Tout long périple commence par un premier pas et pour un ultra, il y en a pas mal…
Repartir sur un 100 Miles après ma première expérience m'a demandé 2 ans … A l'arrivée de la grand evasion (the great escape), j'étais globalement défait et j'ai mis un moment à réaliser ce que j'avais enduré. Il m'a fallu 3 ou 4 jours pour que ca percole et que je ressente une certaine satisfaction. Mais retourner sur un 100 miles n'est pas la première chose qui m'est venue en tête juste après. L'année suivante j'ai couru un 100 et un 70 kms car l'entrainement pour un 100 miles nécessite beaucoup de volume en amont ce qui me semblait assez compliqué a réaliser (ca l'est toujours …) a ce moment là.
Et cette année le covid 19 n'a certainement pas aidé …
L'avènement d'une nouvelle course dans la galaxie ultra, l'Ultra Trail des Sources (UTDS) m'avait fait choisir cette course pour plusieurs raisons :
- Première édition et j'ai toujours un faible pour les premières
- Nombre très restreint de participants (je ne le savais pas encore mais avec le covid ca reste un atout majeur pour que la course soit maintenue…)
- Parcours situé dans une chouette région
- Pre existence des parcours extra trails qui sont bien rodés et marqués
- Dénivelé relativement faible (4500D+ voire 4150 , pas facile finalement de connaître la distance exacte et le deniv'...)
Plan entraînement
Celui-ci a été fortement perturbé avec des coupures en plein milieu ou des volumes restreints de course. Du coup, ca a aussi été l'occasion de travailler un peu différemment avec de la PPG et des entrainements de course plus courts , souvent de nuit (pour éviter de croiser des gens…) .
Les séances de volume ne sont revenues que plus tard.
J'en ai d'ailleurs profité pour essayer de nouveaux parcours d'entraînement en mesurant les distances (via trail connect ou strava) afin d'optimiser au max. Pendant toute cette période j'ai surtout utilisé ma paire de Nike Terra Kiger: un modèle très polyvalent pour les trails faciles et pas trop techniques avec de l'amorti et une bonne dose de dynamisme. Mais sur les premiers temps les séances duraient 2H30 max.
Pour pouvoir tenir sur un 100 miles on doit avoir quelques bonnes séances dans les pattes et j'ai profité de 2 semaines de séjour en montagne en été pour se faire: pas de weekend choc cette fois mais une charge que j'ai repartie sur la semaine 1 puis en semaine 2 en mixant rando course et rando en famille. Au final plus de 270 kms à pieds en 2 semaines et plus de 20000 D+. La plus grosse séance de rando course a fait 3H30 mais enchainée après une matinée rando a la cool (mais avec le portage de l'eau et parfois de la schtroumpfette sur les passages les plus durs)
La semaine pre competitive en general je fais tres peu de sport voire quasi pas pour faire du jus mais là j'ai du sortir le velo pour me déplacer. finalement ca m'a fait du bien de rouler sans forcer et de m'aérer.
Matos
Pas de changement majeur sur cette préparation, j'ai repris ce qui avait bien fonctionné précédemment et changé quelques éléments :
- Chaussures: les xodus ont fini par prendre leur retraite pour ceder la place aux La sportiva Akasha.
- Bâtons: j'ai testé et approuvé des bâtons pliables qui offrent pour le coup un confort de portage top: les Z poles carbon de black diamond
Ces éléments ont notamment été testés pendant 2 semaines à la Rosière dans différentes conditions et configuration: course, rando /course et rando tout court.
Pour le reste c'est idem ou presque :
- Sac : Ultimate direction SJ 3.0 (pas le plus récent mais top confort et je le connais bien et il fonctionne bien avec les batons pliables. seul truc il est un peu petit pour un ultra quand on emmene pas mal de choses. et il lui manque des poches pour etre parfait ou au moins une solution pour une troiseme flasque.
- T shirt: nike : je cours depuis des années avec cet exemplaire glané sur la sainte lyon
- Short nike : simple , efficace et avec des poches
- Short de compression nike pro : efficace, léger et respirant (j'ai pris une version courte et prévue pour les températures élevées)
- Calebard Saxx: la rolls du slibard de course
- Chaussettes kalenji fines: modèle simple et fonctionnel qui sèche vite
- Bas de compression bv sport: un classique sur toutes mes courses
- T shirt a manches longues compressport : il respire bien est confortable, parfait pour les petits refroidissements ou courir de nuit
- Manchettes kalenji: la aussi une solution maintes fois éprouvée: quand les températures sont douces mais qu'on a besoin d'un petit plus thermique c'est parfait. La possibilité de les baisser facilement fait que c'est un "no brainer" pour les parties en sous bois succédant a des parties plus exposées au soleil par exemple. Seul truc ils peuvent avoir tendance a s'imbiber d'humidité .
