lundi 26 mars 2018

Barkley marathon: la legende ...

Barkley's 2018 


Chaque année le microcosme du trail se tourne vers le Frozen Head State Park.

Comme chaque année, une poignée de coureurs triés sur le volet, selon des critères connus de Laz seul, sont invités à tenter l'aventure d'une des courses les plus barjots qui soient.




La barkley 's en quelques mots


Difficile de décrire cette course, tant elle ressemble a tout sauf a à une course au sens traditionnel du terme. Ce qui fait son attrait c'est sa difficulté, puisque l'objectif de son créateur (LAZ) est qu'il y ait un (1) % de finishers ….En 30 ans et quelques éditions seules 15 personnes ont fini sur plus de 1000 concurrents.

Plus de 100 miles et plus de 20000 m D+  (vivent les batons…) le tout sur des terrains à peine ou pas tracés , dans les ronciers, la boue, on touche à du très technique…Pour couronner le tout, le temps est tres changeant et peu passer du très chaud au très froid et humide... 

Particularité de cette course les GPS sont bannis et Laz offre une montre à 12USD a chaque participant. En gros ca donne l'heure et pour le reste on prend une boussole. Car le terrain n'est pas balisé et on doit trouver un  certain nombre de check points indiqués sur une carte (fournie…) ou est caché un livre duquel on arrache une page correspondant à son dossard pour valider le passage au check point…

Pas d'assistance autorisée mais il y a différents endroits ou on peut croiser les coureurs qui reviennent a chaque fois au camp de base. Seule de l'eau est disponible aux points d'assistance avec l'exception de la base vie à l'issue de la boucle ou chacun gère comme il le souhaite son ravito et son assistance. Van , camping car, tente … on voit de tout sur la Barkley.

12 heures pour completer chaque boucle de jour comme de nuit et ce quelque soit le temps . Ce qui fait qu'une personne en avance peut en profiter pour dormir ou s'alimenter tranquille avant de repartir pour la deuxieme boucle…

Cette course est tellement difficile qu'il existe une version associée, la "fun run" qui valide le fait de réaliser 3 tours de parcours en moins de 40 heures… rien que ceci est déja considéré comme un petit exploit en soit.

Pour ajouter au lugubre, on passe chaque tour par les locaux abandonnés de la prison de Frozen Head …

Pour l'ambiance :

Quelques videos sur le sujet, pour se mettre dans l'ambiance … ca ne rigole pas vraiment sur la Barkley , c'est pas la fête du slip quoi …




 l'arrivée de Gary Robin en 2017 :


et celle de Jared Campbell en 2016 lors de son troisieme finish !


BArkley 2018 la course de JAmil Coury. Plutot sympa avec des sequences en FPV au coeur de la Barkley...

Tu veux encore du mythe?


La course est lancée à une heure décidée par le fondateur (sur quels critères, mystere…) il souffle dans une conque a un moment et une heure après, lorsqu'il allume sa cigarette , c'est parti… ca peut etre en plein jour, au milieu de la nuit, on ne sait jamais quand exactement (ce qui ne facilite pas la preparation mentale des coureurs qui doivent en plus se taper ce stress supplémentaire!)

Quand tu arrêtes parce que t'en as plein les basques , que t'es hors course (par exemple en dépassant les 12 heures sur une boucle), que tu t'es perdu ou autre ...tu as le droit a un petit air de clairon…

Pour pouvoir continuer le parcours , chaque participant fait un stop devant la barriere jaune pour presenter ses pages arrachées, qui sont recomptées par Alz scrupuleusement...



Pour s'inscrire il faut rediger une lettre de motivation et presenter un dossier. Le prix d'inscription est d'une plaque mineralogique (Laz a une collection assez extravagante…) et un dollar (check?)...

Le fameux poulet grillé participe du mythe de l'évenement et aide à réparer les corps et ego meurtris..




La legende et les coureurs:




Si peu arrivent au bout des 5 tours en 60 heures encore moins sont ceux qui l'ont fait 2 fois… mais jusque là une seule personne a pu la finir 3 fois : Jared Campbell…



Les images de la version 2017 ont fait le tour du monde car quelques caméras étaient sur place et les réseaux sociaux ont fait le reste . John Kelly a été le seul finisher de cette édition et Gary Robbins a échoué a 6 secondes en s'étant trompé de chemin dans la derniere descente de la derniere boucle pour finir effondré et hors course au pied de la barrière jaune qui figure le point de départ et d'arrivée.

Courir à plusieurs est apparemment un des meilleurs moyens pour finir un tour voire aller au bout… mais lors de la dernière boucle les coureurs, s'ils sont plusieurs,  doivent se séparer et chacun part dans un sens opposé de la boucle… (en 2017 c'est ce qui est arrivé a Gary Robins et John Kelly).

Reflexions :


Source d'inspiration pour les uns, challenge incompréhensible, voire dangereux pour d'autres, ces courses hors normes faconnent la "culture trail" et contribueront certainement à renforcer l'interet du plus grand nombre pour ces disciplines.

Maintenant reste la question de la limite de ces formats. Une course avec un taux de finishers aussi bas c'est du jamais vu mais elle continue d'exister.  Et les candidats se pressent au portillon pour entrer dans la légende d'une course ou finir est un exploit…

dimanche 18 mars 2018

Test de la Garmin Forerunner 935 pour le trail

Une montre de triathlon pour le trail??? quelle idée ... 

