dimanche 17 août 2014

Trail des fantomes 2014 : never give up !


Samedi 16 juin 2014, 5H15 , je suis réveillé...pas moyen de me rendormir , je tourne et retourne dans mon lit, je finis par me lever . Petit dej' , douche , le matériel est prêt de puis la veille , je n'ai pas de stress particulier, ca change. Je charge tout dans la voiture et c'est parti pour un heure et des de route, direction les Ardennes. Le temps est assez changeant, je traverse des bancs de brume et la pluie semble prête a tomber. A la roche je me gare sur un parking à l'écart et commence a m'habiller. Bientôt des Allemands viennent me voir pour me demander ou se situe le PC de course...puis des Hollandais… je ferme tout et pars a pied en ayant pris soin de passer ma veste car il ne fait pas si chaud. 15 minutes plus tard j'arrive au Floreal, je recupere mon dossard en 2 minutes il n'y a presque pas de file d'attente, c'est cool. Le welcome package est simple: un buff aux couleurs du TDF, un gobelet réutilisable et un roadbook avec la carte.
La suite  est simple , je sirote tranquillement mon aquarius, prépare mon sac et mes mixtures d'hydrixir. A H-30, un gel et un coup d'eau et je pars m'échauffer tranquillement en reconnaissant les 300 derniers mètres du parcours (la course part et arrive au même endroit…) .
10 minutes avant le départ, les gens commencent a se presser autour de l'arche de départ, pas de briefing, mais l'excitation commence a monter.
Au top la marée humaine s'engouffre sous la petite arche blanche et c'est parti pour 50 kilomètres.

Section 0/13 Kms:Temporiser

Au vu des commentaires sur le parcours, cette course est réputée difficile donc j'ai essayé de me réfréner dans les premiers kilomètres. C'est toujours difficile pour moi de ne pas céder à la tentation...j'ai tâché de me caler sur le cardio dès le départ, mais j'ai été surpris car les premiers kilomètres sont hyper roulants , on commence sur la route et il n'y a pas de difficulté particulière. Après une montée sans histoire, on oblique dans la forêt et très vite on tombe sur la première côte ou je marche très vite car ca monte sec et je veux m'économiser. La route se poursuit et arrive le kilometre 7, je cours facile dans une descente et arrive a un cours d'eau, les gens a gauche sont en train de traverser à la queue leu leu sur un mini pont, je choisis la "solution offensive" à la Podium et pars sur un tout droit à travers le ruisseau. j'ai les deux pieds trempés et ca vient juste de commencer…
Je commence à m'interroger sur la justification de course technique, car jusque là c'est du gâteau quand arrive le kilomètre 8,5 et là; directement les choses changent du tout au tout...les montées sont abruptes, les descentes super techniques et glissantes, les sections de plat ou j'avais prévu de courir se font en marchant car les racines , les troncs effondrés , les plaques de schiste et la gadoue ne rendent pas les choses aisées…, cruelle désillusion, mon allure en prend un coup et la progression entre le 9eme kilometre et le ravito est prudente. Une dernière montée et on arrive sur un parking, dans un grand espace dégagé, quelques mètres plus loin se tient le premier ravito en face d'une auberge. Je recharge une soft flask, , merci la dosette d'hydrixir , je ne m'attarde pas et repars tranquillement pour la suite.

Section 13/ 25 Assumer

On attaque bien vite une descente très raide, les gens finissent generalement par glisser sur les fesses et sur les mains, j'improvise une glissade facon skimboard, ca marche plus ou moins bien, mais je reste debout. En bas on repart le long de l'ourthe et bientot arrive une forte montée sur un massif de cailloux , on s'aide d'une chaine accrochée à la roche… la suite est identique, cette section est longue et usante, je progresse lentement, les sections le long de l'ourthe sont tres techniques, on passe sous ou sur de nombreux troncs et la boue est omniprésente. 16eme kilometre c'est l'heure de la blague du jour, la premiere traversée à gué. En principe on a de l'eau jusqu'au genou mais tres vite mon slip est trempé … ca doit etre mesuré par un géant du coin ;o) je repars trempé mais tranquillement pour enchainer de nouvelles sections techniques  , c'est tres long et ca use physiquement. Au 20eme je commence a avoir serieusement mal aux cuisses et aux mollets je sens des crampes qui se profilent, ca ne me rassure guere… mais je continue.
Arrive une sapiniere et une montée "dré dans l'pentu", là je commence a réellement souffrir, j'essaye d'enlever les compressions qui compriment mes qaudri, ca soulage un peu mais cette montée est longue et j'en bave. Je repars en clopinant quand ca redevient plat pour recourir sur une descente boueuse.
Autour de moi je vois que les gens commencent à être physiquement usés également, cette section est vraiment difficile. On enchaîne une montée boueuse et arrive le deuxieme ravito. Premier coca de la journée ca fait du bien, je vide mes poches des différents déchets, rempli les 2 flasques (j'ai beaucoup bu dans la section précédente…). La plupart des gens qui arrivent ont le visage marqué et beaucoup s'assoient sur les bancs , c'est tentant me dis je, mais si je m'assoie j'ai peur de repartir difficilement… aussi je continue .