- Une pochette pour tout ranger (raidlight) : lampe, pile de secours, couverture de survie, sifflet, cuillère , bandeau pour la lampe, ID card, argent, kit pansements, lentilles de rechange: un truc simple et qui marche bien pour éviter d'avoir des tas de petites choses qui se baladent…
- Buff pour la nuit ou s'il fait moins chaud
- Bandeau buff pour plus de confort avec la lampe : leger , efficace , simple
- montre gps: garmin 935
- veste Salomon Bonatti: là aussi un classique. veste légère, efficace contre la pluie
Matos spécifique:
- Masques: obligatoire au départ et dans le parc des sept heures, dans les ravitos et a l'arrivée , j'ai opté pour des modèles légers et compactables par ailleurs j'ai pris les modèles les plus faciles a utiliser pour les mettre et les retirer
- Gobelet : un classique sur les trails et c'est tant mieux je repars avec mon eco tasse pliable qui tient dans sa pochette accrochée au porte dossard.
- Une spork: mi cuillere, mi fourchette /couteau cet ustensile est leger et simple et durable (rien a voir avec les couverts en plastoc jetables), parfait pour le camping, les pique nique et … remplacer les couverts sur les ravitos.
Pour la nuit:
Du fait d'un forecast meteo plutôt clément , j'ai laissé tomber l'artillerie lourde : t shirt chaud , gros bonnet, short de pluie, pantalon de pluie . Les prévisions affichent des orages mais vu les temperatures, on seche vite … Au final j'ai opté pour un t shirt manches longues leger et agréable a porter (compressport 180 g aux couleurs de l'UTMB…) et un petit bonnet gore tex windstopper qui fait des miracles (notamment en cas de refroidissement ou de petit coup de frisquet le matin au lever) .
Parce que porter une frontale n'est pas totalement confortable malgré tout, j'ai choisi de partir avec un bandeau buff qui est assez large, aéré et confortable
un autre buff pour le confort.
Drop bag
Comme la course autorise un drop bag a mi parcours j'ai prévu :
- Un pack préparé a l'avance avec la nourriture pour la deuxième partie de course: BCAA, noix de cajou, pâtes de fruits et une petite lampe de secours. Le tout pré emballé et prêt à être chargé pour la suite de l'aventure
- Un sac pour la recharge des appareils électroniques (GSM GPS et batterie légère que j'emmène) avec une grosse batterie externe (ca charge vite et fort pendant qu'on mange et qu'on se change) et un cable de rechange pour le garmin (c'est fragile ces bestioles…)
- Les petites nourritures a consommer sur place: coca, pates de fruit en plus, magnesium
- Les affaires de change : saxx, short , t shirt de rechange (nike pro de toutes les courses ces dernières années mais comme il est noir plutôt a éviter quand il y a du soleil), une serviette , des chaussettes propres et la crème anti chaffing , quelques pansements (ampoules…) , masques (obligatoire pour accéder aux ravitos et dans les zones de départ et d'arrivée)
Comme les dépôts de bagages en consigne ne sont pas possibles, j'ai du faire tout rentrer ce que je n'utilise pas directement en course dans le drop bag . Du coup j'ai utilisé la bonne vieille méthode du sac en sac pour éviter de me galérer au ravito: tout est préparé a l'avance dans un sac dédié , je récupère le sac (si pas perdu …), et je peux directement prendre un sac avec tout ce qu'il faut pour le ravito: change, nourriture pour la deuxième partie de course, "comfort food" si besoin (coca notamment)
Logistique d'avant / après course
Comme je me déplace en train / car, sur ces courses je prévois de tout faire rentrer dans le sac le plus compact possible ce qui est assez difficile compte tenu de tout le matos qu'on embarque : matériel de course, ravitos et drop bag et des bâtons. J'embarque aussi de l'eau minérale et le petit dej du fait d'un départ matinal pour rester autonome et être tranquille jusqu'au départ.
Idem pour l'après course je prévois un change complet et de quoi gérer un refroidissement causé par la fatigue (pull, bonnet…).
Le but est que tout tienne dans un sac de 30 litres pour que ca reste compact et acceptable en consigne…
Néanmoins comme cette année est décidément très spéciale, les consignes ne sont pas possibles du coup j'ai du faire rentrer tout mon matos de course , d'avant et d'après dans un petit sac qui servira également de drop bag.
Pour se faire j'ai dédoublé les sacs avec un petit sac a dos léger de 20 litres pour le drop bag et un sac compactable pour emporter tout ce qui ne rentre pas dans le sac de 20 et qui se replie ensuite dans le drop bag …
Après, tout est une question d'optimisation pour alléger le tout au maximum et éviter de prendre trop de place. Fort heureusement en été on a besoin de moins de vêtements… mais bon c'est un peu chaud à gérer.
Préparation des pieds:
Chaque fois que je prépare une course longue c'est la même question: est ce que ca marche vraiment? j'ai fait des courses de 100 kms sans ampoules avec aucune préparation , des courses plus courtes de 80 kms avec tanage des pieds et au final des ampoules… bref c'est assez dépendant de la méteo, des chaussettes, de l'humidité ambiante, si on doit traverser des gués …
Malgré le tanage préventif, les pieds ont souffert du fait d'un mega orage notamment...