Sortie en Mars 2017, la 935 a été conçue à la base pour les tri athlètes pour leur fournir une montre intégrant un maximum de données (dont les running dynamics) , une grosse autonomie (24 heures) le tout dans un boîtier ultra léger (49 grammes). 
Pour de nombreux tri-athlètes d'ailleurs, la 935 n'était pas forcément une amélioration par rapport à la vieillissante 910 XT ou la plus récente 920 XT  mais plutôt un upgrade de la précédente 735 XT . Car la 935 reprend un boîtier rond comme la plupart des montres forerunner récentes ou la série Fenix et ceci au détriment de l'écran large de la 910 / 920  qui faisait sa renommée dans les pelotons de tri. Evolution de la 735 xt, Héritière plastique de la Fenix,  la 935 reprend le boitier rond, un poids light de 49 grammes (9 grammes de plus que la 735) , le cardio au poignet et les running dynamics, un alti baro et un thermomètre (elle ne fait pas encore le café mais ca va venir ...). 

Par rapport au 735 XT , on note spécifiquement l'ajout d'un altimètre barométrique et d'une autonomie supérieure (24 h au lieu de 14 heures), de quoi satisfaire le traileur en mal d'ultra! 

la 935 pour le trail ? 


Mais cette "petite" montre pouvait également faire de l'oeil aux traileurs de tout poil de par ses spécificités. Jugez plutôt:
  • Autonomie de 24 heures en mode GPS / cardio en mode 1 sec (si on compare avec les autres montres typées running de chez garmin, a part la Serie Fenix ,on ne dépasse généralement pas les 16 h d'autonomie annoncée) 
  • Poids extra light (ça compte en course!) : 49 grammes c'est très proche d'une forerunner 235 à 45 grammes ou d'une plus récente 645 à 42 grammes et bien loin d'une fenix 5 (aux alentours de 85 grammes)
  • Altimètre barométrique (indispensable pour la mesure de la puissance en course à pied mais aussi fort utile en trail ...) : on peut donc mesurer en live le dénivelé parcouru
  • cardio au poignet : pas un must have en soi mais bien pratique surtout pour le long ou l'on n'a pas à prendre de ceinture thoracique, celle-ci devenant recommandée pour les entraînements de type interval training pour avoir un meilleur temps de réponse aux variations de rythme cardiaque. En sortie longue ou en course, ça fait ça de moins à porter! (et pour la petite histoire, ma ceinture pèse 51 grammes ...) . De même quand on fait son sac pour l'entraînement on oublie assez facilement la ceinture...avec le cardio intégré plus de problème!
  • possibilité de charger un fichier GPX pour du suivi d'itinéraire
on avait vu que les facteurs limitant en ultra et en trail long était justement l'autonomie de la batterie sans recharge externe et que le poids pouvait jouer un rôle non négligeable dans la perception de la fatigue. 

et sinon? 


Par ailleurs cette montre présente également l'intérêt au niveau logiciel de reprendre l'intégralité du software des Fenix génération 5. Soit la version actuellement la plus évoluée du soft de Garmin, rien que ca... 
Petit avantage aussi, la 935 est de base équipée pour la connection WIFI ce qui n'est pas le cas de tous les modèles Fenix (seules les éditions sapphire en sont pourvues). 

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Note :
mon précédent GPS est une forerunner 230 et j'ai pris le biais de comparer directement la 935 avec ce produit. Certes ils ne jouent pas dans la même catégorie, mais je les utilise pour la même chose, courir! :p 
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Deballage ... 

Comme d'hab', Garmin s'est contenté du strict minimum :
- la montre 
- un câble d'alimentation (au passage c'est le même que sur les Fenix , la vivoactive 3 mais pas la 645 ...)
- la notice (mais on la trouve comme toujours sur le web ici
- et... c'est tout , un peu cheap quoi...pas de bracelet quick fit , ou même de kit , et pourtant les bracelets en 22 sont tout a fait compatibles. 

Comme accessoire fort utile, on peut rajouter une protection d'écran pour ne pas rayer la précieuse trop rapidement... 

le contenu de la boîte ...

Feeling et prise en mains. 

Pour les utilisateurs des séries forerunner récentes et plus particulièrement de la 230 ou 235, la 935 est très similaire puisque bâtie sur les mêmes commandes. on retrouve 5 boutons et on navigue facilement dans les menus et sous menus. 


Côté écran la largeur de celui ci est top, légèrement plus petit que sur une Fenix mais un poil plus grande que sur une 230/235 on arrive à un ratio tout à fait satisfaisant. Le nombre de pixels est passé à 240 X 240 avec un mode 64 couleurs (au lieu de 16 dans les générations précédentes ) et pour les fans , ce modèle supporte enfin les emoji , yeah !!! (humour inside!). De manière plus sérieuse, l'arabe et l'hébreu sont aussi pris en charge dans cette version. 
Ceci se traduit par un écran plus lisible avec des couleurs plus vives que sur la 230 . De la même façon, les watchfaces sont mieux dessinées et le contraste meilleur. 
Du point de vue taille de l'écran, celui se situe en fait entre une Fenix 5 et une Fenix 5S. 


le boîtier est en plastique, mais les boutons sont en métal, ca ajoute un côté esthétique à la montre et plus durable.

Le bracelet est bien plus souple que celui de la 230 et permet un ajustement très précis (plus ou moins serré, ce qui est très bien pour l'utilisation du cardio optique au poignet). Il est très confortable, espérons qu'il soit au moins aussi durable. Une petite nuance cependant à l'usage je m'aperçois que j'ai des rougeurs lorsque je le porte plusieurs jours d'affilée contrairement à ma 230. 



le capteur à l'arriere , tres plat 


La montre est un peu plus large mais demeure d'une taille raisonnable pour les petits poignets (ce qui est mon cas) et le poids reste toujours plume on ne sent quasiment pas la montre! L'épaisseur de la montre y fait beaucoup également car on n'a pas l'impression d'un bloc aussi massif que la Fenix 5 ou 3. 

