens d'un sournois qui avait affiché un carton à la sortie d'un des premiers ravitos de la Saintelyon disant "allez courage plus que   50 bornes !" d'un coup ca refroidit un peu , même si ça m'a fait marrer.


4 vider l'air de ses gourdes ou de son camel bag

Le traileur est un animal comme les autres et certains ne supportent pas le floc floc de l'eau dans les flasques ou pire dans le camel back . Pour ca rien cde plus simple une fois remplie la poche a eau on la retourne et on aspire l'air par le tuyau ou le goulot et hop, ca réduit très fortement les floc flocs intempestifs !




5 prévenir les ampoules


Vaste sujet en ultra, tout le monde ou presque, souffre des ampoules et autres joyeusetés du même acabit. Pour ca la crème anti frottement marche bien (la NOK est très utilisée mais les crèmes pour les fesses de bébé fonctionnent aussi , testé et approuvé!) , le talc pour certains mais aussi les chaussettes: les chaussettes à orteils ça m'a changé la vie de ce point de vue … parce que même un pied entraîné peut souffrir...maintenant des compeeds dans le sac a dos c'est pas mal non plus si ca se dégrade …




6 emporter un petit lecteur MP3


Une bonne playlist ca peut aider à surmonter une mauvaise passe plus facilement, s'accrocher et finir. Un petit "back in black" et t'es reparti comme en 14…




7  Ne jamais, jamais (les nourrir après minuit) tester des gels en course:  


ce qu'on ingere devra avoir été testé à l'entraînement et si possible dans des conditions similaires à la course… pourquoi? Tout simplement parce que le gout d'un aliment peut être différent en course et spécialement s'il fait chaud (ou froid)… donc méfiance avec ce qu"'on ne connait pas pour éviter les désagréments...






8  Les protéines ca aide sur le long…


Boire et retaper ses réserves de glycogène c'est bien et nécessaire mais pas suffisant sur le long… les BCAA peuvent vraiment aider à préserver le squelette des fibres musculaires et limiter la casse qui intervient immanquablement sur du long… pour aller au bout les protéines son tes amies … Pour plus de renseignements Nicolas Aubineau en parle très bien ici :




9 back up plan


Un petit truc bête comme chou mais qui peut éviter une galère en cas d'abandon, de blessure ou de gros ras le bol à l'entraînement: prévoir un peu de cash, une carte de transport si adaptée pour rentrer en train ou bus si nécessaire sur sortie longue. Au delà de ca sur un training vraiment long si l'envie t'en prends tu peux meme aller te taper un coca bien frais en terrasse ou ailleurs:p




10 avoir envie …


Pour aller au bout d'un truc difficile rien ne vaut la motivation. Et l'envie de courir y est intimement liée. Donc oui l'entraînement est long, difficile et parfois ch***t / pénible, mais nécessaire. Mais c'est là aussi ou l'on peut puiser de la motivation …Savoir pourquoi on le fait permet de mieux supporter les moments difficiles et de continuer. 

De l'usage de la musique en course : playlist / matos ...


Pour l'entraînement, bizarrement, depuis un an j'utilise beaucoup moins de musique (alors que j'étais accroc). En revanche lors de mon WEC je me suis aperçu que ca restait une top option car être seul littéralement pendant des heures et devoir continuer a courir peut être facilité par l'usage d'un mp3. Et d'ailleurs l'Agptek A26 s'est révélé un super partenaire pour ca!

Pour la playlist en revanche clairement c'est selon les gouts de chacun, en revanche quelques petits conseils pour éviter de devoir zapper les morceaux toutes les 5 minutes …



La playlist bourrin


Très utile les jours où il faut se  "rentrer dedans" et envoyer du lourd, la playlist bourrin comprend immanquablement des morceaux qui envoient du bois,ou  du pâté comme dirait mon pote Bjorn! C'est la place pour du rage against the machine, nirvana, bullet for valentine , guns and roses ...bref ca hurle, ca fait du bruit et ca motive.