GPS , roadbook et préparation …
Suivant les courses on peut facilement accéder au tracé en amont (lorsque la course en est a sa énième édition et que le tracé est a peu près stable) et préparer son road book tranquillou. Pour l'UTDS , c'est une première et le tracé final n'a été validé que 10 jours a l'avance.
Du fait des nombreux changements de directions constatés sur le parcours, j'ai choisi de prévoir une approche maximisée pour éviter les mauvaises surprises:
Teléchargement de la trace GPX sur la garmin: si je ne suis pas un super fan de la navigation du fait de sa consommation forte de batterie, il n'en demeure pas moins que c'est une sécurité assez importante. Au vu des changements de direction, bifurcation, changement de chemins… constatés et notamment en derniere partie de course qui se fera de nuit a priori y aller sans le GPS me semblerait risqué
Telechargement du gpx sur une appli de rando : Visorando propose une application de suivi d'itinéraire sur smartphone, un complement pour la montre notamment en cas de défaillance
Preparation d'un roadbook:
Même si c'est super fastidieux l'exercice est intéressant car il permet de repérer un parcours inconnu de faire le lien avec google maps pour voir notamment les points de ravitaillement et les croisements avec les routes.
Au-delà cela permet aussi une projection d'anticiper certaines difficultés comme des complexités de navigation qui peuvent arriver a des moments moins propices (de nuit notamment…)
En outre cette solution permet un back up si le GPS plante sauvagement et que le fléchage n'est pas si évident (ma crainte habituelle). Pour cela j'ai chargé des mails avec chaque description de section…
Pré course :
Voyage
Train depuis Genval pour Spa c'est 2H41 de trip … pas le plus court malheureusement, mais pas beaucoup d'autres solutions.
Hotel
Ca doit etre l'âge ou l'expérience, mais les temps ou je dormais en camping sont un peu révolus (en plus ca évite de passer la nuit en tente quand il menace de flotter…) sauf pour les cisterciens l'an passé (mais moins de 5°C en mai c'était bien abusé!). Marre de porter une tente (d’ailleurs pas de consigne disponible je n’aurai pas pu déposer ni sac ni tente…), voire de me farcir des kilomètres avec tout le matos j'ai là aussi opté pour une réservation d'hôtel : pas de voiture et voyage en train donc pas trop possible d'être a pied d'œuvre a 7 heures le samedi d'autant que les retraits de dossards sont la veille de la course…).
Après quelques recherches j'ai fini par opter pour le Corssendonk Hotel qui est situé à 15 minutes du lieu de départ et pas trop loin de la gare. Ca permet de ne pas avoir a se précipiter le samedi matin et rester cool si possible...
Retrait des dossards et remise du drop bag
Puisque les consignes ne sont pas permises, l'organisation n'a autorisé que les dépôts de drop bags qui doivent se faire la veille au PC course (le centre sportif de Warfaaz qui est aussi le lieu de l'arrivée)
Pas de bol entre le lieu de départ et le PC course il y a quelque distance donc suivant le lieu ou on va dormir ca peut faire un peu de marche, ce qui est mon cas.
De l'hôtel au PC course il y a quelques kilomètres j'en ai profité pour faire une balade digestive et surtout repérer les derniers kilomètres du parcours .
Retrait des dossards express , en 15 minutes c'est torché, j'ai tout et j'ai déposé mon drop bag que j'espère retrouver a mi course! j'en ai profité pour amener mon sac de course pour installer la balise directement. J'avais complètement oublié mais l'inscription à l'UTDS prévoit également un t shirt . Ici c'est un t shirt evadict (la nouvelle marque de trail de Decathlon) . un petit t shirt a zip floqué aux couleurs de l'UTDS et de la Belgique : plutôt sympa !
le barda avant la course... |
Attente et Départ :
Le départ était initialement prévu à 7 heures dans le parc de sept heures (coïncidence ? Non je ne crois pas …) mais du fait des changements de réglementation liés aux événements sportifs en ces temps troublés, l'organisation a décidé , logiquement, de départ par vagues de 50 concurrents toutes les 10 minutes en commençant par les équipes puis les élites puis les coureurs tirés au sort en 4 vagues.
Perso j'ai été tiré au sort pour la dernière vague de 7H30.
Le principe est simple : on attend avec son masque en dehors du sas de départ mais pas trop loin (car on doit être présent 10 minutes avant le top départ) et on entre dans le sas quand les concurrents de la précédente vague sont tous partis . Simple quoi.
Réveillé à 5 heures , je prends mon temps pour me préparer. Barres de céréales pour le petit dej et jus de pomme coupé a l'eau .
Je descends pour être dans le parc a 7H15 .
paré pour le départ! |
Section 1 Spa=> Jevoumont 22 km /663 D+: "Let's go Marie Jo" !