Petite nouveauté pour moi, la montre est pourvue d'un désormais obligé cardio au poignet. Pas d'inconfort, pas d'aspérité le capteur ne se fait pas sentir et prend une mesure toutes les 1-2 secondes. Dès lors la précision est suffisante pour des longues courses mais pour une précision optimale pour des interval trainings rien ne remplacera la bonne vieille ceinture thoracique (ou les ceintures de type scosche rythm 24 ou polar OH1). 

les activités sportives :


Précisions utiles pour ce qui suit, je pratique principalement la course à pied et la trail et le vtt (pas le vélo de route, je ne suis pas un malade des capteurs en  tous genres non plus...) dans le cadre de mes programmes d'entraînement; ceci se reflète donc dans la pauvreté (ou l'absence) des commentaires qui suivent sur les autres disciplines ....  J'ai donc paramétré mon menu en fonction de mes préférences en me limitant à quelques activités : run, trail running, MTB, Treadmill, ski. 
Ce menu est paramétrable en fonction de ses propres préférences et permet donc de ne garder que l'essentiel et éviter une liste longue d'activités qu'on ne pratique pas ou très occasionnellement! 

Course à pied / trail :


Démarrer une activité :
Rien de plus simple, je n'ai pas été déstabilisé par les menus car le protocole pour lancer un run sont très similaires a ceux qu'on utilise sur une 230, c'est simple , efficace et rapide ... 
on paramètre les écrans de données sur base de 1 à 4 champs de données (idem sur la 230). on peut ajouter un max de champs de données mais faut avoir le temps et l'envie de les lire en course ... Petite limitation on ne peut ajouter que 2 champs IQ connect par activité, il faut donc bien choisir ses data fields préférés. 
L'option lièvre est disponible également comme écran supplémentaire avec le virtual partner. utile en course pour voir si le suivi de course est conforme aux prévisions .
Une fois qu'on a choisi ses écrans le démarrage de l'activité est facilité avec un mode rapide et direct que l'on retrouvait déjà sur la 230. On clique une fois sur le bouton start /stop pour choisir son activité (l'acquisition satellite est déjà en cours et de même pour l'acquisition de la fréquence cardiaque) puis un second clic et on se retrouve prêt à partir. Quand le fix satellite et cardio sont opérationnels une couronne verte apparaît sur le pourtour de l'écran et pour le cardio le symbole coeur ne clignote pas). Ensuite c'est parti!



En course 

La montre tient bien place grâce à la souplesse du bracelet et le port reste agréable même après des heures dehors (merci le poids plume!). plusieurs modes de course sont proposés:
- course (pour la cours de tous les jours, pour un tour dans le parce ou un marathon)
- Tapis roulant: pour les séances indoor sur tapis 
- indoor : pour les seances sur piste en indoor 
- Trail running : pour le trail pardi !

On démarre la session en 2 clics sur le bouton start/ stop. La liste des ativités est importante car d'emblée la montre propose une activité qu'on a citée comme favorite. Si vous êtes coureur c'est donc intéressant de mettre course à pied en activité favorite pour démarrer plus vite . 
Il faut juste attendre que le fix satellite se fasse , que le cercle extérieur devienne vert et que le logo en forme de coeur arrête de clignoter. En quelques secondes on est prêt pour une nouvelle session. 

On arrête la session en re appuyant sur le bouton start / stop et on peut soit relancer , soit enregistrer soit supprimer l'activité. C'est aussi en mettant l'activité en pause qu'on a accès à la fonction retour au point de départ, parfois utile quand on est perdu sur un terrain inconnu... 

les Écrans de données:
On peut mettre autant d'écrans de données que souhaité mais comme toujours on finit toujours avec les mêmes écrans à l'usage. L'ajout de l'altimètre barométrique fait qu'on ajoute facilement un champ pour connaître le dénivelé cumulé (D+ ou D- selon les préférences). 
Par exemple je garde un écran splitté en 4 : chrono, distance, fréquence cardiaque, dénivelé cumulé. 
A l'entraînement j'utilise plus : chrono, fréquence cardiaque, allure moyenne et allure car je cours souvent sur les mêmes parcours. 

Après course: les stats : 
La synchronisation de la session peut se faire par Bluetooth si le téléphone est à portée voire par wifi (plus rapide) si on entre dans la sphère d'effectivité d'un wifi enregistré. 
l'option de verrouillage de l'écran...

Premières sorties:
Parti sur mon parcours habituel, j'ai boudé la ceinture thoracique pour tester le cardio au poignet. Fix satellite plutôt rapide et c'est parti. re belote le lendemain, le fix satellite quasi immédiat, plutôt agréable et clairement plus rapide que sur ma 230. Le wifi permet un transfert rapide à peine rentré à la maison, la session est déjà sur strava ... Que du bonheur. 
Petit différenciant, le menu accessible depuis le bouton lumière (appui prolongé) permet de bloquer rapidement les commandes ou accéder aux commandes du lecteur MP3 du téléphone. 

Autres disciplines: 

On l'a vu, cette montre a été créée initialement pour le triathlon et permet de gérer les 3 disciplines, les temps de transition... 
Une particularité de cette montre est aussi de pouvoir créer un mode multisport personnalisé , ce qui peut s'avérer pratique pour run &bike, du swim & run ou autre fantaisie. 