Pratique pour les séances type VMA, intervalle training, une perf sur 10 k …

Par contre à la longue ca peut etre vraiment fatigant et on peut difficilement écouter ca pendant des heures  :p



La playlist de course


Suivant le format on peut opter pour une liste de titres adaptés  au format de la course. Sur un truc qui se court en 4 ou 5 heures on eut varier entre les extraits bourrins (voir plus haut) et des trucs plus calmes . Là ou sa ce corse c'est quand on part sur de longues courses.  Par moment ca m'est arrivé de débrancher l'ipod pour lui préférer le silence de la nature ou la conversation d'un tiers …

Pour ces playlists longues, je recommande de varier les styles pour ne pas être lassé en cas d'écoute prolongée, ca peut être le moment de mettre ces morceaux qui durent 10 minutes et qu'on écoute rarement ou au contraire varier au max. Force est de constater que je n'utilise en général que des morceaux que j'aime beaucoup et qui me procurent une émotion positive. Exit donc les balades tristouilles évoquant des sentiments mitigés (me suis aperçu que j'avais du miossec dans une playlist, même si j'adore c'est pas du tout adapté pour courir même au calme…) car sur ultra on passe par des phases de découragement et écouter un truc qui met le blues n'est pas vraiment indiqué (si en plus c'est la nuit c'est un coup à s'arrêter dormir sur un banc…) . Bref,  la playlist pour les longues sessions / courses est un savant mélange de styles, de rythme, en fonction des goûts de chacun(e)

Un truc qui marche bien pour moi ce sont les vieux tubes de mon enfance , en retrouvant notamment des versions live (le live de Talk Talk a montreux 1986 en est une bonne illustration…) ou des versions plus récentes (certaines versions sont top) comme pour Aha ou Alphaville par exemple. Maintenant c'est vraiment bien de mixer entre nouveautés , oldies but goodies et surtout varier pour éviter l'ennui autrement ca devient vite pénible si on veut zapper d'un morceau à un autre.

Sur du très long, c'est pas mal d'avoir une super longue playlist pour éviter les répétitions… pour du long c'est bien d'avoir des musiques associées a des bons moments ça peut aider; de même utiliser ses playlist a l'entrainement notamment les jours de soleil avec des super conditions, ca aide a créer des images positives qu'on peut re utiliser le jour J , surtout si les conditions sont moins fun…



Playlist, entraînement et compétition


En ultra il est vraiment intéressant de travailler sur les aspects psychologiques de la préparation en intégrant l'imagerie positive ou ressource pour surmonter plus facilement les moments de moins bien...et la musique peut y contribuer (ca c'est plutôt une question de sensibilité personnelle) mais clairement j'ai remarqué qu'associer musique et moments de réussite, peut être utile dans els moments où c'est plus dur pour passer le point dur. L'exemple de Talk Talk cité plus haut est une bonne illustration. Lassé lors d'une longue sortie (la première de mon premier WEC…) après 40 kilomètres j'ai rebranché mon mp3 et là miracle je suis reparti en trottant près pour la suite (environ 15 kilomètres sur ce coup), comme quoi les aspects psychologiques en ultra sont importants… D'ailleurs la FFA l'avait même indiqué dans le règlement des courses hors stade , point 6 page 28 du document... 

Bref, je pense qu'on peut tout utiliser comme leviers pourvu que ca fonctionne , il faut juste se connaître et savoir ce qui fonctionne le mieux pour l'utiliser à bon escient et s'aider à mieux passer ces moments de difficulté.

D'ailleurs certaines courses interdisent l'usage de MP3 (notamment pour des raisons de sécurité arguant du fait que les gens pourraient ne pas entendre des messages de sécurité , certains assimilant cela à du dopage...



Téléphone ou MP3 dédié ?


Pour une courte sortie le téléphone suffit en général mais reste assez lourd et encombrant ce qui peut être limitant si on part sans sac . Pour courir avec son téléphone, difficile de se passer d'un brassard, sauf à avoir de grandes poches (mais c'est encombrant et inconfortable) ou un petit sac (à dos ou banane) … sur une longue distance , le téléphone fait souvent partie du matos obligatoire dans le règlement et on l'emmène mais dans ces cas là on sera confronté rapidement à un problème d'autonomie de la bestiole. Avoir un téléphone pour sa sécurité c'est bien mais s'il est à plat c'est ballot … du coup sur du long, un petit MP3 léger et compact c'est plutôt top a mon sens pour assurer la partie. Apple délaissant les ipods, j'ai finalement jeté mon dévolu sur un modèle de la galaxie Amazon (test ici) l'Agptek A26. Derrière ce nom barbare , un lecteur simple, léger et fonctionnel doté d'une connection bluetooth (top quand on part à l'entrainement pour ne pas avoir de câbles…) . L'autonomie de la bestiole est plutôt bonne et permet de courir de longues heures "powered by music"…8 GO  pour 25 € environ et potentiellement jusque 24 heures d'autonomie, c'est un super deal . La seule limite c'est l'ergonomie qui reste limitée quand on la compare à l'excellence des ipods (notamment nano)…