J'arrive au parc de sept heures juste a temps pour voir la vague 3 partir. Tout le monde est masqué dans le parc (obligatoire) et dans le sas.. Nous entrons dans le sas , pas vraiment de briefing nous avons déjà reçu en amont tous les éléments par mail (ce qui est top)
Je suis un peu flippé de partir sur une course aussi longue sans vraiment de repère cette année. Je me sens bien mais j'étais assez fatigué ces derniers temps donc pas hyper serein, surtout pour la nuit je crains le gros coup de fatigue…
La meteo de ce matin confirme qu'il y a des risques d'orages j'ai gardé la bonatti mais clairement autour de moi pas mal ont pris des options super light en débardeur ou t shirt, pas de veste , pas de lampe (ils la récupèrent via un tiers aux ravitos) . Un peu bizarre vu qu'il y a une liste de matos obligatoire, mais bon…
Count down, ca part tranquille , une petite montée direct a la sortie du parc . Je pars sur un rythme un peu supérieur a ce que j'avais en tête pour profiter de la fraicheur relative du matin avant de devoir ralentir face à la canicule.
Très rapidement on rattrape les premiers concurrents des vagues précédentes qui sont partis sur un rythme cool. On alterne zones boisées et champs , chemins agricoles , rien de difficile. Ca passe assez vite et tranquillement je suis dans ma bulle.
premiere grimpette sous un pont de l'E42 ca passe, on y va cool
credit photo jean philippe Meurice |
Le premier ravito est niché dans un village, dans une bâtisse réquisitionnée pour l'occasion. Ravito au top les bénévoles sont aux petits soins c'est grandiose. On entre masqué et on se désinfecte les mains puis on choisit la nourriture sur un plateau individuel, idem pour les boissons . Comme SPA sponsorise l'événement on a de l'eau a profusion et aussi une bouteille a chaque ravito d'une eau aromatisée. Je teste la gingembre citron et ca va être une composante de presque tous mes ravitos. Je trouve une chaise dehors a la cool. Ravito express, je ne fais que remplir mes gourdes (3 puisque le règlement impose 1,5 litre par concurrent pour chaque section) et …tester la Spa Duo lemon/ginger.
Section 2 : Jevoumont / Hameau de Naze : 22 kms 585 D+ : tranquille Emile on temporise
Je repars tranquillou en marchant quelques mètres, un bout de route, un chemin agricole , ça enchaine tranquillement avec une section de 22 kms . Quelques parties de course en ville également ou on longe des voies ferrées ou sur la route directement . Pas trop transcendant mais ça avance et les kilomètres défilent. Le mercure commence a bien grimper et je ne regrette pas d'être parti en t shirt pas trop foncé…
superbe passage sous une arche de verdure, c'est magnifique mais on continue!
Un peu de papote avec une dame qui vient de st malo et découvre les bocages belges (elle finira première féminine). Petite baisse de régime aux alentours du 30 eme puis au 40 eme je sens que je vais devoir me retaper au ravito …
Nouvelle voie ferrée , on plonge sous un pont et voici le deuxième ravito érigé en pleine nature avec des tentes. Eau, banane et tuc et gingembre citron et c'est reparti pour une section plus courte mais avec de bonnes surprises …
Section 3 Hameau de Naze / Stoumont : 18 kms 697D+: premières vraies difficultés et ...grosse drache!
Il fait de plus en plus chaud et lourd et clairement l'orage menace. Le taux d'humidité est élevé, on le ressent à l'effort. Je cours avec plusieurs personnes avec qui on fait des yoyos régulièrement et notamment une des personnes de l'asbl extratrail qui a implanté le balisage des parcours extra trail justement . On devise gaiement en courant quand d'un coup la pluie commence a tomber. Au départ c'est un petit orage je ne sors même pas la veste et continue mais ça s'intensifie pour devenir un grosse pluie d'orage, d’ailleurs le tonnerre gronde de partout... Je sors la bonatti, au milieu de coureurs trempés en t shirts et débardeurs…
On arrive sur une cote bien technique, avec cailloux et morceaux de bois épars et … un fleuve d'eau et de boue qui se forme en plein milieu. C'est un peu du délire ce moment, tu marches sur un terrain gras et tu te prends un ruisseau dans les chaussures (bonjour les ampoules...). C'est tellement délirant d'ailleurs que j'en rigole.
Après la côte, c'est une descente raide et là aussi le chemin a fait place à un ruisseau. Le genre de moment où tu te demandes si les palmes seraient utiles… Je suis trempé (short) malgré la veste mais le sac est à peu près sauf. Mes pieds baignent dans l’eau et ca couine quand je cours. Là d’un coup, je crains pour mes pieds, il reste encore de nombreux kilomètres et les pieds trempés c’est certainement un risque d’attraper des ampoules…(risque avéré et confirmé par la suite!)
La pluie continue et ne s'arrête pas vraiment, je garde la veste que j'ouvre car il fait très chaud et retire la capuche, j'ai besoin de respirer. Je commence à sérieusement attendre le troisième ravito en essorant ma casquette régulièrement…la cavalcade continue sous la pluie, j’alterne marche dans les montées et course lente, j’essaye d’économiser mes forces pour la suite et guette …le sacro saint ravito pardi !
Un terrain de foot, et un ravito dans la buvette, c'est top. La pluie a cessé mais tout le monde est trempé. j'ajoute un bouillon de vermicelles a mon ravito, je bois beaucoup .
Y a des mecs qui demandent des bières moi, ca passerait pas trop là!