La 935 permet d'enregistrer les données pour les disciplines suivantes : 
- Course à pied (tapis, route, trail running) 
- Vélo (velo intérieur, velo route, VTT) 
- Natation (piscine ou open water) 
- Ski/ snowboard 
- Golf (???) 
-Parachutisme (???)
- Randonnée 
- Stand up paddle (cool), rameur 
- Tactique (un mode pour avoir les coordonnées longitude et latitude affichés spécifiquement 
- autres (possibilité de paramétrer des activités personnalisées) 


A vélo :
en roulant a vélo (ou à VTT) l'usage de la ceinture thoracique peut sembler nécessaire pour avoir une information stable car les mouvements des poignets à vélo semblent nuire à la qualité de l'info. 
Pour le reste, rien de particulier, c'est un GPS et je ne m'en sers que pour tracker mes activités! d'ailleurs en passant pour le velo a proprement parler on constate souvent que pas mal de tri athletes courent avec une montre et ont un cadran spécifique sur leur vélo pour la partie biking. Un grand  écran permet une meilleure lisibilité pendant l'activité et ca n'oblige pas a retirer la montre et la remettre en transition... 


A ski 
La 935 comprend un mode de suivi des activités de ski ou de snowboard. Basiquement on lance l'application qui se charge de détecter lorsque l'on est en descente et qui mesure la distance et la vitesse de chaque run. A priori un auto pause mode est disponible de facon a ne pas prendre en considération le temps passé sur les télésièges :) 

edit avril 2018:
j'ai testé le mode ski lors d'un séjour ..Ski justement. le mode fonctionne très bien: la descente s'arrête et l'appli se met en pause quand on arrive aux remontées mécaniques . vitesse maxi, dénivelé , longueur de piste, on  récupère un peu de tout et une trace gps . Sympa pour agrémenter son carnet d'entraînement. 

Les écrans de données

Contrairement à ma 230, le nombre d'écrans de données est moins limité et on peut afficher des tas d'écrans ...  et ajouter des widgets dont  notamment : 
- Virtual partner : une option intéressante en course pour avoir un point de repère par rapport à un temps théorique, notamment sur une épreuve type marathon ou 100 kms sur route (en trail c'est moins probant du fait des variations d'allures)
- Elevation graph : toujours intéressant de voir le profil de la course :) 
Après c'est vraiment une question de goût personnel pour trouver le bon data field ... 


La 935 au quotidien: le côté smartwatch:

Alors d'emblée, disons que personnellement, ça ne me gêne pas d'aller au boulot avec une montre en plastique. Je la trouve très belle et tellement légère qu'on l'oublie. Après, ça fait peut être moins habillé, classe ou que sais-je mais ça c'est vraiment une question de gout et de couleurs (d'ailleurs on peut même adapter des bracelets quick band sur la 935 pour un côté moins plastoc ...). L'épaisseur de la montre ne gêne pas sous une chemise et on ne sent pas d'encombrement particulier. 

Outre les fonctionnalités classiques de la smartwatch que j'avais déjà avec la 230  (notifications SMS, possibilité de décrocher un appel... ) Garmin a ajouté un petit menu en accès rapide (appui prolongé sur le bouton lumiere) qui permet notamment de couper les notifications la nuit, retrouver son téléphone :) pas forcement inutile quand on est un peu étourdi, ou commander la musique du téléphone. Autre point également ce menu permet d'accéder au blocage de l'écran. 

le tracking  de l'activité:

Avec un cardio intégré, on peut tracker son activité cardiaque 24/24 et son sommeil . le suivi cardio est utile pour voir son état de forme et les minima atteints. Bref plus un gadget qu'une absolue nécessité en soi mais toujours utile. D'ailleurs un nouveau menu apparaît dans Connect pour accéder à la moyenne du rythme cardiaque. 
Le widget sur les battements cardiaques propose directement une moyenne sur 4 heures mais en appuyant sur start/stop l'affichage bascule en mode moyenne sur 7 jours.  



En conclusion:

Garmin a réussi l'exploit de rassembler dans un boîtier ultra léger un concentré de ce qui se fait de mieux en matière de technologie sportive GPS aujourd'hui en gardant à l'esprit une ergonomie qui fait de l'utilisation de la 935 un exercice facile. 
Alti baro et grosse autonomie font de cette montre un incontournable pour le traileur cherchant un modèle plus léger ou plus discret que la Fenix 5 sans pour autant sacrifier l'autonomie ou le poids...  Le datavore y trouvera son compte comme le coureur débutant souhaitant un modèle d'accès simple et efficace (mais c'est un peu cher pour débuter...et pas forcément utile). Pour affiner son entraînement, la 935 offre plein de possibilités à tout coureur, quelque soit son niveau ou ses ambitions. La montre restant très facile à utiliser, même pour un technophobe. 

Glop 

  • le Poids ... de rêve, pour une autonomie pareille et du coup un confort en course et au quotidien incomparable avec des modèles plus lourds
  • une bonne adaptation aux poignets fins, on peut avoir une autonomie de ouf , un alti baro et des stats à gogo sans devoir porter un frigo...
  • la complétude des menus et du soft, difficile de trouver mieux à l'heure actuelle avec en plus un côté user friendly prononcé, une prouesse dans un monde aussi porté sur la technologie ! on ne se prend pas la tête pendant des heures pour lancer une activité !(complexité structurelle et simplicité fonctionnelle :) )
  • l'option wifi parce que c'est pas mal 
  • les running dynamics : pour les plus férus de data c'est une excellente option et pour ceux qui veulent une montre simple ça marche aussi. 
  • l'option training status: meme si c'est je trouve moins probant en trail pur ca reste un indicateur pour la gestion de la charge d'entrainement. 
  • la largeur de l'ecran: juste parfait pour la course à pied et pas trop énorme sur le poignet. 
  • l'alti baro qui en fait une alternative top pour le trail versus les Fenix 
  • le look passe partout en noir pour une utilisation au quotidien sans se faire "afficher" (mais ça c'est purement une question de goût...) 
  • edit Juillet 2018: la mise a jour Galileo...c'est cadeau !