Section 25/33: Tenir

Je repars cahin caha en marchant ca descend cool , je poursuis , je ne me sens pas super bien, au delà des crampes , je prends un gel à la caféine pour récupérer du sucre , je crains un début d'hypoglycémie. Cette section est la plus courte de la course (seulement 8 kms) mais elle me semble décisive, du fait des bosses à gérer et de la fatigue accumulée sur la section précédente. D'ailleurs en choisissant de repartir directement, j'ai laissé quelques unes des personnes avec qui j'avais jusque là couru et je ne les ai pas revues par la suite…
Les 29 et 30 eme kilometres sont assez éprouvants, je progresse lentement aux alentours de 5 kms / heure, pas terrible, mais j'ai franchement mal...j'abaisse les manchons de compression sur mes mollets ca diminue la douleur et je continue. Encore 2 bosses et voilà le ravito du 33eme kilometre. Surprise, ce ravito est situé dans une maison particulière. Les tables sont devant le garage, je fais une pause un peu plus longue pour boire un coca, vider mes déchets, remplir les 2 gourdes , souffler…

Section 33/45 : Gérer

la section qui vient, fait 12 kilometres, de quoi souffrir un chouilla… je repars en trottinant, sans chercher a force, ca decend en pente douce . On rejoint la forêt et les sapins je cours avec un groupe de 4 personnes qui ont l'air plus frais que moi… il reste moins de 20 bornes, il faut  juste y aller tranquillement me dis je, et ne pas déclencher de crampes… je cours doucement et ca fonctionne , sauf qu'à un moment je fais un pas un peu sautillant et mon mollet droit se bloque  j'étouffe un cri mais une personne s'arrete pour m'aider à soulager cette vilaine crampe qui me cloue litteralement (un tout grand merci au passage !) … c'est la cata j'ai super mal et je crains de ne pouvoir repartir… il reste litteralement 15 kilometres et en marchant ca va etre super long. Je decide de serrer les dents et de repartir asap en marchant nons sans avoir completement abaisser les manchons de cuisses et de mollets sur les chevilles...le look est horrible mais là je m'en fiche complètement...je marche 200 mètres, c'est tout plat et le terrain est praticable je recommence à courir doucement , en guettant le moindre signe de défaillance des mollets, mais bizarrement ca passe… Je continue doucement et me dis que finalement comme ca ca devrait tenir jusqu'au prochain ravito après quoi ce sera Maboge, la côte la plus méchante du coin. JE trotinne toujours et je finis par rattraper les gens avec qui je courrais avant. Un à un ils ont aussi semble t'il souffert de crampes ou de mésaventures similaires et sont passés en mode survie. On continue tous avec des airs de zombie jusqu'au prochain ravito, je tape la discute avec un mec , ca fait passer le temps et ca me permet de ne pas me focaliser sur mes douleurs. La pluie commence vaguement a tomber je sors la veste pour la ranger quelques centaines de metres plus loin, fausse alerte. Avec la race vest c'est un jeu d'enfant et ca evite de devoir tout enlever pour tout remettre. Par moment j'ai quand meme un peu froid et remonte les manchettes. Je continue a boire sans difficulté, c'est déjà ca . Une bonne hydratation ca previent les crampes , mais je ne sais pas si ca les soulage!
40 eme kilometre, je retire l'ipod, j'en ai assez de la musique, j'ai besoin d'entendre la nature autour de moi.
C'est vraiment bizarre, petit à petit mes jambes reprennent du tonus musculaire et répondent de mieux en mieux, ca descend doucement et les chemins sont larges et presque plat je recommence a courir presque correctement, 7 minutes au km sur le 42 eme puis 6 min 08 au 43 , je continue a pousser jusqu'au ravito (5 minutes 47 , j'ai l'impression de renaitre). Je me fais régulierement doubler par des coureurs engagés sur le 13 ou le 26 kms ils sont beaucoup plus frais , je ne me prends pas la tete.
Le ravito est dans un creux de chemin, j'ai dejà mon plan en tête, j'enchaîne rapidement la séquence que j'avais programmée : je remplis un bidon avec de l'hydrixir, je bois un coca et je me prends 2 gels: un coup de fouet et un boost, ca ne sera pas de trop pour affronter Maboge!   