Je me retape a fond et repars tout seul avec ma veste qui sèche sur le sac a dos comme une cape improbable. Un look "terrible" mais on s'en fiche (enfin moi en tout cas!), l'important est d'avancer et de rester le plus au sec possible. Ca y est , je suis a 62 kilomètres et les cuisses commencent a renâcler…
Au ravito de Stoumont, 62eme km après la grosse drache... |
Section 4 Stoumont / Trois ponts 17km/470 D+ : non, on ne s'arrête pas au parc d'attraction!
Dernière section de cette première partie de course on part pour 17 kms et peu de dénivelé c'est une section facile ou presque, car l'orage et les efforts fournis dans la section précédente m'ont bien marqué…
Le rythme s'est ralenti je cours a un rythme cool et je bois énormément car cette chaleur est vraiment très présente et je crains les crampes...
La pluie a cessé mais il fait toujours chaud et humide. Je progresse tranquillement en me disant que je vais carrément faire un gros stop a la base de vie. Ce qu'on peut se raconter comme histoire pour se motiver quand on court un ultra… les ravitos c'est le fantasme absolu quand tu te sens mal, le moment où tu vas pouvoir te refaire une santé pour repartir de plus belle.
Je fais route avec un coureur habitué du long qui s'est fait les cisterciens 62 deux semaines avant . "Batman mode on" ma veste continue a sécher au vent...
avant la mi course (credit photo Jean philippe Meurice) |
On arrive en courant a Plopsa mais pas de bol ma montre tombe en rade alors que je la rechargeais . Plus de trace et plus de navigation. Je relance une session directement puis c'est reparti pour des zones boisées a proximité d'un lac artificiel.
On traverse une sorte de barrage avec une vue imprenable sur le lac c'est plutôt chouette!
Voici trois ponts, le ravito est en plein centre-ville je suis accueilli au son du djembe . Il y a pas mal de monde dans le ravito et en dehors …Je récupère mon sac (yes!!!) et change de t shirt , ca fait du bien. Je prends le temps de me poser et de bien me restaurer (j'apprécie le coca que j'avais prévu...) et de faire sécher mes pieds qui manifestement sont trempés depuis l'orage … je me re nok les pieds à fond et je change de chaussettes : ca retape bien tout ça mais du coup le temps file et je m'aperçois que je passe 40 minutes ou plus dans ce ravito mais clairement, là, j'en ai besoin pour préparer la deuxième partie.
Ca fait du bien de repartir au sec même si c'est essentiellement psychologique. Les chaussures ont étonnamment bien séché et avec des chaussettes sèches c'est Byzance …
Pour préparer la nuit je troque les lunettes de soleil pour un bandeau pour améliorer le confort de portage de la lampe que je place a portée lorsque la nuit va tomber vers 21H30…J'ai encore plus de deux heures de jour donc c'est le moment d'en profiter.
Section 5 : 3 ponts a cligneval 21km/ 686 D+: c'est reparti pour un tour, c'est la Warche!
"De toutes les matières "c'est la warche "qu'elle préfere" …C'est la Warche!
Si Caroline Loeb chantait la Ouate, moi j'ai plutôt focusé sur la Warche, la rivière du même nom et les zones afférentes que l'on emprunte sur cette section.
Comme j'en ai marre de faire des calculs pour savoir combien de kilomètres il reste avant le ravito, je re initialise une troisième session sur la garmin pour avoir une trace propre sur la deuxième moitié…pas de navigation sur ce coup-là je fais une session normale.
C'est reparti, je longe les quais et croise la friterie Bertrand qui fait fureur dans le coin apparemment . Ca grimpe bien sur la route et on emprunte un single a flanc de colline. Je reste cool, ne force pas et il faut bien digérer un minimum tout ce que je viens de m'enfiler (banane, potage X2 , coca , eau , tuc … ).le single se poursuit en sous bois, ca monte tranquille.
Un peu de route pour poursuivre , pas trop de monde je croise deux mecs , on ne reste pas longtemps ensemble ils sont fatigués et lèvent le pied . Je continue pour bénéficier de la lumière du jour, je cours tout ce qui est courable pour avancer un max . Pas mal de côtes sur cette section .
en route ... (credit photo JP Meurice) |
La nuit tombe, je sors la frontale. Je marche pas mal avec ou sans les bâtons ,j'ai quelques coups de fatigue par moment, mais j'avance. Avoir repérer le parcours sur google maps (merci street view!) fait qu'on a des images de certains lieux et ca peut aider. Passage sous un pont et virage a gauche je sais qu'on va longer la warche. Au début c'est fun , chemin de terre plat ca se court puis on switche en sous-bois et là ça se gâte, les racines sont multiples, c'est pas du tout courable là… l'allure drop d'un coup mais je reste cool, c'était prévisible. C'est un peu l'heure du passage en mode survie, on pense plus trop à courir, seulement à avancer et à ne pas tomber.