Moins glop (parce qu'il faut bien râler ...):

  • le prix ... là c'est un vrai sujet, la montre est vendue 499 $ aux US mais en France, le prix de revente constaté est de 549 € , cherchez l'erreur ... mais en chassant les promos on peut toujours faire un bon coup ... sur les shops allemands on la trouve aux alentours de 499€ facilement aussi.
  • un point pour les coureurs d'ultra: la recharge n'est pas si aisée du fait de la position du câble de recharge. on ne peut pas porter la montre en même temps qu'on la charge en activité sans inconfort et en tous cas, la mesure du cardio sera aléatoire.... Mais malheureusement, aucun constructeur à mon sens ne s'est réellement penché sur la question (en même temps; l'ultra nécessitant une batterie externe reste une frange minoritaire du marché...). Du coup, il faut enlever la montre pour la recharger en cours d'activité. 
  • les bracelets : là sur ce coup c'est un peu cheap de Garmin de ne pas avoir prévu d'emblée l'option quick fit, mais bon ...et puis la version fournie gratte un peu, dommage...
  • Le look plastoc (mais là, on sait qu'on prend la version plastique pour une raison) 
  • pas de musique intégrée (mais possibilité de piloter la musique du  smartphone) ou de possibilité de paiement par Garmin pay (comme sur la 645), mais bon, pas du tout rédhibitoire à mon sens ...


mardi 6 mars 2018

Raidlight quelques nouveautés pour la saison 2018!

2018 , nouvelle année et nouveautés pour Raidlight. 
la marque, nichée au coeur des chartreuses  apporte quelques nouveautés pour 2018 avec des coloris flashs et du fun : 

source photos: Raidlight 

Ultra MP+ jacket 


Une veste legere (170 grammes annoncés) et bien waterproof (15 000 schmerber) qui sera commercialisée a 189 euros
la veste MP+ de face

un coup de coeur : le short freetrail

Deuxieme iteration du modele , le short freetrail sort un peu des sentiers battus sur le sujet avec une coupe longue qui rappelle les boardshorts  de surf . Point interessant la nouvelle iteration comprend pas moins de 5 poches intégrées pour emmener tout son petit barda en course.




de dos comme de face cette nouvelle version est plus sobre que la precedente mais encore plus technique avec 14% d'elastanne ce qui garantit une coupe bien strech. A tester !
commercialisé à 89,95 euros on est plutot sur un produit haut de gamme. Pour les feminines un modele plus court et adapté a été développé


Pour le coté un peu delire mais pas que le trail shirt 


Si vous avez révé de courir avec la chemise de Magnum ou presque , Raidlight sort cette année le trail shirt , un modele leger et prevu pour courir par temps chaud avec un look resolument ...disons, tropical:) 
parfait pour courir avec un look de touriste mais avec les avantages des technologies de pointe d'aujourd'hui! 89,95 euros / prix conseillé. On aime ou pas mais c'est en tous cas fun et original!




et comme j'evoque magnum je ne peux resister a inclure ceci ... 



Chapeau bas, le trail hat !

Francois d'Haene ayant quelque peu contribué au retour du bob, pardon du trail hat , Raidlight surfe sur la vague et propose 2 modeles homme et femme dans les coloris flashy de cette saison: orange et bleu électrique. le modele sera commercialisé a 29,95 euros. 



samedi 3 mars 2018

La mesure de la fréquence cardiaque au poignet : un vrai avantage?


Lorsque j'avais acheté ma forerunner 230 j'avais longuement hésité avec la 235 qui elle comportait un cardio au poignet. Au final ce qui avait influencé mon choix c'était :


  • Le prix : la 235 etait sensiblement plus chere
  • Les retours d'expérience: certains se plaignaient de l'inconfort du cardio , d'autres du manque d'acuité
  • l'impact sur l'autonomie : les capteurs avaient un gros impact sur la longévité de la batterie ce qui me semblait un peu rédhibitoire pour des courses nécessitant plus de 10 heures


Aujourdhui pour la génération de montre suivantes, force est de constater qu'il est difficile de trouver un modèle sans cardio intégré , tant ce qui apparaissait à u moment comme un gagdget  est finalement devenu un standard du marché. l'acuit des algorythmes a été améliorée, de même que le confort avec des capteurs plus plats (ce qui facilite le port 24/24 au quotidien) et des capteurs plus efficaces energetiquement parlant qui tirent donc moins sur la batterie.

Quel est donc l'interet de ce fameux capteur aujourdhui ?

La simplicité et le confort


Ne pas avoir a courir avec une ceinture thoracique peut sembler idiot mais c'est un vrai confort et une tranquillité d'esprit? c'est toujours rageant en effet de partir a 'entrainement pour s'apercevoir qu'on a oublié sa ceinture et que les données cardio ne seront donc pas dispo … avec le cardio intégré ces données seront peut etre moins precises mais quand meme disponibles. Pour moi le vrai plus de la solution intégrée.

Le poids


Une ceinture c'est du poids en plus ...ca ne fait pas grand chose (environ 50 grammes) mais c'est encore un truc a trainer …)

Le monitoring longue durée


Monitorer son activité cardiaque avec une ceinture est plutot inconfortable surtout la nuit. Avec un cardio au poignet c'est beaucoup plus supportable… idem dans la journée quand on ne fait pas du sport.

A quoi sert encore la ceinture? :


Pour les cyclistes le port d'une ceinture ou d'un brassard semble néanmoins encore de rigueur en termes de précision. Les vibrations du velo semblant en effet causer des écarts dans les données qui peuvent s'avérer assez sensibles.

Pour les séances d'intervalles courues a haute intensité: les capteurs au poignet n'ont pas encore un degré de réactivité aussi perfectionné que les ceintures thoraciques et là aussi des écarts peuvent apparaitre sur des seances intensives.