Section 45/ 50 : Finir

Revigoré par le retour de meilleures sensations, je repars en trottant du ravito pour recommencer à marcher quelques mètres plus loin car nous sommes déjà au pied de l'imposante côte. Je jauge la situation et respire profondément en marchant. La route est relativement large et même si elle est assez abrupte (on s'en doutait!) elle n'est pas glissante, il y a plein de cailloux on dirait un sentier de Gr des alpes , ca m'aide franchement a continuer. Je m'accroche et poursuitsma progression tranquillement à un rythme régulier, cette montée va durer un bon bout de temps et il me faudra 15 minutes et quelques pour venir à bout du 45 eme kilometre (dont arret au stand), le haut de la côte arrive enfin j'apercois devant une des personnes avec laquelle j'ai joué au yoyo pendant toute la course, il a l'air encore frais et cours déjà,  je trottine, ca passe et commence a accelerer doucement et regulierement, poussé par les concurrents du 13 et du 26 qui eux ne se posent pas de question et courent. Virage à droite et ca y est on est sur le plateau, maintenant c'est de la descente littéralement jusque l'arrivée. 
J'accélère encore, ca passe, mes jambes répondent bien, ca descend, je pousse et le 47eme kilometre je le fais en 5minutes 17… tout va bien je dépasse des concurrents y compris le monsieur yoyo de toute a l'heure, je suis franchement extatique. Le 48eme kilometre est avalé en 4minutes 58, j'hallucine d'arriver a continuer a ce rythme, ca descend toujours j'augmente le rythme et m'accroche aux basques d'un concurrent du 26 . Bientot un grand panneau nous indique qu'ils reste un peu plus d'un kilometre avant l'arrivée, c'est l'occasion d'une derniere descente en lacets avec un peu de boue, qu'à cela ne tienne je vole et finis aux pieds de la pente, prêt pour la derniere vacherie du jour: une petite traversée de rivière. Je me jette à l'eau directement et là, bad trip, mes mollets couinent et moi je grince des dents. Un pas, puis un autre, je souffre et avance exhorté par tous les spectateurs amassés sur la berge d'en face. Au milieu du gué une mini crampe me fait grimacer, je perds l'équilibre, me rattrape et continue a progresser pour sortir ruisselant sur la berge d'en face.
Je recommence a courir, ca passe alors j'envoie il ne reste que 500 mètres , je me relache un peu a un moment mais entend une charge derriere, dans un sursaut d'orgueil je résiste et pars en sprint pour finalement doubler encore une autre personne et finir cette fichue course…
Je m'effondre sur un fauteuil j'ai un peu mal partout  et besoin de souffler. Je suis super content en tous cas! Bien content de ne pas avoir baissé les bras, d'avoir attendu que ca revienne et d'avoir reussi a finir en courant …
Deux quartiers de pastèque et de l'hydrixir plus tard, c'est déjà l'heure de rentrer.

Quelques chiffres :

  • 3H13 pour arriver au premier ravito
  • 15 minutes 21 pour venir a bout de Maboge
  • 6,5 doses d'hydrixir
  • 8 gels
  • 2 barres salées overstims
  • 6h52 ; 53eme classé

Matos:

  • Debardeur s Lab Salomon
  • T shirt sans manches
  • Cuissard D4
  • Short Salomon trail
  • Chaussettes Injinji
  • Sac slab 5
  • GPS + Cardio
  • peregrine 4 Saucony

Tops et flops (preparation et matos)