Filaire ou bluetooth


Le BT est pratique car on a moins de fil. En revanche ca pompe sur la batterie et le casque en lui même a une autonomie limitée (4 heures ? ) donc mieux vaut lui préférer le filaire pour du long …mais sur une course jusque marathon c'est clairement une super option, moins de fils plus de fun. 


Mais où on le met le lecteur MP3 ? :)


Du fait du fil , si on veut réduire l'encombrement le mieux c'est soit de faire passer les fils sous les vêtements et de l'attacher sur le short (les pinces ca sert a ca!) soit de le mettre sur le sac bien à l'extérieur pour pouvoir élever et remettre le sac sans  s'empêtrer dans les fils justement… sur les Salomon les petites poches au dessus des poches a eau s'y pretent bien, idem sur les sacs UD(qui a même une poche qui protégé de la pluie, ce qui peut s'avérer utile, mais si c'est la grosse drache il vaut mieux le protéger sous la veste...). Pour les plus tatillons on peut même envisager un passage de câbles pour que ca n'accroche pas. Autre truc (vu à la télé;) ) accrocher le lecteur sur sa casquette s'il est super léger.

samedi 12 mai 2018

test Saucony Peregrine M V8 vs Saucony Xodus Iso M 2

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Pour le test des versions plus récentes c'est par ici :
pour la Peregrine 
Pour la xodus 
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Fan des Peregrine , c'est une des rares paires que j'avais acheté en plusieurs exemplaires. Je les ai traînées sur des courses de 50 à105 kilomètres (avec cependant quelques douleurs de pieds) appréciant leur polyvalence tant sur la route que sur des pentes glissantes où leur grip fait bonne figure.

A l'heure des soldes (running weeks) d'I-run c'était l'occasion de reprendre une de mes chaussures favorites pour loger un max de bornes dans ses polyvalentes et les comparer avec les Xodus ISO qui ont rejoint mon rack a chaussures et que je n'avais pas encore sorties, préférant "finir" d'autres paires déjà en rotation. 



What's new ?


Si on en croit Saucony cette nouvelle version des peregrine  comporte quelques innovations sensibles.

La plaque de protection a été enlevée pour apporter plus de souplesse à la chaussure (à voir si c'est un plus car elle n'était pas ultra protectrice et la plaque évitait les gros méchants cailloux…)

l'épaisseur de la semelle a été revue à la hausse pour un usage encore plus polyvalent (+ 2mm en fait …) et rapprocher la peregrine de ...la Xodus  qui a les mêmes caractéristiques/  épaisseur semelle/ drop du coup.



Look


Cette fois point de plongée délirante dans les coloris (ma première version était bleu flash avec du rouge et du jaune puis une version brésilienne vert/jaune /noir)  j'ai commandé une version hyper (trop?) sobre de la Peregrine, toute noire avec juste le logo en doré. Sobre mais pas complètement invisible non plus, la chaussure est plutôt belle (question de goût hein…).

Le drop reste de 4 mm sur cette version avec 24,5 mm au talon et 20,5 à l'avant pied. (en fait elle a pris 2 mm d'épaisseur depuis la précédente version, passant de 22,5 a 24,5 mm au talon et dans les mêmes proportions sur l'avant pied).

Pour les xodus en  revanche j'ai la version orange / noire , donc c'est plus visible dans cette version, mais ça reste raisonnable!



Mesh


Le Mesh des versions précédentes de la Peregrine était , comme sur la plupart de mes chaussures d'ailleurs, le point faible car il était fin et se perçait finalement assez facilement, ce qui est un peu un comble pour des chaussures faites en principe pour courir sur terrains accidentés , dans les ronces , la boue et les cailloux… Ici on retrouve un mesh plutôt fin qui rappelle les modèles précédents...on peut donc lui prédire une durée de vie limitée face aux ronces et aux cailloux, dommage...

Bref Sur ce point  et c'est une tendance du marché apparemment, aucune marque ne fabrique de chaussures avec un mesh vraiment solide...alors certes ca respire mais en contrepartie ça demeure fragile (un peu un comble pour une chaussure de trail).