En définitive:


Le cardio intégré sert dans la plupart des sorties et permet un monitoring facile. En revanche pour des sorties plus spécifiques d'interval training la ceinture reste de mise pour avoir un data plus pertinent. Si on oublie la ceinture on dispose cependant d'un back up !

jeudi 1 mars 2018

Ultra trail et entraînement: du travail spécifique


Le travail spécifique en trail recoupe les sorties qui ont pour but d'entraîner spécifiquement le corps à soutenir les efforts subis en ultratrail, un peu comme la sortie à "allure marathon" prépare le corps à maintenir une allure spécifique lors d'un… marathon pardi!
d'un point de vue entraînement la sortie longue est citée spontanément comme l'exercice incontournable car un trail et a fortiori un ultra c'est long et on doit être capable d'encaisser des charges d'entraînement assez lourdes pour pouvoir résister le jour j et ne pas finir en puzzle… Il n'empêche que des sorties de plus de 3 heures (voire plus de 2 …) ce n'est vraiment pas évident à caser dans un emploi du temps de papa/ mari qui travaille et quand on rêve d'ultra on se pose forcément la question de savoir comment caser des charges supplémentaires dans un emploi du temps deja bien chargé.
Dès lors la planification de l'entrainement s'avere plus que nécessaire.

De la charge ...

Passage obligé de la course longue les semaines chargées sont incontournables. Néanmoins du fait de la fatigue qu'elles génèrent elles sont a manier avec précaution pour les caler au bon moment. Autre point, chacun doit déterminer ce qui est sa juste charge pour ne pas s'entrainer trop peu et risquer d'être en galère au jour de la course, ou au contraire trop charger la mule et risquer le sur entrainement, la blessure et par dessus tout le dégoût… Une caractéristique importante de l'entrainement doit rester a mon sens l'envie. Il faut avoir envie de supporter de grosses charges pour ne pas trop subir.

Petit Tour d'horizon de quelques possibilités pour augmenter son kilométrage sans se mettre dans le rouge … 


Les sorties longues

Considérée comme la base du travail pour la course de longue durée, la sortie longue reste un must à l'entraînement. Néanmoins celles ci peuvent s'avérer difficiles a caler sur des heures consécutives; donc un premier truc peut etre de splitter son temps d'entraînement en 2 ou 3 dans la journée pour avoir un max de kilomètres et autoriser une récupération partielle avant d'enquiller sur la seconde session
Exemple: une sortie d'une heure 30 le matin et une de 2 heures le soir , pour un total de 3H30 de sortie sur la journée. Plus facile a caser que 3H30 d'affilée . On peut aussi varier les allures et les objectifs avec du travail plus qualitatif sur une session et plus quantitatif sur l'autre.

Mixer les supports : le cas du velotaf

Un petit truc que j'utilise fréquemment pour faire des bornes en optimisant mes temps de transport quotidiens pour le travail. Le velotaf est un moyen intéressant pour caser de l'entrainement sur un temps pas forcement dévolu a cela. Après tout dépend de la distance travail domicile. Si c'est très court on peut envisager de partir plus tot pour faire des bornes. Si c'est vraiment long cela peut s'avérer délicat a caser facilement mais une fois de temps a autre ca permet d'augmenter sensiblement la charge avec une activité portée , moins traumatisante pour l'organisme.
Perso avec 20 bornes de distance je gère avec soit un aller retour (soit 40 kms de velo dans la journée) auxquels j'ajoute de la course a pied le midi ou le soir ce qui permet de varier les supports, les allures et augmenter le kilometrage hebdo…
L'inconvenient est que l'on doit disposer d'installation pour se doucher et se changer au boulot .

Les blocs de charge:

l'objectif est de concentrer en 2 ou 3 jours un nombre important de kilomètres et ou de dénivelé pour habituer l'organisme a supporter de longues heures d'effort et a s'adapter pour récupérer efficacement. On peut varier les supports et splitter la charge en plusieurs sessions. Ces blocs doivent etre impérativement suivis d'une periode de récupération pour permettre l'assimilation du travail effectué et la regeneration des fibres lésées et d'éviter le sur entrainement… l'utilisation des running dynamics et des indications de charge peuvent être utiles dans ces moments. En tous cas il faut éviter toute session intensive dans les 48/72 heures qui suivent ce type de bloc.

Les blocs de charge a allure specifique ou WEC

Les weekends chocs, expression popularisée par Guillaume Millet , don’t il parle notamment dans l'ouvrage "Reussir son UTMB", conceptualise une pratique courante en entrainement ultra trail qui est l'u sage de la rando course. LE WEC est comparable a un bloc de charge a ceci près qu'on va rechercher a se rapprocher le plus possible des conditions de course de l'évenement envisagé , pour permettre à l'organisme une adaptation lui permettant de mieux supporter la course. Il s'agira donc de parcourir des distances et denivelés importants dans un laps de temps réduit (2 ou 3 jours) a une allure qui devrait etre proche de celle de la course. On parle de rando course car des portions importantes seront marchées (avec ou sans batons c'est selon…) et les portions courues le seront à une allure lente. Car de facto on constate après quelques années d'entrainement et quelques ultra qu'on a souvent tendance a courir plus vite a l'entrainement qu'on ne le fera le jour de la course … et le principe du WEC est justement de s'entrainer a une allure cible lente et adaptée mais sur des distances importantes. lA fatigue induite le premier jour force le corps a s'adapter le deuxieme et du coup a adopter de manière conservatrice une allure proche de celle qui pourrrait être soutenue en course. Le WEC et le terrain de jeu idéal pour tester son matériel de course et sa stratégie alimentaire pour éviter de mauvaises surprises le jour j.
Cela nécessite donc un max d'anticipation et de préparation pour caler ces weekends dans son planning sans pour autant impacter trop les autres aspects de son existence en  (je  pense surtout au conjoint et aux enfants ici …) A l'instar d'un bloc de charge il faut imperativement caler une periode de recuperation en aval
Le WEC c'est un peu à l'ultra ce que la sortie tempo marathon est dans la prépa marathon: du travail spécifique ciblé pour l'objectif visé. Le WEC n'est donc pas l'occasion de varier les allures pendant des heures au risque de se fatiguer inutilement. On peut aussi les caser en juxtaposant une course à une sortie longue sans rechercher un objectif de performance particulier mais bien du kilometrage (je me souviens d'avoir croisé un mec préparant le marathon des sables sur un ecotrail et courant avec son matos de course justement à une allure lente).