  • La plus grosse satisfaction coté matos c'etait l'utilisation des chaussettes injinji ,d'ordinaire je finis souvent avec des ampoules et un ou deux voire trois ongles en moins et là , rien, pas de souci. Clairement une solution qui fonctionne bien pour moi. (ca plus la nok)
  • Le ravito a été grandement facilité grace aux dosettes Hydrixir. Le gout peche est top et ne m'a pas écoeuré meme après 6 heures . Ca passait juste bien (idem pour les gels liquides et les barres salées).
  • Le truc qui le fait bien: la paire de mitaines, ca protege suffisamment sans donner trop chaud et c'etait bien utile pour gerer les troncs d'arbres, les cailloux ou la boue...
  • Grosse désillusion par contre côté compression. j'imaginais que ca pouvait m'aider et m'éviter d'avoir mal trop vite et c'est l'inverse qui s'est produit. Après 3 heures c'etait douloureux et apres 4 , c'etait devenu insupportable :(  a voir donc. voir le test preliminaire ici qui n'a malheureusement pas été transformé en course... 
  • Mon plan de marche: je l'avais cogité et peaufiné avec soin, j'avais juste omis un détail: la difficulté du terrain...big fail ...

Glop:

  • Le côté eco de la manifestation: chacun recoit un gobelet re utilisable , ca limite les dechets . Par contre le gobelet etait moyennement efficace, heureusement j'avais embarqué le mien (eco tasse raidlight) …
  • Les paysages , particulierement dans la premiere partie etaient somptueux, les traversées de riviere sur les petits ponts ou le barrage de Nisramont de toute beauté
  • l'ambiance etait globalement super chaleureuse, c'etait sympa de voir des spectateurs, même au milieu de nulle part !
  • Le marquage: globalement satisfaisant, on se retrouve toujours avant de se sentir perdu …
Pas glop
  • Le prix : 37 euros c'est vraiment cher et je ne vois pas ce qui le justifie (ravitos normaux, pas de t shirt , il est où le truc?) si ce n'est la recherche du profit?
  • La pasta party payante : encore 15 euros a sortir en sus … je trouve ca un peu abusé
  • Les trailers pas vraiment soucieux de l'environnement: je n'ai jamais vu autant de dechets par terre (d'ailleurs au passage, proposer des balistos au ravito c'est sympa mais quand on voit le nombre d'etuis qui jonchaient les chemins , on a de quoi s'interroger…) . Ca casse un peu le mythe du trailer ecolo...

 Question :

Et si c'etait a refaire? : une paire de batons pourrait etre la bienvenue….au vu du nombre de cotes a grimper, ca peut etre une bonne option. Idem pour les descentes pour freiner:)
Peut etre retravailler sur les squats et la chaise pour muscler les quadri et travailler les enchainements marcher en côte et recourir derriere. 

Ressources :

Le site de l'organisation.


le reportage de TV Lux 




une video du 26 ;  qui reprend je trouve assez bien quelques unes des jolies difficultés du coin:




et encore une video du 100 qui etait forcement, la distance reine (bravo Steven au passage !). 


jeudi 14 août 2014

Et voici.... la veste Salomon S Lab Hybrid Jacket



La veste du futur est de retour (toute ressemblance avec retour vers le futur serait purement fortuite…). 

La sortie d'une nouvelle veste ultra light m'intéresse toujours autant et quand c'est signé Salomon, on peut s'attendre à un produit particulièrement innovant, avec une esthétique particulièrement aboutie. 


Le S Lab de Salomon a encore fait très fort et le produit est sorti cet été est désormais disponible à la vente. Castelberg outdoor en a déjà en stock à 198,95 livres sterlings., 250 € en regle general partout ailleurs sauf chez Scarabbee qui la propose d'ores et deja à 224,95 €






Mais quel est donc ce nouvel ovni?




Apparence:



La livrée est noire et rouge (version uniquement disponible au UK apparemment?) , ou noire super sobre et classe de devant (noir avec liseré rouge) et franchement visible de dos en rouge (ya bon le rouge flashy !, mais en noir c'est tres chouette aussi) , cette veste ne passera pas inapercue. Les versions semblent differentes au UK et en France/ belgique , sauf a ce qu'il y ait plusieurs codes couleurs proposés (option non confirmée pour le moment…)?


Le zip central est un 3/4 (ou un 9/10 suivants les sites …)  , donc on a une veste a mi chemin entre la veste justement et le pull over.