Le mesh a un peu évolué on ne retrouve plus les espèces de bandes qui assuraient une espèce d'exosquelette … quid de la solidité, faudra voir dans le temps …
Sur la Xodus en revanche Saucony a posé une structure de protection (le flexfilm) partout par dessus le mesh, ce  qui pourrait augmenter sa résistance à l'usure (on croise les doigts!).

Vue de dessus, la Xodus(en bleue) est un peu mieux protégée que la Peregrine...


Avant pied


Même si ces chaussures font assez étroites les pieds sont assez a leur aise dans la toe box.

Sur la peregrine on sent clairement que l'avant pied a été allégé et la protection est beaucoup plus légère y compris au niveau des orteils ce qui n'est pas forcement mieux pour éviter de s'éclater un ongle en cas de choc sur un caillou :(

En fait de ce point de vue là on est très proche d'une chaussure de route, on ne sent que peu contraint, pas de point dur , pas de frottement ce qui est appréciable mais peu de protection par contre. 

Sur la Xodus , la protection sur l'avant pied est présente avec un toe guard et on sent une certaine rigidité de la chaussure sur la semelle et au talon.
Petite particularité sur la Xodus, on note une structure rigide au niveau du talon , le "support frame" qui tient le talon en place et contribue à un bon alignement du pied. L'iso fit procure une sensation d'enveloppement sur le pied en le maintenant dans un cocon, sans pour autant le comprimer.
close up sur l'avant pied, la Peregrine a gauche est assez peu protectrice par rapport à la Xodus (à droite)... 


vue de dos : 


la Xodus a gauche a un support frame , absent sur la Peregrine à droite

Semelle intermédiaire


Vraie évolution ou coup marketing la semelle everun est sensée être un apport en termes d'amorti et de restituions d'énergie. En tous cas sur la peregrine c'est net l'amorti est sensiblement plus important que sur les modèles précédents, on le sent particulièrement sur des sentiers caillouteux ou les pavés ou le confort est clairement amélioré.
Sur la Xodus l'amorti est présent mais plus rigide , ça "tape" un peu plus sur le sol dur, mais ça reste utilisable y compris sur macadam.
les 2 bestioles vues de coté , drop identique et hauteur de semelle similaire, on note les crampons de la peregrine, un peu plus proéminents 


Semelle externe


Sur la Peregrine, peu de changement, on retrouve le dessin des précédentes versions qui assure une super traction dans la très grande majorité des circonstances sans que ce soit du niveau des mudclaws et autres Salomon speedcross. En même temps cette chaussure demeure super a l'aise sur la route ce qui n'est pas le cas des speedcross (là t'as quand même l'impression de courir en sabots et ça tape fort…). A mon sens une des meilleures sinon la meilleure semelle que j'ai testée qui soit aussi passe partout tant sur la route que sur les pistes. Alors bien sur avec des crampons de 6mm quand il y a de la boue elle aura tendance a s'accumuler dans les crampons… quelques pas de danse sur le macadam et le gros de la boue s'en va.

Mais le dessin ne cache pas la grosse différence, la semelle de la Peregrine est beaucoup plus souple que les versions précédentes ce qui est agréable sur les terrains durs (cailloux, pavés , sentiers ou macadam)  . Plus flexible aussi on déroule plus facilement. Ça, plus l'amorti supérieur ,on se sent à l'aise dès les premiers mètres avec un confort premium (de vrais chaussons a l'enfilage!)

Pour les Xodus , l'enfilage procure une sensation pantoufles également mais on sent une certaine rigidité, le pied est mieux tenu. la semelle est dessinée comme sur une peregrine mais avec de crampons plus petit et plus de rigidité. La semelle accroche bien dans la pente et évite de déraper.

la semelle externe des bestioles, la Peregrine (en noir) a un dessin similaire à la Xodus, mais plus accrocheur


Sensations :


A l'essai la Peregrine fait moins rigide que la plupart des chaussures de trail de prime abord et semble moins rigide que ses versions précédentes. Le poids est plutôt léger (282 grammes sur la balance) mais pas ultra léger non plus. Sur le pied la sensation de légèreté se confirme et donne envie de courir vite. Clairement plus d'amorti et de souplesse que sur les modèles précédents on a l'impression de perdre un peu en dynamisme cependant mais le modèle semble mieux pourvu pour les plus longues distances au niveau amorti.  La Peregrine sur les premiers mètres m'a rappelé la asics trabucco d'avant, le drop en moins.