une approche de la programmation des WEC


Le WEC, on en a deja parlé précedemment , mais en parler c'est bien, mais le vivre … c'est mieux !

Mais pour que le WEC reste un plaisir et se passe sous les meilleures hospices il y a lieu de le préparer correctement en amont pour ne pas subir ces blocs comme une punition mais plutôt les apprécier et les vivre comme une chouette opportunité de progression et une belle balade!

Physiquement:


Le but du WEC étant de spécifiquement préparer le corps à des efforts de longue durée il va sans dire qu'il va induire une fatigue physique et mentale assez forte. Le premier jour est une sortie longue et comporte déjà sa part de difficulté mais il faut être suffisamment en forme pour repartir le lendemain matin et enquiller encore des bornes. Le but n'est pas de finir exsangue, mais au contraire de finir le cycle avec un certain degré de fraîcheur (facile à dire …) .

Tout ceci demande donc de la fraîcheur physique et mentale pour ne pas être pris au dépourvu et subir… d'où la nécessité de ne pas partir complètement HS sur le WEC au risque de subir et de ne pas générer l'effet escompté.

Logistique quand tu nous tiens … de l'anticipation du WEC

Programmation des Wec dans le calendrier


Le premier truc à faire , à moins de disposer d'énormément de temps libre et de n'avoir que peu de contraintes , est de planifier le ou les WEC dans son calendrier d'entraînement. Si on part du principe que ces sessions sont bénéfiques pendant 5 à 8 semaines il y a lieu de les programmer suffisamment à distance des courses et plus particulièrement de l'ultra que l'on vise.

Par ailleurs 2 jours d'affilée a courir n'est pas forcement faisable pour tout le monde sans planification importante (ce qui est mon cas). Le premier point est donc de trouver des dates qui peuvent convenir en termes de plan de charge par rapport à l'objectif et de fixer  les dates pour que ceci n'impacte qu'au minimum la vie de famille (idem pour la vie professionnelle…). Passé cet écueil on peut envisager sereinement de préparer le WEC.

Les longs weekends prolongés ou les vacances sont des périodes propices pour ce genre d'exercice mais il faut être conscient que l'on va être indisponible pendant à peu près 48 heures car la récupération entre les 2 sessions est nécessaire pour optimiser le bloc et on a besoin de se ressourcer d'où une indisponibilité partielle (quand on ne court pas on mange on s'hydrate et on se repose…)

Parcours


Le parcours revêt une grande importance car le but étant de travailler de manière spécifique il y a lieu de trouver si possible un parcours qui reprenne des caractéristiques si possible voisines de la course visée. Idéalement ca peut être l'occasion d'une reconnaissance du parcours. Maintenant si la course n'est pas du tout dans les parages, il faudra composer avec des parcours que l'on choisira.

Ci après quelques idées pour varier les parcours, les approches

Option 1 : la grande boucle


Là on part d'un point A et on revient vers ce point en décrivant une large boucle pour revenir au point de départ et claquer une grosse sortie (si on vise 60 kilomètres pour la première sortie par exemple). Ca demande donc de prévoir le parcours à l'avance pour être sur de la distance et des points de passage (on peut envisager des reco partielles du parcours un peu comme sur une course). Le problème sera d'identifier les points de ravitaillement possibles (notamment en eau) mais là, on peut tout prévoir, de la fontaine publique au supermarché voire le bar!

Ca demande également d'emporter des réserves de liquide potentiellement supérieures …

l'avantage est de procurer un parcours moins lassant puisqu'on ne revient pas deux fois aux mêmes endroits , ce qui est plus sympa.

Option 2 : la répétition


Dans ce cas de figure on peut simplifier la question du ravitaillement et alléger éventuellement le  sac à dos, en partant d'un point auquel on revient une ou plusieurs fois au cours de la journée. Si c'est en voiture, l'idée est de laisser son ravito dans la voiture pour recharger le camel bag , les barres et autres gels. Idem si on part de la maison. Cette option permet des parcours plus courts qu'on connait en principe mieux et de revenir a une base de vie (maison ou voiture) ou on peut tout avoir (matériel, vêtements en cas de changement de temps …). Autre option on place un lieu de ravito possible sur le parcours (superette ou bar …) , l'inconvénient sera de répéter une ou plusieurs fois selon la distance un même parcours , mais on peut le faire dans les deux sens ce qui peut présenter un intérêt en variation et en orientation …

Option 3 : la marguerite


Là, l'objectif est de rayonner a partir d'un point. Même point de départ mais plusieurs boucles différentes, pour varier les terrains , les points de vue , le dénivelé...même avantage que l'option précédente avec en plus une possibilité de varier les terrains et réduire la monotonie de la sortie sans être jamais trop loin de son point de départ (voiture ou maison). A supposer que le point de départ permet de rayonner sur différents terrains adéquats (type de terrain, dénivelé…)

Option 4 la course intermédiaire


Utiliser une course comme session d'entrainement long peut être une bonne alternative a condition de partir sur un rythme adapté , suffisamment lent. Car le risque d'une course est toujours d'y aller a bloc et de ne pas pouvoir être d'attaque le lendemain pour la deuxième partie du bloc, donc méfiance !