Au delà du look que je trouve tres reussi, mais ca c'est vraiment une question de preference, cette veste presente des caracteristiques assez différentes de ce qui se vend habituellement sur le marché. Le but est d'allier la légèreté d'un coupe vent a la protection d'une veste waterproof avec un ingrédient complémentaire: la facilité d'enfilage et la possibilité d'enlever/ remettre la veste sans arrêter sa progression.




Poids et matériaux :



D'abord le poids. 120 grammes, c'est le poids d'une veste coupe vent comme la nouvelle S lab light par exemple de chez Salomon justement , (bien qu'on trouve des produits coupe vents a 70 grammes…) . Sauf qu'ici la veste est au moins partiellement waterproof et comporte une capuche bien technique.


Les materiaux de cette precieuse sont en effet multiples: Advanced skin dry 10/10 (pour une resistance de 10 000  et une evacuation de 10 K par 24 heures) et   le  tissu advanced skin shield .


Apparemment la coupe est ajustée mais reste super confort du fait d'une caractéristique stretch bien éprouvée (cf les empiecements stretch autour du cou) ce qui s'avère particulièrement nécessaire eut égard au fait qu'on peut enlever/ remettre la veste en un clin d'oeil si on en croit la description ;o)
edit: le descriptif technique est désormais disponible ne ligne chez Salomon.


Etanchéité :



Ce point devient forcément la quadrature du cercle quand on conçoit un produit de ce type : comment faire un produit qui soit le plus léger possible sans pour autant sacrifier à la protection nécessaire? A cela s'ajoute la néecessité d'une respirabilité maximale car la course à pied fait que el corps génère de la chaleur et de l'hulmidité, source d'inconfort potentiel (cf le sketch de Dany Boon sur le k way...si c'est aussi mouillé dedans que dehors a quoi bon?)


Pour l'étanchéité , si on en croit le dossier de presse du produit , la capuche, les épaules et la partie avant de la veste sont waterproof et pourvues de coutures thermocollées, renforcant l'étanchéité. La partie arriere est en revanche simplement coupe vent et ultra legere (en meme temps pour arriver à 120 grammes …) . Ce type de conception me rappelle directement la veste North Face Hybridtrajectory (veste que j'utilise encore aujourdhui d'ailleurs;o) ) qui comportait ce type de panneaux différenciés. Le concept n'avait aps été reconduit par the North Face  et on ne trouve plus ce modèle dans la gamme. LA différence majeure est que l'hybrid trajectory fait dans les plus de 200 grammes.


cf press release .





LA capuche !



La capuche est très technique et pourvue d'un serre tete specifique qui maitient celle ci en place  et eponge la sueur. Ca semble tout a fait interessant car bien souvent les capuches sont assez peu confortables en courant et l'eau qui ruisselle sur le visage c'est moyen… Cette innovation pourrait paraître peu signifiante mais je la trouve prticulièrement intéressante, eut égard à l'incofrt d'une capuche en général. (pour paliier ce point gore a par exemple commercialisé des vestes avec capuche attenante plutot qu'intégrée).




Aeration :



là ce n'est pas révolutionnaire puisque ca existe depuis un bout de temps : des aerations sont perforées au laser sous les aisselles et les bras pour eviter le trop plein de chaleur...bien vu avec en plus le zip on peut ventiler efficacement. Ca permet aussi une coupe plus minimaliste et on evite els zips supplementaires qui alourdissent.


Côté ventilation, les ingenieurs du S lab ont egalement prevu un clip qui permet de garder le zip completement ouvert et de maintenir la veste en place. Pratique quand il fait un peu chaud mais qu'il continue a pleuvoir, ca permet de respirer sans etre trempé…




La coupe est dite "motion fit" et est sensée s'adapter à la morphologie du coureur en mouvement




Le quick stach , stach !: (couroucoucou?)



Mais l'innovation majeure de ce produit se situe ailleurs. En fait au niveau de la ceinture plus exactement. Baptisée "quick Stach ", c'est en fait une  large bande de tissu élastique qui rappelle ce qu'on a vu sur les shorts haut de gamme de salomon comme le twin skin.