Le ravito est un peu en dehors du parcours en retrait, une lampe rouge clignotante avertit les automobilistes , pour préserver les coureurs et les accompagnants , plutôt bien comme initiative.
comme d'hab (on finirait presque par s'y habituer…) c'est top, tu commandes, tu t'assoies, on te sert… c'est très confortable et super efficace. il y a plusieurs personnes attablées que je n'avais pas encore croisées. La soupe aux vermicelles tombe a point pour me retaper.re banane/tuc une combo qui fonctionne.
Je ne m'attarde pas et repars assez rapidement en ayant pris soin d'avoir enfiler les manchettes en prévision du refroidissement probable de la nuit. Je manque de me planter de route à la sortie mais un petit garçon me remet sur le droit chemin (merci!), je crois qu'il se dit que le mec là, il est plus très étanche... 😜
Section 6 Cligneval / Robertville 17 kms / 537 D+ : et dans la nuit ils repartent...
Petite section en sous bois puis on ressort dans une petite ville et une zone résidentielle. Là il faut bien faire attention au fléchage pour ne pas se perdre ce qui nous arrive a un moment …on repart de plus belle. Je joue au yoyo avec deux personnes qui courent nettement plus vite que moi mais je les retrouve à plusieurs reprises dans les parties plus techniques ou qui montent . On traverse des villages endormis et l'orientation est parfois délicate a cette heure de la nuit.
re section un peu technique pas facile d'avancer ...
On finit par arriver ensemble au prochain ravito, en plein air mais avec quelques tables. Pas trop de monde , la croix rouge est présente pour les petits bobos. j'ai une ampoule qui se développe sous la plante du pied malgré le changement de chaussettes et j'hésite a me faire checker (au final des ampoules j'en ai compté 4 et deux ongles bleus au moins…). Bouillon, eau, coca, tuc , et barre de céréales ,banane et du 4 quart, je reste sur mon régime habituel et je bois de larges rasades de spa duo lemon /ginger. Je refais le plein d’énergie et de motivation car la prochaine section est longue (24 kilomètres) , la plus longue du parcours ce qui , à cette heure et dans mon état de fatigue, signifie immanquablement des heures à cavaler.
Il est 1h30 du matin et j'ai bien envie de dormir mais je ne m'attarde pas … des coureurs se vautrent a même les tables pour dormir , je repars seul dans la nuit à la poursuite d'un concurrent parti quelques minutes plus tôt.
j'attrape une barre aptonia aux fruits rouges avant de partir .
Y a encore un gars qui demande des bières. Apparemment il est parti en siffler une au village voisin, avant de revenir au ravito. Quand on est motivé ...😊
Section 7 Robertville / Hockai 24 kms /427 D+: la Hoegne, botrange et tout ca !
La Hoegne, la Hoegne… un nom qui n'évoque pas grand-chose pour moi avant la course mais là je vais très vite comprendre…
Pas grand monde devant, personne derrière ca s'annonce tranquille comme nuit… et cette section est la plus longue de toute la course . A cette heure ci c'est pas facile , j'espère juste que cette section sera plus facile que les précédentes (et bien non…pas franchement)
nouvelles collines a gravir je joue a cache-cache avec un coureur devant et finit par le rattraper. On échange un salut de circonstance, chacun repart dans sa bulle et on attaque la montée vers botrange. c'est long, pas technique et assez monotone mais je reste cool et marche a l'aise avec les bâtons. On enchaine avec une traversée de route et on longe les fagnes et mon téléphone... sonne , il est 3 heures…
" Allo c'est le PC course tout va bien ? " je rigole un peu quand même!
Quelle sollicitude me dis-je, ils s'enquièrent même du bien etre des coureurs au milieu de la nuit ?
mAis en fait oui et non car ma balise a semble t'il cessé de fonctionner au 84 eme kilomètre… et du coup ils se demandaient si j'avais arrêté.
Je passe botrange et cours dans les tourbières , je reste attentif car ce n'est pas le moment de coincer une chaussure, je reste prudemment sur les bords. Je traverse une route toujours seul au monde , et hop un petit tour sur les caillebotis qui surplombent les fagnes, me voici dans le secteur de la Hoegne. C'est sympa et j'avance bien… jusqu'à ce que les caillebotis cèdent la place à un chemin infâme, parsemé de mega racines.
Ça glisse de partout, impossible d'avancer correctement, mon allure prend une grosse claque d'un coup. La warche c'était costaud mais là c'est puissance 10… les racines s'estompent peu a peu et je sors des bois pour marcher dans les tourbières . Je suis seul et j'en ai un peu marre a ce moment-là. Avec la fatigue et la nuit, je me fais des trips" j'ai raté un panneau toutes les 5 minutes"… ambiance :) (note: pour le coup, avoir une bonne lampe est un gage de sécurité: un coup de boost et on voit très loin les signes réflectifs)
Je marche avec les bâtons la plupart du temps, je manque d'énergie pour courir et le spectre de finir en marchant revient…et là ça veut dire quelques heures encore à galérer. "Mode survie on", j'essaye malgré tout de rester positif en me disant qu'avec le jour ça devrait aller que ca va revenir (peut être) et que je fais finir et surtout je ne m'arrête pas (en même temps faudrait vraiment vouloir tout est trempé de rosée, il fait crû comme on dit , bref pas trop l'endroit pour piquer un roupillon même si je tombe de sommeil par moment et zigzague sur le chemin)…
même si je me traîne en marchant j'avance et je sais que sur des heures , malgré tout cela fera une différence (sur ce coup je remercie Vincent Delebarre pour ses conseils avisés que j'ai lus et re re relus avec avidité avant de commencer à courir sur des trails plus longs).