Option 5 : D'un point A a un point B


Idéalement ce type de sortie peut permettre une reco du parcours. Pour faire un maximum de terrain,  l'idéal étant de partir d'un point A et de sortir a un point B pour etre récupéré en voiture ou accéder à une gare...Gros avantage, ca évite la monotonie mais ca peut etre tendu a gérer, si on doit attendre le train au point de ralliement…


En définitive, le parcours est important surtout quand on WEC se fait sur 2 ou 3 jours de façon a apporter un peu de variété pour éviter la monotonie… refaire la même cote x fois peut s'avérer rébarbatif même si c'est pour "faire du D+" .

Penser son WEC en termes de 2 Sorties peut être intéressant pour varier les terrains, les allures (marche / course) et le D+ (notamment pour l'utilisation de bâtons).


Carte ou ...Strava ?

Pour préparer son itineraire rien ne vaut une carte (si elle est bonne) ou une application comme strava routes ou l'on retrouve les routes mais aussi quantité de petits chemins ce qui est bien pratique pour programmer son petit fichier GPX que l'on peut ensuite charger. 
Comble du bonheur on peut créer autant de cartes que l'on veut , de quoi se programmer de bons WEC. 

Equipement


Idéalement ce type de sortie permet de se préparer pour la future course d'un point de vue matériel en testant ce qu'on a l'intention d'utiliser, pour peu que les conditions climatiques soient comparables. La Pluie, les températures chaudes ou froides peuvent largement influencer le choix d'équipement donc a prendre en considération aussi. 

Le sac , les bâtons, l'usage d'un camel bag ou de flasques … autant de questions qui peuvent être approfondies durant ces WEC.

Ravitaillement


Suivant le type de parcours choisi il peut être difficile de se réapprovisionner, il faut donc peut être prévoyant sur le volume de liquide a emporter sur une longue boucle si les possibilités de ravito sont limitées… le poids du sac restant une limite pour embarquer le ravito nécessaire. Petite astuce pour le coup on peut partir avec un camel bag en plus des flasques pour avoir plus de liquide et éviter d'avoir a se ravitailler pendant quelques heures, par contre c'est un peu plus lourd a trainer… par exemple on peut partir sur :

camel 1,5 litre + 3 * 0,5 flasks = 3 litres de liquide.

Plan anti galère:


Du fait de la longueur de la session, partir avec un minium de matos s'impose mais aussi un téléphone portable et un peu d'argent de poche (pour acheter de l'eau dans un super marché pour s'offrir un coca dans un bar!), voir un titre de transport pour rentrer en train si nécessaire...en  fait c'est un peu comme partir sur une course longue ou on embarque fréquemment ce type de matériel pour faire face aux situations pouvant se présenter (vêtements et plans anti galères).

Recupération entre les deux sessions  


Parce qu'un WEC ce n'est pas une seule journée mais bien la combinaison de 2 sessions longues sur 2 jours (ou 3 jours pour les plus téméraires) la récup' entre 2 sessions est importante.

Le mieux est de préparer à l'avance cette phase en stockant les aliments nécessaires, voire en préparant la collation de recup ' et le repas qui va avec pour ne pas avoir a galérer ou aller faire les courses, voire cuisiner :p . Ensuite se caler une bonne nuit de sommeil pour repartir d'attaque le lendemain et si possible partir tôt pour que la récup' soit incomplète...basique mais efficace.

Enchaînement des sessions:


Le but du WEC étant la succession des sessions, on finit une session, on mange on dort et on repart… oui mais quand? La littérature sur le sujet propose 2 options soit on maximise la récupération entre les 2 sessions pour être d'attaque , soit au contraire on repart tôt le lendemain pour que la récupération soit incomplète et permettre au corps de faire face à une situation se rapprochant de l'ultra. Le lendemain, de toutes façons, on repart à un rythme cool… Un autre aspect peut etre de savoir si l'on veut inclure des heures de course nocturne dans ce schéma mais la fatigue générée étant déjà importante il peut ne pas être totalement opportun de rogner sur les périodes de sommeil / repos avec des heures nocturnes trop prolongées… Partir trop tôt le deuxieme jour pour courir avant le lever du jour pourrait donc ne pas être la meilleure option.

Projection mentale


Un petit chapitre sur la notion de projection. Ceci fonctionne de manière très personnelle car nous n'avons pas tous les mêmes motivations pour nous engager sur un ultra et avaler les kilomètres en préparation de cet évènement.

Pour ma part je ne considère pas ces sorties comme une corvée , j'essaye de les positiver et de les voir comme une opportunité de balade , certes longue, sur quelques heures. Vivre des séances d'entrainement dans des conditions proches de la course c'est l'occasion de se préparer. C'et l'occasion d'emmagasiner des images positives que l'on peut ré utiliser lorsque l'on est "dans le dur" pour continuer…

La récup' post session

Après un WEC prévoir de la récupération pendant au moins 2 jours sinon 3 afin de laisser le temps à l'organisme de se régénérer et éviter le surentrainement et /ou la blessure.

Finalement c'est un peu comme après une course sauf qu'on doit être capable de repartir sur le programme d'entraînement assez rapidement après. Ce type de session permet en principe une adaptation du corps sur une période assez longue pour faire face à de nouvelles sessions.

Pour finir je ne saurais trop conseillé la lecture de "REussir son UTMB" de Guillaume Millet qui apporte une théorisation du concept de WEC et leur transcription dans la programmation de l'entraînement du coureur d'ultra.