Ici la ceinture est destinée à recevoir l'intégralité de la veste, car le propre de celle ci est de pouvoir etre enlevée sans ...etre enlevée justement ;o) Je m'explique.  Ici quand la pluie a cessé ou qu'il fait trop chaud … on ouvre le zip, on enleve les bras des manches et… on roule la veste dans la ceinture…


Comme une bonne démo vaut certainement mieux qu'une longue explication je vous invite à consulter cette demo assurée de main de maître par un des contributeurs detrail running review (en espagnol) ; qui donne un bon aperçu de la veste elle même et de cette possibilité novatrice de roulage / pliage de veste



Prix, la douloureuse:



Malheureusement l'innovation ca se paye. Le prix : environ 250€… c'est evidemment un peu cher pour une veste (surtout pour aller courir dans la gadoue, les ronces , ce genre de trucs;o) ), ca fait plus de 2 euros le gramme ;o)




Quelques questions liées à ce produit qui demeurent en suspens...



Je n'ai pas encore trouvé  de test disponible de cette veste mais déjà quelques questions se profilent :


  • Quelle est la durabilité des matériaux dans le temps ?


  • Est ce que c'est fragile? Parce que quand on courre et suivant l'état de fatigue on est moyennement habile surtout avec les mains mouillées et passer au travers d'une  veste avec les doigts ca le fait moyen ...



  • Quid de l'étancheité reelle ?  Est ce qu'on finit trempé ou est ce que ca suffit  vraiment pour affronter les intemperies? Le produit est destiné a la course en montagne dans le tres mauvais temps (il est  d'ailleurs proposé en ensemble avec un pantalon assorti, l'hybrid pant qui est coupe vent derriere, etanche sur le devant et ultra light…) . J'attends vraiment de voir les tests in situ pour voir comment ce produit se situe par rapport aux autres modèles de la gamme comme la GTX (membrane gore tex), la S lab light (windstopper ultra leger) ou encore la Bonatti (membrane imperméable , modèle homologué UTMB et courses au long cours). Au delà de ces questions c'est bien le rapport qualité / prix , car le risque est d'avoir un produit certes super technique mais dont finalement l'utilité serait relative : soit il drache vraiment et on a besoin d'une protection adequate qui maitienne un niveau d'étanchéité suffisant, soit on est proche du coupe vent pas impermeable qui ne sert a rien quand les éléments se dechainent, ou pour une course au delà d'une heure (ce qui serait franchement surprenant ici et d'autant plus dommage que que la capuche a l'air super technique).
  • Ce produit n'etant pas 100% waterproof il ne sera pas autorisé sur une course comme l'UTMB , dommage car même si l'UTMB n'est pas nécessairement une fin en soit , c'est une course de référence qui, au fil du temps, a imposé des standards au niveau matériel qu'on voit souvent cité en référence et qui de fait a conditionné une partie de l'innovation...


  • Comme j'adore les race vests de Salomon je me demande si on peut porter une "race vest"  sous une telle veste. Si oui ca pourrait etre une super option par temps frais avec toujours la possibilité de se couvrir en quelques secondes… Sans cela etre obligé de retirer la race vest pour enfiler la veste retirerait a mon sens beaucoup d'interet au concept pour les sorties longues nécessitant un sac à dos. D'ailleurs on a vu de plus en plus de coureurs utiliser l'option race vest en cours de longue durée et utiliser une veste par dessus le sac , plutot que l'usage plus classqiue d'une veste sous le sac. Gros avantage on perd moins de temps en habillage/ deshabillage et on protege le sac a dos et son contenu des intemperies (trainer un sac mouillé c'est trainer du poids en plus , pour rien…). Revers de la médaille suivant l'etat de charge du sac a dos on peut avoir un drole de look et toutes les vestes ne sont pas compatibles (une veste trop près du corps ne laisse pas suffisament de mobilité, notamment au niveau des épaules, et se sentir engoncé en courant est assez desagreable…).  Etant donné que je courre avec une version 5 litres, le sac est generalement peu chargé (le volume principal est occupé devant par les 2 gourdes), donc tres pres du corps ce qui rend l'usage de veste par dessus plus aisé.


En conclusion:



A priori ce produit est très technique et destiné à un usage assez engagé, plutôt pour des coureurs qui partent light, voire ultralight.


Je reste  assez sceptique quant à l'efficacité de l'étanchéité sur du long (quid d'une sortie de 2 heures sous la pluie battante?) , mais suis séduit par le concept novateur et la volonté de proposer un produit super léger, techniquement abouti et réellement adapté à la pratique du trail.


Le prix de cette veste est tout de même assez prohibitif , notamment comparé aux autres produits de la gamme Salomon comme la bonatti  qui elle est fully waterproof pour 100 € de moins  (et quelques 90 grammes de plus, il est vrai ..) .