j'approche de la fin de la section et revoilà les sous-bois et son cortège de racines et de roches. J'ai mal au pied et les cailloux pointus me rappellent que j'ai une ampoule ou plusieurs apparemment… passerelles, cailloux, je continue à avancer et là je regarde ma montre régulièrement et un peu fébrilement je l'avoue, en attendant ce dernier ravito…
Je longe la rivière et les sous-bois s'éclaircissent ca y est voilà (enfin) le ravito .je me pose sur une chaise pour un énième coca et du pain d'épice , j'ai moyennement faim mais j'ai besoin d'énergie pour cette dernière section… pas de café , pas le temps et je ne suis pas sûr que mon organisme supporte. Un concurrent qui déjeunait vient de repartir je rempli mes gourdes et je me lève…
Section 8 : Hockai /SPA : 17 kms 431 D+: derniere section , faut pas se louper!
J'ai la démarche un peu raide , j'ai mal aux cannes, enfin un peu partout, mais surtout aux jambes et là c'est l'heure des calculs savants (autant dire qu'en étant sans sommeil et bien fatigué, c'est pas facile…): si je cours a telle vitesse et que je marche x % du temps a cette vitesse en combien de temps puis je finir? Les 27 heures semblent jouables, voire moins mais faut pas trainer et faire la sieste (ni s'enflammer d'ailleurs)! Je grimpe la côte et pars a la poursuite du concurrent qui est parti 5 minutes avant… je cours sur le plat et ca passe aussi en descente, je revis ! Clairement, le jour ca fait du bien aussi.
Je dépasse le concurrent précédent et pars en solo sur les 15 derniers kilomètres personne devant, je me retourne parfois pour voir si ca revient derrière mais personne là non plus (quand t'es dans la forêt et que tu crois entendre une cavalcade...)… J'enchaine mes côtes en marchant (sans les bâtons qui restent accrochés, pas de grosse méchante côte). je croise des coureurs en balade qui me font des grands sourires, c'est cool .
Je suis extatique, je continue a courir sur le plat et en descente voire en faux plat c'est trop cool , j'étais hanté par le souvenir de the great escape quand mes jambes ne répondaient plus après le 120 eme…j'avais du finir toute la course en marchant et en flirtant avec les barrières horaires…
Là pas de souci, ca passe et c'est top sur cette section courte sans grande difficulté. Sous bois majoritairement sur des pistes faciles, ca change et c'est bien agréable, parfait pour finir surtout après la Hoegne... Je cours à vitesse lente, mais ca reste plus rapide que la marche (bon OK après ca dépend à quelle allure tu marches...)!
Ca y est, je vois de la rubalise estampillée "UTDS", je sais que je suis proche de l'arrivée, je continue au même rythme. Je négocie la dernière descente: succession de virages en épingle, que j'avais repérée la veille au soir en allant chercher mon dossard. Je sors de la foret et voilà la route, je cours sur les trottoirs, toujours sur le même rythme, je ne force pas pour ne pas déclencher une crampe ou une contracture qui serait fort mal venue à ce moment de la course, derniers 500 mètres j'allonge la foulée, l'arche, ca y est j'ai fini!
Pas grand monde, mais je m'en fiche, je suis super content et au final j'ai fini sous les 26 heures avec plus de 15 minutes de marge, c'est top et assez inespéré quand je repense aux fagnes et mon allure de tortue.
Comble du bonheur, je franchis la ligne d'arrivée avec le sourire, quelle différence avec the great escape!
Quelques chiffres:
Plus d'une heure trente dans les ravitos …mais j'en avais besoin!
- Un litre et demi de coca (au moins)
- Des litres d'eau
- Des litres de duo spa lemon /ginger
- 4 barres de céréales
- 14 pâtes de fruits
- 400 grammes de noix de cajou
- 20 cachets de BCAA
- Ampoules: 3
- Ongles noirs: presque tous :(
ré équipé pour rentrer ... |
Bilan
Une chouette course avec ce qu'il faut de difficulté, un dénivelé relativement limité mais présent (26 metres par kilometre). 78% de terrain offroad annoncé mais il ya quelques passages sur la route notamment pour passer sous l'E42, pas un drame en soi, compte tenu de la distance. Au final une course avec des passages qui rappellent un ecotrail avec alternance de chemins agricoles et de petites routes et des sections beaucoup plus techniques (la warche ou la Hoegne) ou clairement c'est du trail.
j'ai pris très peu (pas) de photos et je n'ai pas pris de mp3 , je suis resté super concentré toute la course , j'étais vraiment dans ma bulle comme jamais. Pas de gros coup de mou ou d'envie quasi irrépressible d'arrêter , un bilan très positif au niveau psychologique: je savais pourquoi j'étais là et pourquoi je voulais finir et clairement cela m'a aidé à passer les moments un peu difficiles (la Hoegne notamment qui arrive à un moment de la course où c'est déjà difficile à cause de la fatigue et qui demande une grande concentration du fait de la technicité du terrain, surtout de nuit).