Plus de sensation de rigidité au départ  comme sur les modèles précédents qu'il fallait "faire à son pied" , on est directement à l'aise dans la chaussure. Le côté pantoufle ne gomme pas trop les sensations quand on accélère mais ça reste moins dynamique que les précédentes versions à mon sens. Clairement on a moins de protection que sur une chaussure de trail plus lourde et plus classique et il faut faire attention de ne pas percuter de cailloux avec les orteils cela peut s'avérer douloureux (testé directement :( )

Pour la Xodus on sent moins de dynamisme, mais plus de protection, notamment quand il y a des cailloux. J'ai fait une sortie longue directement avec ces chaussure, sans ampoule ni douleur particulière. Elles ont moins la sensation pantoufle des Peregrine mais le confort est bon même après quelques kilomètres.




Conclusion


Très proches en termes de drop, de dessin de semelle et de hauteur de semelle, la Xodus et la Peregrine restent cependant identifiées sur des segments différents, la Peregrine sur le segment des chaussures dotées d'un dynamisme propre aux chaussures pour la course de courte / moyenne distance et la Xodus est vendue comme le modèle phare pour le long.

En revanche, les évolutions constatées sur la peregrine la rapprochent un peu plus de sa consœur. Là où elle gagne en amorti, souplesse et versatilité (route / trail, moyenne , longue distance) elle perd un peu de sa spécificité passée (plus typée course courte / moyenne distance avec un dynamisme important et destinées à la vitesse) pour se rapprocher d'une chaussure all around.

La Peregrine est effectivement parfaite pour le coureur évoluant sur différents types de terrains et pour effectuer des sections de route sans avoir l'impression de courir en sabots (door to trail). Sur de très longues courses en revanche son manque de rigidité pourra s'avérer fatigant à la longue. A l'usage, le mesh s'est avéré très fragile..dommage pour une chaussure de trail!


Pour la Xodus, on est en présence d'une chaussure clairement dessinée pour le trail et a ce jour c'est certainement l'un des meilleurs modèles que j'ai testé sur du long: première sortie de plus de 55kms et des pieds tout nickels à la fin! Certes ce modèle est un peu plus lourd et moins dynamique mais se prête bien aux sorties longues ou très longues. 
LA chaussure que j'ai le plus portée sur mon premier 100 miles, tip top confort même avec les pieds trempés et plus de 30 heures dans les pattes!



Glop

Peregrine
·        Le coté versatile de la chaussure, un des meilleurs a mon sens , renforcé par une semelle légèrement plus épaisse sur le long.

·        La Peregrine reste à mon sens un des meilleurs modèles "door to trail"  qui soit… on transitionne facilement de la route à la piste et inversement

·        Le grip, excellent en règle générale

Xodus :
  • le confort sur le long
  • le rapport protection/ poids 
  • le grip, excellent dans la pente

Moins Glop

Peregrine
·        Le mesh… y a t'il encore un fabricant qui se soucie de ce point aujourdhui?

·        Le retrait de la plaque de protection...a voir si ça ne pénalise pas sur le long notamment

·        La protection des orteils sur la Peregrine :elle demeure vraiment légère et ne présage rien de bon en cas de choc frontal avec un caillou, faut faire attention ou on met les pieds...

Xodus: 
  • un peu rigide peut être ? 
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Pour le test des versions plus récentes c'est par ici :
pour la Peregrine 
Pour la xodus 

Test du short Reebok Elite M


La course d'obstacles n'est pas ma discipline de prédilection et d'ailleurs je ne m'y suis jamais frotté réellement . Néanmoins j'aimais bien le look et la robustesse (supposée) des produits développés pour les spartan races.

Le race Elite est un short  avec une coupe boardshort (une coupe que perso j'adore, je trouve que c'est difficile de faire mieux en termes de confort).

Vendu de base à 75 € c'est un short plutôt cher pour aller patauger dans la gadoue ou ramper dans les caillasses. Mais les soldes étant ce qu'ils sont :) j'ai pu l'avoir à 53 € ce qui me semblait plus raisonnable (maintenant, un boardshort c'est souvent plus de 50 € aussi …).