Maintenant il faudrait que je mette la main sur cette veste pour vérifier :)

edit 7/9/14: une sympathique revue (la 1ere que j'ai trouvée !) est en ligne ici et les commentaires sur l'étanchéité du produit sont plutot encourageants !  



edit: 


alors apres avoir essayé la veste en magasin,je puis dire que le poids est juste hallucinant, on ne sent pas la veste. La coupe est assez proche du corps et en M je ne pourrai pas passer de sac dessous sauf a avoir des bosses partout et un confort moyen...la capuche est tip top et tient super bien en place mais ne protege pas les lunettes (pour les porteurs de lunettes rien ne vaut une casquette sous la pluie ...) .LE coté strech est sympa car on sent vraiment la veste bouger avec soi, c'est hyper confortable ...

Le ghostbuster des Ardennes


Après un début d'année fatigant (la préparation et l'arrivée d'un enfant est toujours délicat pour la préparation sportive!), il était temps de se remettre un objectif. Initialement, j'avais envisagé de faire mon premier 100 kms cette année  en trail bien sur et j'avais jeté mon dévolu sur le trail des fantomes  dans sa version XL . Mais bon, force est de constater qu'après quelques nuits hachées et peu de temps de preparation devant moi c'etait juste aller au carton… donc finalement je me suis raisonnablement focalisé sur un 50 kilometres , pas trop trop loin de la maison et ..;le trail des fantomes existe aussi en version 50k…

Réputé difficile de par son dénivelé (superieur a beaucoup de courses du coin) et son parcours technique, ce trail fait figure de must sur la bucket list du traileur belge. Oui mais, les quelques infos glanées a droite et a gauche ne sont pas forcement rassurantes: organisation déficiente, ambiance pourrie , prix astronomique … Bref, j'ai pris mon temps avant  de m'inscrire au vu des critiques , meme si je sais  d'experience que les critiques sont toujours le reflet d'individus (truisme) et que du coup sont forcément sujet à une forte subjectivité (re truisme) .

Côté entraînement j'ai pris les choses un peu différemment. A l'evidence je n'ai pas fait beaucoup de fractionné ces deux dernieres années et mes sensations et performances s'en sont ressenti. Fonctionner sur ses acquis en cap ne fonctionne pas tres longtemps !

Fort de ce constat je suis reparti avec l'envie d'en baver et de souffir (suis pas maso non plus mais la souffrance fait partie du jeu , no pain, no gain…).

Du fait d'un calendrier chargé et de nuits courtes je me suis vite retouvé au pied du mur pour programmer un plan. Au final j'ai opté pour un plan sur 8 semaines avec pas mal de VMA au départ (seances de 30/30 et du jerk), pas mal de course tempo au seuil plus en deuxieme partie, puis quelques seances specifiques a faible allure et  au  cardio (pacing) .

Pas eu le temps de rajouter du renforcement musculaire mais j'ai pratiqué d'autres sports quand possible (kite et skimboard en vacances, velo pour aller au taf, un peu de skate…).

Au final a 2 semaines de l'echeance une semaine fort chargée en kms : 93 kms courus a vitesse specifique, els yeux rivés sur le cardio .

Pas mal de course par temps chaud car une course au mois d'aout peut reserver des surprises , j'ai meme fait des seances de 30/30 sous le cagnard ce qui n'est pas forcement la meilleure option…

Au final les previsions de ces derniers jours semblent plutot s'orienter vers du tempéré voire du pluvieux … Donc a voir si cet entrainement a la chaleur s'averera benefique ;o)

Pacing :


Une nouveauté encore au niveau entrainement cette année, j'ai décidé de recourir au cardio, le truc que j 'avais laissé de coté pour les courses, je n'utilisais plus le cardio que pour les entrainements de type VMA ou jerk. Mais apres une lecture avisée d'un article fort bien fait sur le pacing (merci endurance trail) , je me suis décidé a ré investir le sujet. Toutes mes seances ont été faites au cardio depuis un mois et demi et notamment les seances longues sur lequelles je me suis focalisé sur un travail plus spécifique a vitesse lente et la recherche de pulsations basses, comprises dans une fourchette tenable en course.

A voir si ca fonctionne en course, mais justement la strategie pour cette epreuve est largement basée sur l'utilisation du pacing.