L'ultra est un domaine connu pour provoquer des hauts et des bas au niveau des sensations et des émotions. clairement j'ai connu un gros coup de moins bien dans la Hoegne et juste après mais je suis bien revenu dans la dernière section et ca ...ca fait trop plaisir!
la grosse question à mon sens, est de savoir si cette course va pouvoir garder son essence (notamment au niveau du nombre d'inscrits...vu le succès il y a fort à parier qu'ils seront "sold out" très rapidement sauf à augmenter le nombre de dossards). Cette course était top clairement!
Balisage:
Le balisage est globalement excellent: la course emprunte exactement le parcours extratrail (avec quelques digressions pour parvenir aux ravitos) et on se repère très facilement avec les plaques disséminées un peu partout. le fait d'avoir posé un marquage réfléchissant (temporaire) aide vraiment la nuit , c'était super sécurisant de retrouver les plaques en cherchant avec la lampe et ca évite des galères sans fin. Pour les anxieux de l'orientation, comme moi, c'était très bien!
Une fois qu'on a compris le fonctionnement on respire plus facilement même s'il n'y a pas une plaque tous les 50 metres. tous les carrefours sont marqués et on se retrouve facilement. peu de rubalise par souci écologique et c'est tant mieux.
Sur la route l'orga avait rajouté des marquages au sol temporaires (trois gros points roses) qui facilitent la aussi la tâche surtout quand la fatigue se fait ressentir et ou on a peu envie de se perdre...
les panneaux "ravitos à 500 mètres" étaient plutot sympas aussi :)
Ravitos:
Excellents. certainement parmi les meilleurs ravitos de course que j'ai testés: on a de tout a profusion, et les bénévoles étaient aux petits soins pour tous et ce a n'importe quelle heure du jour et de la nuit, bravo et merci à eux!
A chaque ravito , des sourires, un petit mot gentil, des applaudissements, ça aide à continuer!
un truc qui peut paraître trivial mais qui ne l'est pas : l'orga n'a pas fait l'économie de prendre un cola lambda mais du "vrai" coca cola. c'est bête mais ca fait vraiment une différence, merci!
Chapeau pour l'organisation de ces ravitos dans des conditions délicates, le défi a été relevé avec brio!
tops
- l'organisation et l'équipe de bénévoles: chapeau pour une première édition c'etait ultra pro et efficace surtout en ces périodes difficiles. incroyable de professionalisme et d'efficacité pour une première édition! Pour moi c'est clairement un maître étalon pour nombre d'autres organisations qui pourraient s'en inspirer y compris sur des évènements beaucoup plus connus
- le marquage extratrail un gros plus indéniable pour une course réussie
- le t shirt offert aux participants : avoir decathlon comme sponsor a un gros avantage :) . Un t shirt facilement re utilisable pour l'entraînement!
Flops
- Pas vraiment de flop sur cette course , seulement l'avant derniere section qui est peut etre un peu trop longue a ce moment là de la course et la traversée des fagnes est assez éprouvante , un ravito au niveau de Botrange aurait été le bienvenu.
Si c'était à refaire :
- Clairement prendre un hôtel à proximité du départ est un vrai confort ca évite de cavaler dès le réveil et permet de garder son énergie
- Les seuls trucs que je n'ai pas utilisés ce sont le t-shirt a manches longues (inutile du fait de la chaleur même la nuit), la veste aurait largement suffi a couvrir le besoin en cas de refroidissement. Néanmoins c'est une sécurité en plus, idem pour le bonnet gore windstopper que je n'ai pas sorti la nuit (mais avec quelques degrés de moins c'était certainement un bon choix).
- la chaleur et l'humidité de la journée m'ont fait me demander si un débardeur n'aurait pas été plus adapté pour la première partie de course (le t shirt noir en seconde partie était ok de nuit mais quand le jour s'est levé et que le soleil a commencé a darder ses rayons, je le sentais...)
- idem pour la casquette qui protège du soleil mais pas suffisamment car mon nez était un peu rouge apparemment :) De même elle était trempée et j'ai du l'essorer en permanence pendant 3 heures . A voir si une casquette hydrophobe peut faire mieux ?
- toujours pas trouvé de solution optimale pour transporter une troisième flasque que je coince à l'horizontale de la poche arrière de mon sac... pas ultra pratique même si ca fonctionne
- si l'orage menace , prendre une veste de pluie est un plus indéniable même s'il fait chaud. la différence entre l'encombrement (200 grammes) et l'apport sous la pluie me semble vraiment pencher en sa faveur. A voir si une veste light (comme la bonatti race WP par exemple ou l'ultra legere raidlight hyperlight mp+) peut suffire mais sous une grosse grosse pluie d'orage de toute maniere on est mouillé !
- le bonheur de franchir la ligne d'arrivée en courant et avec le sourire...difficile à expliquer!