Fit


Le problème de Reebok est à mon sens de tailler plus grand que la moyenne sur ces produits. Aussi comme je suis un morphotype M en général (notamment chez Nike) j'ai pris du S , car j'ai un autre short de fitness Reebok en M qui a tendance a glisser, car un peu trop grand …

Le S fait juste sans être trop petit et je bouge sans souci même si la coupe est très proche du corps.

La longueur de l'entrejambe est relativement restreinte pour éviter d'accrocher dans le franchissement d'obstacles, ça surprend un peu au début mais au final quand on court on ne le remarque pas. Les fentes sur le coté aident certainement à la sensation de liberté.

La longueur du short n'est finalement pas si importante et se rapproche pas mal d'un short de running  baggy plus classique.



Look


Le look de ce short est assez agressif comme souvent chez Reebok, ce n'est pas le truc le plus sobre de ma garde robe. Le devant est imprimé en noir et blanc (avec incrustations jaune fluo) et la face arrière (plus exposée aux projections de boue?) est quant à elle noire unie.

L'arrière contient du cordura et fait définitivement solide au toucher sans que le tissu soit trop rêche (à voir sur une sortie un peu longue ?)

Sur la jambe gauche en face avant on note un élément réflectif, toujours utile pour la course le soir pour être vu des automobilistes.

En termes de look, on peut le rapprocher d'un  boardshort court en 16 pouces, un peu comme les anciens shorts de beach volley des 90'


vue de face , on note le graphisme :) 

de dos; c'est noir et uni, rien de très spécial!

En usage de tous les jours


L'avantage de ces shorts est de ne pas avoir un look particulièrement running ce qui peut être sympa quand on va se balader ou à la plage avec un run au milieu de tout ca. Se balader avec un short fendu (un split) est un peu moins discret…

Top sur cette version on trouve une petite poche à glissière , qui ferme donc, comme sur la plupart des shorts de running ce qui permet d'emporter une carte un peu d'argent en ayant les mains libres.


detail de la poche sur le côté"

Le look plutôt sport de ce short fait qu'on a clairement l'impression de se balader en boardshort (mais comme j'utilise souvent mes boardshorts comme des bermudas…)  et même s'il est noir et blanc l'impression n'est pas ultra discrète …
si si, c'est un boardshort !



Running


Mais comme ce short a été designé à la base pour l'action et les courses d'obstacles, voyons ce qu'il en est d'une utilisation en  course à pied.



Le poids du short n'est pas pénalisant. Il est un peu plus lourd qu'un short de running classique mais ça ne sent pas vraiment en course.

Le tissu est très élastique et la liberté de mouvement optimale notamment avec les 2 fentes sur les cotés.

La longueur permet de courir sans impression de contrainte tout en étant un peu plus protectrice.

La poche sur le côté est bien utile pour emporter un badge d'accès , une carte de crédit , une petite lampe ou le lecteur MP3 Agptek 26.

Le short ne flotte pas sur les jambes quand on court et c'est appréciable en termes de confort de course.



Essayé avec ou sans short de compression, avec et sans manchons de quads la sensation reste la même et le confort très bon. 


edit :
je n'avais jamais testé cette possibilité mais ayant du partir avec mon téléphone pour une séance j'ai réussi à le glisser dans la poche zippée sans trop de probleme. certes c'est un petit smartphone (iphone SE) mais ca passe et c'est cool! pas de restriction de mouvement ressentie, j'ai pu courir à mon aise. 

Conclusion:


Doté d'un look assez typé et d'une coupe boardshort,  ce short offre une bonne protection contre les éléments et une option un peu différente pour la course notamment quand la vitesse absolue n'est pas le seul critère et qu'on souhaite avoir un short qui supporte les mauvais traitements (glissades sur les fesses , par exemple..) . Un short parfait pour l'entraînement de tous les jours avec un look de boardshort.  En outre, si l'envie de sauter par dessus une clôture vous prend ou de grimper à la corde, ce short devrait résister aux mauvais traitements!





Glop


·        Le look à la fois sobre et assez engagé

·        La coupe boardshort (pour ceux qui aiment)

·        La solidité (pas mal pour un usage trail)





Moins glop


·        Les mantras à la reebok qui sont super agressifs et nombrilistes (untouchable, unstoppable,unbreakable …) perso s'ils ne figuraient pas sur le short ca m'irait aussi

·        Le système de taille de reebok qui n'est vraiment pas évident a jauger …

·        Le prix de base