En combinant une analyse du parcours et les allures potentielles correspondantes, le travail sur le pacing a été facilité. Mon objectif n'est pas d'exploser un record mais bien de finir dans un état correct une course comportant pas mal de dénivelé (ceci etant evidemment relatif, mais pour un coureur de plaine comme moi, 2350 D+ sur 50 kms c'est assez important ;o) ) et avec une certaine technicité des chemins empruntés. 

Bref , comme j'ai prévu de marcher dans les montées fortes et de courir le reste du temps (mais à une vitesse raisonnable cette fois ! )

Analyse du parcours et preparation afférente  :


Deux traversées de cours d'eau sont prévues au 16eme kilometre et à 500 metres de la fin . En principe l'eau ne monte qu'au genou mais sait-on jamais ; il a plu ces derniers jours et ce n'est pas forcement fini…

Consequence immédiate (je prépare un masque, un tuba et des plames?) je me tate pour prendre une paire de chaussettes de rechange , car les pieds trempés de chez trempés apres 16 kilometres c'est moyen… mais bon, à la grimace du grand georges mes pieds avaient été fort s humides toute la course sans que cela ne finisse en ampoules...En prevention je me tartine tous les soirs a la nok et je partirai avec des chaussettes a doigts de pieds (Injinji) qui reduisent tres fortement les frottements et sechent correctement. Idem pour les chaussures, je trouve que les Peregrine drainent plutot bien l'eau (à défaut de palmes).

Le propre de ce parcours est qu'il contient de fortes montées dès le départ et la fin réserve elle  aussi son lot de difficultés (la partie entre le km 33 et la fin comporte 4 grosses bosses ...donc des enchaînements de montée descente assez éprouvants en perspective). Cela m'a amené a  reflechir sur mon pacing justement et comme j'ai la facheuse tendance a partir trop vite et trop fort, je vais devoir m'astreindre a y aller cool pour la toute premiere partie… sans quoi la fin de parcours s'annonce difficile notamment avec la redoutée cote de Maboge a 5 kms de l'arrivée (communément appelée "le mur" ..;) qu'il faudra gerer avant de finir.


Côté ravitaillement je reste fidele a mes habitudes et j'embarquerai tout ce que je vais consommer, car j'ai souvent peu d'envie par rapport aux ravitos de course… au programme: barres salées overstims , gels overstims liquides (coup de fouet, boost, cafeine , antioxydant et classique liquide) et hydrixir en sticks pour la boisson. Du classique qui fonctionne.

Pour le protocole alimentaire j'ai prevu outre le gavage glucidique (pasta power !!! ;o) ) de la derniere semaine , un petit dejeuner matinal (4 heures avant le start) avec des proteines notamment,  un gel 30 minutes avant le depart et 500 ml d'aquarius en ration d'attente a consommer sur une heure et demi… pas de gatosport cette fois car le depart est donné a bonne distance  de mon petit dej. Cette fois j'ai décidé de ne pas prendre de malto car j'avais mal au crane les fois precedentes et j'avais vraiment l'impression d'etre une oie qu'on gave...je vais donc me limiter a manger des hydrates de carbone et a arroser le tout d'aquarius …

 Meteo, quelles options matos? :

LA meteo a été hyper changeante ces derniers temps on est passé de la quasi canicule (temp° au dessus de 30°C) à un temps quasi automnal avec de fortes  averses … ca complique pas mal le choix du matos .

Option temps clair , pas de pluie, je pars en debardeur avec une veste coupe vent the north face a manches longues en cas de refroidissement  (back up) voire sans manches (gilet) s'il fait super chaud ;o) S'il fait vraiment chaud je prends en plus une casquette et un buff.

Option temps chaud et "petites pluies" possibles : là je repasse sur l'option gore active shell. Veste ultra legere et nettement plus protectrice que la north face / pluie. Inconvenient ca respire moins bien…

Option Temps de M… ;: on prend les manchettes , et la veste Hybrid trajectory north face qui, si elle est plus lourde que ses consoeurs, a le merite d'etre reellement protectrice , meme sous une pluie battante prolongée. Et si le temps se maintient aux averses je n'aimerai pas trop risquer une grosse drache sans une reelle protection… 

Bref encore d'intenses cogitations en pleine période de tapping... comme d'hab quoi

Pour le  reste, alea jacta est …
http://www.sport-events.be/website/fr/speaker/traildesfantomes/#

le recit de la course ici .